Skip to main content

Full text of "Les femmes compositeurs de musique. Dictionnaire biographique"

See other formats


LES  FEMMES  COMPOSITEURS 

DE  MUSIQUE 


OTTO    EBEL 


LES 


FEMMES  COMPOSITEURS 

DE    MUSIQUE 


DICTIONNAIRE     BIOGRAPHIQUE 


Traduction   française   de   Louis   PENNEQUIN 


PARIS 
Paul    ROSIER,     Éditeur 

26,   RUE   DE  RICHELIEU,   26 

1910 

Tous  droits  réservés. 


322363 


Traduit  sur  l'édition  de  1902  de  F.-H.  Chandler, 

Fulton  street,  n°  439. 

(F.-H.  Chandler  et  Ebel,  éditeurs,  n°  222,  Livingston  street) 

à  Brooklyn  (Etat  de  New- York.  Etats-Unis  d'Amérique.) 


Tous  droits  de  reproduction  et  de  traduction 

réservés  pour  tous  pays,  y  compris  la  Suède,  la  Norvège, 

le  Danemark,  les  Pays-Bas,  V Autriche-Hongrie 

et  le  Portugal. 

Published  at  Paris,  january  1910, 

privilège  of  copyright  in  the  United  States  reserved 

under  the  Act  approved  Miirch  3rd  1905 

by  Pennequin. 


MUSIC  L1BRARY 


DEDIE 


AUX 


LIGUES  FÉMINISTES  FRANÇAISES 


PRÉFACE   DU  TRADUCTEUR 


Le  public  saura  apprécier  le  mérite  et  l'utilité  de  ce 
petit  livre,  malgré  ses  imperfections.  Le  traducteur  unit 
ses  vœux  à  ceux  de  l'auteur,  en  faveur  de  /'émancipa- 
tion définitive  de  la  femme  au  profit  de  l'Art.  La  con- 
naissance de  cet  ouvrage,  qui  était  restreinte,  sera  ainsi 
étendue  par  l'influence  de  la  langue  française.  D'autres 
amis  prendront  le  soin  de  traductions  suivantes  et  le 
bienfait  universel  sera  l'honneur  de  chacun. 

L.  P. 

Mai  1909. 


PRÉFACE  DE  L'AUTEUR 


Quel  est  en  Musique  l'œuvre  de  la  Femme? 

A  cette  question  souvent  posée  avec  intention  défa- 
vorable nous  opposerons  la  réponse  qui  suit  : 

La  femme  a  produit  en  musique  beaucoup  plus  que 
ce  que  Ton  connaît  généralement,  bien  que  la  nature, 
jusqu'à  présent,  n'ait  pas  fait  naître  un  compositeur 
femme  dont  les  œuvres  puissent  être  comparées  à  celles 
des  grands  maîtres.  Mais  on  peut  se  demander  aussi 
combien,  parmi  les  nombreux  compositeurs  du  sexe 
fort,  sont  de  réels  Titans  de  la  musique?  Ceux-là  sont 
bien  peu  nombreux,  en  vérité,  et  n'appartiennent  qu'à 
une  seule  époque. 

Pourquoi  donc  les  femmes  ont-elles  été  si  peu  nom- 
breuses à  cultiver  un  art  vers  lequel  on  croirait  que 
leur  inclination  naturelle  les  porte?  La  raison  princi- 
pale, je  crois,  repose  sur  ce  fait  que  les  femmes  se  sont 
livrées  sérieusement  à  Tétude  de  celte  branche  de  l'art 
seulement  depuis  peu  de  temps,  tandis  que  les  hommes 
ont,  depuis  des  siècles,  développé  leur  intelligence  et 
leurs  sentiments  dans  cette  direction. 

Nous  devons  considérer,  qu'il  y  a  à  peine  cinquante 


XIV  PRÉFACE    DE    L  AUTEUR 

ans,  la  musique,  à  de  très  rares  exceptions  près,  n'était 
pas  digne  de  l'attention  de  la  femme,  et  cela,  non  à 
cause  d'aversion  ou  de  défaut  d'aptitude  à  en  saisir  les 
principes,  mais  parce  que  l'étude  de  l'harmonie  et  du 
contrepoint  était  considérée  comme  ne  faisant  pas  par- 
tie de  l'éducation  de  la  femme.  Acquérir  ces  connais- 
sances autrement  qu'à  titre  de  délassemeut  aurait  été 
regardé  comme  une  aberration  mentale. 

Il  y  a  seulement  dix  ou  quinze  ans  que  le  préjugé  qui 
empêchait  les  femmes  d'apprendre  le  violon,  le  violon- 
celle ou  autres  instruments  à  corde  et  les  instruments 
à  vent,  a  été  vaincu.  Avant  1876,  aucune  étudiante  de 
violon  n'était  admise  à  l'École  supérieure  de  Londres. 

Pendant  longtemps  les  femmes  ne  furent  pas  admises 
à  concourir  pour  les  prix,  ni  à  recevoir  des  diplômes 
dans  les  Écoles  et  Conservatoires  européens.  Lorsque 
Elisabeth  Stirling  publia  à  Oxford  son  magnifique 
CXXXe  Psaume  à  six  voix  et  orchestre,  pour  obtenir  le 
diplôme  de  Bachelière  en  musique,  ce  grade,  malgré 
l'admissibilité  de  son  œuvre  et  son  mérite  reconnu,  ne 
put  lui  être  délivré,  à  cause  du  silence  du  règlement  qui 
empêchait  de  le  conférer  à  une  femme. 

Est-il  possible  alors  de  s'étonner  que  le  travail  mu- 
sical de  la  femme  ait  produit  aussi  peu  de  résultats?  Si 
la  pratique  non  seulement  améliore,  mais  encore  fortifie 
la  science  et  si  c'est  l'occasion  qui  fait  et  développe  aussi 
le  musicien,  quel  appui  a  obtenu  la  femme  des  musi- 
ciens de  son  temps,  depuis  Palestrina  jusqu'au  milieu 
du  xixc  siècle"? 

La  musique  n'était  alors  enseignée  que  comme  art 
d'agrément,  et,  par  conséquent  dans  ses  éléments  les 
plus  simples;  l'élude  dépassait  rarement  la  pratique  du 
luth    ou   autre  instrument    de    même    genre.     Aucune 


PREFACE    DE    L  AUTEUR  XV 

disposition  pour  la  composition,  l'Eglise  d'ailleurs  dis- 
suadant la  femme  pendant  tout  le  moyen  âge  et  même 
par  une  prohibition  formelle,  au  xvie  siècle,  de  partici- 
per à  son  service  musical. 

Il  n'y  a  pas  longtemps  encore,  une  composition  an- 
noncée comme  œuvre  féminine,  était  condamnée  d'a- 
vance. 

La  rareté  des  œuvres  musicales  de  femme  dans  le 
passé  n'est  donc  pas  due  à  l'inaptitude  à  vaincre  la  dif- 
ficulté et  à  pratiquer  la  science,  mais  doit  être  plutôt 
attribuée  à  la  prévention  et  aux  règles  de  la  mode  et 
de  l'usage,  qui,  si  longtemps  l'ont  empêchée  de  cul- 
tiver, par  le  travail  et  l'étude,  cette  utile  et  lucrative 
branche  de  l'Art. 

Il  est  certain  qu'un  tel  préjugé  contre  les  travaux  de 
la  femme  doit  avoir  eu  pour  effet  de  diminuer  et  dé- 
courager ses  efforts.  Cela  est  bien  démontré  par  ce  fait 
qu'un  grand  nombre  de  femmes  compositeurs  ont  dé- 
guisé leur  identité  par  des  noms  d'apparence  mâle  in- 
scrits sous  le  titre  de  leurs  œuvres. 

Augusta  Holmes  a  publié  ses  œuvres  sous  le  nom 
d'Herman  Zenta,  Mme  de  Grandval  s'est  appelée  sou- 
vent :  Clément  Valgrand,  etc.;  Mme  La  Hve  signait 
«  Léon  Saint  Amans;  »  Mrs  John  Macfarren  «  Jules 
Brissac;  »  Mrs  Roeckel  «  Jules  de  Sivrai,  »  et  d'autres. 

Plusieurs  auteurs  ont  aussi  publié  leurs  œuvres  avec 
leurs  noms  précédés  seulement  des  initiales  de  leurs 
prénoms;  ainsi  Farrenc,  Ghaminade  (pour  ses  premières 
œuvres),  Lebeau,  Ethel  M.  Smyth  (messe  en  ré)  et 
nombre  d'autres. 

Nous  considérerons  donc  qu'on  a  obtenu  un  grand 
point,  à  savoir  que  la  composition  musicale  par  une 
femme  n'est  plus  considérée  comme  une  excentricité.  La 


XVI  PRÉFACE    DE    l'aLTEUR 

production  féminine  augmente  d'année  en  année  en 
quantité  et  valeur.  Aujourd'hui,  lorsque  l'occasion  se 
présente  sur  tous  les  champs  d'activité,  la  femme  mon- 
tre son  habileté  dans  nombre  de  directions  et  particu- 
culièrement  en  musique. 

Et,  pourquoi  pas?  Elle  est  éminemment  apte,  physi- 
quement et  intellectuellement,  à  pratiquer  cet  art  à  la 
fois  comme  élude  et  comme  agrément.  L'élément  sen- 
sible est  très  fort  chez  la  femme,  —  plus  fort  peut-être 
que  chez  l'homme  —  et  cette  force  est  désirable, 
lorsqu'on  la  voit  appliquée  à  l'art  musical. 

Si  donc,  nous  admettons  l'existence  des  lois  scienti- 
fiques de  l'évolution,  nous  pouvons  aussi  admettre  que 
le  nouveau  siècle  peut  produire  d'aussi  grands  compo- 
siteurs de  musique,  parmi  les  femmes,  qu'il  a  existé 
dans  le  passé,  parmi  les  hommes. 

En  composant  ce  livre,  j'ai  essayé  de  le  rendre  aussi 
complet  que  possible.  J'ai  réuni  des  noms  qui  peuvent 
sembler  être  de  notoriété  insuffisante;  mais,  afin  de 
présenter  un  travail  exact,  aucun  compositeur,  si  faible 
que  soit  sa  réputation,  n'a  été  dédaigné.  Des  omis- 
sions, sans  aucun  doute,  seront  relevées;  elles  ont  été 
commises  sans  intention  et  l'auteur  recevra  avec  re- 
connaissance toute  correction  à  faire  ou  tout  rensei- 
gnement nouveau. 

Afin  de  donner  un  aperçu  complet  de  VOEuvre  de  la 
Femme  en  musique,  les  écrivains  et  les  ouvrages  de  lit- 
térature musicale  ont  été  aussi  mentionnés. 

La  table  statistique  qui  suit  présente  un  grand  inté- 
rêt et  permet  de  constater  l'œuvre  féminin  en  musique. 


COMPOSITEURS    D  ŒUVRES    POUR    ORCHESTRE      XV11 


Compositeurs  de  Symphonies 
et  autres  œuvres  importantes  pour  orchestre. 


Andrée. 

Haendel   de  Crô- 

Martinez. 

Backer-Grôndahl. 

nenthal. 

Maury. 

Beach. 

Hundt. 

Mayer. 

Ghamberlayne. 

Horrocks. 

Moody. 

Chaminade. 

Korn. 

Prescott. 

Davies. 

Lang. 

A. -M.  Smith. 

Farrenc. 

Lebeau. 

Stollwerk. 

De  Grandval. 

Marie    de    Saxe- 

Swepstone. 

Greene. 

Gotha. 

Tyrell. 

Holmes. 

Marshall. 

Opéras. 

Wurm. 

Agnesi. 

De  Grandval. 

Morison. 

Asperi. 

Guenin. 

Paradise. 

De  Beaumesnil. 

Guerre. 

Perrière-Pilte. 

Bertin. 

Henn. 

Sencke. 

Caccini. 

Haendel  de    Crô- 

Skinners. 

Casella. 

nenthal. 

Smyth. 

Correr. 

Heritte  -  Viardot. 

Sourget. 

Ferrari. 

Holmes. 

Uccelli. 

Folville. 

Laguerre. 

Walter. 

Gail. 

Loder. 

Goetze. 

Maistre. 
Opérettes. 

Amélie  de  Saxe. 

Grétry. 

Muller-Gallenho 

Bottini. 

Harraden. 

fer. 

Bronsart. 

Harrison. 

Munktel. 

Candeille. 

Jacques. 

Puget. 

Garmichaël. 

Kinkel. 

Sainte-Croix. 

Caroline. 

La  Hye. 

Simon- Candeille 

Dell'Aqua. 

Louis. 

Temple. 

Gabriel. 

Marshall. 

"  Viardot-Garcia. 

Galloni. 

Morgan. 

Wuiet. 

Gray. 

Young. 

XVIII    COMPOSITEURS    d'œUVRES    POUR    ORCHESTRE 


Messes,  Requiems,  etc. 


Beach. 

De  Grande 

al. 

Martinez. 

Bottini.' 

Guerre. 

Neuville. 

Bruckenthal. 

Herih. 

Nunn. 

Callegari. 

La  Hye. 

Pessiak. 

Carmichaël. 

Leonardo. 

Smyth. 

Derheimer. 

Maistre. 

White. 

Oratorios. 

Bartholomew. 

Ellicott. 

Martinez. 

Buy  ce. 

De  Grandval. 

Mundella. 

Carissan. 

Linwood. 

Mu 

sique  de 

chambre. 

Andrée. 

Ilorrocks. 

Orger. 

Benfey. 

Ilood. 

Paradies. 

Blahetka. 

Japha. 

Prescott. 

Bright. 

Kanzler. 

Kogers. 

Candeille. 

Kern. 

Sanders. 

Ghamberlayne. 

Krulik. 

Santa  Goloma 

Chaminade. 

Lang. 

Sehumann. 

Ellicott. 

Lebeau. 

Sirmen. 

Farrenc. 

Liebmann. 

Sourget. 

De  Grandval. 

Loder. 

Swepstone. 

Haenel. 

Mayer. 

Taite. 

Hendrich    Merta. 

Moody. 

Van  Buren. 

Hensel. 

Mueller-Gc 

llenho- 

Heritte  -  Viardot. 

fer. 

, 

Cantates  et  autres  oeuvres  importantes. 


Amersi'ord-Dyck.        Becker. 
Anna  Amélie    de 

Prusse. 
Andrée. 
Barlaer. 
Bartholomew. 
Beach. 


Bottini. 

Bruckenthal. 

Gozzolani. 

Délavai. 

Ellicott. 

Ferrari. 


Gabriel. 

De  Grandval. 

Guerre. 

Guest. 

Harraden. 

Hartland. 

Heale. 


COMPOSITEURS    D  ŒUVRES    POUR    ORCHESTRE       XIX 


Heritte-  Viardot. 

Mayer. 

Sain  ton  Delby 

Holland. 

Meyer. 

A.-M.  Smith." 

Holmes. 

Paradise. 

Stirling. 

Horrocks. 

Patterson. 

Swpstone. 

Lago. 

Plitt. 

Taylor. 

Lebeau . 

Prescott. 

Vigny. 

Mariani. 

Roberl-Mazel. 

Zimmermann. 

Marshall. 

Saint-Didier. 
Violon  et  piano. 

Beach. 

Gyde. 

Molique. 

Blahetha. 

Harraden. 

Neuville. 

Bright. 

Healc. 

O'Key. 

Bronsart. 

Holmberg. 

Oliver. 

Bruckenthal. 

Hood. 

Parke. 

Candeille. 

Hundt. 

Pittmann. 

Cai^eno. 

Horrocks. 

Rogers. 

Chambei'layne. 

Kalkhôf. 

Sanders. 

Chaminade. 

Kletzinsky. 

Simien. 

Cianchettini. 

Lawrence. 

Swepstone. 

Clément. 

Lebeau. 

Taylor. 

Davies. 

Lebrun. 

Trou  p. 

Ellicott. 

Liebmann. 

Valentine. 

Epdmansdôrfer. 

Loder. 

Wurm. 

Farrene. 

Macironi. 

Zimmermann. 

Folville. 

Maier. 

De  Grand  val. 

Mayer. 

Vi 

oloncelle  et  piar 

ÎO. 

Blahetka. 

Heinke. 

Rogers. 

Bronsart. 

Haenel. 

Seipt. 

Bruckenthal. 

Horrocks. 

Swepstone. 

Chaminade. 

Liebmann. 

White. 

Creti. 

Mayer. 

Wurm. 

Danziger. 

Orger. 

Flûte  et  piano. 

Zimmermann. 

Blahetka. 

Farrene. 

De  Grandval. 

Bright. 

Creti. 

\X        COMPOSITEURS  b' ŒUVRES  POUR  ORCHESTRE 

Clarinette  et  piano. 


Krahmer. 


Ghazal. 


|    Marshall. 

Cor  et  piano. 
|    La  Hye. 


|    A. -M.  Smith. 


Concertos,  etc.,  avec  accompagnement 

d'orchestre. 


Bacher-Grôiidahl. 

Ghaminade. 

Martinez 

Beach. 

Gianchettini. 

Orger. 

Blahetka. 

Jael-Trautmann. 

Parke. 

Borton. 

Kauth. 

Prescott. 

Bottini. 

La  Roche. 

Schaden. 

Brieht. 

Lebeau. 

Wurm. 

Bronsart. 

Lach  ambre.               t 

LES  FEMMES  COMPOSITEURS 

DE  MUSIQUE 


♦$♦  ♦*♦  ♦+♦  *5*  ♦£♦  ♦$•  ♦£♦  ♦$♦  ♦£♦  *î*  ♦£*  ♦*•  ♦£♦  ♦$•  ♦!*  •$♦  ♦£*  •$•  •!•  *î*  *î*  *♦*  *î*  *î*  ♦$*  ♦*♦  *$*  ♦$♦  •$•  *$*  *fr  *h  •$*  *î* 


A 


Aarup  (Caïa).  —  Auteur  suédois  contemporain;  habite 
l'Amérique.  A  composé  :  Life,  In  explanation,  To  be 
alone,  At  dawn,  The  summer  wind,  etc.,  et  divers 
morceaux  pour  piano. 

Abrams  Ilarriet).  —  Auteur  anglais  et  cantatrice.  Née 
en  1760;  morte  vers  1825.  Elève  du  célèbre  profes- 
seur Arne.  Son  œuvre  consiste  en  une  série  d'  «  Airs 
Ecossais,  »  écrits  pour  trois  voix,  publiés  en  1790,  et 
un  «  Recueil  de  chants,  »  édité  en  1787.  Des  chan- 
sons et  romances  ont  été  aussi  publiées  à  la  même 
époque. 

Abbott  (Jane  Bingham).  —  Auteur  des  romances  :  Just 
for  to  day,  My  soûl,  what  hast  thou  doue,  etc. 

Adams  (Mrs  Crosby).  —  Auteur  américain  contempo- 
rain. Musique  de  piano.  Five  tone  skelches,  Barcarolle, 
Tone  picture,  etc. 

Adelung  (Olga).  —  Auteur  allemand  et  zithérisle.  A  pu- 
blié des  compositions  pour  son  instrument1. 

1.  Zither.  Harpe  horizontale  en  usage   dans   l'Allemagne 
du  Sud  et  l'Autriche. 


2  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Agnesi  (Mario-Thérèse).  —  Compositeur  italien.  Née  à 
Milan  en  1724,  où  elle  mourut  vers  1780.  Pianiste  de 
premier  ordre  et  compositeur  dramatique.  Ses  opéras 
«  Sophonishe,  »  «  Insubria  consolala,  »  «  Cyrus  en  Ar- 
ménie, »  et  «  Nitocris  »  ont  obtenu  un  grand  succès 
dans  plusieurs  villes  d'Italie.  Agnesi  est  aussi  Fauteur 
d'un  grand  nombre  de  cantates  et  de  chœurs,  de  plu- 
sieurs concertos  et  sonates  pour  piano. 

Ahlefeldt  (Comtesse  de).  —  Auteur  allemand.  Née  au 
milieu  du  xvme  siècle.  Excellente  pianiste.  Parmi 
ses  compositions  variées,  un  grand  ballet  «  Télémaque 
et  Calypso  »  fut  édité  en  1794,  à  Leipzig. 

Aleotti  (Victoria).  —  Née  à  Argenta,  en  Italie,  vers  1560. 
Eut  pour  père  Giovanni  Batist  Aleotti,  célèbre  archi- 
tecte. Ses  compositions  consistent  en  un  grand  nom- 
bre de  madrigaux  et  chants  sacrés,  dont  un  recueil 
comprenant  21  de  ses  meilleures  compositions,  fut 
publié  par  son  père,  à  Venise,  1593.  Le  titre  de  cette 
collection  est  «  Ghirlanda  dei  madrigali  a  4  voci.  » 

Alexandra-Josephowna  (Grande  Duchesse  de  Russie). 
—  Auteur  de  «  Psaumes  pour  soli  avec  chœurs  et 
orchestre  »  (exécutés  à  Saint-Pétersbourg,  1886)  et 
autre  musique  d'église.  A  composé  un  grand  nombre 
de  morceaux  pour  piano  à  quatre  mains  (Boléro, 
Défilé-Marche,  etc.). 

Alexandrowa  (A.).  —  Cantatrice  russe.  Née  à  Saint- 
Pétersbourg,  1835.  Chanteuse  distinguée  d'opéra  et 
de  concert.  Excellente  pianiste  et  auteur  d'un  grand 
nombre  de  chants  estimés. 

Allen  (Alice-Maud).  —  Auteur  du  livre  «  Les  Composi- 
teurs célèbres  de  l'Allemagne.  » 

Allitsen  (Françoise).  —  Auteur  anglais  contemporain. 
A  écrit  la  musique  accessoire  de  «  l'Intérieur  »  et  de 
nombreuses  romances,  dont  les  meilleures  et  les  plus 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  3 

connues  sont  :  —  Be  my  star,  Before  we  part,  Bvs-o- 
nés,  Lord  is  my  light,  Calvary,  Love  is  a  bubble, 
Warning,  Apart  for  evermore,  Diamonds  hast  thow. 
Une  série  de  huit  chants  sur  les  poésies  de  Heine, 
qui  sont  très  appréciés. 

Amélie-Anna  (Duchesse  de  Saxe-Weimar).  —  Née  à 
Brunswick,  24  octobre  1739,  morte  10  avril  1807.  Eut 
pour  professeurs  de  musique  les  maîtres  de  la  cha- 
pelle ducale  de  Weimar.  Elle  a  composé  la  musique 
accessoire  du  mélodrame  de  Gœthe,  «  Erwin  et  El- 
mire,  »  dont  la  critique  est  au  journal  «  Teutscher 
Merkur  »  de  mai  1776. 

Amélie  (Maiie-Friederike).  —  Princesse  de  Saxe,  sœur  du 
roi  Jean  de  Saxe).  Née  à  Dresde,  10  août  1794;  morte 
à  Dresde,  18  septembre  1870.  Auteur  de  14  opéras 
dont  les  suivants  peuvent  être  cités  :  —  «  Il  figlio 
perd u to  »  —  «  77  M  archesino  »,  —  «  La  vasa  di  sabi- 
tata  »  —  «  Una  donna,  »  «  Le  tre  centuri,  »  «  Die 
Sièges fahne,  »  «  Der  Kanoneuschuss.  »  Outre  ses 
compositions  dramatiques,  elle  a  écrit  un  Stabat  Ma- 
ter et  autre  musique  d'église. 

Amann  (Joséphine).  —  Auteur  allemand.  A  publié  un 
grand  nombre  de  compositions  pour  piano  (Im- 
promptu, opus  20,  etc.). 

Ames  (Mrs  Henry).  — ■  Auteur  anglais.  A  composé  un 
grand  nombre  de  romances  populaires  et  de  chants 
à  plusieurs  voix  (Good  bye  to  Winter,  When  the 
rosy  morn,  etc.). 

Amersfoodt-Dyk  (Hermine). — Auteur  allemand.  A  écrit 
une  cantate  «  Gottes  Allc/egenwart  »  pour  soli,  chœur 
et  orchestre,  publiée  par  F.  Hofmeister,  Leipzig. 

Anna-Amélie  (Princesse  de  Prusse,  sœur  de  Frédéric  II  le 
Grand.)  —  Née  le  9  novembre  1723;  morte  à  Berlin, 
30  mars  1787.  Elle  a  été,  comme  son  frère,  de  grand 


4  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

talent  pour  la  musique.  A  écrit  la  cantate  «  Der  Tod 
Jesu.  »  Parmi  ses  œuvres,  Kahnt  (Leipzig)  a  publié 
dans  sa  collection  d'orgue  «  la  Cécilia,  »  trio  pour 
orgue.  Elle  a  fait  don  au  Joachimthal  Gvmnasium,  de 
Berlin,  de  sa  riche  collection  de  musique  et  de  ma- 
nuscrits. Son  professeur  fut  l'éminent  harmoniste 
Kirnberger. 

Andersen-Boker  (Orléana).  —  Née  à  New-York,  1831. 
Reçut  une  éducation  musicale  accomplie  du  profes- 
seur H.  Timm.  A  arrangé  dans  un  excellent  style 
pour  deux  pianos  à  huit  mains  la  «  Première  Sym- 
phonie »  de  Mendelssolm  la  «  Double  Symphonie  » 
de  Spohr  et  la  «  Symphonie  historique  »  du  même 
auteur.  Ces  arrangements  ont  reçu  l'éloge  de  Spohr. 

Andrée  (Elfrida).  —  Compositeur  suédois  de  talent. 
Née  à  Wisby,  1841.  Organiste  de  la  cathédrale  de 
Gothenbourg.  A  écrit  la  cantate  «  Snofried  »  pour 
soli,  chœur  et  orchestre;  un  quintette  pour  piano, 
deux  violons,  viole  et  violoncelle  et  diverses  autres 
compositions  pour  orchestre,  orgue,  voix,  etc.,  qui 
toutes  afïirment  son  talent.  Une  symphonie  pour 
orgue  a  été  publiée  dans  la  Collection  Cécilienne 
d'Augener  et  Cie,  livre  43.  Elle  a  remporté  le  pre- 
mier prix  sur  77  concurrents  à  un  Concours  Interna- 
tional de  musique  qui  eut  lieu  à  Bruxelles.  Elle  a 
aussi  obtenu  des  distinctions  pour  :  Un  quintette 
pour  instruments  à  cordes  et  une  composition  pour 
orgue  et  musique  militaire. 

Andrews  (Mrs  John  Ilolman,  née  Jenny  Constant).  — 
Compositeur  anglais  Née  en  1817;  morte  à  Londres, 
2!)  avril  1878.  A  publié  un  recueil  «  Exercices  à  deux 
parties  vocales  »  et  un  grand  nombre  de  chants, 
parmi  lesquels  on  peut  citer  :  A  legend  of  the  Avon, 
Adieu,  etc.,  ainsi  que  diverses  compositions  pour 
piano  (Nocturne,  etc.). 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  5 

Andrus  (Hélène-Joséphine).  —  Compositeur  américain 
et  organiste.  Née  et  demeurant  à  Poughkeepsie 
(New- York).  Elève  du  professeur  F.-L.  Ritter  et  gra- 
duée du  Collège  école  de  musique  de  Vassar,  où  elle 
a  conquis  le  grade  de  «  Bachelière  en  musique.  »  Ses 
compositions  consistent  en  une  cantate  avec  accom- 
pagnement d'orgue  et  instruments  à  cordes,  plu- 
sieurs compositions  pour  orgue,  diverses  pièces 
pour  piano,  plusieurs  antiennes  et  autre  musique 
d'église,  duos  et  chants. 

Appiani  (Eugénie).  —  Auteur  italien.  A  composé  de  la 
musique  de  piano  dont  Ricordi  a  publié  les  mor- 
ceaux suivants  :  Ballatla  nell  Rigoletlo,  Fantaisie 
Profeta,  Fantaisie  Rigoletto,  Melodia  di  Bellini,  Il 
lamento  délia  Mendicante,  Scherzo,  etc. 

Arago  (Mme  Victoria).  —  Compositeur  français.  Vécut 
sous  le  règne  de  Louis-Philippe.  Ses  «  chanscns  » 
sont  du  même  genre  que  les  œuvres  de  Clapisson, 
Masini,  Henrion,  etc.,  et  ont  eu  une  grande  vogue. 
Pendant  plusieurs  années,  l'artiste  célèbre  Meisso- 
nier,  de  Paris,  a  illustré  un  «  Album  de  Romances.  » 

Arlewrigt  (Mrs  Robert).  —  Chansonnière  anglaise. 
Sœur  de  Félicia  Hemans,  poète.  A  composé  un 
grand  nombre  de  chants  qui  furent  populaires  en 
leur  temps.  On  peut  citer  :  The  sailor's  grave,  Re- 
pen tance,  Treasures  of  the  deep,  The  messenger 
birds,  etc.  Morte  en  1849. 

Armstrong  (Annie).  —  Compositeur  anglais,  de  qui  on 
peut  citer  :  The  weaver's  daughter,  Just  a  song, 
True  hearts,  etc.  A  publié  aussi  «  Little  Lays  for 
Little  Lasses  »  (Petits  chants  pour  petites  filles). 

Amim  (Bettina  von).  —  Ecrivain  allemand.  Née  à  Franc- 
f'ort-sur-Ie-Mein,  4  avril  1785;  morte  à  Berlin,  20  jan- 
vier 1859.  Sœur  du  poète  Clemens  Brentano.  A  pu- 
blié des  chants  et  plusieurs  livres  sur   la   Musique. 


6  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Asbury  (Alice).  —  Ecrivain  américain.  Née  à  Quincy 
(Illinois),  1848.  A  publié  une  excellente  traduction  de 
la  Biographie  de  Meyerbeer,  par  H.  Mendel. 

Asperi  (Ursule).  —  Compositeur  italien.  Née  à  Rome, 
1807.  Reçut  une  bonne  éducation  musicale  du  profes- 
seur Fioravanli.  Parmi  ses  diverses  compositions  les 
plus  importantes  sont  des  opéras  :  «  Le  Aventure  di 
una  Giornata  »  (représenté  en  1827)  et  «  /  Pirata  » 
(1843),  qui  eurent  un  grand  succès.  Pendant  la  saison 
de  1839,  elle  conduisit  avec  talent  l'orchestre  de  l'un 
des  théâtres  secondaires  de  Florence  et  fit  admirer 
son  habileté  professionnelle. 

Assandra  (Catterina).  —  Compositeur  italien.  Née  vers 
1580.  A  écrit  plusieurs  compositions  parmi  lesquelles 
un  «  Yeni  sancteSpiritus  »  à  deux  voix  est  très  estimé. 

Atherton  (Grâce).  —  Compositeur  de  chants. 

Aubigney  von  Engelbronner  (Nina  d').  —  Ecrivain  alle- 
mand. Née  à  Cassel,  1777;  morte  à  Bombay,  Hin- 
doustan.  La  plus  jeune  de  deux  sœurs  qui  écrivirent 
avec  talent  des  chants  anglais,  allemands  et  italiens. 
Auteur  d'un  excellent  petit  livre  sur  le  chant  «  Let- 
tres à  Nathalie.  » 

Audley  (Mme  E.).  —  Ecrivain  français.  Auteur  de 
«  Louis  van  Beethoven,  sa  vie  et  ses  œuvres,  avec 
nombreux  documents,  »  (Paris.  1867)  et  «  Franz  Schu- 
bert, sa  vie  et  ses  œuvres  »  (Paris.  1871).  A  publié 
en  1869  une  série  d'articles  sur  «  Bellini.  » 

Augusta  (Marie-Louise).  —  Impératrice  d'Allemagne. 
Possédait  un  remarquable  talent  musical.  Ses  profes- 
seurs furent  Hummel  (piano)  et  H.  Schmidt  (harmo- 
nie). Parmi  ses  compositions,  on  peut  mentionner  : 
Ouverture,  —  le  ballet  «  Die  Maskerade,  »  —  plusieurs 
chants,  des  marches  dont  une  adoptée  pour  l'armée, 
n°  102. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  7 

Aulin  (Valborg).  —  Compositeur  danois.  Auteur  de  nom- 
breuses compositions  pour  chant,  parmi  lesquelles 
trois  chœurs  qui  obtinrent  les  premiers  prix  à  un 
concours  de  musique,  à  Copenhague. 

Aurenhammer  (Josefa).  —  Compositeur  autrichien  et 
pianiste.  Née  à  Vienne,  1776,  où  elle  mourut  en  1841. 
Pianiste  de  talent.  Elève  de  Mozart  et  Kotzeluch.  Cé- 
lèbre improvisateur.  Elle  donna  de  nombreux  con- 
certs annuels  à  Vienne,  qui  furent  tous  très  suivis. 
Mozart  a  fait  éloge  de  son  style.  Ses  compositions 
consistent  en  60  pièces  environ  de  caractère  différent. 

Auspitz-Kolar  (Auguste).  —  Compositeur  bohémien. 
Née  à  Prague,  1843;  morte  à  Vienne,  23  août  1878. 
Excellente  pianiste.  Elève  du  célèbre  Smotana,  de 
Proksch  et  de  Mme  Claus-Szarvadv,  de  Paris.  Ses 
compositions  consistent  en  morceaux  de  piano  et 
chants. 

Aus  der  Ohe  (Adèle).  —  Pianiste  allemand  contempo- 
rain et  compositeur.  Elève  de  Liszt  et  Kullak.  A  pu- 
blié diverses  compositions  vocales  et  instrumentales 
parmi  lesquelles  on  peut  citer  :  Suites  pour  piano, 
une  «  Etude  de  concert  »  et  les  romances  :  Thistle 
clown,  After  sorrow's  night,  I  begged  a  kiss,  etc. 

Austen  (Augusta-Amherst).  —  Compositeur  anglais  et 
organiste.  Née  à  Londres,  2  août  1827;  morte  à  Glas- 
gow, 5  août  1877.  Elève  de  l'Académie  Royale  de 
musique.  Auteur  de  nombreux  chants,  hymnes,  etc. 

Aylward  (Florence).  —  Chansonnière  anglaise  contem- 
poraine. Parmi  ses  compositions  les  meilleures  et 
les  plus  connues  sont  :  Sweethearfs  still,  I  wander 
alone,  Witchery,  My  white  roe,  Day  dawn,  Ma- 
vourneen. 


B 


Bach  (Constance).  —  Ecrivain  anglais  contemporain  et 
compositeur.  Née  à  Edgbaston,  Birmingham.  Traduc- 
teur fécond  (Lettres  de  Liszt,  Lettres  de  Bulow, 
livrets  d'opéras,  etc.).  A  composé  plusieurs  chants. 

Bachmann  (Elise).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Naumbourg,  23  mai  1838.  Etudia  sous  le  professeur 
J.  Lobe,  célèbre  harmoniste,  et  reçut  une  éducation 
musicale  complète  A  publié  un  nombre  considérable 
de  compositions  pour  piano  de  genre  facile,  un  mélo- 
drame «  Die  Macht  der  Musik  »  et  plusieurs  chants. 

Bachmann  (Judith).  —  Compositeur  allemand  et  pia- 
niste. Vivait  à  Vienne,  vers  1790.  Artaria  a  publié 
en  1706  une  «  Sonate  en  ré  pour  le  clavecin;  »  des 
fugues  pour  orgue.  «  Les  Wiener  Jahrbûcher  der 
Tonkunst  »  font  éloge  de  son  talent  d'artiste.  ' 

Baer  (Louisa).  —  Compositeur  allemand.  Chants,  op.  4r 
8,  etc.,  publiés  à  Leipzig. 

Baglioncella  (Francesca).  —  Compositeur  italien.  Née 
à  Pérouse  au  xvie  siècle.  Auteur  de  jolis  madrigaux 
et  chants  qui  furent  populaires  en  leur  temps. 

Backer-Grôndahl  (Agathe).  —  Compositeur  norvégien. 
Née  à  Holmestrand,  Ie1'  décembre  1817.  Son  premier 
professeur  fut  Mlle  With,  de  Christiania,  avec  qui 
elle  étudia  deux  années.  Elle  continua  avec  Otto 
Winter  Iljelm,  et  en  1800  avec  Halfdan  Kjerulf 
(piano)  et  L.-M.  Lindeman  (harmonie). 


10  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

En  1863,  elle  étudia  avec  Kullak  et  Wuerst  et  pen- 
dant trois  mois,  en  1875,  avec  H.  von  Biïlow.  Elle 
termina  ses  études  avec  Liszt,  à  Weimar.  En  1875, 
elle  épousa  0  -A.  Grôndahl,  son  premier  professeur 
de  chant  et  prit  sa  résidence  à  Christiania,  où  elle  est 
considérée  comme  une  autorité  musicale  considérable. 

Membre  honoraire  de  la  Société  du  quatuor  Svend- 
sen,  de  l'Institution  chorale  de  musique  sacrée, 
membre  de  l'Académie  Royale  de  Suède  et  titulaire 
de  la  médaille  d'or  royale  suédoise  «  Pro  literis  et 
Artibus.  » 

Ses  travaux,  peu  nombreux,  sont  d'un  grand  mérite. 
On  doit  mentionner  spécialement  la  belle  «  Suite, 
op.  20  »  d'une  remarquable  originalité;  la  Gavotte, 
le  Minuetto  et  le  Finale  sont  écrits  avec  savoir-faire 
et  sont  d'une  fraîcheur  charmante. 

Une  autre  œuvre  de  mérite  est  son  Anclante  pour 
piano  et  orchestre  et  un  Scherzo  pour  orchestre,  que 
l'on  rencontre  fréquemment  sur  les  programmes  de 
concert. 

Parmi  ses  autres  travaux,  on  peut  citer  les  suivants: 
«  Etudes  de  concert  »  op.  11,  qui  sont  très  belles; 
Quatre  «  Skizzen  »  op.  19;  Trois  morceaux,  op.  15 
(dont  l'un  «  Humoresque  »  est  une  belle  étude  de 
concert);  Allegro;  Albumblatt  et  Impromptu, op. 35; 
Fantasiestùcke,  op.  36;  3  Etudes  Hongroises,  op.  38; 
Humoresque  en  sol  miuenr  (morceau  favori  de 
Mme  Roger-Miclos),  etc. 

Ses  chants  sont,  d'après  d'éminents  critiques, 
«  d'une  originalité  charmante  et  pleins  de  sentiment 
poétique.  »  Les  accompagnements  au  piano  ont,  dans 
toutes  ses  œuvres,  une  individualité  marquée  et  ré- 
clament un  excellent  artiste. 

Plusieurs  de  ces  chants  ont  été  publiés  en  album. 

Balducci      Giovanna-Bruna).    —    Compositeur    italien. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  1  1 

Auteur  d'une  féerie  en  1  acte,  Magia,  représentée  à 
Florence,  à  l'Institut  maternel,  1909. 

Bail  (Mrs  Ida-W.).  —  Compositeur  américain.  Née  en 
Dallas  Cie  (Alabama),  1851.  Elle  reçut  son  éducation 
à  l'Institut  pour  jeunes  filles  Judson,  à  Marion,  (Ala- 
bama). Excellente  pianiste  et  auteur  de  compositions 
vocales  et  instrumentales. 

Badarczewska  (Thekla).  —  Compositeur  polonais.  Née 
à  Varsovie,  1838,  où  elle  mourut  en  1862.  Auteur  de 
mélodies  faciles  pour  piano,  dont  plusieurs,  telles 
que  «  Maiden's  Prayer  »  (La  Prière  de  la  Vierge)  ont 
eu  une  édition  considérable. 

Bajon  (Louis,  (7e  son  nom).  —  Ecrivain  polonais  du 
xvine  siècle.  A  publié  des  compositions  vocales  et 
instrumentales. 

Bariona  (Madelka  S.).  —  Compositeur  allemand.  A  vécu 
au  xvie  siècle.  La  Bibliothèque  Royale  de  Munich 
possède,  parmi  ses  œuvres,  la  collection  de  «  Septem 
Psalmi  p&nitentiales  5  vocum  »  gravée  et  publiée  à 
Altdorf,  1586. 

Barker  (Laura  Wilson).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Parmi  ses  œuvres  de  chant,  les  suivantes 
méritent  d'être  nommées  :  To  daffodils,  Home  of  m  y 
youth,  The  miller's  daughter,  etc. 

Parmi  ses  plus  importants  travaux  :  Sonate  pour 
violon  et  piano  (1860);  la  musique  de  «  As  you  like 
it  »  (1880)  et  la  cantate  «  Enone.  » 

En  collaboration  avec  son  mari  Tom  Tavlor,  elle 
publia  :  «  Ballads  and  Songs  of  Britany  »  (Lon- 
dres, 1865). 

Barnard  (Mrs  Charles).  —  Chansonnière  anglaise.  Née 
en  1834;  morte  à  Douvres,  30  janvier  1869. 

Cette  femme  plus  connue  sous  son  nom  d'auteur 
de  «  Clarihel  »  a  écrit  de  nombreuses  ballades  dont 


12  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

beaucoup  ont  atteint  une  extraordinaire  popularité, 
telles  que  «  We'ed  better  bide  a  wee  »  et  «  Corne 
back  to  Erin,  »  connues  du  monde  entier. 

Les  chansons  de  Claribel  n'ont  pas  la  prétention 
d'être  des  chefs-d'œuvre,  mais  leur  jolie  mélodie  et 
leur  description  de  la  vie  intime  les  a  mises  à  juste 
titre  dans  la  faveur  populaire. 

Barnes  (Bertha  L.).  —  Compositeur  de  musique  de 
piano  (Op.  2,  Traumerei;  op.  3,  The  Arago;  op.  4, 
Pensée  fugitive;  op.  5,  Tyrolienne,  etc.) 

Barnett  (Emma).  —  Pianiste  anglaise  contemporaine  et 
compositeur  de  musique.  Née  à  Londres.  Fit  ses  dé- 
buts aux  Saturday  Concerts  du  Crystal  Palace,  28  fé- 
vrier 1874,  par  le  concerto  en  sol  pour  piano,  de 
Beethoven.  Ses  compositions  sont  principalement 
pour  le  piano-forte,  mais  contiennent  peu  de  mélo- 
dies. 

Baroni-Cavalcabo  (Julie  von).  —  Compositeur  polonais. 
Née  à  Lemberg,  16  octobre  1813;  morte  à  Gratz, 
Styrie,  3  juillet  1887.  Elle  fut  une  brillante  pianiste 
et  eut  pour  professeur  un  fils  du  grand  Wolfgang 
Mozart,  W.-A.  Mozart  junior,  musicien  réputé  pour 
renseignement. 

Schumann  avait  une  très  haute  opinion  de  l'œuvre 
musicale  de  Baroni-Cavalcabo  et  il  lui  a  dédié  ses 
«  H u moresque  »  op.  20.  Il  a  analysé  avec  éloge  plu- 
sieurs de  ses  ouvrages  dans  «  Music  and  Musicians.  » 
Son  «  Second  Caprice  »  op.  12,  dit-il,  est  plein  de 
vie,  de  vivacité  et  de  fraîcheur,  bien  rythmé  et  d'un 
savoir-faire  délicat. 

Sa  fantaisie  «  Adieu  et  le  Retour  »  op.  25,  est  con- 
sidérée par  Schumann  comme  étant  une  œuvre  dans 
laquelle  les  deux  parties  sont  «  de  haute  originalité 
caractéristique  et  offrant  à  peine  un  point  faible  à  la 
critique.  » 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  13 

Ses  compositions  consistent  dans  les  œuvres  sui- 
vantes pour  le  piano  :  Opus  1,  Caprice  en  fa  mineur; 
op.  3,  Sonate  en  mi;  op.  4,  Fantaisie  en  sol  mineur; 
op.  5,  Introduction  et  Rondeau;  op.  8,  Allegro  di 
Bravura;  op.  12,  Second  Caprice;  op.  18,  Troisième 
Caprice;  op.  19,  Fantaisie  en  sol;  op.  25,  Adieu  et  le 
Retour;  op.  26,  Au  bord  du  Lac  (composition  char- 
mante); op.  27,  Nocturne,  etc. 

"  Ses  compositions  vocales  sont  les  suivantes  : 
Op.  6,  Grabesrose;  op.  9,  Lebe  wohl;  op.  11,  Der 
Ungenannten;  op.  13,  Reiterlied;  op.  17,  Es  segelt 
auf  Silberwogen;  op.  20,  Abschied  ;  op.  22,  Wa- 
rum,  etc. 

De  l'avis  de  Schumann,  ces  compositions  sont 
«  les  meilleures  ou  à  peu  près,  qui  aient  été  publiées 
«  dans  la  ville  impériale  (Vienne),  bien  que  d'autres 
«  puissent  être  plus  populaires.  » 

Bartalotti  (Signora).  —  Compositeur  italien.  Publia  en 
1764,  la  musique  du  ballet  de  Topera  «  Dario.  » 

Bartholomew  (Ami  Sheppard,  née  Mounsey).  —  Com- 
positeur anglais,  organiste  et  pianiste.  Née  à  Lon- 
dres, 17  avril  1811;  morte  à  Londres,  24  juin  1891. 
Elève  de  Logier,  sous  la  direction  de  qui  elle  fit 
de  si  rapides  progrès  que  Spohr,  dans  son  autobio- 
graphie, fait  mention  de  sa  remarquable  précocité 
(1820). 

Pendant  l'année  1843,  elle  donna  une  série  de 
concerts  de  musique  sacrée  à  Londres.  Mendelssohn 
a  écrit  sa  célèbre  <t  Hear  my  Prayer  »  pour  l'un 
d'eux. 

En  1855.  elle  composa  l'oratorio  de  «  The  Nati- 
vity,  »  qui  fat  exécuté  avec  succès,  dans  la  même 
année,  sous  la  direction  de  M.  Ilulfah,  à  Saint-Mar- 
lin's  Hall,  à  Londres. 

Ses  autres  œuvres  sont  :  Cantate  religieuse  «  Sup- 


14  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

plication  and  Thanksgiving  »  dédiée  à  la  princesse 
de  Galles  (1864);  «  The  young  Voealist  »  d'après 
les  auteurs  classiques  (1867);  «  Hymns  of  Prayer 
and  Praise;  »  «  Holy  Thoughls  »  chants  sacrés  pour 
jeunes  gens  (1875);  «  31  Airs  et  Hymnes  originaux  » 
(1883),  etc. 

On  cite  encore  des  chants  à  plusieurs  parties, 
parmi  lesquels  peuvent  être  mentionnés  six  chants  à 
quatre  parties,  op.  37. 

Parmi  ses  chants  nombreux,  on  peut  mentionner 
brièvement  :  «  When  day  lias  fled,  The  bridesmaid, 
The  warrior's  love,  The  wedding  day,  Lady  mine, 
Questions,  etc.  Un  recueil  de  six  chants,  poésies  de 
Shakespeare,  Poë,  etc.,  a  été  publié  à  Londres,  en 
1882. 

Barth  (Elise).  —  Compositeur  bohémien  et  pianiste  de 
talent.  Née  à  Prague,  vers  1800,  où  elle  reçut  une 
excellente  éducation  musicale  du  célèbre  Dyonys 
Weber.  A  publié  des  compositions  pour  le  piano. 

Bâte  (Mrs  J.  D.).  —  Musicienne  anglaise.  Est  l'auteur 
d'un  «  Recueil  d'airs  du  nord  de  l'Inde,  contenant 
Bhajans  et  Ghazals,  avec  les  airs  indigènes.  »  Lon- 
dres, 1886. 

Batta  (Clémentine).  —  Compositeur  allemand.  Une 
«  Mélodie  Religieuse  »  pour  voix,  piano,  violoncelle 
et  orgue  a  été  publiée  à  Mayence. 

Baudissin  (Sophie,  Comtesse  de).  —  Compositeur  alle- 
mand. Réside  à  Dresde.  Excellente  pianiste,  élève  de 
Pixis  et  Henselt. 

Parmi  ses  compositions  variées,  les  suivantes  ont 
été  publiées  :  «  Variations  »  pour  deux  pianos  à 
quatre  mains  ;  un  recueil  de  chants  avec  violoncelle 
obligé,  numérotés  op.  4,  5  et  6;  trois  études  pour 
piano  (la,  ut  et  sol);  valse  brillante;  six  chants  sans 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  15- 

paroles;    trois    nocturnes;    pièces    caractéristiques, 
op.  11,  etc. 

Bauer  (Catherine).  —  Compositeur  allemand.  Née  en 
1785,  à  YVurzbourg.  A  publié  douze  Variations  pour 
le  clavecin,  OiTenbach,  171)8;  op.  2,  douze  variations 
sur  «  Lieschen  nûr  wolte  »  ;  op.  3,  douze  Varia- 
tions; etc. 

Bauer  (Charlotte).  —  Compositeur  allemand.  Ses  œu- 
vres consistent  en  :  Op.  4,  six  morceaux;  op.  5,  trois 
chants;  op.  6,  trois  chants;  op.  7,  trois  chants; 
op.  15,  six  chants;  op.  16,  six  chants  pour  enfants; 
op.  20,  cinq  chants;  op.  22,  trois  morceaux  de  piano; 
op.  24,  six  morceaux  de  piano,  etc. 

Baum  (Catherine).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
de  chants  (op.  3,  deux  chants  d'après  «  Trompeter  » 
de  Schefîel;  op.  6,  quatre  chants  ;  op.  7,  deux  chants  ; 
op.  9,  ballade,  etc). 

Bawr  (Alexandra  Sophie,  Comtesse  de),  fille  du  comte 
Youry  de  Champ-Grand.  —  Née  à  Stuttgard,  Allemagne 
(actuellement  Wurtemberg),  1776.  Dès  sa  jeunesse 
elle  vint  habiter  avec  ses  parents,  à  Paris,  où  elle 
reçut  une  excellente  éducation  musicale.  Ses  pre- 
miers professeurs  furent  Grétry,  pour  la  composition, 
Boieldieu,  Elleviou  et  Garât,  pour  le  chant.  Elle  est 
fauteur  d'un  grand  nombre  de  «  Romances  »  qui  ob- 
tinrent une  grande  vogue  pendant  la  période  de  la 
Révolution  française. 

Pessard,  de  Paris,  a  publié  ses  mémoires  en  1823, 
«  Mes  Souvenirs  »  qui  contiennent  de  nombreux  ren- 
seignements intéressants  sur  Grétry  et  autres  ar- 
tistes contemporains  célèbres.  Elle  mourut  à  Paris, 
le  31  décembre  1860.  Didier  a  publié  à  Paris,  en  1861, 
une  biographie  par  Mme  Elise  Gagne  :  «  Madame  de 
Bawr.  Etude  biographique  sur  sa  vie  et  ses  ouvra- 
ges, » 


16  LUS    FEMMES    COMPOSITEURS 

Bayer  (Mlle  A.).  —  Compositeur  autrichien.  Vivait  vers 
1795  à  Vienne,  où  furent  publiés  ses  chants  et  pièces 
pour  piano. 

Beach  (Mrs  H.-II.-A.  Née  Amy  Marcy  Cheney).  —  Peut 
être  considérée,  sans  conteste,  comme  le  plus  progres- 
siste compositeur  femme  de  l'Amérique.  Elle  est  née 
à  Henniker  (New  Hampshire),  5  septembre  18b'7. 

Sa  mère,  artiste  de  talent,  encouragea  et  dirigea  ses 
premières  études  en  musique.  Répondant  à  une  ques- 
tion au  sujet  de  ses  professeurs,  Mrs  Beach  a  écrit 
ce  qui  suit  :  «  Mon  instruction  en  orchestration, 
«  composition,  contrepoint  et  fugue  a  été  acquise 
«  seule,  sans  maître,  par  l'étude  attentive  des  pre- 
«  miers  traités  de  contrepoint,  de  fugue  et  des  au- 
«  très  parties  de  la  théorie  musicale,  ainsi  que  par 
«  les  ouvrages  de  Berlioz  et  de  Gevaert  sur  l'orches- 
«  tration,  que  j'ai  traduits  sur  l'original.  J'ai  aussi 
«  fait  l'analyse  pratique  et  théorique  des  partitions 
«  d'orchestre  et  autres  œuvres  des  grands  maîtres, 
«  en  étude  privée  et  au  concert.  Mes  professeurs  de 
«  piano  et  d'harmonie  ont  été  ma  mère  et  MM.  Pe- 
«  rabo,  Hill  et  Baermans.  » 

Mrs  Beach  s'est  essayée  à  divers  genres  de  compo- 
sition où  peu  de  compositeurs  excellent;  par  exem- 
ple, la  Messe  en  mi  bémol,  écrite  pour  soli,  chœur, 
orchestre  et  orgue,  à  laquelle  elle  consacra  trois  an- 
nées de  travail. 

Cette  messe  fut  exécutée  pour  la  première  fois  par 
la  célèbre  Société  de  Ilandel  et  Haydn,  de  Boston,  le 
7  février  1892  et  accueillie  avec  faveur  par  les  criti- 
ques les  plus  doctrinaires  qui  l'apprécièrent  ainsi  : 
«  Y\\Q  œuvre  écrite  avec  noblesse,  dans  le  style  et 
«  le  caractère  des  meilleurs  maîtres,  remplie  de 
«  beautés,  avec  symétrie,  harmonie  et  science  du 
«  contrepoint,  exempte  de  classicisme.  Son    princi- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  17 

((  pal  mérite  est  l'individualité  absolue  qu'elle  révèle. 
«  Imbue  de  l'idée  des  meilleurs  maîtres,  l'auteur  n'a 
ce  copié  ni  imité  aucun  d'eux;  sa  forme  mélodique 
«  lui  est  bien  personnelle.  » 

La  Messe  se  compose  de  dix  parties,  traitées  avec 
une  habileté  distinguée  et  le  plus  pur  sentiment  du 
texte.  Un  grand  nombre  de  beaux  passages  dans  les 
chœurs,  de  nombreux  thèmes  sous  forme  de  phrases 
ardentes,  fortes  et  bien  adaptées  pour  produire  des 
effets  puissants,  tel  que  le  «  Credo  »  pour  soprano 
et  chœur,  qui  est  remarquable.  L'orchestration  de 
cette  partie  est  une  des  meilleures  de  la  Messe. 

Son  «  Juhilate,  »  écrit  pour  l'inauguration  du  Palais 
des  Femmes  à  l'Exposition  internationale  de  Chicago, 
est  une  œuvre  de  grand  mérite.  Le  finale  est  parfait. 

Son  dernier  ouvrage  important  pour  orchestre  est 
la  Symphonie  en  mi  mineur,  op.  32,  désignée  sous  le 
nom  de  «  Gaè'lic,  »  qui  fut  exécutée  pour  la  première 
fois  par  l'orchestre  symphonique  de  Boston,  1896, 
œuvre  de  grande  valeur.  L'auteur  ne  tombe  jamais 
dans  la  trivialité  et  son  inspiration  toujours  élevée, 
noble  et  forte,  dénote  un  musicien  habile  et  de  va- 
leur incontestable. 

L'ouvrage  est  écrit  en  quatre  parties  :  la  première 
en  6/8  «  Allegro  con  fuoeo  »  en  mi  mineur,  débute 
pianissimo  par  un  trémolo  chromatique  des  cordes, 
qui  augmente  progressivement  de  force  et  unisson 
jusqu'à  atteindre  fortissimo  par  l'orchestre  entier. 
La  deuxième  partie  s'ouvre  par  une  gracieuse  mé- 
lodie «  alla  Siciliana  »  en  fa  majeur  12/8,  dont  le 
rythme  caractéristique  par  son  calme,  qui  rappelle  la 
grâce  naturelle  sicilienne,  est  digne  de  remarque. 
Puis,  vient  un  vif  et  ingénieux  scherzo  «  Allegro  vi- 
vace  »  en  fa  majeur  2/4,  à  travers  lequel  le  premier 
thème  reparaît  agréablement  de  temps  à  autre  jus- 
qu  à  ce  qu'il  revienne  entier  sous  sa  forme  d'origine, 

2 


18  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

pour  être  développé  plus  largement.  Cette  deuxième 
partie  entière  est  un  petit  chef-d'œuvre  de  sentiment 
et  d'orchestration  et  la  meilleure  de  l'ouvrage.  La 
troisième  partie  «  Lento  con  molto  expressione  »  en 
mi  mineur  est  en  6/4  et  la  quatrième  «  Allegro 
mollo  »  en  mi  mineur,  dont  le  début  est  d'une  in- 
tense vigueur,  est  en  2/2. 

La  partition  entière  a  une  valeur  incontestée,  qui 
fait  honneur  à  la  réputation,  à  la  science  et  à  l'habi- 
lité du  compositeur  et  le  place  hors  de  pair,  à  la  tète 
de  son  sexe. 

Parmi  ses  œuvres  pour  violon,  la  plus  importante 
est  une  sonate  op.  34,  qui  renferme  plusieurs  thèmes 
agréables,  surtout  le  premier  de  l'Allégro  moderato. 
«  Le  style  musical  de  l'Allégro  con  fuoco  »  est  par- 
ticulièrement choisi  et  fait  de  cette  partie  la  meil- 
leure des  quatre  qui  composent  l'ouvrage.  Le  rôle 
important  dans  cette  œuvre,  qui  n'est  qu'un  long  ba- 
dinage,  est  attribué  au  piano,  mais  on  y  trouve  quel- 
ques bons  passages  pour  le  violon,  bien  écrits  pour 
cet  instrument. 

Ses  principales  compositions  pour  piano  consistent 
en  :  Op.  6,  Ballade  en  ré  bémol;  op.  3,  Cadenza,  tirée 
du  concerto  en  ut  mineur  de  Beethoven;  op.  4,  Valse 
Caprice;  op.  15,  Quatre  fantaisies.  N°  I.  In  Autumn  ; 
II.  Phantoms:  III.  Dreaming;  IV.  Fireflies;  op.  22, 
Bal  masqué;  op.  28,  N°  I.  Barcarolle;  H.  Menuet  Ita- 
lien; III.  Danse  des  Fleurs;  un  brillant  concerto  pour 
piano  en  ut  mineur  op.  45,  vient  d'être  publié  par 
Arthur  P.  Schmidt. 

Parmi  ses  compositions  vocales,  plusieurs  chœurs 
méritent  une  mention  :  —  «  Rose  of  Avontown,  » 
cantate  pour  voix  de  femmes  et  «  Minstrel  and  the 
King  »  cantate  pour  chœur  d'hommes  et  orchestre. 

Ses  œuvres  de  chant,  dont  une  partie  a  été  publiée 
en  forme  d'album,  sont  toutes  bien  écrites.  La  meil- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  19 

leure  est  le  Récitatif  et  Air,  «  Wandering  Clouds  » 
op.  18,  pour  voix  de  contralto  avec  accompagnement 
d'orchestre.  La  liste  suivante  est  celle  de  ses  œuvres 
de  chant  les  plus  réputées  :  Ecstasy,  Secret,  Sweet- 
heart,  sigh  no  more,  Fairy  lullaby,  Thy  beauty, 
Dearie,  Scottish  cradle  song,  Years  at  the  spring, 
Love  but  a  day,  YVouldn't  that  be  squeer,  Elle  et 
moi,  Mistress  mine,  Spring,  Blackbird,  Hymn  of 
trust  (avec  violon  obligé  ,  My  love  is  like,  etc.  Plu- 
sieurs duos  pour  voix. 

Béatrice  (Princesse  de  Battenberg).  —  Compositeur 
anglais.  Auteur  de  chants  mélodiques  parmi  lesquels 
on  peut  mentionner  :  The  Sunny  month  of  May,  Blue- 
eyed  maiden,  Green  cavaliers  song,  Retrospection, 
etc.  Une  Marche  pour  orchestre  et  plusieurs  Répons 
d'église. 

Beaumesnil  (Henriette-Adélaïde  Villard  de).  —  Canta- 
trice française  et  compositeur  dramatique.  Née  à  Paris, 
31  août  1738;  morte  à  Paris  en  1813.  Reçut  une  excel- 
lente éducation  musicale.  Possédant  une  belle  voix, 
elle  devint  Tune  des  étoiles  du  Grand  Opéra  de  Pa- 
ris, auquel  elle  appartint  de  1760  à  1774.  Vers  1778, 
sa  voix  commençant  à  faiblir,  elle  s'essaya  à  la  com- 
position et  ses  débuts  ayant  été  couronnés  de  succès, 
elle  s'adonna  entièrement  à  la  composition  drama- 
tique. 

Ses  opéras  les  plus  populaires  furent  :  «  Les  Sa- 
turnales »  (exécutées  au  Grand  Opéra,  1786),  «  Ana- 
créon,  »  les  «  Fêtes  grecques  et  romaines,  »  les  «  Lé- 
gislatrices »  (écrit  pour  le  Théâtre  de  Montagne,  1786  . 
«  Plaire,  c'est  commander  »  (opéra  comique),  etc. 

Elle  a  l'honneur  d'être  le  deuxième  compositeur 
femme  dont  les  œuvres  furent  représentées  au  Grand 
Opéra  de  Paris. 

Becker  (Ida).  —  Compositeur  allemand.  Elève  de  Fré- 


20  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

dériç  Kiel  et  d'Albert  Becker.  Ses  compositions 
consistent  en  :  «  Drei  Balladen,  »  pour  baryton;  un 
recueil  de  chants  pour  enfants  «  Lieder  aus  der 
Maehrchenwelt;  op.  6,  Kleine  Bilder.  etc.  Ses  chants 
pour  enfants  sont  de  petits  bijoux  musicaux  qui  ob- 
tinrent grand  éloge  du  professeur  Kiel.  lequel  insista 
pour  leur  publication  dès  que  le  manuscrit  lui  fut 
soumis. 

Une  cantate  «  Die  heilige  Nacht,  »  pour  chœur  et 
soli,  a  été  souvent  exécutée. 

Behr  (Louise).  —  Compositeur  allemand.  A  publié  : 
op.  2.  Terzetto,  avec  accompagnement  de  piano;  un 
«  Hunter's  Song  »  pour  chœur  mixte  et  plusieurs 
chants. 

Belleville-Oury  (Emilie>.  —  Compositeur  allemand.  Née 
ii  Munich,  1808;  morte  en  cette  ville,  23  juillet  1880. 
Très  habile  pianiste,  élève  de  Czerny.  Son  jeu  était 
très  brillant  et  plein  d'esprit.  Schumann  dans  «  Mu- 
sique et  Musiciens  »  fait  la  comparaison  suivante 
entre  Mme  Belleville-Ourv  et  Clara  Schumann  :  «  Elles 
«  ne  devraient  pas  être  comparées,  étant  deux  vir- 
«  tuoses  d'écoles  différentes.  Le  jeu  de  Mme  Belle- 
«  ville  est  techniquement  le  plus  beau;  celui  de  Clara 
«  a  moins  de  passion.  Le  sentiment  de  Mme  Belle- 
ce  ville  caresse,  mais  ne  dépasse  pas  l'oreille  :  celui 
«  de  Clara  touche  le  cœur.  Mme  Belleville  est  un 
«  poète,  Clara  est  la  poésie  elle-même.  » 

Ses  compositions,  dont  plus  de  deux  cents  ont  été 
publiées,  consistent  principalement  en  transcriptions, 
fantaisies,  etc.  On  peut  citer,  parmi  les  plus  popu- 
laires, son  brillant  arrangement  d'airs  écossais  «  Sou- 
venir d'Edimbourg,  »  qui  a  obtenu  un  grand  succès 
en  Angleterre,  et  sa  fantaisie  sur  l'opéra  1'  «  Afri- 
caine. » 

Parmi  ses  autres  compositions,  on  peut  mention- 


LUS    FEMMES    COMPOSITEURS  21 

ner  «  La  chasse  de  Compiègne,  »  «  Plaintes  de  l'Ab- 
sence, »  «  Marche  Ecossaise,  »  «  Valse  brillante,  » 
«  Nocturne,  »  etc. 

Benfey-Schuppe  (Anna).  —  Compositeur  allemand.  Née 
à  Landeck.  A  écrit  une  Ouverture  poui  «  Gœtz  von 
Berlichingen,  »  de  Gœthe;  la  musique  accessoire  de 
«.  Roméo  et  Juliette  »  et  «  Philippine  }Yeher  »  (jouée 
à  Dresde,  Breslau,  Cobourg,  etc.).  Il  existe  d'elle  aussi 
plusieurs  compositions  pour  musique  de  chambre  etc. 

Bernard  (Vincenzia).  —  Compositeur  allemand.  Née  en 
1840,  au  petit  village  de  Krischanowitz  (Moravie), 
où  son  père,  qui  était  précepteur  communal  et  or- 
ganiste, lui  donna  la  première  éducation  musicale. 
A  peine  âgée  de  quinze  ans,  son  père  mourut  et 
elle  fut  obligée  pour  vivre  de  se  faire  organiste  et 
professeur  de  musique,  à  Austerlitz.  Elle  fut  ensuite 
réputée  comme  l'un  des  professeurs  les  plus  recher- 
chés de  Brunn,  en  Autriche.  Ses  nombreuses  années 
d'expérience  et  sa  méthode  sont  rapportées  dans 
son  «  Hilfsbuch  fur  den  Klavierunterricht  »  qui  eut 
plusieurs  éditions. 

Bernard  (Caroline  Richings).  —  Célèbre  chanteuse  amé- 
ricaine. Auteur  de  nombreux  morceaux  dé  chant, 
parmi  lesquels  «  O  Word  of  God  Incarnate  »  est 
probablement  le  plus  connu. 

Bernouilly  (Agnès).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Berlin,  1825.  Elève  de  Cari  Bohmer.  Plusieurs  de  ses 
compositions  pour  orchestre  ont  été  fréquemment 
exécutées  par  l'orchestre  Saro  et  d'autres.  Ses  ou- 
vrages consistent  en  chants,  études,  scherzi  et  pièces 
diverses  pour  piano  et  sont  très  estimés. 

Bertin  (Louise-Angélique).  —  Compositeur  français. 
Pianiste  et  poète.  Née  aux  environs  de  Paris,  15  fé- 
vrier 1805;  morte  le  26  avril  1877.  Auteur  d'opéras, 


22  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

parmi  lesquels  «  Le  Loup  Garou  »  (Paris,  1827)  el 
«  Faust  »  (Paris,  1831)  sont  ceux  qui  eurent  le  plus 
de  succès.  Ses  autres  opéras  sont  «  Esmeralda  » 
(représenté  à  Paris  et  Munich)  et  «  Guy  Mannering.  » 

Parmi  ses  œuvres  importantes,  on  remarque  des 
quatuors  pour  cordes,  un  trio  pour  piano,  violoncelle 
et  violon  et  plusieurs  chœurs.  On  doit  citer  parmi 
ses  chants  :  «  Le  Matelot,  la  Fleur,  la  Mule,  la  Chasse, 
le  Soir,  etc.  » 

Un  recueil  de  poésies  «  Les  Glanes,  »  publié  à  Pa- 
ris, 1842,  a  obtenu  un  prix  de  l'Académie  française. 

Bertini  (Natalie).  —  Compositeur  italien.  Parmi  ses 
compositions  pour  piano  (Andante,  Caprice,  Souvenir 
d'Odessa,  Danse  Indienne,  etc.). 

Bertinotti  (Teresa),  appelée  «  Vangelo  del  canio.  »  — 
Célèbre  chanteuse  italienne.  Née  à  Savigliano,  1780. 
Reçut  sa  première  éducation  musicale  du  célèbre 
professeur  La  Barbiera,  de  ÎNaples.  Auteur  de  chan- 
sons agréables  et   de  chants.  Morte  à  Bologne,   1852. 

Bichler  (Ludmilla).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
de  morceaux  pour  pianos  (op.  19,  Sérénade;  op.  20, 
Letzte  Rose,  etc.). 

Bigot  (Marie,  née  Kiene).  —  Compositeur  français  et 
pianiste.  Née  à  Colmar,  Alsace,  1786;  morte  à  Paris, 
16  septembre  1820.  Epousa  en  1804  M.  Bigot,  secré- 
taire-bibliothécaire du  comte  Rasoumowsky,  au  ser- 
vice de  qui  aussi  les  époux  vinrent  habiter  Vienne 
où  ils  firent  la  connaissance  d'Haydn  et  de  Beetho- 
ven. Mme  Bigot  les  enchanta  tous  deux  par  son  ta- 
lent musical,  son  naturel  charmant  et  sympathique 
et  sa  conversation  pleine  d'esprit. 

Sa  facilité  de  lecture  de  vue  était  étonnante  cl 
lorsque  Beethoven  lui  fit  connaître  son  manuscrit  de 
la  «  Sonata  appasionata,  »  elle  la  joua  avec  une  sû- 
reté  remarquable,    à    la   grande   délectation  de  l'au- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  23 

teur.  Beethoven,  après  l'impression  de  son  œuvre, 
lui  présenta  un  exemplaire  avec  autographe,  pour 
rendre  hommage  à  son  talent  prodigieux  de  lecture  à 
vue  (a  vista).  Ce  souvenir  précieux  du  grand  maître 
fut  conservé  avec  soin  par  Mme  Bigot  jusqu'à  sa 
mort,  en  1820.  L'autographe  demeura  pendant  de 
nombreuses  années  en  la  possession  de  son  mari, 
devenu  veuf,  et  fut  légué  par  lui  à  la  bibliothèque 
du  Conservatoire  de  musique  de   Paris. 

Elle  avait  quitté  Vienne,  en  1809,  pour  demeurer 
à  Paris  où  sa  maison  devint  bientôt  un  des  centres 
de  la  vie  musicale.  Elle  fut  la  première  à  faire 
connaître  au  public  parisien  les  compositions  de 
Beethoven. 

Cherubini.  Auber,  Baillot  et  d'autres  célébrités 
ont  fréquenté  assidûment  son  salon. 

Des  revers  l'ayant  obligée  de  se  livrer  à  l'ensei- 
gnement pour  vivre,  elle  obtint  un  grand  nombre 
d'élèves  parmi  lesquels  Mendelssôhn,  pendant  son 
premier  séjour  à  Paris.  Ce  dernier  lui  écrit  une 
lettre  le  20  décembre  1831  et,  par  une  autre  lettre 
du  24  février  1836,  il  montre  l'attachement  sincère 
qu'il  porte  à  sa  famille. 

Parmi  ses  compositions,  qui  consistent  surtout  en 
musique  de  piano,  plusieurs  ont  été  imprimées  à 
Vienne  et  à  Paris. 

Binfield  (Hannah  R.).  —  Compositeur  anglais.  Née  à 
Reading,  1810;  morte  à  Reading,  2  mai  1887.  Fut 
avec  talent  organiste,  harpiste  et  professeur.  A  pu- 
blié des  compositions  pour  ses  instruments. 

Bisset  (Elisabeth-Anne).  —  Compositeur  anglais  et  har- 
piste. Née  à  Londres,  1800;  la  date  de  sa  mort  est 
inconnue.  On  peut  mentionner  parmi  ses  composi- 
tions pour  harpe  les  plus  connues  :  «  Fantaisie  bril- 
lante (1840);  The  sailor's  Adieu  (1842);  Ballade,  etc.  » 


24  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Black  (Jennie  Prince),  —  Compositeur  américain  con- 
temporain. Chants  dont  les  suivants  ont  été  publiés  : 
In  May,  Regrets,  A  song  of  love,  Cynthia,  Slumber 
song,  Misgiving,  etc. 

Blahetka  (Léopoldine).  —  Pianiste  autrichienne.  L'un 
des  compositeurs  femmes  de  plus  grande  production. 
Née  à  Guntramsdorf,  près  Vienne,  15  novembre  1811. 
Sa  mère  fut  son  premier  professeur  avec  qui  elle 
fit  de  si  rapides  progrès,  que,  sur  l'avis  de  Beetho- 
ven, elle  fut  placée,  à  l'âge  de  cinq  ans,  sous  la  direc- 
tion de  Joseph  Czerny  pour  son  éducation  musicale. 
A  peine  âgée  de  douze  ans,  son  talent  était  déjà  assez 
remarquable  pour  lui  permettre  de  jouer  en  public, 
à  Vienne,  des  Variations  avec  accompagnement  d'or- 
chestre de  sa  composition,  œuvre  qui  fut  accueillie 
avec  une  grande  faveur. 

Elle  continua  son  éducation  avec  Kalkbrenner  et 
Moschelès  et  étudia  l'harmonie  avec  Sechter  Elle  fit 
de  fréquentes  tournées  de  concerts  et  elle  rencontra 
toujours  le  succès.  Schumann  dit  le  plus  grand  bien 
de  son  jeu  excellent  dans  ses  «  Gesammelte  Schrif- 
ten,  »  vol.  II.,  page  45. 

De  nombreuses  biographies  mentionnent  son  talent 
et  ses  compositions,  notamment  celles  de  Grove, 
Mendel,  Riemann^  Fétis,  Paul,  Baptie,  Bernsdorf, 
Gassner,  Pauer,  Schuberth,  Weitzmann,  etc. 

En  1810,  elle  se  retira  pour  sa  santé  à  Boulogne 
où  elle  devint  bientôt  très  populaire  et  professeur 
recherché,  jouissant  d'une  haute  estime  à  cause  de 
son  excellent  et  aimable  caractère.  Elle  mourut  en 
cette  ville,  17  janvier  1887. 

Ses  compositions  sont  très  nombreuses  et  de  va- 
leur. On  peut  citer  :  Op.  2  et  20,  Variations  pour 
quartetto  à  cordes  et  piano;  op.  43  et  44,  Quartettes 
pour  piano;  op.  5,  Trio    pour    violon,   violoncelle   et 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  25 

piano;  op.  14  et  15,  Sonates  pour  violon  et  piano; 
op.  9,  Grande  Polonaise  pour  violoncelle  et  piano; 
op.  10,  Variations  pour  violon  et  piano;  op.  11,  Va- 
riations concertantes  pour  violoncelle  et  piano  ;  op. 
18,  20  et  29,  Solos  de  piano  avec  accompagnement  à 
cordes;  op.  25,  Concerto  pour  piano  et  orchestre; 
op.  38,  «  Souvenir  d'Angleterre,  »  pour  piano  solo 
avec  orchestre;  op.  4  et  23,  Variations  brillantes 
pour  piano  avec  orchestre;  op.  39,  Variations  en  ré 
pour  flûte  et  piano;  op.  47,  Grand  Duo  pour  piano  à 
quatre  mains;  un  grand  nombre  de  pièces  pour  piano 
solo  (op.  13,  19,  33,  37,  48,  etc.),  des  duos  pour  voix 
et  des  chants. 

Une  opérette   «  Die  Raeuber  und  die  Saenger  »  a 
été  représentée  avec  succès  à  Vienne,  1830. 

Blasis  (Teresa  de).  —  Compositeur  italien.  De  famille 
napolitaine,  amie  de  la  musique.  Son  père  et  son  frère 
sont  tous  deux  compositeurs  de  musique.  Elle  a  pu- 
blié des  sonates,  des  airs  variés  et  d'autres  œuvres 
pour  le  piano.  Morte  à  Florence,  20  avril  1868. 

Blauhuth  (J'enny).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Leipzig,  30  avril  1862.  Elève  de  Reinecke  et  de  Rust. 
Professeur  au  Conservatoire  de  Karlsruhe  pendant 
plusieurs  années.  Ses  œuvres  de  piano,  quoique  peu 
nombreuses,  témoignent  d'une  grande  originalité. 
On  peut  citer  une  jolie  «  Serenata  »  et  «  L\ed  ohne 
Worte.  » 

Bleitner  (Rosa).  —  Compositeur  bohémien.  Professeur 
de  chant  au  Conservatoire  de  musique  de  Prague.  Au- 
teur de  musique  vocale  et  instrumentale.  Parmi  ses 
compositions,  on  remarque  une  série  de  chants  nu- 
mérotés op.  32,  33  et  34,  publiée  à  Prague  et  une  très 
expressive  Marche  funèbre,  op.  36., 

Bliss  (Voir  Lindsay). 

Bochkoltz-Falconi  (Anna).   —  Professeur  de   chant  et 


26  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

chanteuse  allemande.  Née  à  Francfort-sur-le-Mein, 
1820;  morte  à  Paris,  24  décembre  1879.  A  publié  des 
pièces  de  chant  (Geisterstimmen,  Frûhlingsverkûn- 
dung,  etc.),  et  un  recueil  d'études  vocales.  Parmi  ses 
élèves  remarquables,  il  faut  citer  Mme  Peschka-Leut- 
ner. 
Boerner-Sandrini  (Marie).  —  Compositeur  allemand. 
Fille  de  L.  Sandrini,  célèbre  soprano,  pianiste  de 
talent  et  professeur  de  chant.  Ses  compositions  con- 
sistent en  pièces  de  chant,  parmi  lesquelles  un 
remarquable  «  Ave  Maria  »  pour  alto  et  piano. 

Borton  (Alice).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Elle  a  publié  :  Binding  sheaves;  Hark  !  how  merrily 
birds;  Oh!  how  blest,  etc., pour  chant  ;  un  «  Andante 
et  Rondo  »  pour  piano  et  orchestre;  une  «  Suite  » 
dans  le  style  ancien  et  d'autres  compositions  pour 
piano. 

Boesenhœnig  (Josepha).  —  Compositeur  autrichien. 
Pianiste.  Vivait  au  siècle  dernier  à  Vienne  où  elle  re- 
çut son  éducation  musicale  de  maîtres  tels  que  Mozart, 
Kozeluch  et  Richter.  A  publié  seulement  des  mor- 
ceaux pour  piano. 

Bond  (Mrs  Carrie  Jacobs).  —  Compositeur  américain  et 
écrivain.  A  publié  un  album  «  Seven  Songs,  »  «  Ele- 
ven  Small  songs,  »  «  Four  songs,  »  «  Some  Little 
songs,  »  divers  morceaux  de  piano  et  «  Short  stories 
in  verse  »  (Petites  histoires  en  vers). 

Bost  (Louise).  —  Ecrivain  allemand.  Née  à  Wurzbourg, 
1810.  A  publié  un  livre  :  «  Cœcilia,  Betrachtungen 
ùber  Kunst  lïnd  Musik,  »  Wurzbourg,  1839. 

Botiano  (Hélène  von).  —  Musicienne  allemande.  A 
écrit  divers  morceaux  pour  piano,  publiés  à  Brème 
(Op.  5,6,  21,  etc.). 

Bottini  (Marianne  Andreozzi,  marquise  de).  —  Compo- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  27 

siteur  italien.  Née  à  Lucca,  7  novembre  1802;  morte 
en  cette  ville,  24  janvier  1858.  Elle  montra  de  grandes 
dispositions  dès  sa  jeunesse  et  reçut  une  excellente 
éducation  musicale  du  professeur  Domenico  Quilici. 
Elle  a  écrit  de  nombreuses  compositions  distinguées 
et  de  caractère  différent,  parmi  lesquelles  un  opéra 
«  Elena  e  Gerardo,  »  un  «  Requiem  »  pour  chœur  et 
orchestre,  un  «  Stabat  Mater  »  à  trois  voix,  un  «  Ma- 
gnificat  »  à  quatre  voix  et  orchestre,  une  cantate 
«  Sainte-Cécile,  »  plusieurs  concertos  pour  piano  avec 
accompagnement  d'orchestre,  une  cantate  pour 
chœurs  (dédiée  à  la  noble  famille  des  Orsuici),  di- 
verses ouvertures  et  des  compositions  pour  chant, 
harpe  et  piano. 

L'Académie  des  Philharmoniques  de   Bologne,  l'a 
élue  membre  honoraire. 

Boulanger  (Nadia).  —  Compositeur  français.  Née  ;» 
Paris,  en  1885.  Elève  de  Gabriel  Fauré  et  de  Ch.-M. 
Widor  (1904).  A  obtenu  les  premiers  prix  d'harmonie, 
fugue  et  orgue  et  le  deuxième  second  grand  prix  de 
l'Ecole  de  Rome,  en  1908,  avec  la  cantate  «  La  Si- 
rène, »  de  Adenis  et  Desvaux-Vérité.  »  Auteur  de 
plusieurs  mélodies  parmi  lesquelles  «  Elégie,  »  «  So- 
leils couchants  »  (éditées  par  Hamelle,  à  Paris,'  bou- 
levard Malesherbes). 

Boundy  (Kate).  —  Auteur  de  musique  religieuse  (O  Lord 
of  Hearts,  etc.). 

Bourges  (Clémentine  de).  —  Célèbre  compositeur  fran- 
çais. Née  à  Lyon,  vivait  au  xvie  siècle.  Ses  composi- 
tions sont  mises  au  rang  des  œuvres  des  grands  com- 
positeurs de  son  temps,  par  Grove  et  aussi  par  Mendel. 
Sa  virtuosité  sur  plusieurs  instruments  et  son  érudi- 
tion étaient  tenues  en  grande  estime  par  ses  contem- 
porains. 

«    Orgeltabulaturbuch   »    de    J.    Paix,   recueil    des 


428  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

œuvres  des  grands  maîtres,  tels  que  Orlandus  Lassus, 
Walther,  Senfl,  etc.,  contient  un  chœur  remarquable 
à  quatre  parties  «  Da  bel  rami,  »  dont  elle  est  Fauteur. 
Elle  épousa  Jean  de  Peyrat,  officier  au  service  du  Roi, 
qui  fut  tué  en  1560  dans  une  escarmouche  avec  les 
Huguenots.  Affectée  profondément  par  la  perle  de 
son  époux,  cette  femme  de  talent  remarquable  mou- 
rut Tannée  suivante,  unanimement  regrettée  (30  sep- 
tembre 1561). 

Bovet  (Hermine).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Hoxter  (Westphalie),  1842.  Auteur  d'une  méthode  de 
piano  habilement  graduée  qui  est  hautement  recom- 
mandée par  les  professeurs  Mertke  et  de  Lange  et  qui 
a  eu  plusieurs  éditions. 

Ses  autres  ouvrages  consistent  en  chants  pour  en- 
fants, pièces  instructives  et  études  pour  piano. 

Boyce  (Ethel   Mary).  —    Compositeur    anglais.    Née    à 

Chertsey  (Surrey),  5  octobre  1863.  Elève  de  Walter 

Macfarren.  Titulaire  de  la  fondation  scolaire  de  Lady 

Goldsmid,  1885;  boursière  Potier,  1886;  prix  Stern- 

dale  Bennett.  1886;  médaille  de  composition  Lucas, 

1889. 

Ses  œuvres   consistent  en   cantates  :  «  The  Lay  of 

the  brown  Rosary  »  pour  soprano  et  alto  solos,  avec 

chœur  et  orchestre;  «  Sands  of  Corriemie  »  pour  voix 

de  femmes;  «  Young  Lochinvar  »  pour  baryton  solo 

avec    chœurs    et   orchestre.    Elle  a    écrit    aussi    une 

«   Marche  en  mi  »  pour  orchestre;  huit  pièces  pour 

violon  et  piano  (Novcllo),  diverses  compositions  pour 

piano,  chant  seid  et  à  plusieurs  parties. 

Boyden  (voir  Saint-John). 

Brambilla  (M  a  ri  et  ta).  —  Célèbre  chanteuse  et  profes- 
seur. Née  en  1807,  à  Cassano  (Italie).  Auteur  d'  «  Exer- 
cices et  Vocalises  pour  soprano  et  piano,  »  de  pièces 
de  chant  dont  une  collection  est  publiée  sous  le  titre 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  29 

de  «  Souvenirs  des  Alpes.   »  Morte  à    Milan,   G   no- 
vembre 1875. 

Brandenstein  (Charlotte  von).  —  Compositeur  allemand. 
Née  à  Ludwigsbourg  (Wurtemberg),  1750.  Eut  pour 
professeur  le  célèbre  abbé  Vogler,  de  Vienne.  Au- 
teur de  compositions  pour  piano,  etc.  Une  sonate 
pour  violon  et  piano  a  été  publiée  par  Vogler,  1780, 
dans  son  journal  musical  et  analysée  avec  éloge. 

Brandes  (Wilhelmine).  —  Chanteuse  remarquable.  Née 
à  Berlin,  21  mai  1756;  morte  à  Hambourg,  13  juin 
1788.  Musicienne  de  talent.  A  écrit  des  chants,  des 
chansons  et  des  morceaux  de  piano. 

Brandhurst  (Elise).  —  Auteur  allemand.  Musique  de 
piano  et  chants  (op.  14.  Lieb  Sternlein  du,  etc.). 

Bray  (Mrs  Anna  Elisa,  née  Kempe).  —  Auteur  anglais. 
Née  à  Saint-Mary  (Surrey),  25  décembre  1790;  morte 
à  Londres,  21  janvier  1883.  A  écrit  «  Handel,  sa  vie 
privée  et  professionnelle,  avec  ses  pensées  sur  la 
musique  sacrée.  »  Londres,  1857. 

Brémont  (Comtesse  de).  —  Chansonnière  (Golden 
Africa,  Spanisch  Boléro,  etc.). 

Bresson  (voir  Brisson). 

Bright  (Dora).  —  Compositeur  anglais  et  pianiste.  Née 
à  Shefïîeld,  16  août  1863.  Est  sans  conteste  un  des 
meilleurs  musiciens  de  l'Angleterre  contemporaine. 
A  la  mort  de  son  père,  excellente  violoniste  amateur, 
en  1881,  elle  entra  comme  élève  à  l'Académie  Royale 
de  Musique  (de  1881  à  1888),  devint  professeur  as- 
sistant dans  les  classes  de  W.  Macfarren  (piano)  et 
Ebenezer  Prout  (harmonie  et  contrepoint).  En  1884, 
elle  obtint  le  prix  Potter  et  plusieurs  autres  prix. 
Elle  fut  la  première  femme  à  qui  fut? décernée  la  mé- 
daille Lucas  pour  la  composition  (1888). 

Ses  œuvres,  toutes  d'un  genre  élevé,   sont   remar- 


30  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

quablement  écrites.  Elles  consistent  en  deux  con- 
certos pour  piano  (la  mineur  et  ré  mineur).  La  critique, 
appréciant  le  concerto  en  ré  mineur,  dit  :  «  C'est  une 
œuvre  pleine  de  brio,  de  fantaisie  originale,  d'inspi- 
ration mélodique  d'un  ordre  élevé  unie  à  une  excel- 
lente facture.  »  Le  délicieux  second  motif  de  la  pre- 
mière partie  en  Allegro  moderato  et  l'Intermezzo  qui 
suit,  véritable  bijou,  suffiraient  à  la  réputation  d'un 
compositeur.  Le  dessin  de  l'orchestre  est  exquis  d'un 
bout  à  l'autre.  Parmi  ses  autres  œuvres  importantes, 
on  peut  mentionner  les  suivantes  :  «  Fantaisie  »  en 
sol,  pour  piano  et  orchestre,  exécutée  par  l'auteur, 
11  mai  1892,  aux  Concerts  Philharmoniques,  à  Londres. 
Ce  fut  la  première  fois  qu'une  composition  pour 
orchestre,  œuvre  de  femme,  fut  admise  au  pro- 
gramme de  la  société.  Ses  autres  œuvres  sont  :  Un 
quatuor  en  ré,  pour  piano  et  instruments  à  cordes; 
3  Duos  pour  deux  pianos;  une  très  jolie  «  Suite  » 
.  pour  violon  et  piano;  diverses  compositions  pour 
llûte  et  piano  et  pour  piano  seul.  Parmi  ces  dernières 
une  «  Berceuse,  »  une  «  Tarentelle  »  et  «  Liebes- 
lied,  »  de  grand  mérite;  des  morceaux  de  chant  (To 
blossom,  To  music,  Primrose,  Who  is  Sylvia,  etc.). 

Brillon  de  Jouy  (Mme).  —  Célèbre  pianiste  amateur 
française  du  siècle  dernier.  Dr  Burny,  dans  son  jour- 
nal, relate  qu'il  eut  l'occasion  de  l'entendre,  à  Paris, 
et  il  fait  l'éloge  de  son  talent  comme  artiste  exécu- 
tant et  comme  compositeur  pour  son  instrument. 

Brine  (Mary  D.).  —  Chansonnière  (What  is  Summer 
made  of;Titania;  One  I  love;  Which  is  the  road  to 
Slumberland,  etc.). 

Brinkmann  (Minna).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Osterwieck,  28  septembre  1831.  A  écrit  un  grand 
nombre  de  morceaux  de  piano  du  genre  agréable  et 
facile.  Son   «  In  die  Ferne  »  a  été  publié    en    nom- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  31 

breuses  éditions.  Son  œuvre  total  atteint  le  nombre 
de  cent  pièces. 

Brissac  (Jules).  —  Voir  Mrs  John  Macfarren. 

Brisson  (Mlle).  —  Compositeur  français.  Née  à  Paris, 
1785.  Pianiste  de  talent,  élève  d'Adam.  Auteur  d'une 
méthode  pour  réduire  la  partition  au  piano.  Ses 
œuvres  pour  violon  et  piano,  harpe  et  piano,  sont 
publiées  par  Leduc,  à  Paris.  Parmi  ses  compositions 
pour  le  piano  «  Thème  de  Mozart  »  «  Xel  cor  »  furent 
très  populaires. 

Broadwood  (Lucy  E.).  —  Compilateur  anglais,  éditeur 
et  compositeur.  Collabora  avec  son  oncle  Rev.  John 
Broadwood  à  un  recueil  de  «  Chants  populaires  du 
Surrey  et  du  Sussex  »  (Country  songs  of  Surrey  et 
Sussex)  et,  en  1893,  avec  J.-A.  Fuller  Maitland,  en 
éditant  et  arrangeant  «  English  Country  songs  »  et 
a  Old  World  Songs  »  (Chants  populaires  anglais  et 
Chants  de  l'ancien  temps).  Auteur  de  chants  parmi 
lesquels  on  peut  citer  :  «  Xae  mair  we'H  meet; 
Tammv;  When  trees  did  bud. 

Broes  (Mlle).  —  Xée  à  Amsterdam  (Hollande),  1791  ; 
morte  à  Paris.  Brillante  pianiste,  élève  de  Fétis  (1805) 
et  Klengel  (1810).  Auteur  de  Rondos,  Variations, 
Danses,  etc.,  pour  le  piano. 

Bronsart  (Ingeborg  von,  née  Stark).  —  Cette  femme 
de  talent  est  née  de  parents  suédois  à  Saint-Péters- 
bourg, 24  août  1840.  Ses  père  et  mère,  bons  musi- 
ciens, eurent  soin  de  donner  à  Ingeborg  la  meilleure 
instruction.  Ses  premiers  maîtres  furent  MartinofT  et 
Decker  et  le  dernier,  Adolf  Ilenselt.  Ses  progrès  furent 
si  remarquables  qu'à  «âge  de  douze  ans,  elle  était  ca- 
pable de  donner  un  concert  public  où  un  morceau  de 
sa  composition  fut  favorablement  accueilli. 

A  Tàge  de  quatorze  ans,  elle  joua   de  mémoire  en 


32  LKS    FEMMES    COMPOSITEURS 

public  le  concerto  en  mi  mineur  de  Chopin.  Sur  le 
conseil  de  lien  sel  t,  elle  séjourna  à  Weimar  pour 
suivre  les  leçons  de  Liszt.  En  présentant  ses  lettres 
d'introduction,  elle  soumit  à  ce  dernier  plusieurs  de 
ses  compositions.  Liszt,  sceptique  en  les  parcourant, 
doutait  qu'elles  fussent  entièrement  son  œuvre,  et, 
pour  éprouver  sa  science,  lui  dicta  le  thème  d'une 
fugue.  Ingeborg  la  traita  en  un  instant,  si  bien  que 
Liszt,  après  l'avoir  lue,  fut  charmé  et  lui  dit  en  riant  : 
«  Vous  ne  désirez  pas  lui  ressembler!  »  Ingeborg  ré- 
pondit aussi  en  riant  :  «  Mon  plus  grand  désir  est  de 
ne  pas  ressembler  à  une  fugue.  »  Elle  fit  de  si  grands 
progrès  sous  la  direction  de  Liszt  qu'elle  fut  bientôt 
regardée  comme  une  de  ses  élèves  les  plus  remar- 
quables. 

Elle  donna  de  nombreux  concerts  à  Paris,  Saint- 
Pétersbourg  et  dans  les  premières  villes  d'Allemagne. 
En  1861,  elle  épousa  Hans  von  Bronsart,  chef  d'or- 
chestre de  talent  et  intendant  du  Théâtre  Royal  de 
Hanovre.  Se  fixant  dans  cette  dernière  ville,  Ingeborg 
von  Bronsart  abandonna  le  public  pour  se  livrer  en- 
tièrement a  la  composition. 

Son  premier  opéra  «  Die  Gôttin  von  Sais  »  n'eut  pas 
de  succès,  surtout  à  cause  de  la  pauvreté  du  livret, 
car  la  musique  lui  était  de  beaucoup  supérieure.  Sa 
deuxième  œuvre  dramatique,  écrite  sur  «  Jery  und 
Bately,  »  de  Gœthe,  eut  un  immense  succès  et  fut 
jouée  un  grand  nombre  de  fois  à  Berlin,  Weimar, 
Vienne,  Cassel,  Wiesbaden,  Karlsruhe,  Kœnigsberg 
et  dans  beaucoup  d'autres  villes  d'Allemagne.  Les  cri- 
tiques les  plus  éminents  ont  fait  un  juste  éloge  de  la 
beauté  de  la  musique  et  de  l'instrumentation  distin- 
guée de  cet  ouvrage. 

Son  troisième  opéra  «  Kœnig  Hieme  »  commencé 
en  1882,  ne  fut  terminé  qu'en  1891.  Sa  première  re- 
présentation eut  lieu  à  Berlin,  en  présence  de  l'em- 


LES    PEMMES    COMPOSITEURS  33 

pereur  d'Allemagne  et  de  toute  la  cour  impériale.  Cet 
opéra  fut  considéré  comme  un  succès,  bien  que  le 
libretto  fût  faible.  L'empereur  félicita  personnelle- 
ment le  sympathique  compositeur. 

De  toutes  ses  autres  œuvres  la  plus  importante  est 
son  «  Concerto  »  pour  piano  avec  accompagnement 
d'orchestre,  qui  est  remarquable.  Elle  a  publié  en 
outre  :  une  Série  de  chants;  trois  morceaux  pour 
violoncelle  et  piano  (Nocturne,  Elégie,  Romance); 
op  21.  Fantaisie  pour  violon  et  piano;  des  chœurs 
pour  hommes;  des  compositions  variées  pour  piano 
et  autres  instruments  et  de  la  musique  vocale. 

Brown  (Jean  Parkman).  —  Musicienne  américaine.  Au- 
teur de  «  Intervais,  Chords  and  Ear  Training  »  (Traité 
des  Intervalles,  des  Accords  et  de  la  Mélodie). 

Brucken-Fock  (Emilie  von).  —  Compositeur  allemand. 
Morceaux  de  piano  et  de  chant  (Seligkeit,  Bitte, 
Klage,  Schneeglocken,  etc.). 

Bruckenthal  (Baronne  Bertha  von).  —  Compositeur 
allemand.  Auteur  d'une  «  Grande  Messe  solennelle  » 
en  fa,  op.  7,  pour  chœur  et  soli,  avec  accompa- 
gnement d'orchestre,  qui  est  très  estimée;  d'un  «Of- 
fertoire, op.  11,  pour  quatre  voix  et  orgue  et  «Pange 
lingua  »  pour  quatre  voix  et  orgue. 

Elle  a  aussi  publié  une  «  Romanza.  »  op.  9,  pour 
violoncelle  et  piano;  «  Sérénade,  »  op.  19,  pour  vio- 
lon et  piano;  une  série  de  six  chœurs  pour  voix 
d'hommes;  divers  chants  et  morceaux  variés  pour 
piano. 

Buckley  (Mrs,  née  Olivia  Dussek).  —  Pianiste  anglaise  et 
écrivain.  Née  à  Londres,  17U9.  Elève  et  fille  de  Sophie 
Dussek,  épouse  du  célèbre  pianiste  J.-L.  Dussek. 
Ses  ouvrages  consistent  en  compositions  pour 
harpe  et  piano;  deux  volumes  de  «  Fairy  songs  et 
Ballads  for  the  Young,  »  18 10. 

3 


34  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Bugge  (Magda).  —  Pianiste  norvégienne  et  composi- 
teur. Habite  l'Amérique.  A^  publié  des  morceaux  de 
piano  et  de  chant  avec  texte  anglais  et  norvégien. 
La  plupart  de  ses  compositions  sont  éditées  par 
Warmuth. 

Bùlow  (Charlotte  von).  —  Compositeur  allemand.  Au- 
teur de  chansons  pour  voix  de  femmes,  duos  et  ro- 
mances. 

Burde  (Jeannette,  née  Milder).  —  Née  près  de  Vienne, 
11  novembre  1799;  morte  à  Berlin.  Elle  fut  un  excel- 
lent et  renommé  professeur  de  chant.  Auteur  de 
chants  (Op.  4,  Drei  Lieder;  op.  5,  Drei  Gesaenge; 
op.  6.  Deutsche  Gesaenge,  etc.). 

Bùry  (Agnès).  —  Professeur  de  chant.  Auteur  allemand. 
«  Exercices  de  vocalisation,  »  publiés  par  Bahn. 
Berlin. 

Buttenstein  (Constance  von).  —  Compositeur  allemand 
de  musique  instrumentale  et  vocale.  On  peut  citer  un 
«  Ave  Maria  »  pour  alto,  avec  orchestre  ou  orgue  et 
accompagnement  de  quatuor  à  cordes,  publié  par 
Bœsendœrfer.  Vienne. 


Caccini  (Francesca).  —  Chanteuse  italienne,  composi- 
teur et  poète.  Née  à  Florence,  en  1581  ou  1582.  Son 
père,  Giulio  Caccini,  célèbre  chanteur  et  composi- 
teur, lui  donna  une  forte  éducation  musicale.  Fran- 
cesca fit,  pendant  de  nombreuses  années,  l'admiration 
et  l'orgueil  de  Florence,  non  seulement  pour  son  ta- 
lent musical  dans  le  chant  et  la  composition,  mais 
aussi  pour  ses  poèmes  en  langue  latine  et  toscane. 
Ses  compositions,  qui  consistent  en  chants  à  une  ou 
plusieurs  voix,  etc.,  furent  publiées  à  Florence,  1618; 
et  ses  opéras  «  La  Liberazione  dl  Rugrjiero  »  (exécuté 
en  présence  de  la  Cour,  à  Florence,  et  publié  en 
1625)  et  «  Rinaldo  lnnamorato  »  sont  conservés  à  la 
Bibliothèque  Minerve,  à  Rome.  La  date  de  sa  mort 
est  inconnue. 

Caleçjari  (Cornélie).  —  Organiste  italienne  célèbre,  chan- 
teuse et  compositeur  de  musique.  Née  à  Bergame, 
1644.  A  peine  âgée  de  quinze  ans,  elle  publia  sa  pre- 
mière série  de  motets  qui  lui  attira  l'attention  et  la 
faveur  universelles.  En  1660,  elle  entra  au  couvent  de 
Sainte-Marguerite,  à  Milan,  où  elle  prit  le  nom  de 
Maria  Catharina.  Son  brillant  jeu  sur  l'orgue  et  son 
talent  pour  le  chant  attirèrent  une  foule  de  fidèles  à 
l'église  de  son  couvent. 

Ses  œuvres  consistent  en  plusieurs  Messes  pour 
six  voix  avec  accompagnement  d'instruments;  Vêpres 
et  autre   musique  d'église.  Elle  est  aussi  l'auteur  de 


36  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

«  Motets  »  à  une  voix  (1G50),  «  Madrigaux  »  pour  une 
ou  deux  voix,  «  Canzonettas,  »  etc. 
Calcott  (Maria  Hutchins).  —  Musicienne  anglaise.  Née 
en  1799,  morte  à  Londres,  3  avril  1859.  A  publié  entre 
autres  ^ouvrages  «  The  Singers  Alphabet  or  Ilints  on 
the  English  Vowels,  etc.  »  Londres,  1849. 

Cammack  (Amélie).  —  Compositeur  américain  de  mu- 
sique de  piano.  Auteur  de  divers  chants  (Tears;  I  am 
waiting,  etc.). 

Campbell  (Lady  Archibald).  —  Musicienne  anglaise  con- 
temporaine. Auteur  de  «  Rainbow  music,  the  philoso- 
phy  of  harmony  in  colour  grouping.  »  Londres,  1886. 

Campbell  ,Miss  Mary  Maxwell).—  Musicienne  anglaise. 
Née  dans  le  comté  de  Fife  (Ecosse),  1812;  morte  à 
Saint-Andrews  (comté  de  Fife).  15  janvier  1886.  Au- 
teur de  la  célèbre  «  Mardi  of  the  Cameron  Men  »  qui 
a  été  longtemps  attribuée  à  d'autres  compositeurs 
avant  que  Miss  Campbell  eût  réclamé  et  prouvé  sa 
qualité  d'auteur. 

Candeille  (Emilie).  —  Cantatrice  française,  poète  et 
compositeur  de  musique.  Née  à  Paris,  1766.  Elève  de 
son  père  P.-J.  Candeille,  auteur  dramatique  estimé. 
En  1788,  elle  épousa  l'acteur  Simons  et  se  fit  appeler 
depuis  lors  Candeille-Simons.  Ses  compositions  con- 
sistent en  trios  pour  piano,  une  sonate  pour  deux 
pianos,  quatre  sonates  pour  piano  et  des  pièces  de 
chant  avec  accompagnement  de  piano  et  de  harpe. 
Une  opérette  «  La  Belle  Fermière,  »  dont  elle  a  écrit 
les  paroles  et  la  musique,  a  été  représentée  avec  suc- 
cès au  Théâtre-Français,  1792.  Est  aussi  Fauteur  de 
l'opéra-comique  «  Ida,  l'orpheline  de  Berlin.  »  1807. 

Cantellû  (Annie,  Mrs  Harry  Cox).  —  Pianiste  anglaise 
contemporaine.  Née  à  Nottingham.  Elève  de  l'Acadé- 
mie Royale  de  musique.  A  obtenu  le  prix  Sterndale 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  37 

Bennett,  1881,  et  la  fondation  Lady  Goldsmid,  1882. 
Auteur  d'une  sonate  en  mi  mineur  et  autres  pièces 
pour  piano  forte. 

Cappiani  (Louise). —  Professeur  de  chant  distingué.  Ré- 
side à  New- York.  Auteur  de  chants  (Ave  Maria, 
Darte  del  Canto,  etc.). 

Carew  (Lady),  épouse  de  Sir  Henry  Carew.  —  A  écrit 
des  chansons  parmi  lesquelles  la  musique  pour  «  The 
bridge,  »  de  Longfellow,  est  considérée  comme  Tune 
des  plus  belles  œuvres  publiées  en  ce  temps. 

Garissan  (Mlle  C  ).  —  Compositeur  français  contempo- 
rain. Née  à  Nancy,  de  parents  créoles.  A  composé 
des  pièces  de  chant  et  de  piano.  Elle  est  l'auteur 
de  l'opérette  :  «  La  Jeunese  d'Haydn,  »  de  l'o- 
ratorio «  Rehecca  »  (exécuté  à  Paris.  1893),  du 
drame  lyrique  «  l'Ame  et  l'Amour  »  et  du  chœur 
«  Ballade  du  plongeur  »  (exécuté  en  1895). 

Garmichael  (Mary  Grant).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Née  à  Birkenhead  Elève  du  Dr  Prout, 
Walter  Bâche,  Beringer  et  Dr  P  orges.  Son  ouvrage 
le  plus  important  est  une  «  Messe  »  en  mi  bémol 
pour  voix  d'hommes  et  d'enfants.  Ses  autres  œuvres 
sont  :  l'opérette  a  The  Snow  Queen,  »  une  Suite  pour 
piano  à  quatre  mains,  plusieurs  compositions  pour 
piano  de  moindre  importance  et  des  chants. 

Caroline  (Mlle).  —  Compositeur  français.  Vivait  à  Pa- 
ris à  l'époque  de  la  Révolution.  Suivant  la  «  Biogra- 
phie universelle  des  Musiciens,  de  Pougin  »  elle  est 
l'auteur  de  l'opéra  en  un  acte  «  l'Heureux  Strata- 
gème »  qui  fut  représenté  au  Théâtre  Beaujolais, 
19  août  1786,  à  Paris. 

Carreno   (Teresa).   —  Célèbre  pianiste.  Née  à   Caracas 

(Venezuela),  de  parents  espagnols,  22  décembre  1853. 

'  Elève  de  Gottschalk.  A  peine  âgée   de  neuf  ans,  elle 


38  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

parut  dans  un  concert  public,  à  New-York.  Ses 
compositions  consistent  en  pièces  de  chant  et  mor- 
ceaux de  piano  (la  Teresita,  Souvenir  d'Ecosse,  Bar- 
carolle,  etc.)  et  un  quatuor  en  si  pour  instruments  à 
cordes. 

Cartwright  Mrs  Robert).  —  Compositeur  anglais. 
Chants   :  (Break,  break,  break,  etc.). 

Caruthers  (Julia).  —  Chansonnière  (My  pansies,   etc.). 

Casella  (Mlle).  —  Compositeur  italien  contemporain. 
Un  grand  opéra  «  Christoforo  Colombo  »  a  été  repré- 
senté, en  1865,  au  Théâtre  Italien,  à  Nice.  Les  ren- 
seignements manquent  sur  cette  œuvre. 

Gasson  (Miss).  —  Compositeur  anglais  et  cantatrice. 
\  ivait  pendant  la  dernière  partie  du  xvine  siècle. 
Auteur  de  chants  de  mérite  divers. 

Casulana  (Maddalena).  —  Compositeur  italien.  Née  à 
Brescia,  vers  1540.  Parmi  ses  compositions,  deux  vo- 
lumes de  «  Madrigaux  »  à  quatre  voix  ont  été  pu- 
bliés, en  1568  et  1583. 

Catalani  (Angélique).  —  Célèbre  chanteuse  italienne. 
Née  à  Sinigaglia,  1783,  morte  à  Paris,  1849.  Auteur 
de  plusieurs  pièces  de  chant,  parmi  lesquelles  ses 
brillantes  variations  «  La  Belle  Molinara,  »  etc.,  ont 
été  le  morceau  tavori  de  tous  les  chanteurs  en  renom. 

Cerrini  di  Monte-Varchi  (Anna  von).  —  Compositeur 
suisse.  Née  à  Genève,  14  juillet  1833.  Elève  de  Lys- 
berg.  Auteur  de  morceaux  de  piano  agréables  (Album 
Leaves,  Impromptu,  Pensée  fugitive,  etc.). 

Chamberlayne  (Edith- A.).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Elève  du  Conservatoire  Royal,  de  Londres. 
A  publié  de  la  musique  pour  harpe,  orgue,  piano,  etc., 
dont  on  peut  citer  :  un  Sextuor  pour  harpe,  flûte  et 
cordes  (exécuté  au  Palais  de  Cristal,  23  février  1895); 
deux  Sonates  pour  violon  et  piano  ;  une  Suite  pour 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  39 

piano,  etc.  Plusieurs  chants,  deux  Symphonies  et  un 
opéra,  en  manuscrit. 

Chaminade  (Cécile).  —  Compositeur  français.  L'une  des 
musiciennes  les  plus  remarquables  de  notre  époque. 
Née  à  Paris,  8  août  1861.  Eut  pour  professeurs  Le 
Couppey,  Fayard,  Marsyck  et  Godard.  Son  précoce 
talent  se  révéla  lorsqu'elle  était  à  peine  âgée  de  huit 
ans.  Georges  Bizet  lui  prédit  un  brillant  avenir, 
après  examen  de  plusieurs  compositions  de  musique 
sacrée. 

A  l'âge  de  dix-huit  ans,  elle  donna  son  premier 
concert  public  où  furent  exécutées  plusieurs  de  ses 
œuvres. 

Ambroise  Thomas  qui  y  assistait,  fit  cette  remar- 
que :  «  Ce  n'est  pas  une  femme  qui  a  composé,  mais 
«  un  compositeur  qui  est  femme.  » 

L'extrême  recherche  et  l'élégance  des  détails,  ainsi 
que  la  franchise  de  la  mélodie  et  l'originalité  du 
rythme,  sont  les  caractères  distinctifs  des  composi- 
tions de  cet  auteur.  On  remarque  dans  toutes  ses 
œuvres  l'absence  de  lieux  communs,  et.  à  notre  épo- 
que, il  est  peu  de  compositeurs  mâles,  en  France, 
qui  puissent  prétendre  comparer  leurs  œuvres  à 
celles  de  C.  Chaminade  et  aucun  dont  les  composi- 
tions soient  connues  aussi  loin,  aussi  souvent  jouées 
que  les  siennes  et  de  meilleure  vogue. 

Une  liste  de  ses  œuvres  (ses  compositions  juvéniles 
qu'elle  a  retirées  ne  sont  pas  énumérées)  comprend 
les  suivantes  :  «  Les  Amazones,  »  symphonie  lyrique 
pour  chœur  et  orchestre  (première  exécution,  18  avril 
1888);  «  La  Sévillane,  »  opéra  comique  en  un  acte, 
en  manuscrit;  «  Callirhoé,  »  suite  pour  orchestre, 
exécutée  pour  la  première  fois  à  Marseille,  1888,  avec 
un  grand  succès. 

La  «.  Suite  »  comprend  les  numéros  suivants  parmi 
les  plus  connus  :   —   Pas  des  Amphores  (second  air 


40  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

de  ballel),  Pas  des  Echarpes  (troisième  air  de  ballet). 
Danse  Pastorale  (cinquième  air  de  ballel),  Callirhoé 
(quatrième  air  de  ballet),  Prélude,  Scherzettino.  Il 
existe  de  nombreux  arrangements  de  cette  «  Suite.  » 

L'œuvre  qui  suit  en  importance  est  son  «  Concerls- 
tiick  »,  op.  40,  pour  piano  et  orchestre,  qui  fut  exé- 
cuté pour  la  première  fois  par  l'auteur  aux  célèbres 
Concerts  Lamoureux. 

Ses  deux  Trios  pour  piano,  violon  et  violoncelle, 
op.  11,  en  sol  mineur  et  op.  34,  en  la  mineur,  mon- 
trent une  grande  science  esthétique  et  sont  très 
réussis.  Le  thème  de  chacun  d'eux  est  d'originale  et 
vive  couleur. 

Parmi  ses  compositions  pour  violon,  les  suivantes 
méritent  une  mention  spéciale  :  —  Capriccio,  op.  18, 
(œuvre  charmante  dédiée  à  Marsyck),  un  «  Andaa- 
tino  »,  «  Romanza  »  et  une  «  Bohémienne.  » 

Mlle  Chaminade  a  aussi  écrit  des  compositions  pour 
deux  pianos  à  quatre  et  huit  mains  (op.  36,  n°  1,  In- 
termède; n°  2,  Pas  de  cymbales;  —  op.  40,  Concers- 
tùck  arrangé  avec  un  second  piano;  —  op.  59,  An- 
dante  et  Scherzettino,  etc.)  et  pour  un  piano  à  huit 
mains  «  Noces  d'Argent.  »  Les  duos  pour  piano  sont 
les  suivants  :  —  Op.  55,  six  pièces  romantiques,  con- 
sistant, en  :  n°  1,  Primavera;  n°  2,  La  Chaise  à  por- 
teurs; n°  3,  Idylle  Arabe;  n°  4,  Sérénade  d'Automne; 
n°  5,  Danse  hindoue;  n°  6,  Rigodon;  op.  73,  Valse 
Carnavalesque;  op.  121,  Pastorale  Enfantine,  etc. 

Les  compositions  de  Mlle  Chaminade  pour  piano 
sont  assez  nombreuses,  et  on  peut  citer  parmi  elles 
les  suivantes  :  —  Op.  11,  Sonate  en  ut  mineur;  op.  23, 
Minuetto;  op.  24,  Libellules;  op.  28,  Etude  Sympho- 
nique  (charmante);  op.  29,  Sérénade;  op.  30,  Air  de 
ballet.  N°  1;  op.  32,  Guitare;  op.  35,  Six  Etudes  de 
concert  (toutes  très  intéressantes);  op.  39,  Toccata; 
op.   41,    Pierrette;    op.   42,  Willis;   op.    54,    Lolita; 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  41 

op.  56,  Scaramouche;  op.  57.  Havanaise;  op.  60,  Les 
Sylvaines;  op.  61,  Arabesque;  op.  66,  Studio;  op.  67, 
Morena;  op.  74,  Pièce  dans  le  style  ancien;  op.  76, 
Six  chants  sans  paroles;  op.  77,  Seconde  Valse;  op. 
78,  Prélude;  op.  80,  Troisième  valse  brillante;  op.  81, 
Terpsichore  ;  op.  82,  Chanson  Napolitaine;  op.  83, 
Ritournelles;  op.  85,  Vert-Galant;  op.  86,  Ballade; 
op.  87,  six  pièces  humoristiques;  op.  88,  Rimen- 
branza. 

Un  critique  bien  connu  parlant  de  ses  œuvres,  dit  : 
«  Elles  possèdent  une  grâce  véritablement  ehar- 
«  mante,  unie  à  l'originalité  dans  la  mélodie  princi- 
pe pale  et  même  clans  la  structure  du  rythme,  qui  les 
«  mettent  au-dessus  de  l'ordinaire.  Sa  musique  res- 
te pire  le  véritable  esprit  romantique  des  poèmes 
«  dont  elle  s'est  inspirée.  Sa  mélodie  n'est  jamais  ba- 
«  nale,  ni  affectée,  mais  se  déroule  avec  grâce,  délica- 
«  tement  choisie  et  agréablement  dotée  d'harmonie. 

Parmi  ses  chants  les  plus  populaires,  on  peut  men- 
tionner :  Avril,  Amoroso,  Comme  en  octobre.  Ber- 
ceuse, Amour  captif,  Invocation,  Madrigal,  Ritour- 
nelle, Serenata.  Colette.  Oiseaux  de  Noël,  Idéal, 
Anneau  d'argent,  Mon  voisin    etc. 

Des  duos  pour  chant  et  divers  chants  pour  voix  de 
femme. 

Charlotte  (Friederike-Wilhelmine-Louise,  princesse  de 
Saxe-Meiningen). —  Née  à  Berlin,  27  juin  1831  ;  morte, 
30  mars  1855.  Dilettante  et  musicienne  de  talent.  Eut 
pour  professeurs  Taubert,  Kullak  et  Stem.  A  écrit 
plusieurs  marches  militaires,  des  chants  et  des  mor- 
ceaux pour  piano. 

Charlotte  (Princesse  de  Saxe-Meiningen).  —  Fille  de 
l'empereur  d'Allemagne  Frédéric  III.  Née  le  24  juil- 
let 1860.  Parmi  ses  compositions  on  peut  citer  : 
«  Geschwindmarsch,  »  pour  musique  militaire,  «  De- 


42  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

filier  Marsch,  »  etc.,  et  aussi  un  joli  «  Cradle  Song  » 
(Berceuse),  pour  violon  et  piano. 

Chazal  (Mrs). —  Virtuose,  chef  d'orchestre  et  composi- 
teur de  musique  du  xvnie  siècle.  A  Londres,  le  14 
mai  1764,  elle  donna  un  concert  dont  le  programme 
comprenait  les  pièces  suivantes  de  sa  composition  : 
—  Ouverture  pour  cor  de  chasse,  une  Ode  pour 
chœur,  un  morceau  pour  violon  solo,  un  morceau 
pour  piano  solo,  un  Concerto  d'orgue  et  pour  finale, 
une  «  Scène  de  forêt  »  pour  cors  de  chasse  et  tam- 
bours. Elle  dirigea  elle-même  l'orchestre. 

Chevé  (Nanine,  née  Paris).  —  Ecrivain  français.  A  in- 
venté, avec  la  collaboration  de  son  mari,  un  système 
de  notation  musicale  du  genre  Tonic  Sol-Ea  anglais. 
Ce  système  a  été  le  sujet  de  beaucoup  de  contro- 
verses en  France  ;  mais,  grâce  à  l'énergique  persévé- 
rance de  Mme  Chevé,  il  a  fait  tant  de  progrès  dans 
l'opinion,  qu'il  est  maintenant  autorisé  pour  rensei- 
gnement dans  les  écoles  communales  de  Paris.  Il 
existe  une  adaptation,  pour  l'usage  anglais,  faite  par 
M.  Andrade  et  G.  Bullen. 

Mme  Chevé  est  aussi  l'auteur  des  ouvrages  sui- 
vants :  «  Nouvelle  Théorie  des  Accords  »  et  «  Ta- 
bleau du  doigté  des  gammes,  »  Morte  à  Bois-Co- 
lombes, près  Paris,  28  juin  1868. 

Chezy  (Wilhelminej.  —  Ecrivain  allemand.  Née  à  Ber- 
lin, 1783;  morte  à  Genève,  1856.  A  écrit  les  librettos 
de  l'opéra  de  Weber  «  Euryanthe  »  et  de  l'opéra  de 
Schubert  «  Rosamunde.  » 

Chickering  (Mrs  C.-F.).  —  Compositeur  de  chant.  Amé- 
ricaine. Le  plus  populaire  de  ses  airs  est  :  «  In  the 
night  she  told  a  s  tory.  » 

Chittenden  (Kate).  —  Ecrivain  américain  et  professeur. 
Réside  à   New-York.    Auteur   en   collaboration   avec 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  43 

Albert  R.  Parsons  d'une  «  Méthode  synthétique  » 
pour  le  piano,  à  laquelle  elle  a  ajouté  un  «  Cathé- 
chisme  synthétique.  »  À  publié  des  morceaux  d'en- 
seignement pour  le  piano  et  des  arrangements  de 
musique  sacrée. 
Chouquet  (Louise).  —  Compositeur  français.  Auteur  de 
musique  de  piano  (op.  6,  Les  Chants  du  Pays;  op.  7, 
Mariquita,  etc.). 

Chrétien-Genaro  (Hedwige).  —  Compositeur  français 
contemporain.  Professeur  au  Conservatoire  de  Paris. 
Elève  de  Guiraud.  A  obtenu,  en  1881,  le  premier  prix 
dans  la  classe  d'harmonie  et  le  premier  prix  de  fugue. 
Parmi  ses  œuvres,  qui  sont  pour  la  plupart  éditées 
par  Enoch,  Grus,  Durand,  Brandus,  Lemoine,  etc., 
la  plus  importante  est  son  «  Ballet  oriental  »  qui  a 
été  souvent  joué  au  Théâtre  national  de  l'Opéra. 

Christ  (Fanny).  —  Compositeur  allemand  et  zithériste. 
A  publié  des  compositions  pour  son  instrument. 

Chuppin  (Emma).  —  Ecrivain  français.  Née  à  Caen, 
1810.  Auteur  d'ouvrages  sur  la  musique  et  notam- 
ment d'un  livre  sur  «  La  Musique  normande.  » 

Cianchettini  (Véronique).  —  Compositeur  bohémien  et 
pianiste  de  talent.  Née  à  Czaslau,  1779;  morte  à  Lon- 
dres. 1833.  Sœur  de  J.-L.  Dussek,  célèbre  pianiste  et 
compositeur.  Reçut  une  excellente  éducation  musi- 
cale de  son  père  et  joua  en  public  dès  le  plus  jeune 
âge.  A  peine  âgée  de  dix-huit  ans,  elle  s'établit  à 
Londres  où  elle  épousa,  en  1797,  Francesco  Cianchet- 
tini, musicien  estimé.  Ses  compositions  consistent  en 
plusieurs  Concertos  pour  piano,  Sonates  et  autres 
œuvres  variées  pour  le  piano. 

Cibbini  (Katherina).  —  Compositeur"  allemand.  Née  à 
Vienne,  1790.  Fille  du  célèbre  compositeur  et  maître 
de  la  chapelle  impériale,  Léopold  Kozeluch,  qui  fut 


44  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

son  premier  maître.  Elle  termina  ses  études  avec 
Muzio  Clementi.  Pianiste  de  grand  talent,  ses  œuvres 
d'une  valeur  remarquable,  consistent  en  :  «  Introduc- 
tion et  Variations  en  /ni,  Impromptu  en  mi,  Marche 
et  Trio,  six  Valses,  etc.  Elle  a  écrit  aussi  un  Grand 
Trio  pour  deux  pianos  et  violoncelle,  op.  10,  «  La  Ri- 
membranza.  »  La  critique  et  la  presse  en  firent  un 
grand  éloge.  Morte  à  Vienne.  1858. 
Claribel  (voir  Barnard). 

Clarke  (Jane).  —  Musicienne  anglaise  et  organiste.  A 
publié  à  Londres,  en  1808,  «  Select  portions  of  Psalms 
and  Hymns,  adapted  to  music,  as  sung  at  Oxford 
Chapel  »  (Choix  de  psaumes  et  d'hymnes  mis  en  mu- 
sique pour  la  Chapelle  d'Oxford). 

Clarke  (Jessie  Murray).  —  Ecrivain  anglais  et  profes- 
seur de  chant.  Auteur  de  «  How  to  excel  in  singing  » 
(L'Art  du  chant).  Londres,  1884.  A  écrit  aussi  divers 
morceaux  de  chant. 

Clarke  (Mary  Cowden).  —  Ecrivain  anglais.  Née  à  Lon- 
dres, 1807.  Fille  de  Vincent  Novello,  compositeur  et 
éditeur.  Mrs  Clarke  est  l'auteur  de  la  célèbre  «  Sha- 
kespeare Concordance,  »  de  nouvelles  et  de  poésies, 
d'une  édition  de  Shakespeare  et  d'une  biographie  in- 
téressante «  Life  and  Labours  of  Vincent  Novello  » 
(Vie  et  œuvre  de  Vincent  Novello),  Londres,  1864. 
A  traduit  des  ouvrages  importants  sur  l'Histoire  de 
la  musique  et  a  publié  une  autobiographie,  «  My  long 
life,  »  Londres,  1890. 

Clayton  (Eléonore  Creathorne,  Mrs  Needham).  —  Ecri- 
vain irlandais,  romancière.  Née  à  Dublin,  1832.  A  pu- 
blié «  Queens  of  song  »  (Les  reines  du  chant),  Mé- 
moires de  quelques-unes  des  plus  célèbres  canta- 
trices qui  ont  paru  sur  la  scène  lyrique  depuis  le 
temps  le  plus  ancien  da  l'opéra  jusqu'à  nos  jours. 
2  volumes  publiés  à  Londres,  1863. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  45 

Claus-Szarvady  (Wilhelmine).  —  Pianiste  bohémienne. 
Née  à  Prague,  l:\  décembre  1834.  Est  une  des  meil- 
leures pianistes  de  notre  époque.  Réside  à  Paris.  Son 
interprétation  des  grands  maîtres  est  considérée 
comme  l'une  des  plus  pures. 

A  arrangé  et  édité  des  œuvres  classiques  en  con- 
servant le  style.  Ses  compositions  sont  peu  nom- 
breuses et  principalement  pour  le  piano. 

Clément  (Mary).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Stet- 
tin,  1861.  Elève  des  professeurs  Stern,  Gernsheim  et 
Radecke,  de  Berlin.  Ses  compositions  consistent  en 
une  Sonate  pour  piano  et  violon,  des  morceaux  de 
chant  et  de  piano  dont  Max  Brueh,  Lessmann  et  au- 
tres critiques  ont  fait  l'éloge. 

Coates  (Kathleen  Kyle).  —  Auteur  américain.  Musique 
pour  piano. 

Coccia  (Maria-Rosa).  —  Compositeur  italien.  Née  à 
Rome,  17o9,  Musicienne  de  talent  et  excellente  con- 
trepointiste.  A  peine  âgée  de  quinze  ans,  elle  subit 
avec  grand  succès  un  examen  d'épreuve  pour  l'emploi 
de  maître  de  chapelle. 

Une  biographie  a  été  publiée  à  Rome,  en  1780,  sous 
le  titre  de  :  «  Elogio  storico  délia  Signora  Maria  Rosa 
Coccia,  Romana,  maestro  publica  di  capella,  Accade- 
mica  Filarmonica  di  Bologna,  etc.,  »  qui  contient, 
parmi  d'autres  documents  précieux,  des  lettres  inté- 
ressantes de  Padre  Martini,  Metastasio  et  Carlo 
Broshi.  Ses  ouvrages  consistent  en  chants  religieux, 
un  Traité  d'harmonie,  etc. 

Colbran  (Isabelle-Angèle).  —  Célèbre  cantatrice  espa- 
gnole. Née  à  Madrid,  2  février  1785.  Excellente  chan- 
teuse contralto.  Fut  la  première  épouse  de  Rossini 
qui  écrivit  pour  elle  les  opéras  «  Elizabetta,  »  «  Cene- 
rentola  »  et  «  Barbier  de  Seviglia.  »  Auteur  de  chants 


46  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

italiens  et  autres  compositions  vocales.  Mourut  à  Bo- 
logne, 7  octobre  1845. 

Cole  (Charlotte).  —  Cantatrice  anglaise  contemporaine. 
Auteur  dé  mélodies  agréables  et  de  ballades. 

Collett  (Sophie  Dobson).  —  Compositeur  anglais.  Musi- 
que religieuse.  Née  à  Londres,  1822;  morte,  27  mars 
1894.  Auteur  de  chants  à  plusieurs  parties  et  autre 
musique  vocale. 

Collin  (Hélène).  —  Compositeur  français  contemporain. 
Elève  de  Lecouppey  et  Réty.  Excellente  pianiste.  A 
écrit  des  morceaux  mélodiques  pour  piano,  publiés 
par  Grus,  à  Paris. 

Collinet  (Clara).  —  Compositeur  américain  contempo- 
rain. Chant  et  musique  religieuse  (Send  out  thy 
light,  etc.). 

Collins  (Laura  Sedgwick).  —  Compositeur  américain. 
Elève  de  Dvorak.  Auteur  d'une  scène  dramatique 
pour  soprano  et  baryton,  «  Endymion;  »  divers  chants 
(Where  art  thou,  Foolish  little  maiden,  etc.);  la  mu- 
sique de  «  Pierrot  »  et  diverses  compositions  pour 
violon  et  piano. 

Conrot  (Alice).  —  Musicienne  française  et  écrivain.  Au- 
teur d'un  «  Abrégé  de  l'histoire  de  la  musique  et  des 
principaux  compositeurs  »  publié  par  Lajoye-Tissot, 
1876. 

Contin  (Mme).  —  Compositeur  italien.  L'éditeur  Arta- 
ria,  à  Vienne,  a  publié  d'elle  «  Variations  »  pour 
piano  avec  accompagnement  de  cordes,  et  autres 
œuvres. 

Cook  (Catherine).  —  Chansonnière. 

Cook  (Elise).  —  Poète  anglais  et  chansonnière.  Née  à 
Londres,  1818.  A  collaboré  régulièrement  aux  revues 
littéraires   de  son  temps.  Obtint,  en   1864,  une    pen- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  4  7 

sion  d'écrivain.  Ses  œuvres,  qui  consistent  en  balla- 
des d'allure  agréable  ont  rencontré  une  faveur  assez 
grande.  Elle  est  l'auteur  des  paroles  d'un  grand 
nombre  de  chansons  populaires  par  Blockly,  Demp- 
ster,  Glover  et  autres. 

Cooke  (Edith).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de  chansons 
agréables  parmi  lesquelles  on  peut  mentionner  :  «  In 
thy  présence,  The  broken  story,  Two  marionettes, 
The  King's  jester,  etc. 

Coombs  (Mary  Woodhull).  —  Ecrivain  américain. 
Auteur  de  chant  (Lamentation,  The  secret,  With 
thee,  etc.). 

Correr  (Comtesse  Ida).  —  Compositeur  italien  contem- 
porain. Réside  à  Padoue.  Auteur  de  l'opéra  en  trois 
actes  :  «  II  Gondoliera  »  joué  souvent  dans  sa  ville 
natale. 

Cozzolani  (Chiara-Margarita).  —  Compositeur  italien. 
Vivait  pendant  la  première  moitié  du  xvne  siècle.  Re- 
ligieuse du  couvent  de  Sainte  Radegonde,  à  Milan. 
Ses  œuvres  consistent  en  :  «  Primavera  di  fiori  musi- 
cali  »  pour  une,  deux,  trois  et  quatre  voix,  Milan,. 
1640;  Motetti,  pour  une,  deux,  trois  et  quatre. voix. 
Venise,  1642;  Scherzi  di  sacra  melodia,  Venise,  1648; 
Salmi  pour  huit  voix  et  Concerta  te  avec  motets  dialo- 
gues pour  deux,  trois,  quatre  et  cinq  voix,  Venise 
1650. 

Crament  (J.-Maude).  —  Compositeur  anglais.  Auteur 
de  chant  (Endymion  ;  Spells;   Love's  seasons,   etc.). 

Crâne  (Hélène-C).  —  Compositeur  américain.  Musique 
de  piano    (Novelettes  op.  3;  Spring  song,  etc.). 

Crâne  (Julie-Ettie).  —  Directrice  de  FInstitut  Normal 
Crâne,  Potsdam,  Etat  de  New- York.  Professeur  excel- 
lent et  renommé.  Auteur  d'un  petit  «  Manuel  du  pro- 


48  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

fesseur  de   musique,   »  ouvrage  estimé,  à   l'usage  de 
renseignement  dans  les  écoles  publiques. 

Crawford  (Alethea-B.).  —  Ecrivain  américain.  A  publié 
en  collaboration  avec  Alice  Chopin  un  recueil  de 
«  Lettres  des  grands  musiciens  à  la  jeunesse,  »  séries 
I  et  II. 

Crawford  (Rébecca).  —  Ecrivain  américain.  Sœur  d'Ale- 
thea  Crawford.  Auteur  d'intéressants  petits  livres  : 
«  Musicians  in  Rhyme  for  childhoodtime  ;  »  Musical 
Messages  »  et  «  Musical  Encouragements.  » 

Creti  (Mariana  de  Rocchis).  —  Compositeur  italien. 
Harpiste.  Ses  œuvres  publiées  sont  les  suivantes  : 
op.  5,  Duetto  pour  flûte,  violoncelle  et  harpe;  op.  8, 
Terzetlo,  pour  piano  et  harpe;  op.  1,  Rondo  bril- 
lant, pour  deux  harpes;  op.  6,  La  mia  letizia,  pour 
harpe  et  violon;  op.  7,  Lucrezia,  pour  harpe  et  violon  ; 
op.  13,  Ernani,  pour  deux  harpes  et  des  morceaux 
pour  harpe  seule  (op.  2,  3,  4,  0,  10,  11,  12,  16,  17, 
18,  etc.). 

Crowningshield  (Mrs  Mary  Bradford).  —  Compositeur 
américain.  Auteur  de  chant  (There  is  a  land  mine  eve 
hath  seen;  Thy  heart  shall  know  me,  etc.),  de  canti- 
ques et  autres  chants  d'églises. 

Cuman  (Harriet-Johanna-Louise). —  Musicienne  danoise. 
Née  à  Copenhague,  26  décembre  1851.  Excellente 
pianiste,  Tune  des  meilleures  élèves  de  Neupert.  A 
recueilli  dans  son  pays  un  grand  succès  dû  à  son  ta- 
lent. Est  considérée  comme  l'une  des  pianistes  de 
premier  ordre  de  notre  époque.  Auteur  de  morceaux 
de  piano. 

Curtis  (Emilie-Christine\  —  Musicienne  américaine 
contemporaine  et  écrivain.  Née  à  Boston  (Massachu- 
setts). Réside  à  New-York.  Fille  de  George  Tichner 
Curtis.  Auteur  de  :  «  Children  Voices;  «  How  harmed 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  49 

and  how  helped;  »  une  série  de  «  Rote  Songs.  »  En 
collaboration  avec  Dr.  H.  R.  Palmer  a  édité  et  publié 
les  «  Palmer-Curtis  Séries  of  Sight  Reading  Music 
Books  for  Public  Schools.  » 

Curven  (Mrs  née  Annie-Jessy  Gregg).  -  Née  à  Dublin 
ou  son  père  exerçait  la  profession  de  solicitor  Parti- 
san ardent  du  système  Tonic  Sol-Fa  qu'elle  a  appli- 
que en  principe  à  l'enseignement  du  piano  forte.  Au- 
teur de  «  The  Child  pianist  »  (Le  jeune  pianiste), 
Londres,  1866,  ouvrage  très  connu  et  estimé. 

Czangi  (MrsAlois  Schmitt, épouse  du  célèbre  musicien) 
—  Compositeur  allemand.  Chant  :  Deep  in  my  heart;' 
Stars  are  brightly  beaming,  etc. 


D 


Dacier  (Anne).  —  Ecrivuin  français.  Morte  à  Paris,  1721. 
Parmi  ses  nombreux  écrits,  une  dissertation  sur  la 
flûte  ancienne  insérée  dans  son  édition  de  «  Térence  » 
mérite  une  mention  spéciale. 

Dahl  (Emma).  —  Compositeur  danois,  chanteuse  de  ta- 
lent. Née  à  Pion,  6  avril  1819.  Ses  œuvres  consistent 
en  plusieurs  jolies  mélodies  publiées  à  Stockholm, 
Christiania  et  Copenhague,  et  un  recueil  d'études  vo- 
cales. 

Damcke  (Louise).  —  Compositeur  allemand  contempo- 
rain. A  écrit  des  compositions  pour  piano  de  genre 
gracieux  (op.  1,  Nocturne;  op.  5,  Zigeuner  Ca- 
price, etc.). 

Damoreau  (Laure  Cinti,  née  Montalant).  —  Chanteuse 
française  et  compositeur  de  musique.  Née  à  Paris, 
6  février  1801  ;  morte  à  Paris,  25  février  1863.  Est 
considérée  comme  l'une  des  cantatrices  les  plus  re- 
nommées de  notre  temps.  Rossini  a  écrit  pour  elle 
le  rôle  principal  de  femme  dans  le  «  Siège  de  Co- 
rinlhe  »  et  dans  «  Moïse,  »  et  Auber,  dans  le  «  Do- 
mino Noir,  »  «  l'Ambassadrice  »  et  «  Zanetta.  » 

En  1834,  elle  fut  nommée  professeur  de  chant  au 
Conservatoire  de  Paris.  Elle  prit  sa  retraite  en  1856 
et  se  retira  à  Chantilly,  où  elle  mourut  (1863). 

Cinti-Damoreau  a  publié  des  chants  (Le  Départ, 
l'Oubli,  la  Religieuse,  etc.),  une  excellente  et  popu- 
laire «  Méthode  de  chant  »   qu'elle  dédia  à  ses  nom- 


52  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

breuses   élèves.   Sa    fille  devint   l'épouse    du    savant 
musicien  et  archiviste  Weckerlin. 

Danziger  (Laure).  —  Compositeur  américain.  Elève  de 
Gernsheim  et  Bussler.  A  écrit  une  Sonate  pour  vio- 
loncelle et  piano,  et  des  compositions  variées  pour 
piano  (Mazurka;  In  the  spring  ;  Gypsy  Life,  etc.). 

Davies  (Llewela).  —  Compositeur  gallois  contemporain. 
Née  à  Brecon  (Galles  du  sud),  élève  de  Macfarren. 
Ses  œuvres  consistent  en  trois  Fantaisies  pour  or- 
chestre, un  quatuor  pour  cordes,  divers  chants,  etc. 
Une  sonate  en  mi  pour  violon  et  piano,  très  estimée 
de  la  critique,  a  été  exécutée  avec  succès  à  la  Société 
des  Artistes  Muciciens,  à  Londres,  mars  1894. 

Miss  Davies  a  été  admise  à  l'Académie  Royale  de 
musique,  1887,  en  obtenant  la  bourse  John  Thomas. 
Etant  élève  de  l'Académie,  elle  obtint  encore,  parmi 
d'autres  récompenses,  la  fondation  Macfarren,  1892, 
la  médaille  Lucas,  1894,  pour  la  composition  et  la 
médaille  de  l'Association  d'honneur  des  musiciens, 
1893. 

Davis  (Miss).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de  :  «  Foo- 
tsteps  of  angels,  Night  hymn  at  sea;  When  spring 
unlocks  the  flower,  »  etc.  Chants  sacrés  et  duos. 

Davis  (Mrs  Gabriel,  née  Marianne  Davis).  —  Composi- 
teur anglais.  Morte  à  Littlemore,  Oxford,  18  juillet 
1888.  A  écrit  des  mélodies  et  des  chants  à  plusieurs 
parties. 

Decker  (Pauline  von). —  Compositenr  allemand  contem- 
porain. Parmi  ses  œuvres  on  peut  mentionnner  : 
Op.  5,  Duo  pour  deux  sopranos;  dix  chants  op.  6-15 
et  deux  duos  pour  soprano  et  alto,  op.  17. 

Dedekam  (Sophie).  —  Compositeur  danois.  Auteur  de 
chants  publiés  par  Hansen,  de  Copenhague. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  53 

Deichmann  (Julie).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
de  chant  :  Grundlos;  Was  bleibt;  Meerfran;  etc.). 

Délavai  (Mme).  —  Harpiste  française.  A  composé  une 
cantate  :  «  Les  Adieux  de  l'infortuné  Louis  XVI  à  son 
peuple,  »  qui  fut  exécutée  un  grand  nombre  de  fois 
avec  succès  à  Londres,  1794.  A  publié  de  la  musique 
pour  harpe  et  des  chants  en  français. 

Dell'  Aqua  (Eva).  —  Compositeur  italien  contemporain. 
Fille  du  peintre  distingué  Cesare  Dell' Aqua  qui  résida 
longtemps  à  Bruxelles.  Eva  Dell'  Aqua  a  publié  des 
mélodies  qui  sont  devenues  populaires  telles  que  sa 
«  Villanella.  »  Parmi  ses  autres  œuvres  de  mérite  : 
Pourquoi  rêver;  Virelai;  Chazel;  Menuet;  Reproche; 
Quand  Même;  etc. 

Son  opérette  «  La  Bachelette  »  a  été  accueillie  avec 
une  faveur  marquée  au  Théâtre  des  Galeries  Saint- 
Hubert,  à  Bruxelles.  Un  opéra-comique,  «  Tambour 
battant,  »  a  été  aussi  représenté. 

Déjazet  (Hermine).  —  Fille  de  la  célèbre  actrice  Déja- 
zet.  A  écrit  une  opérette  en  un  acte,  «  Le  Diable 
rose,  »  représentée  pour  la  première  fois  à  Paris,  1859. 

Demar  (Thérésa).  —  Compositeur  français.  Née  à  Paris, 
1801.  Excellente  harpiste.  Elève  de  F.  Nadermann, 
célèbre  harpiste.  A  publié  environ  quarante  compo- 
sitions pour  la  harpe. 

Derheimer  (Cécile).  —  Compositeur  français.  Morte  à 
Paris,  5  août  1896.  Célèbre  chanteuse  soprano.  A 
écrit  avec  talent  des  Messes  et  de  la  musique  pour 
orgue. 

Dick  (Edith-A.).  —  Compositeur  anglais.  A  écrit  de 
jolies  mélodies  (Sweet  slumber;  When  dafïodils  un- 
fold;  etc.).  Divers  morceaux  de  piano. 

Dickson  (Ellen).  —  Compositeur  anglais.  Née  à  Wool- 
wich,  1819;  morte  à  Lyndhurst  (Angleterre),  4  juil- 


54  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

let  1878.  Sous  le  nom  de  «  Dolorès,  »  Miss  Dickson  a 
publié  un  grand  nombre  de  chants  qui  ont  acquis  une 
grande  popularité  en  leur  temps  et  dont  plusieurs 
sont  encore  en  vogue.  On  peut  citer  :  Ail  yesterday 
I  was  spinning;  Destiny;  Tell  lier  nol;  The  land  of 
long  ago;  Unchanged.  Sa  mélodie  la  plus  populaire  est 
sa  Chanson  du  ruisseau,  «  Clear  and  cool.  » 

Dietrich  (Amélie).  —  Compositeur  allemand.  Née  î< 
Dresde,  2  mai  1832.  Pianiste  de  talent.  Fit  ses  débuts 
en  public  à  l'âge  de  huit  ans.  Auteur  de  morceaux  de 
piano  et  de  chant  (Schneeglockchen,  etc.). 

Diller  (Angèle).  —  Compositeur  américain  et  pianiste. 
Elève  de  Mac-Dowell.  Auteur  de  morceaux  de  chant 
et  de  piano  (Gigues  en  si,  etc.). 

Dolby  (voir  Sainton-Dolby). 

Dolores  (voir  Dickson). 

Donalds  (Belle).  —  Compositeur  américain.  Musique  de 
piano  et  de  chant  (My  love,  bonny  bride,  etc.). 

Donaldson  (Elizabeth).  —  Auteur  contemporain.  Musi- 
que vocale  et  instrumentale  (Can  1  forge t,  etc.). 

Draper  (Mrs  J.-T.).  —  Compositeur  américain  contem- 
porain. Chant  et  musique  sacrée.  On  pourrait  citer 
toutes  ses  œuvres,  telles  que  (The  shadows  of  the 
evening  hour  ;  Just  as  I  am  ;  Magnificat;  Deum  Lau- 
damus,  etc.). 

Dreifuss  (Henriette).  —  Compositeur  allemand  contem- 
porain (op.  1,  Huit  chants;  op.  2.  Six  chants;  Air 
russe,  etc.). 

Drieburg  (Louise  von).  —  Compositeur  allemand.  A  pu- 
blié :  (op.  1  et  2,  Six  chants;  op.  5,  Six  chants  pour 
pour  soprano,  Huldigungslied,  etc.). 

Duchambge  (Pauline).  —  Compositeur  français.  Née  à 
la  Martinique,   1778.  Vint  demeurer  à  Paris   où  son 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  55 

salon  fut  le  rendez-vous  de  toutes  les  célébrités  mu- 
sicales pendant  les  vingt  premières  années  du  siècle 
dernier.  Obtint  un  grand  renom  pour  ses  romances 
et  ses  chansons  qu'elle  publia  au  nombre  de  plus  de 
trois  cents,  parmi  lesquelles  (L'Ange  gardien;  Penses- 
tu  que  ce  soit  aimer,  etc.)  furent  rendues  très  popu- 
laires par  le  chanteur  Nourit. 
Dufif  (Miss  G. -S.).  —  Ecrivain  américain  contemporain. 
Auteur  de  Y  «  Histoire  du  Major  C,  »  un  petit  livre 
sur  l'harmonie  en  forme  d'histoire   pour  les  enfants. 

Dufferin  (Lady  Hélène-Sélina).  —  Epouse  de  Lord  Duffe- 
rin.  Née  en  Irlande,  1807;  morte,  13  juin  1867.  Au- 
teur d'une  série  de  dix  chants  et  deux  duos  (1833); 
de  recueils  de  douze  et  sept  chants  (1833-1839)  et  dix 
chants  pour  contralto  (18(51),  parmi  lesquels  «  La- 
ment  of  the  Irish  emigrant  »  et  «  Dublin  Bay  »  sont 
universellement  connus. 

Duhan  (Mme).  —  Ecrivain  français  et  compositeur.  Du- 
fant  et  Dubois,  de  Paris,  ont  publié  plusieurs  méthodes 
et  morceaux  de  musique  instrumentale  tels  que  Ron- 
dos, Variations  et  autres  ouvrages  d'enseignement. 

Duport  (Marie).  —  Compositeur  russe.  Née  à  Dorpat 
(Livonie).  A  publié  des  compositions  pour  piano. 

Durand  de  Fontmagne  (Mme  la  Baronne).  —  Musi- 
cienne française  amateur  de  talent.  Auteur  de  «  Bianco 
Torello;  »  «  Folies  d'Amour  »  et  Idylle  »  qui  ont  été 
joués  avec  succès  à  Anvers  et  dans  d'autres  villes. 

Duschek  (Joséphine,  née  Hambacher).  —  Célèbre  chan- 
teuse. Née  à  Prague,  1756,  morte  en  cette  Jville  à  un 
âge  avancé.  Son  mari  lui  enseigna  la  musique;  elle 
devint  bonne  pianiste  et  compositeur  en  vue.  Ses  ou- 
vrages consistent  en  morceaux  de  chant  et  de  piano. 
Elle  fut  une  sincère  et  sympathique  amie  de  Mozart, 
et  c'est  par  son  influence  et  grâce  à  son  admiration 


56  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

enthousiaste  de  Topera  «  Figaro  »  que  la  cabale,  qui 
empêchait  sa  première  représentation  à  Vienne,  fut 
vaincue  et  que  son  brillant  accueil  à  Prague,  14  oc- 
tobre 1787,  fut  assuré.  Mozart  a  écrit  pour  elle  l'air 
de  concert  «  Bella  mia  fiamma  »  et  elle  chanta  la  pre- 
mière en  public  «  Ah  perfido  »  de  Beethoven. 

Dussek  (Sophia).  —  Née  à  Edimbourg,  1775;  fille  de 
Domenico  Corri,  célèbre  professeur  italien.  Elève  de 
son  père,  elle  parut  très  jeune  en  public.  En  1788,  sa 
famille  vint  habiter  Londres  où  en  1792  elle  épousa 
J.-L.  Dussek,  célèbre  pianiste  et  compositeur,  et  elle 
devint,  sous  sa  direction,  habile  pianiste  et  harpiste. 
A  publié  un  grand  nombre  de  morceaux  de  piano  et 
de  harpe. 

Dussek  (Olivia)  (voir  Buchley). 

Dussek  (Véronique)  (voir  Cianchottini). 

Duval  (Mlle).  —  Chanteuse  au  Grand  Opéra  de  Paris, 
de  grand  renom  vers  l'année  1720.  A  écrit  la  musique 
du  ballet  «  Les  Génies  »  qui  fut  joué  au  Grand  Opéra, 
1736.  C'est  le  premier  ouvrage  d'une  femme  compo- 
siteur de  musique  exécuté  à  cet  Institut  conserva- 
toire. Est  aussi  l'auteur  pour  l'enseignement  du  chant 
d'une  «  Méthode  agréable  et  utile  pour  apprendre  fa- 
cilement à  chanter  juste  et  avec  goût,  etc....  Paris, 
1741.  Morte  à  Paris,  1769. 


E 


Eastlake  (Lady  Elizabeth).  —  Ecrivain  anglais.  Née  en 
1816,  morte  en  1852.  Auteur  de  «  Music  and  the  Art 
of  Dress  »  (La  musique  et  l'art  du  costume).  Londres, 
1852. 

Eaton  (Françoise).  —  Compositeur  anglais.  Auteur  de 
«  The  Fire  Slave,  »  cantate  pour  chœur,  soli  et  piano 
et  de  diverses  autres  œuvres. 

Ellicott  (Rosalind-Françoise).  —  Compositeur  anglais. 
Fille  de  l'évêque  de  Gloucester.  Nëe  à  Cambridge, 
14  novembre  1857.  Auteur  de  deux  Trios  pour  piano, 
en  ré  et  en  sol;  Quatuor  en  /a,  une  Sonate  en  ré  et 
d'autres  compositions.  Elle  a  écrit  aussi  de  la  musi- 
que pour  violoncelle,  des  morceaux  de  piano  et  des 
compositions  pour  chant.  Parmi  ses  diverses  Can- 
tates, «  Birth  of  Song  »  pour  soli,  chœur  et  or- 
chestre, fut  exécutée  avec  un  grand  succès  au  Festi- 
val musical  de  Gloucester,  1892;  la  partie  de  soprano 
solo  fut  chantée  par  Mme  Nordica. 

Elle  a  écrit  aussi  la  cantate  «  Elysium  »  pour  soli, 
chœur  et  orchestre  (Festival  Gloucester),  1889  et 
«  Henri  de  Navarre  »  pour  voix  d'hommes,  1894;  di- 
vers chants  à  plusieurs  parties,  des  duos,  des  mé- 
lodies, etc. 

Parmi  ses  autres  œuvres  importantes,  on  peut  men- 
tionner :  Ouverture  dramatique  pour  orchestre  (Glou- 
cester, 1886;  Crystal  Palace,  1891,  etc.);  Ouverture 
de    concert    (Saint-James'Hall,    1886)  ;  Ouverture    de 


58  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

festival  (Cheltenham  Festival,  1893);  Fantaisie  en  la 
mineur  pour  piano  et  orchestre  (Gloucester  Festival, 
1895). 

Ses  œuvres  Font  placée  à  un  rang  honorable  parmi 
les  femmes  compositeurs. 

Erdmannsdoerfer  (Pauline,  née  Fichtner).  —  Composi- 
teur allemand.  Née  à  Vienne,  28  juin  1847.  Excellente 
pianiste,  élève  de  Liszt.  Joua  avec  succès  en  public 
et  fut  nommée  pianiste  de  la  Cour  du  Grand-Duc  de 
Weimar.  Epousa,  en  1874,  Max  Erdmannsdoerfer, 
compositeur  distingué  et  maître  de  chapelle.  A  publié 
des  morceaux  de  piano  et  de  chant  (Brautlied;  Tùr- 
kische  Liebeslieder,  etc.),  et  «  Zwei  Fantasiestiicke  » 
pour  violon  et  piano. 

Eschborn  (Nina).  —  Compositeur  allemand.  Excellente 
harpiste.  Auteur  de  :  Alpenlieder;  Valse  Espagnole, 
etc., pour  voix  et  piano,  plusieurs  duos  pour  chant  el 
compositions  pour  la  harpe. 

Estabrook  (G.).  —  Compositeur  américain  contempo- 
rain. Auteur  de  plus  de  quarante  morceaux  de  chant 
publiés  par  divers  éditeurs.  A  écrit  aussi  une  opé- 
rette «   The  Joust  or  the  Tournament.  » 

Eversole  (Rose-\L).  —  Chansonnière  américaine. 

Evans  (May  Garrettson).  —  Graduée  de  l'Ecole  de 
musique  Peabody,  Baltimore  (Maryland).  Auteur  de 
«  Musical  subjects  for  Examinations  and  Review 
Lessons.  » 


Fabre  (Marie).  —  Compositeur  français  contemporain. 
Musique  de  piano  :  (Mouches  et  Papillons  ;  Réponds- 
moi,  etc.). 

Fahrbach  (Henrietta).  —  Compositeur  allemand.  Fille 
du  compositeur  de  danses  bien  connu  Fahrbach. 
A  publié  de  nombreuses  compositions  parmi  les- 
quelles on  peut  citer  :  Op.  7,  Idylle;  op.  9,  Rêverie; 
op.  11,  Characterstùck  ;  op.  12,  Idylle;  op.  50,  Trois 
chants,  etc. 

Faist  (Clara).  —  Compositeur  allemand.  Auteur  de 
chant  ;  «  Alt  deutsches  Lied;  Wiegenlied  ;  Viel  tan- 
send  Blûmlein  ;  Ingeborgs  Lied,  etc. 

Fare  (Florence).  —  Auteur  anglais.  A  écrit  des  danses 
populaires. 

Farley  (Marion).  —  Compositeur  américain.  Chant 
(Night  song;  Corning  of  the  song;  To  a  rose,  etc.). 

Farrenc  (Jeanne-Louise,  née  Dumont ;.  —  Compositeur 
français.  Née  à  Paris,  31  mai  1804.  Elève  de  Reicha, 
pour  l'harmonie,  Moschelès  et  Hummel,  pour  le 
piano.  L'un  des  compositeurs  femmes  les  plus  re- 
marquables et  distingués  du  siècle  dernier.  Jeune 
encore,elle  composa  pour  orchestre  et  piano,  et,  après 
avoir  étudié  l'harmonie  avec  Moschelès,  Hummel  et 
Reicha,  elle  publia  de  nombreuses  compositions  de 
haute  valeur.  Schumann,  en  lisant  ses  Variations, 
op.  17,  fut  si  impressionné  par  leur  supériorité  qu'il 


60  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

douta  d'abord  qu'elle  n'eût  pas   été  aidée    pour  les 
composer. 

Ses  deux  Symphonies  et  trois  Ouvertures  pour 
orchestre  complet,  comme  plusieurs  de  ses  œuvres 
importantes,  ont  été  exécutées  souvent  en  public. 
Plusieurs  de  ses  compositions  de  musique  de  chambre 
ont  été  honorées  de  prix  décernés  par  l'Académie  des 
Beaux-Arts,  de  Paris.  Sa  série  d'études  de  piano 
«  L'Ecole  du  pianiste  »  est  très  connue  et  hautement 
appréciée  par  les  professeurs. 

Parmi  ses  œuvres  on  peut  citer  :  —  deux  Sympho- 
nies pour  orchestre  complet;  trois  ouvertures  pour 
orchestre;  un  Nonetto  et  un  sextuor  pour  cordes; 
deux  quintettes  (op  30,  31)  pour  piano,  violon,  alto, 
violoncelle  et  basse;  plusieurs  trios  pour  piano,  vio- 
lon et  violoncelle;  trio  pour  piano,  clarinette  et  vio- 
loncelle, op.  44;  Trio  pour  piano,  flûte  et  violoncelle, 
op.  45;  plusieurs  Sonates  (op.  37,  39)  et  autres  pièces 
pour  violon  et  piano  ;  diverses  sonates  pour  violon- 
celle et  piano;  des  compositions  pour  piano  solo  et 
pour  piano  à  quatre  mains,  diverses  pièces  de  chant. 
Les  œuvres  suivantes  sont  pour  flûte  et  piano,  op.  15, 
16,  19,  20,  21  et  22 

En  1873,  elle  se  retira  dans  un  asile  national  et 
mourut  à  Paris,  15  septembre  1875. 

Farrenc  (Victorine- Louise).  — Née  à  Paris,  23  février 
1826.  A  montré,  comme  sa  mère  Mme  Farrenc-Du- 
mont,  dont  elle  était  l'élève,  un  remarquable  talent. 
Elle  s'est  produite  avec  un  grand  succès  comme  pia- 
niste à  Paris  et  Bruxelles  et  a  composé  des  chants 
estimés  et  des  morceaux  de  piano.  Elle  est  morte,  à 
Paris,  après  une  maladie  qui  dura  douze  années, 
3  janvier  1859 

Fay  (Amy). —  Musicienne  américaine.  Auteur  de  «  Etude 
sur  la  musique  en  Allemagne.   »  ouvrage  intéressant 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  61 

et  anecdotique  sur  la  vie  musicale  en  Allemagne.  Ce 
livre  a  eu  plusieurs  éditions. 

Fechner  (Pauline).  —  Compositeur  polonais  contempo- 
rain. Pianiste  de  talent.  A  publié  de  nombreux  mor- 
ceaux de  piano  parmi  lesquels  :  (op.  7,  Valse  bril- 
lante; op.  8,  Caprice;  Rêverie,  etc.). 

Felsenthal  (Amélie).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Iserlohn,  1841.  À  publié  des  morceaux  de  piano.  Elle 
est  surtout  connue  par  ses  airs  charmants  pour  en- 
fants, parmi  lesquels  op.  8  et  op.  9.  Une  collection  de 
cinquante  airs  a  été  traduite  et  publiée  à  Londres 
sous  le  titre  de  «  Dorothy's  song  ». 

Ferrari  (Garlotta).  —  Compositeur  italien.  Née  à  Lodi, 
27  janvier  1837.  Elève  de  Mazzucato,  Strepponi  et 
Pozzini,  au  Conservatoire  de  Milan.  Ecrivain  de  ta- 
lent pour  la  musique  dramatique. 

Son  premier  opéra  «  Ugo  »  fut  terminé  en  1857. 
Les  objections  qui  lui  furent  faites,  à  cause  de  son 
sexe,  par  les  divers  directeurs  de  théâtre  à  qui  elle 
présenta  son  œuvre  furent  telles  qu'elle  fut  obligée  de 
payer  seule  et  entièrement  les  frais  de  la  première 
représentation  publique,  qui  eut  lieu  au  théâtre  de 
Sainte-Radegonde,  à  Milan,  24  juillet  1857.  Son  opéra 
rencontra  un  succès  élogieux  et  complet,  et  à  partir  de 
ce  moment,  les  directeurs  se  disputèrent  ses  œuvres. 

Son  deuxième  opéra  «  Sofia  »  (première  représen- 
tation à  Milan,  18(56),  obtint  aussi  un  succès  pendant 
plusieurs  semaines.  Il  en  fut  de  même  de  son  troi- 
sième opéra  «  Eleonora  d'Aborea  »  (Milan,  1871). 

Une  grande  Messe,  œuvre  remarquable  écrite  pour 
la  cathédrale  de  Lodi,  1868,  lui  fit  obtenir  du  gouver- 
nement la  mission  d'écrire  un  «  Requiem  »  pour  l'an- 
niversaire de  la  mort  du  roi  Charles  Albert  (exécuté 
avec   succès   à  Turin,    22  juillet    1868).    Elle    écrivit 


62  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

aussi,  sur  même  ordre,  une  «  Cantate  »  en  l'honneur 
de  la  visite  d'une  députation  romaine  à  Turin. 

Outre  ces  diverses  œuvres,  Ferrari  a  publié  des 
mélodies  et  des  chants  à  plusieurs  parties,  parmi  les- 
quels plusieurs  en  forme  de  canon  où  elle  excelle  et 
qui  consistent  en  :  «  Six  canons  »  à  trois  voix  et 
piano  :  «  Douze  canons  »  à  trois  voix,  publiés  par 
Breitkopf  et  Hartel  et  «  Six  mélodies  en  forme  de 
canon  »  publiées  par  Ricordi.  Pougin  a  vanté  son  ta- 
lent remarquable. 

Ferrari  (Gabrielle).  —  Compositeur  français  contempo- 
rain. Talent  remarquable.  Elève  de  Ketten,  Dubois 
et  Gounod.  A  écrit  des  compositions  pour  orchestre 
(Suites  symphoniques,  etc.),  divers  morceaux  de  piano 
(Rhapsodie  espagnole;  Papillons;  Menuet  Louis  XIV, 
etc.),  des  airs  de  chant  (A  une  fiancée;  Sous  bois;  le 
Songe  du  poète;  l'Aimée).  Un  opéra  comique  «  Le 
dernier  amour  »  a  été  représenté  pour  la  première 
fois  au  Théâtre  Mondain,  11  juin  1895. 

Fichtner    voir  Erdmannsdoerfer). 

Fitzgerald  (Lady  Edward).  —  Auteur  de  jolies  mélodies 
(I  remembcr  how  my  childhood  fleeted  by,  etc.). 

Fletcher  (Alice  C).  —  Assistante  au  Muséum  d'Ethno- 
logie Peabody  (Etats-Unis),  Université  d'Harvard. 
Auteur  d'un  article  très  intéressant  sur  «  A  study  of 
Omaha  Indian  music,  »  publié  avec  de  nombreux 
spécimens  de  musique. 

Flower  (Eliza).  —  Compositeur  anglais  et  poète.  Née  à 
Harlow,  19  avril  1803;  morte,  12  décembre  1846.  A 
publié  «  Musical  illustrations  of  the  Waverly  No- 
vels,  »  Londres,  1831,  qui  montre  une  grande  imagi- 
nation et  beaucoup  de  talent.  Auteur  d'autres  ou- 
vrages de  même  genre.  Parmi  ses  chants  à  plusieurs 
parties,  «  Now  pray  we  for  our  country  »  est   très 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  63 

admiré.  Une    série   d'Hymnes  et    d'Antiennes    a   été 
écrite  pour  le  service  de  Finsbury  Chapel,  à  Londres. 

FlotOW  (Martha  von).  —  Fille  du  compositeur  Flotow 
(auteur  des  opéras  Martha,  Stradella,  etc.).  A  écrit 
des  mélodies  agréables  publiées  par  Sulzbach,  à 
Berlin. 

Foa  (Eugénie).  —  Ecrivain  français.  Auteur  du  livre 
<(  Les  petits  Musiciens,  »  Paris,  1840,  qui  contient  des 
notices  biographiques  sur  Palestrina,  Michael  Lam- 
bert, Tartini,  Joseph  Haydn,  Naumann  et  Mozart. 

Fodor  (Joséphine  MainvielL. —  Célèbre  cantatrice.  Née 
à  Paris,  1793.  Auteur  du  livre  «  Réflexions  et  Conseils 
sur  l'art  du  chant.  »  Paris,  Perrotin,  1857. 

Folville  Juliette  .  —  Compositeur  belge  et  violoniste 
agréable.  Née  à  Liège,  6  janvier  1870.  A  composé 
une  série  de  Suites  d'orchestre  (Scènes  champêtres; 
Scènes  d'hiver,  etc.),  un  Concerto  de  violon  et  d'autres 
compositions  de  mérite.  Un  opéra  «  Atala  »  a  été  re- 
présenté à  Lille,  1892,  avec  un  grand  succès. 

Fortey  (Mary  Gomber).  —  Pianiste  anglaise  contem- 
poraine et  compositeur.  Auteur  de  «  How  to  teach 
the  piano  forte  to  young  beginners.  »  Londres,  1883. 
A  écrit  des  mélodies  (Castles  in  Spain  ;  Going  to 
sleep,  etc.). 

Fortmague  (Baronne  de).  —  Compositeur.  A  fait  re- 
présenter un  opéra  «  Bianca  Torella  »  à  Toulouse, 
France,  1897. 

Fowles  (Margaret-F.).  —  Pianiste  anglaise  contempo- 
raine, organiste  et  chef  de  l'Union  chorale  de  Ryde 
(Ile  de  Wight)  dont  elle  a  dirigé  les  concerts  pendant 
vingt  années,  jusqu'à  sa  retraite,  en  1894.  Auteur 
d'antiennes,  de  musique  sacrée  et  de  chants. 

Frankel  (Gisèle).  —  Compositeur  allemand  contempo- 
raine. A  publié  un  c<  Hochzeitshymne  »  pour  chœur 


64  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

mixte    et   des   compositions   pour    piano    (Romanze; 
Gavotte;  Nocturne,  etc.). 

François  (Emmy  von).  —  Compositeur  allemand.  Au- 
teur de  marches  pour  musique  militaire  et  diverses 
compositions  pour  piano. 

Frazer  (Mrs  Allan-H.).  —  Chansonnière  contemporaine 
(Cupid  in  the  garden:  Hush  thee,  etc.). 

Freudenberg  (Frl.  von).  —  Ecrivain  allemand.  A  publié 
en  1728,  à  Leipzig-,  un  ouvrage  théorique  «  Kurze 
Aufuehrung  zum  Generalbass  ».  Une  deuxième  édition 
fut  imprimée  en  1733,  une  troisième  en  1744  et  une 
quatrième  revisée,  en  1752. 

Fricker  (Anne).  —  Compositeur  anglais  et  poète.  Née 
vers  1820.  A  écrit  de  nombreux  chants  agréables  dont  : 
«  Fading  away  »  qui  fit  sa  réputation.  Parmi  ses 
autres  chants,  on  peut  mentionner  :  A  harvestHymn; 
Angel  of  peace  ;  Regret  ;  Autumn  breezes  ;  Phyllis 
fair,  etc. 

Frugoni  (Berthe).  —  Compositeur  italien.  Plusieurs  de 
ses  compositions  ont  été  publiées  par  Ricordi. 


Gabriel  [Mary-Ann-Virginia).  —  Compositeur  anglais. 
Née  à  Banstead,  7  février  1825  ;  morte  à  Londres, 
7  août  1877,  d'un  accident  de  voiture.  Ses  professeurs 
furent  Pixis,  Dohler,  Thalberg  et  Molique.  A  écrit  des 
cantates  dont  les  plus  connues  sont  :  «  Evangéline  ;  » 
((  Dreamland  »  et  «  Graziella  ;  >»  les  opérettes  «  Wi- 
dow's  Bewitched  »  qui  eut  une  longue  carrière,  1867)  ; 
a  Grass  Widows;  »  «  Shepherd  of  Cornowailles ;  » 
ce  Who's  the  Heir  »  et  «  A  rainy  Day;  »  des  chants  à 
plusieurs  parties  et  des  morceaux  de  piano.  Miss  Ga- 
briel est  très  connue  par  ses  mélodies  nombreuses  et 
caractéristiques,  parmi  lesquelles  :  When  sparrows 
build;  Ruby  ;  Parted;  Weary  et  plusieurs  autres  qui 
ont  eu  un  succès  universel. 

Gade  (Marguerite).  —  Chansonnière  anglaise.  De  ses 
œuvres  les  plus  connues  sont  :  «  Forgotten  »  et 
«  When  hearts  grow  old.  » 

Gail-Garre  (Edme-Sophie).  —  Compositeur  dramatique 
français.  Née  à  Paris,  1775;  morte  à  Paris,  1819.  A 
écrit  avec  talent  plusieurs  opéras  dont  le  premier  : 
«  Les  deux  jaloux  »  opéra-comique,  a  été  représenté 
avec  succès  à  Paris,  1813,  et  un  autre  «  Angela  »  a 
été  composé  en  collaboration  avec  Boieldieu.  Puis, 
deux  autres  opéras  :  «  Mlle  de  Launay  »  opéra-co- 
mique représenté  pour  la  première  fois  au  théâtre 
Feydeau,  1813  et  «  La  Méprise  »  "1818.  Son  dernier 
opéra  «  La  Sérénade  »  obtint  un  grand  succès  à  Paris, 
1818. 

5 


66  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Elle  est  l'auteur  de  la  barcarolle  bien  connue  «  O 
Pescator  dell'  onda  »  et  de  jolies  mélodies  («  Vous  qui 
priez,  priez  pour  moi  »),  qui  est  très  populaire,  de 
chants  à  plusieurs  parties  et  de  morceaux  de  piano. 

Gallois  (Mme  Philippe).  —  Compositeur  français  con- 
temporain. A  publié  des  chants  et  des  morceaux  de 
piano.  Plusieurs  ballets  ont  été  représentés  souvent 
sur  les  théâtres  de  Paris. 

Galloni  (Adolfa).  —  Compositeur  italien.  Musique  vo- 
cale et  instrumentale.  Auteur  de  l'opéra  :  «  I  quattra 
ruslici.  » 

Garcia  de  Bériot  (voir  Malibran). 

Gaschin-Rosenberg  (Comtesse  Fanny).  —  Compositeur 
allemand.  Née  à  Thorn,  1818.  Excellent  pianiste. 
Elève  de  Liszt,  Thalberg  et  Henselt.  Eut  un  grand 
succès  pour  son  jeu  nouveau,  pur  et  brillant.  Ses 
œuvres  consistent  en  morceaux  de  piano  parmi  les- 
quels on  peut  citer  une  très  populaire  «  Rêverie  »  et 
op.  9,  Charme  brisé;  op.  10,  Poème  harmonique; 
op.  11,  Bourrasque  musicale,  etc. 

Gates  (Alice  Avery).  -  Chansonnière  américaine  (Bitter 
sweet;  Junc  slumber,  etc.). 

Gay  (Marie-Sophie).  —  Compositeur  français.  Née  à 
Paris.  1776;  morte  à  Paris,  1852.  Pianiste  de  talent, 
auteur  de  compositions  pour  piano  et  de  plusieurs 
cantates. 

Gaynor  (Jessie-L.).  —  Compositeur  américain.  Née  à 
Saint-Louis  (Missouri)  de  parents  écossais  et  améri- 
cains. Brillante  élève  de  Louis  Maas,  avec  qui  elle 
étudia  le  piano,  la  théorie  et  l'harmonie.  Les  chants 
de  Mrs  Gaynor  sont  clairs  et  conviennent  à  ceux  qui 
recherchent  le  sentiment  sans  afféterie.  Parmi  ses 
compositions  :  «  Album  de  sept  chants;  »  «  Rose  song 
Collection,  »  etc. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  67 

Outre  ses  œuvres  de  chant,  Mrs  Gaynor  a  écrit  de 
la  musique  de  piano,  des  quatuors  pour  voix  d'homme 
et  de  femme,  etc. 

Geiger  (Constance).  —  Compositeur  allemand.  Fille  de 
Joseph  Geiger,  auteur  de  l'opéra  «  Wlasta.  »  Née  à 
Vienne,  1836.  Parut  en  public  comme  enfant  remar- 
quable, improvisant  au  piano  à  peine  âgée  de  six  ans 
et  faisant  admirer  son  jeu  d'artiste. 

Parmi  ses  œuvres  publiées,  qui  consistent  en  com- 
positions vocales  et  instrumentales,  les  suivantes  mé- 
ritent une  mention  :  Op.  4,  Ave  Maria,  pour  soprano 
solo,  chœur  et  orgue;  op.  6,  Duettino  pour  ténor  et 
basse  avec  piano;  op.  3,  8  et  9,  série  de  Valses;  op.. 
15,  Romanze  et  une  série  de  Nocturnes. 

Genlis  (Comtesse  Stéphanie-Félicité).  —  Compositeur 
français.  Née  à  Champcerie,  1746;  morte  en  1830. 
Amateur  de  grand  talent,  jouant  avec  virtuosité  plu- 
sieurs instruments  de  musique.  Auteur  d'une  mé- 
thode de  harpe,  de  compositions  pour  la  harpe  et 
autres  instruments. 

Germain  (Sophie).  — ■  Ecrivain  français.  Née  à  Paris, 
1776;  morte  en  1831.  Savante  mathématicienne,  elle  a 
écrit  plusieurs  traités  estimés  sur  les  lois  de  vibra- 
tion et  leurs  conséquences. 

Gibson  (Louise).  —  Ecrivain  anglais.  Née  à  Londres, 
1833.  Auteur  d'un  «  Traité  élémentaire  sur  la  théorie 
de  la  musique  appliquée  au  piano  forte.  »  Londres, 
6e  édition,  1876  et  de  plusieurs  chants. 

Gignoux  (Mlle).  —  Compositeur  français  contemporain. 
Talent  distingué,  son  plus  important  ouvrage  est  : 
«  La  Vision  de  Jeanne  d'Arc,  »  scène  lyrique,  repré- 
sentée pour  la  première  fois  en  1890. 

Gizycka-Zamoyska  (Comtesse  Ludmilla).  —  Composi- 
teur hongrois.  Née  à  Tyrnau,  réside  à  Vienne.  Elève 


68  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

de  Nottebohm,  Heuberger  et  Robert  Fuchs.  Ses  com- 
positions souvent  exécutées  en  public  consistent  sur- 
tout en  :  «  Op.  1,  Mélodies  polonaises;  op.  2,  Huit 
chants;  op.  3,  Trois  sérénades;  op.  10,  Sarabande  et 
Gavotte;   op.   11,   Ballade   polonaise;   op.   12,    Petite 
Valse;  op.  18,  Gavotte  Roccoco  et  divers  chants. 
Gleason  (Mary-W.).  —  Chansonnière. 
Glen  (Annie).  —  Née  à  Agra  (Inde),  14  août  1859,  de 
parents   anglais.   Excellente    musicienne.   Auteur   de 
«  Ilow  to  Accompany,   »   intéressant   petit   livre    et 
u  La  Musique  au  point  de  vue  social  »  (Music  in  ils 
Social  aspect). 
Glover  (Sarah-A.).  —    Musicienne   anglaise  et   profes- 
seur. Née  à  Norwich,  1785;  morte  à  Malvern,  20  oc- 
tobre 1867.  Inventeur  du  système  de  notation  musi- 
cale Tonic  Sol-fa  que    Mrs  Curwen    modifia  ensuite 
pour  lui  donner  sa  forme  actuelle. 

Bien  qu'il  soit  certain  que  le  succès  de  ce  système 
soit  dû  aux  travaux  et  aux  efforts  persévérants  de 
Mrs  Curwen,  on  doit  attribuer  à  Miss  Glover  l'hon- 
neur de  l'invention  qui  est  sans  conteste  la  méthode 
d'enseignement  la  plus  pratique  pour  le  professeur 
qui  a  sous  sa  direction  un  grand  nombre  d'élèves.  — 
Elle  a  publié  un  «  Manuel  du  système  Sol-fa, 
Norwich  »  (1845)  et  un  «  Manuel  contenant  l'explica- 
tion du  système  tétracorde,  »  Londres,  1850. 

Elle  reçut  un  prix  d'honneur  au  «  Grand  Concours 
orphéonique  »  de  l'Exposition  Universelle  de  Paris, 
1867. 
Goddard  (Arabella).  —  Célèbre  pianiste.  Née  de  pa- 
rents anglais,  à  Saint-Scrvan,  près  de  Saint-Malo 
(Bretagne),  12  janvier  1836.  A  l'âge  de  quatre  ans 
elle  joua  en  public  et  à  six  ans  elle  suivit  les  leçons 
de  Kalkbrenner.  Pendant  plusieurs  années,  elle  étu- 
dia le  piano  avec  J.-W.  Da vison  (qu'elle  épousa  en 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  69 

1860)  et  Thalberg,  et  l'harmonie  avec  G. -A.  Macfar- 
ren.  En  1854-1855,  elle  donna  des  concerts  dans  toute 
l'Allemagne,  notamment  aux  Concerts  Gewandhans, 
Leipzig,  11  janvier  1855.  Elle  a  publié  une  Ballade 
et  quelques  morceaux  de  piano. 

Goerres  (Maria  Vespermann  .  —  Compositeur  alle- 
mandxontemporain.  Musique  vocale  et  instrumentale. 
Parmi  ses  œuvres  publiées  on  peut  citer  :  —  Op.  3, 
Chants  religieux,  avec  orgue  obligé;  op.  5,  Morceaux 
à  quatre  mains;  op.  8,  Aus  den  Bergen. 

Goetze  (Auguste).  —  Célèbre  cantatrice  et  professeur. 
Née  à  Weimar  (Allemagne),  1840.  Fille  du  célèbre 
professeur  de  chant  Franz  Goetze.  Elle  était  consi- 
dérée comme  Tune  des  meilleures  chanteuses  de  Lie- 
der  en  Allemagne.  En  1875,  elle  créa  une  Ecole 
d'Opéra  à  Dresde,  qui  eut  beaucoup  de  succès  et  ob- 
tint une  grande  renommée.  Parmi  ses  élèves  elle 
compte  von  Kotzebue,  Fanny  Moran-Olden  et  d'au- 
tres célébrités.  Outre  son  enseignement,  elle  se  li- 
vrait à  la  composition  et  ses  opéras  «  Susanna  Mon- 
forl  ;  »  Vittori  Accoramhoni;  »  «  Magdalena  »  et 
«  Eine  Heimfahrt  »  ont  été  joués  dans  plusieurs 
villes.  Elle  a  aussi  publié  un  recueil  d'études  vo- 
cales, une  Méthode  de  chant  et  plusieurs  chants. 

Gollenhofer-Muller  (Joséphine).  —  Compositeur  alle- 
mand. Harpiste.  A  publié  diverses  compositions  pour 
la  harpe  (Monologues  «  Bride  of  Messina;  »  «  Bride 
of  Orléans,  »  etc.). 

Goodeve  (Mrs  Arthur).  —  Ecrivain  anglais  contempo- 
rain. Chants  et  ballades  (If  thou  must  love  me;  Do- 
nald Graeme;  In  the  silver  years;  Fiddle  and  I,  etcA 

Goodwin  (Amina-Béatrice).  —  Ecrivain  anglais  et  pia- 
niste. Née  à  Manchester.  Elève  de  Reinecke  et  Liszt; 
auteur  de   «   Practical   Hints  on   the   Technique  and 


70  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Touch  of  Piano  forte  Playing,  »  1892,  et  de  diverses 
compositions  pour  piano. 

Gossler  Clara  von).  —  Compositeur  allemand.  Plu- 
sieurs morceaux  de  piano  et  chant  ont  été  publiés  à 
Leipzig1. 

Gongelet  (Mme).  —  Compositeur  français.  Vivait  à  Paris 
à  la  fin  du  xvme  siècle.  A  publié  une  «  Méthode  ou 
Abrégé  des  règles  d'accompagnement  du  clavecin,  » 
Paris,  1771. 

Grab  (Isabelle  von).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
de  op.  1,  Deux  Marches  funèbres;  op.  2,  Impromptu; 
op.  3,  Dramatisches  Fantasiebild  ;  op.  4,  Chants  sans 
paroles,  etc. 

Grabowska  (Comtesse  Clémentine).  —  Compositeur  po- 
lonais. Née  à  Posen,  1771,  morte  à  Paris.  Auteur  de 
compositions  pour  piano,  parmi  lesquelles  une  So- 
nate, op.  2  et  plusieurs  Polonaises  caractéristiques. 

Graever  (Madeleine).  —  Pianiste  hollandaise  et  compo- 
siteur. Née  à  Amsterdam,  1830.  Elève  de  Bertels- 
mann, Moschelès  et  Litolff.  Donna  des  concerts  avec 
succès  en  Angleterre,  en  France,  en  Hollande  et  en 
Allemagne.  Résida  à  New-York  jusqu'en  1861.  Nom- 
mée pianiste  de  la  cour  de  la  reine  des  Belges  en 
1863.  Ses  compositions  sont  surtout  pour  piano  (La 
Ronde  des  Fantômes;  le  Réveil  du  Printemps;  l'At- 
tente, etc.). 

Graham  (Maria).  —  Ecrivain  écossais.  Auteur  de  «  A 
few  words  on  the  formation  of  the  major  and  minor 
scales,  in  a  letter  to  lier  pupils,  »  Londres,  1852 
(Quelques  mots  sur  les  gammes  majeure  et  mineure, 
Lettre  à  ses  élèves). 

Granval  (Maria-Félicie-Clémence  de  Reiset,  Vicomtesse 
de).  —  Compositeur  français.  Née  au  château  de  la 
Cour-de-Bois  (France),  21  janvier  1830.  Ecrivain  dra- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  71 

ma  tique  de  grand  mérite.  Elève  de  Flotow  et  Saint- 
Saëns,  elle  reçut  aussi  pendant  quelques  temps  les 
leçons  de  Chopin.  Mme  de  Granval  est  certainement 
un  des  compositeurs  femmes  les  plus  distingués  de 
notre  temps.  Ses  œuvres,  embrassant  toutes  les 
formes  de  la  composition,  ont  une  richesse  d'harmo- 
nie, une  science  des  effets  vraiment  admirables.  Ses 
compositions  d'église  sont  particulièrement  rangées 
au  nombre  des  meilleures  des  auteurs  modernes. 

Parmi  ses  œuvres  méritant  une  mention  spéciale 
sont  les  opéras  :  «  Le  Sou  de  Lise  »  (première  repré- 
sentation aux  Bouffes-Parisiens,  Paris,  1859)  ;  «  Les 
Fiancés  de  Rosa  »  (Théâtre  Lyrique,  1863;  ;  «  La  Com- 
tesse Eva  »  (Baden-Baden,  1864);  «  La  Pénitente  » 
(Paris,  1868)  et  «  Piccolino  »  (Théâtre  Italien,  1869). 
Un  autre  opéra  a  pour  titre  «  Le  Bouclier  de  dia- 
mant »  et  son  dernier  «  Mazeppa,  »  en  quatre  actes, 
a  été  représenté  pour  la  première  fois  avec  succès  à 
Bordeaux,  avril  1892. 

Une  scène  lyrique  «  La  Foret  »  pour  soli,  chœurs 
et  orchestre  a  été  exécutée  pour  la  première  fois  au 
Théâtre  Ventadour,  Paris,  1875. 

Ses  compositions  d'église  consistent  en  une  Messe, 
n°  1,  pour  trois  voix  soli,  chœurs  et  orchestre  (pre- 
mière exécution  à  l'Athénée,  Paris,  1er  avril  1867); 
une  Messe  n°  2,  pour  soli,  chœurs  et  orchestre  (pre- 
mière exécution  au  Conservatoire  de  Paris);  les  Ora- 
torios «  Sainte  Agnès  »  (Concert  spirituel,  Paris, 
13  avril  1876  et  Nîmes,  1902);  et  «  la  Fille  de  Jaïre  » 
(qui  lui  valut  le  prix  Rossini),  un  Stabat  Mater  pour 
soli,  chœurs  et  orchestre,  qui  renferme  une  très  belle 
«  Marche  au  Calvaire  »  et  un  superbe  «  Juxta  Cru- 
cem  »  qui  reçut  un  accueil  enthousiaste  de  la  critique 
à  sa  première  exécution,  avril  1870. 

Elle  a  écrit  aussi  un  «  Pater  Noster  »  pour  so- 
prano, piano  et  orgue  ;  plusieurs  «  O  Salutaris  »  et 


72  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

diverses  autres  compositions  d'église  (Benedictus 
pour  trois  voix,  orgue  et  piano;  Gratias  pour  deux 
voix,  etc.). 

Parmi  ses  œuvres  pour  orchestre  et  de  musique  de 
chambre,  on  peut  mentionner  :  Une  ouverture  à 
grand  orchestre;  «  Esquisses  symphoniques  »  pour 
orchestre  (première  exécution  aux  Concerts  Popu- 
laires Colonne,  8  mars  1874);  Trio  n°  1,  op.  7,  pour 
piano,  violon  et  violoncelle;  une  Sonate  op.  8,  pour 
violon  et  piano;  une  Suite  pour  flûte  et  piano;  un 
Concertino  et  plusieurs  morceaux  pour  violon  et 
piano;    divers    morceaux  de   piano   (Nocturnes   I   et 

II,  etc.). 

Ses  compositions  vocales  consistent  en  une  grande 
scène  «  Jeanne  d'Arc  »  pour  voix  haute  avec  piano  et 
orgue;  un  «  Album  de  Chant  ;  »  «  Les  Lucioles,  »  rê- 
verie pour  mezzo-soprano,  violon  solo,  piano  et  orgue  ; 
divers  chants  et  duos  (Chanson  d'autrefois;  Si  jetais 
Dieu;  Rappelle-toi,  etc.). 

Hippolyte  Buffenoir  a  publié  sa  biographie  «  Ma- 
dame de  Granval  »  (Paris,  Mirabeau). 

Gray  (Louisa,  Mrs  Abingdon  Compton).  —  Compositeur 
amateur  anglais  contemporain.  Auteur  d'une  opérette 
«  Between  two  stools  »  représentée  dans  plusieurs 
villes,  et  de  chants  (What  an  angel  heard;  Evening 
star,  etc.). 

Greene  (Edith).  —  Compositeur  anglais  contemporain 
de  grand  avenir.  A  écrit  une  Symphonie  pour  or- 
chestre exécutée  avec  succès  à  Londres,  1895.  Est 
aussi  l'auteur  dune  Sonate  pour  violon  et  piano  et 
d'autres  œuvres  de  réel  mérite. 

Grétry  ^Lucile.  —  Compositeur  français.  Née  à  Paris, 
1770.  Fille  de  Grétry,  le  célèbre  musicien  dramatique 
(auteur  de  «  Richard  Cœur  de  Lion,  »  etc.).  Lucile  a 
hérité  de  son  père  un   talent  musical;  elle  fut    d'ail- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  73 

leurs  son  élève.  A  peine  âgée  de  seize  ans,  son  opé- 
rette «  Le  Mariage  d'Antonio  »  fut  représentée  avec- 
succès  à  la  Comédie  Italienne,  1786.  Elle  donna  au 
même  théâtre  un  autre  de  ses  opéras  «  Toinette  et 
Louis  »  l'année  suivante.  Cette  femme  de  talent  mou- 
rut malheureusement,  après  une  courte  maladie,  en 
1794,  à  peine  âgée  de  vingt-quatre  ans. 

Griebel  (Thékla).  —  Compositeur  allemand  contempo- 
rain. Son  opéra  «  Schoen  Karin  »  a  été  représenté  en 
1895,  au  Théâtre  de  Breslau  et  au  Théâtre  de  Co- 
penhague, 9  décembre  1899. 

Griswold  (Gertrude).  —  Compositeur  américain  contem- 
porain. Auteur  de  chants  dont  «  What  the  chimney 
song  »  est  le  plus  connu. 

Gro  (Joséphine).  —  Auteur  américain.  Musique  de  piano 
et  de  chant  (Something  more;  With  shy  brown  eyes  ; 
La  Tambourine,  etc.). 

Gronan  (Minna)  (voir  Brinkmann  . 

Groom  (Mrs,  née  Wilkinson  .  —  Cantatrice  anglaise  et 
compositeur.  Morte  en  mai  1867.  A  écrit  divers  chants 
parmi  lesquels  «  Over  the  Sea  »  est  peut  être  le  plus 
connu. 

Guenin  Mlle).  —  Compositeur  français.  Née  à  Amiens, 
1791.  Composa  à  l'âge  de  seize  ans  la  musique  de 
l'opéra  «  Daphnis  et  Amanthée  »  qui  eut  un  grand 
succès. 

Guerre  Elisabeth-Claude  Jacquet  de  la  .  —  Compositeur 
français.  Née  à  Paris,  1669.  Claveciniste  remarquable. 
A  peine  âgée  de  quinze  ans,  elle  produisit  une  pro- 
fonde sensation  par  son  jeu  admirable  aussi  bien  que 
par  ses  compositions  savantes.  L'opéra  «  Céphale  et 
Procris  »  qu'elle  écrivit  et  publia,  en  1694,  fut  repré- 
senté à  l'Académie  royale  de  Paris.  Elle  est  aussi 
l'auteur  de  Cantates,  de  plusieurs  séries  de  Sonates 


74  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

et  de  diverses  autres  compositions  pour  le  clavecin. 
Un  Te  Deum  de  sa  composition  de  belle  facture  a 
été  exécuté,  en  1721,  au  Louvre,  pendant  la  célébra- 
tion de  cérémonies  en  l'honneur  de  la  guérison  du 
roi.  Morte  à  Paris,  1729. 

Guest  (Jeanne-Marie).  —  Compositeur  anglais.  Née  à 
Bath,  vers  1769.  Fille  de  Ralph  Guest,  organiste  de 
talent,  qui  fut  son  maître.  A  écrit  plusieurs  Concertos 
(encore  en  manuscrit',  des  compositions  et  improvi- 
sations pour  orgue,  des  Sonates  et  autres  œuvres 
pour  le  piano   et  la  cantate  «  The  afïlicted  African.  » 

Guidi  Teresa  .  —  Compositeur  italien  contemporain. 
Auteur  de  divers  opéras  '«  La  Xozzia  di  Fiorina  »  et 
«  Estrella  »). 

Gunn  Anna,  née  Young  .  —  Ecrivain  anglais  et  musi- 
cienne. Auteur  d'un  livre  élémentaire  «  An  Instruc- 
tion to  Music  »  dont  une  deuxième  édition  fut  publiée 
à  Edimbourg,  1820. 

Gyde  (Marguerite).  —  Pianiste  anglaise  contemporaine  et 
compositeur.  Née  à  Londres.  Elève  de  W.  C  et  G.  A. 
Macfarren.  A  obtenu  le  prix  Sterndale  Bennett,  1879; 
le  prix  Potier,  1880;  la  fondation  Lady  Goldsmid, 
1881.  Ses  œuvres  consistent  en  deux  Sonates  pour 
violon  sol  mineur  et  ut  mineur),  morceaux  de  piano 
(Scherzo,  Tarantella,  Impromptus,  etc.,  musique 
d'orgue  et  plusieurs  chants. 


H 


Haass  (Maria-Gatharipa).  —  Compositeur  allemand, 
écrivain  et  éditeur.  Née  à  Ottweiler,  29  février  1844. 
Elève  de  Friedrich  Lux.  Elle  fut  l'éditeur  du  journal 
de  la  Jeunesse  «  Musikalische  Jugend  post,  »  publica- 
tion habilement  dirigée.  Ses  compositions  consistent 
en  morceaux  de  piano  à  deux  et  quatre  mains,  duos 
pour  harmonium,  chants,  trios,  etc.  Parmi  ses  œuvres 
littéraires,  on  peut  mentionner  «  Kucnstlerleben  »  et 
«  Musikanteîi  Geschichten.  » 

Habicht  (Emma).  —  Ecrivain  allemand.  Auteur  de 
«  Recollections  of  Chopin  (Souvenirs  de  Chopin  . 
qu'elle  a  publiés  sous  le  nom  de  plume  de  Mrs  C- 
E.  H. 

Hackett  (Maria).  —  Musicienne  anglaise.  Née  le  14  no- 
vembre 1783,  morte  à  Hacknèy.  Londres,  5  no- 
vembre 1874.  Auteur  de  «  A  brief  account  of  Cathe- 
dral  and  Collegiate  Schools,  »  Londres,  1827,  «  A 
popular  account  of  Saint-Paul's  Cathedral,  «Londres, 
1816,  et  divers  chants. 

Elle  s'intéressa  activement  à  l'éducation  des  enfants 
de  chœur  de  la  cathédrale  et  afin  d'encourager  la 
composition  de  musique  d'église,  elle  fonda  comme 
prix  la  médaille  Gresham,  en  1831. 

Haenel  de  Cronenthal  (Marquise  Louise- Auguste  de). 
—  Musicienne  amateur  française  de  talent.  Née  en  1839. 
Elève  de  Stamaty,  Franchomme  et  Demersemann. 
Ses  œuvres  consistent  en  :  Quatre  Symphonies,  vingt- 


76  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

deux  Sonates,  un  quatuor  à  cordes,  une  «  Romance 
dramatique  »  pour  violoncelle  et  piano,  des  composi- 
tions pour  piano  et  l'opéra  «  La  Nuit  d'épreuve  »  qui 
fut  représenté  avec  succès  à  l'Exposition  de  Paris, 
1867,  œuvre  remarquable  par  les  nombreuses  mélo- 
dies originales  chinoises  qu'elle  y  a  insérées.  Une 
médaille  d'or  lui  fut  décernée  par  l'Exposition  pour 
cet  ouvrage. 

Haie  (Mrs  Irène).  — ■  Compositeur  américain.  Chants  : 
(Five  little  white  heads;  Mystery;  We'll  go  no  more 
a-roving,  etc.).  A  publié  des  compositions  pour  piano 
sous  le  pseudonyme  de  «  Victor  René.  » 

Hambrock  (Mathilde).  —  Compositeur  allemand.  A  pu- 
blié les  compositions  suivantes  .  Op.  G,  Deux  chants  ; 
op.  11,  une  Série  de  morceaux  à  quatre  mains  ;  op.  12. 
Trois  pièces  pour  violon  et  piano,  etc. 

Haman  (Elisabeth).  —  Chansonnière  (Barbara  Frit- 
chie,  etc.). 

Hammer  (Marie  von).  —  Compositeur  américain.  Fille 
d'Albert-H.  Wood,  compositeur  et  pianiste  bien 
connu.  Beaucoup  de  ses  mélodies  (Good  night;  A  fair 
good  man  ;  Gondellied,  etc.)  ont  eu  du  succès.  A  écrit 
une  Romanza  pour  violoncelle  et  piano,  etc. 

Handley  (Delphine)  (voir  Schanroth). 

D'Hardelot  (Guy,  Mrs  Rhodes).  —  Compositeur  français 
contemporain.  Réside  à  Londres.  Auteur  de  chants 
qui,  joignant  la  clarté  et  l'élégance  du  style  français 
à  la  naïveté  de  la  ballade  anglaise,  sont  les  airs  favo- 
ris de  la  célèbre  chanteuse  Mme  Calvé. 

Parmi  les  plus  connus,  on  peut  citer.  Avec  toi; 
Sans  toi  ;  Chanson  de  ma  vie  ;  La  fermière  ;  Invoca- 
tion; Sérénade  ;  Sous  les  branches;  Mignon;  Say  yes; 
Valse  des  libellules,  etc.  Auteur  d'une  opérette  Elle 
et  Lui.  » 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  77 

Hardy  (Mrs  Charles-S.).  —  Chansonnière  américaine  : 
«  A  child's  Complaint;  Fir  tree;  A  song,  etc. 

Harraden  (Ethcl).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Sœur  du  romancier  Harraden.  Auteur  de  l'opéra 
«  The  Taboo  »  (représenté  avec  quelque  succès  au 
Théâtre  de  Trafalgar  Square,  Londres,  1895)  ;  de  l'opé- 
rette «  His  last  chance  »  et  de  la  cantate  «  Pearl  » 
pour  voix  de  soprano.  A  écrit  plusieurs  compositions 
pour  violon  et  divers  chœurs  et  chants. 

Harrison  (Annie  Fortescue),  épouse  de  Lord  Arthur 
Hill.  —  Auteur  anglais  de  chants  parmi  lesquels  «  In 
the  gloaming  »  et  «  We  meet  again  »  ont  atteint  une 
grande  popularité.  Ses  opérettes  «  The  Ferry  Girl  » 
(1883)  et  «  The  lost  husband  »  (1884)  ont  été  repré- 
sentées à  Londres. 

Harland  (Lizzie).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Sa  cantate  dramatique  «  Cœur  de  Lion  »  a  été  exé- 
cutée à  West  Bromwich,  février  1888.  A  écrit  aussi 
une  cantate  pour  voix  de  femmes  «  Queen  of  the 
Roses;  »  des  chants  à  une  ou  plusieurs  parties  et  des 
compositions  pour  piano. 

Heale  (H.).  —  Compositeur  anglais.  Née  à  Londres, 
14  février  1855.  Auteur  de  plusieurs  cantates  («  Epi- 
thalamion;  »  «  Watersprite,  »  etc.),  de  nombreux 
chœurs  pour  voix  de  femmes  et  de  chants  ;  d'une  Mé- 
thode de  piano,  de  diverses  compositions  pour  piano 
et  violon  et  d'une  compilation  «  Recueil  pour  classe 
de  chant.  » 

Heckscher  (Céleste-D.).  —  Compositeur  américain.  A 
publié  des  chants  (Sérénade;  Gypsy  Lullaby  ;  Why 
I  love  thee,  etc.),  et  de  la  musique  de  piano. 

Heidenreich  (Henriette).  —  Compositeur  allemand.  A 
écrit  des  compositions  pour  violon  (op.  2,  Duo  concer- 
tant; op.  3,  Duo  brillant,  etc). 


78  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Heim-Brehm  (Mathilde).  —  Compositeur  allemand.  Au- 
teur de  morceaux  d'enseignement  pour  le  violon  et  le 
piano. 

Heinke  (Ottilie).  —  Compositeur  allemand  contempo- 
rain. Née  à  Breslau  ;  réside  à  Berlin.  À  composé  des 
morceaux  de  piano  de  mérite  et  d'un  caractère  char- 
mant (op.  12,  Kindennaskenball;  op.  16,  Neuf  mor- 
ceaux en  forme  de  danses,  etc.);  deux  Romances, 
op.  17,  pour  violoncelle  et  piano. 

Heinsius  (Clara).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Ber- 
lin, 1801.  Elève  de  Rungenhagen.  Plusieurs  de  ses 
«  Lieder  und  Balladen  »  ont  été  publiés  en  1819. 
Morte  à  Berlin,  11  mars  1823. 

Heitmann  (Mathilde).  —  Compositeur  allemand.  Chant 
(op.  3,  Seize  chants  pour  enfants,  etc.);  Etudes  vo- 
cales, dont  op.  2  est  un  recueil  de  «  21  mélodies  pour 
solfège.  » 

Heller  (Ottilie).  —  Compositeur  allemand.  Chant  (Rit- 
tersabschied;  Sehnsucht  ;  Fischerbraut,  etc.).  Mor- 
ceaux de  piano  de  moyenne  force. 

Hendrich-Merta  (Marie).  —  Compositeur  allemand.  Née 
à  Salzbourg,  7  octobre  1852.  Musicienne  de  talent.  A 
écrit  un  Trio  pour  violon,  violoncelle  et  piano  :  de  la 
musique  de  piano  et  de  chant  (Endlich  doch;  Gruss  ; 
Gute  Nacht). 

Henn  (Angelica).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Pforzheim.  Elève  remarquable  de  Kalliwoda.  Ses 
œuvres  les  plus  importantes  sont  :  l'opéra  «  Die  Rose 
von  libation  »  et  une  «  Missa  Solemnis.  »  A  publié 
divers  chants  et  morceaux  de  musique  instrumentale. 

Hensel  (Ottavia).  —  Auteur  de  «  The  Rhinegold  Trio- 
loo-v,  »  une  nouvelle  musicale  «  Imperia  »  et  «  Vie 
et  Lettres  de  L.-M.  Gottschalk.  » 

Hensel  (Fanny-Cécile).  —  L'aînée  des  enfants  de  la  fa- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  79 

mille  Mendelssohn.  Née  à  Hambourg,  14  novembre 
1805;  morte  à  Berlin,  17  mai  1847.  Elève  de  Berger, 
elle  devint  une  brillante  pianiste  dont  Mendelssohn, 
qui  l'aimait  tendrement,  disait  que  «  son  jeu  était 
meilleur  que  le  sien.  »  Son  œuvre  principale  est  un 
Trio  en  ré,  op.  11,  pour  violon,  violoncelle  et  piano, 
publié  après  sa  mort.  A  écrit  des  chants  exquis  et 
des  morceaux  de  piano,  dont  plusieurs  ont  été  pu- 
bliés sous  le  nom  de  son  frère,  notamment  n0s  2,  3 
et  12  de  l'op.  8  et  nos  7,  10  et  12  de  lop.  9. 

Elle  a  écrit  aussi  plusieurs  chœurs  pour  «  Faust,  » 
de  Gœthe  et  des  chants  à  plusieurs  parties,  diverses 
mélodies  et  des  compositions  pour  piano  parmi  les- 
quelles op.  2,  4,  5,  6  et  8  sont  «  Songs  without 
Words  »  (Romances  sans  paroles). 

La  mort  de  Fanny  Hensel,  comme  celle  de  son  cé- 
lèbre frère,  fut  soudaine;  et  il  n'est  pas  téméraire 
d'affirmer  qu'elle  fut  due,  pour  l'un  et  l'autre,  bien 
que  proportion  gardée,  à  la  même  cause  —  le  surme- 
nage des  facultés  mentales  pendant  la  jeunesse. 

Héritte-Viardot  (Louise-Pauline-Marie).  —  Fille  de  la 
célèbre  chanteuse  Viardot-Garcia  et  nièce  de  Mali- 
bran  et  Manuel  Garcia. 

Cette  femme  de  talent,  née  à  Paris,  14  décembre 
1841,  dès  sa  jeunesse  fut  élevée  dans  une  atmosphère 
musicale.  A  vingt  et  un  ans,  elle  épousa  M.  Héritte, 
consul  de  France  au  Cap  de  Bonne-Espérance,  où 
elle  résida  quelque  temps.  De  retour  en  Europe,  elle 
fut  nommée  professeur  au  Conservatoire  Impérial  de 
Saint-Pétersbourg  et  exerça  quatre  années.  Le  climat 
lui  étant  contraire,  elle  revint  à  Paris  et  se  livra 
entièrement  à  la  composition  et  à  l'enseignement. 
En  1886,  elle  s'établit  à  Berlin  où  elle  dirigea  une 
Ecole  de  chant  et  d'opéra  avec  un  grand  succès. 
Parmi  ses  compositions,  les  suivantes  méritent  une 
mention  :  Opéra   :  «  Bacchus  Fest  »   et   «  Lindoro  » 


80  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

(exécuté  à  Weimar,  1879);  une  cantate  «  Wonne  des 
Himmels  »  pour  soli,  chœurs  et  orchestre  ;  trois  Qua- 
tuors pour  piano,  violon,  alto  et  violoncelle;  quatre 
Quatuors  pour  cordes;  une  Cantate  «  Die  Bajadere  » 
pour  chœur  et  orchestre;  une  Sonate  pour  deux  pia- 
nos; deux  trios  pour  piano;  une  série  de  Quarante 
vocalises,  des  chants  à  plusieurs  parties  et  des 
chants  à  une  voix  (Die  dunklen  YVolken  ;  Jager's 
Abendlied;  Nun  ruht  und  schlummert  Ailes;  Das 
Reh,  etc.  ). 

Hertz  (Hedwig).  —  Compositeur  allemand.  Auteur  de 
petits  chœurs,  chants  et  morceaux  de  piano. 

Herzogenberg  (Elisabeth  von).  —  Compositeur  alle- 
mand. Epouse  de  Heinrich  von  Herzogenberg,  com- 
positeur de  talent.  A  publié  des  compositions  pour 
piano  (Rieter-Biedermann,  éditeur). 

Heuberger  (Jenny).  —  Cantatrice  allemande  et  profes- 
seur. Née  à  Cassel,  13  juillet  1831.  Auteur  de  chant 
(Morgenstaendchen,  etc.). 

Hill  (Lady-Arthur).  (voir  Annie  Harrison). 

Hill  (Mildred  J.).  —  Auteur  américain,  née  à  Louisville 
(Kentucky).  A  écrit  des  chansons  (Perfect  day  ;  A 
part  ;  My  star  ;  Love's  paradise  ;  Smiles  and  frowns; 
To  Anthea;  a  Sleep  song,  etc.). 

Hinrichs  (Marie),  épouse  de  Robert  Franz,  chanson- 
nier allemand  populaire.  —  A  composé  plusieurs  ro- 
mances d'un  style  remarquable  (Du  welker  Dornens- 
trauch  ;  Ihr  Bild  ;  Eine  alte  Kunde,  etc.).  Née  en 
1828;  morte  à  Halle,  5  mai  1891. 

Hodges  (Faustina  liasse).  —  Compositeur  américain, 
morte  en  février  1895.  Fille  de  l'organiste  distingué 
Edward  Hodges  et  elle-même  organiste  de  talent.  Sa 
romance  «  Rose  Bush  »  (Buisson  rose),  air  favori 
d'Adélaïde  Phillips,  la  célèbre  chanteuse,  a  été  ven- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  81 

due  à  plus  de  100.000  exemplaires.  Ses  autres  com- 
positions consistent  en  musique  d'église,  morceaux 
de  piano  et  de  chant. 

Holland  (Caroline).  —  Chef  d'orchestre  anglais  et  com- 
positeur de  chants  à  plusieurs  parties  pleins  de 
charme.  A  aussi  écrit  la  cantate  ce  Miss  Kilmansegg,  » 
publiée  en  1883  et  la  ballade  «  After  the  Skirmish  » 
pour  chœur  et  orchestre,  1896. 

Holmberg  (Mme  Betty).  —  Compositeur  norvégien.  Au- 
teur d'une  jolie  «  Suite  »  pour  violon  et  piano  et 
d'autres  compositions  pour  violon. 

Holmes  (Augusta).  —  Cette  femme  de  talent,  née  en 
1850,  à  Versailles,  de  parents  irlandais,  est  morte  à 
Paris,  le  28  janvier  1903.  On  trouverait  difficilement 
dans  les  arts  une  femme  mieux  douée.  Chanteuse 
agréable,  excellente  pianiste,  poète  distingué,  compo- 
siteur de  musique  de  grand  mérite.  Elève  de  Saint- 
Saëns  et  de  César  Franck,  elle  est  considérée  comme 
l'un  des  meilleurs  compositeurs  femmes  de  France. 
Parmi  ses  opéras,  «.  Héro  et  Léandre,  »  a  obtenu  un 
succès  flatteur  à  sa  première  représentation,  1874. 
Deux  autres  opéras  à  succès  «  Astarté  »  et  «  Lan- 
celot  du  Lac.  »  Son  dernier  opéra  «  La  Montagne 
noire,  »  qu'elle  donna  en  1895,  fut  plutôt  un  désap- 
pointement, si  on  le  compare  à  ses  premières  œuvres, 
dû  en  partie  à  la  faiblesse  du  livret. 

Ses  plus  importants  ouvrages  sont  des  composi- 
tions d'orchestre  consistant  en  plusieurs  Suites  : 
«  Irlande;  »  «  Les  Argonautes;  »  «  Pologne;  »  Lu- 
dus  pro  patriâ  ;  »  «  Andante  Pastorale  »  et  l'ouverture 
d'«  Héro  et  Léandre  »  souvent  exécutées  en  public. 
Sa  plus  récente  production  est  un  poème  symphonique 
«  Andromède  »  qui  renferme  une  «  Dde  triomphale  » 
et  obtint  un  immense  succès  à  sa  première  exécution, 
à  l'Exposition  Universelle  de  Paris,  1889,  et  l'admirable 

6 


82  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

psaume  «  In  dixit  »  pour  chœur  et  orchestre.  À  cause 
de  l'indifférence  qui  accueille  les  œuvres  d'un  com- 
positeur femme,  ses  premières  compositions  furent 
publiées  sous  le  nom  d'«  Herman  Zenta.  » 

De  ses  compositions  vocales  importantes,  on  peut 
mentionner  la  cantate  oc  Vision  de  la  Reine  »  avec  réci- 
tatifs, chœurs,  voix  divines,  harpe,  violoncelle,  etc., 
et  un  chant  avec  accompagnement  d'orchestre  «  Une 
Vision  de  sainte  Thérèse.  » 

Mlle  Holmes  a  écrit  des  chants  agréables  dont  on 
peut  citer:  «  Chemin  du  ciel;  Chanson  du  Page; 
l'Amour;  la  Princesse;  Mignonne;  Hymne  à  Eros  ; 
Sérénade  printanière;  Cypris;  Hymne  à  Vénus;  Evo- 
cation, etc. 

Holmes  (Mary).  —  Auteur  de  «  A  few  words  about 
music  »  (Quelques  mots  sur  la  musique).  Londres, 
1851.  Compositeur  de  Romances  sans  paroles  pour  le 
piano,  1850. 

Hood  (Hélène).  —  Compositeur  américain.  Née  à  Chel- 
sea  (Massachusetts),  28  juin  1863.  Elève  de  J.  C.  D. 
Parker,  de  Paine  et  de  Chadwick,  pour  l'harmonie, 
de  Lang  et  de  P.  Scharwenka,  pour  le  piano.  Son 
œuvre  la  plus  importante  est  un  Trio  pour  violon, 
violoncelle  et  piano,  le  premier  probablement  qui 
ait  été  composé  par  une  femme  américaine. 

Ses  œuvres  de  chant  comprennent  plusieurs  petits 
bijoux  musicaux  tels  que:  Disappointment ;  the Vio- 
let ;  Cornish  Lullaby  ;  Shepherdness;  Message  of  the 
Rose,  etc. 

Miss  Hood  a  aussi  publié  deux  Suites  pour  violon 
et  des  morceaux  de  piano  (op.  6  et  op.  10).  Elle  a 
reçu,  pour  ses  compositions,  un  Diplôme  et  une  Mé- 
daille à  l'Exposition  Universelle  américaine  de  Chi- 
cago. 

Hopekirk  (Mrs  Hélène).  —  Pianiste  anglaise  de  talent. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  83 

Née  près  d'Edimbourg.  A  étudié  pendant  plusieurs 
années  au  Conservatoire  de  musique  de  Leipzig  et 
avec  Leschtizky.  Fit  ses  débuts  au  Concert  Gewand- 
haus,  à  Leipzig,  28  novembre  1878.  A  écrit  une 
grande  quantité  de  romances  :  Under  the  still  white 
stars,  œuvre  de  mérite;  A  Face;  Love  Lyric;  Two 
Scotch  songs,  etc.,  et  diverses  compositions  pour  le 
piano. 

Son  plus  important  ouvrage  est  un  «  Concert- 
stûck  »  pour  piano  et  orchestre,  exécuté  par  l'auteur 
au  Concert  d'Henschel,  Edimbourg,  19  novembre  1894. 
Plusieurs  compositions  pour  orchestre  et  une  Sonate 
pour  violon  sont  encore  en  manuscrit. 

Horrocks  (Amy-Elsie).  —  Pianiste  et  compositeur.  Née 
de  parents  anglais,  à  Rio  Grande  do  Sul  (Brésil), 
23  février  1867.  Entra  à  l'Académie  Royale  de  mu- 
sique^ Londres,  1882.  Obtint  le  prix  Potter  à  l'Expo- 
sition de  1888  et  le  prix  Sterndale  Bennett,  1889.  Ses 
œuvres  consistent  en  :  —  Une  sonate  pour  violon- 
celle en  sol,  op.  7;  Variations  pour  piano  et  cordes, 
op.  11;  Légende  «  Undine  »  pour  orchestre,  op.  16 
(Queen's  Hall,  6  février  1897);  musique  de  scène  pour 
«  An  Idyll  of  New  Year's  Eve  »  (Chelsea,  janvier  1890)  : 
des  cantates  dramatiques  «  The  wùd  Swan  ;  »  «  The 
Wind  »  et  «  Spring  Morning;  »  deux  «  Evocations  » 
op.  13,  pour  soprano  solo,  chœur  de  femmes  avec 
cordes,  harpe  et  accompagnement  de  triangle.  Des 
chants  populaires  et  des  duos  (Bird  and  the  Rose; 
Ashes  of  Roses;  April  Showers,  etc.);  plusieurs  com- 
positions pour  piano  (op.  16,  Mazurka  ;  Boat  Song,  etc.), 
et  divers  morceaux  pour  violon. 

Hortense  (Eugénie  de  Beauharnais, ..reine  de  Hollande). 
—  Née  à  Paris,  10  avril  1783;  morte  à  Viry,  5  oc- 
tobre 1837.  Elève  de  Plantade,  auteur  de  l'air  autre- 
fois national  et  populaire  «  Partant  pour  la    Syrie  » 


84  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

bien  que  le  compositeur  Drouet  ait  réclamé  la  mu- 
sique comme  son  œuvre.  Plusieurs  des  chants  d'Hor- 
tense  ont  été  publiés  à  Paris  en  forme  d'album. 

D'Hovorst   (Mme   Gouban).    —   Compositeur   hongrois. 

L'éditeur   Haslinger,  de   Vienne,  a  publié  d'elle  une 

Sonate  en  la  bémol   pour  deux  pianos   et  plusieurs 

autres  compositions. 
Huber  (Manette).  —  Ecrivain  allemand  et  compositeur. 

Musique    de   piano    (op.    5,    Variations   pour    quatre 

mains,  etc.). 

Hudson  (Mary).  —  Compositeur  anglais  du  siècle  der- 
nier. Organiste  à  l'église  Saint-Olaf  et  à  l'église 
Saint-Gregory,  à  Londres,  de  1790  à  1801.  Auteur 
d'hymnes  et  autre  musique  d'église.  Morte  à  Londres, 
28  mars  1801. 

Hughes  (Mrs  F.-J.).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de 
«  Harmonies  of  tones  and  colours  developed  by  Evo- 
lution, »  illustré  et  publié  à  Londres,  1883,  avec  Ap- 
pendice, 1885. 

Hundt  (Aline).  —  Compositeur  allemand.  Née  en  1849. 
Fut  l'une  des  élèves  les  plus  remarquables  de  Liszt.  Sa 
Symphonie  en  sol  mineur,  dont  elle  dirigea  elle-même 
la  première  exécution,  à  Berlin,  1871,  obtint  un  franc 

succès. 

A  écrit  une  «  Marche  à  grand  orchestre;  »  «  Ghaih- 
pagnerlied  »  pour  ténor  solo,  chœur  mâle  et  orchestre; 
«  Traumgestalten,  »  op.  6,  pour  viole  et  piano;  «  Ca- 
priccio  à  la  Hongroise,  »  op.  12,  pour  violon  et  piano; 
plusieurs  chœurs  pour  hommes  et  divers  morceaux 
de  chant  et  de  piano.  Cette  femme  de  talent,  dont 
l'avenir  était  plein  de  promesse,  est  morte  malheu- 
reusement à  peine  ûgée  de  24  ans,  vers  1873. 

Hunt    (Mme    Blaine).   —   Ecrivain   anglais.    Auteur    de 
«  Observations   on    the   vocal  shake  »  (Observations 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  85 

sur   la   cadence  vocale),  avec  exemples  et  exercices. 

Hunt  (Gertrude). —  Chansonnière.  (Des  renseignements 
plus  complets  manquent.) 

Hunter  (Mrs  John,  née  Anne  Home).  —  Née  à  Greenlaw 
(Angleterre),  1742;  morte  à  Londres,  7  mars  1821. 
Compositeur  amateur  de  talent  et  poète.  A  écrit  les 
paroles  pour  douze  Canzonettas  d'Haydn  qui  lui  a  dé- 
dié la  première.  Auteur  de  chants  parmi  lesquels  le 
plus  connu    est    «  Lady   Anne   Botlnvell's  Lament.  » 


I 


Inverarity  (Elise).  —  Cantatrice  écossaise  et  composi- 
teur. Née  à  Edimbourg,  mars  1813;  morte  à  New- 
castle-sur-Tync,  1846.  A  chanté  en  public  avec  succès 
dans  son  temps  et  a  composé  plusieurs  chansons  mé- 
lodiques. 


Jacques  (Charlotte).  —  Pianiste  française  et  compositeur. 
Auteur  d'une  opérette  en  un  acte  «  La  Veillée  »  repré- 
sentée au  Théâtre  Déjazet,  à  Paris,  en  décembre  1862. 

Jaëll-Trautermann  (Marie).  —  Compositeur  français. 
Epouse  du  célèbre  pianiste  Alfred  Jaëll.  Née  à  Stein- 
seltz,  près  Wissembourg  (Alsace),  1846;  morte  à 
Paris,  1895.  Mme  Jaëll-Trautermann  était  une  excel- 
lente pianiste,  élève  de  Henri  Herz,  au  Conserva- 
toire de  Paris,  où  elle  obtint  en  1862  le  premier  prix 
dans  la  classe  de  piano. 

Parmi  ses  œuvres,  les  plus  connues  sont  une 
excellente  méthode  de  piano  «  Nouveaux  principes 
élémentaires  pour  l'enseignement  du  piano,  »  en  trois 
volumes,  publiés  par  Ileugel,  éditeur  à  Paris.  Cet 
ouvrage  a  produit  une  grande  sensation  dans  le 
monde  musical  et  a  été  l'objet  de  nombreuses  con- 
troverses. De  ses  autres  compositions  importantes, 
on  peut  citer  :  Concerto  pour  piano  avec  orchestre; 
Quatuor  pour  piano  :  plusieurs  Valses  à  quatre  mains 
et  des  Mélodies  de  salon. 

A  publié  une  étude  intéressante  «  La  musique  et 
la  psychophysiologie,  »  éditée  par  Alcan,  à  Paris. 

Janina  (Olga,  comtesse  de).  —  Pianiste  russe  contem- 
poraine. Elève  de  Liszt.  Réside  à  Paris.  Professeur 
de  piano  renommé.  Auteur  de  musique  de  piano.  A 
écrit  des  romans,  etc. 

Janotha  (Nathalie).  —  Compositeur  polonais  et  pianiste. 


90  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Née  à  Varsovie,  8  juin  1856.  Elève  de  Clara  Schu- 
mann  et  du  professeur  F.  Weber  (Cologne)  pour 
le  piano  et  de  "Woldemar  Bargiel,  pour  l'harmonie. 
Titulaire  du  diplôme  de  F  Académie  Sainte-Cécile,  de 
Rome;  élue  membre  honoraire  des  Académies  de 
Cracovie,  Londres  et  Rome.  Ses  compositions  con- 
sistent en  morceaux  de  piano  et  de  chant. 

Japha  (Louise).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Ham- 
bourg, 2  février  1820.  Elle  a  épousé  en  1858, 
F.-W.  Langhans,  émirent  critique  musical  et  écri- 
vain. Mrs  Langhans  est  élève  de  Robert  Schumann 
et  excellente  pianiste. 

Ses  compositions  consistent  en  plusieurs  Quatuors 
à  cordes,  des  morceaux  de  chant  et  divers  morceaux 
pour  piano.  En  manuscrit  :  uu  Trio  pour  piano,  di- 
vers chœurs  et  un  opéra  inachevé. 

Jenks  (Maud  E.).  —  Compositeur  de  musique  religieuse, 
chant  et  morceaux  de  piano. 

Jewell  (Lucine).  —  Compositeur  américain.  Elève  du 
Conservatoire  national  de  Boston.  Auteur  de  chant  : 
«  Arbor  vita?;  the  Mermaiden;  Crossing  the  Bar; 
Proposai,  etc.  »  A  écrit  aussi  une  «  Introduction  et 
Fugue  »  pour  orgue  et  d'autres  œuvres. 

Jewell  (Althea  Grant).  —  Compositeur  américain.  Chant, 
etc.  (In  a  Gondola). 

Jones  (Mrs  Mary  Cadwalladar).  —  Ecrivain  américain. 
Auteur  de  «  The  Education  of  the  blind  in  music  » 
(Traité  de  l'éducation  musicale  de  Faveugle). 

Jordan  (Mrs,  née  Dora  Bland).  —  Artiste  dramatique, 
chanteuse  et  compositeur.  Née  près  de  Waterford, 
1762;  morte  à  Saint-Cloud,  près  Paris,  3  juillet  1816. 
Auteur  de  plusieurs  chants.  «  Blue  Belis  of  Scot- 
land,  »  composé  en  1800,  est  devenu  populaire. 

Joyce  (Florence  Buckingham).  —  Chansonnière  améri- 
caine (Little  Boy  Blue:  The  Dream  Tree,  etc.). 


K 


Kainerstofer  (Clotilde).  —  Compositeur  allemand  con- 
temporain de  musique  d'église.  Ses  œuvres  sont 
toutes  de  grand  mérite  et  les  suivantes  doivent  être 
particulièrement  mentionnées  :  op.  17,  «  Marienbild  » 
pour  soprano  et  alto  avec  orgue  obligé  ;  op.  32,  «  O 
Sanctissima  »  pour  voix  et  orgue;  op.  40,  «  Adoratio 
Salvatoris  »  hymne  pour  voix  haute  et  orgue  ;  op.  51, 
«  Salve  Regina  »  pour  chœur  à  six  parties  et  orgue  ; 
op.  39,  «  Bittruf  »  pour  chœur  et  orgue. 

Kalkhôf  (Laura  von).  —  Compositeur  allemand  contem- 
porain. A  publié  un  Duo  pour  violon  et  piano  et 
diverses  compositions  pour  piano. 

Kanzler  (Joséphine).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Tôlz,  1780.  Pianiste  de  grand  talent.  Elève  distinguée 
du  célèbre  abbé  Vogler,  pour  le  contrepoint  et  la 
littérature  musicale.  Auteur  de  deux  Quatuors  pour 
piano,  violon,  alto  et  violoncelle;  plusieurs  Sonates 
et  autres  compositions  pour  piano;  de  chants  et  d'un 
Traité  d'Harmonie. 

Kauth  (Mme,  née  Grâff).  —  Auteur  distingué  de  musique 
de  piano.  Vivait  à  Berlin,  dans  la  dernière  partie  du 
xvme  siècle.  Plusieurs  de  ses  compositions  ont  été 
publiées  à  Berlin  et  un  de  ses  Concertos  pour  piano 
était  morceau  favori  de  Johann  Bernh.  Hummel  le 
jouait  souvent  à  ses  concerts  avec  un  grand  succès. 

Keddle  (Ilenriette-Sarah  Tytler).  —  Romancière  écos- 
saise   et    écrivain.    Née    à    Cupar,    comté     de    Fife,. 


92  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

4  mars  1827.  Auteur  de  a  Musical  Composers  and 
their  works  »  (Compositeurs  de  musique  et  leurs 
œuvres),  publié  à  Londres,  1875,  avec  une  deuxième 
édition,  en  1877. 

Kellogg  [(Clara-Louise).  —  Célèbre  prima  dona  améri- 
caine. A  écrit  des  articles  sur  la  musique  dans  des 
revues  et  journaux,  parmi  lesquels  on  peut  citer  un 
article  sur  la  a  Musique  au  Japon,  »  dans  le  Century 
Magazine. 

Kemble  (Adélaïde,  Mrs  Sartoris).  —  Chanteuse  anglaise. 
Née  en  1814;  morte  en  août  1874.  Auteur  de  compo- 
sitions pour  le  chant. 

Kercado  (Mlle  Le  Sénéchal  de).  —  Compositeur  fran- 
çais. Une  opérette  «  La  Méprise  volontaire  »  a  été 
représentée  à  l'Opéra-Comique,  à  Paris,  5  juin  1805. 

Kern  (Louise).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
d'oeuvres  de  mérite  (Grand  Trio,  op.  36,  pour  violon, 
orgue  et  piano;  Fantaisie,  op.  39,  pour  violon,  har- 
monium et  piano,  etc.). 

Kerr  (Mrs  Alexandre;.  —  Chansonnière  anglaise.  Vivait 
dans  la  première  moitié  du  siècle  dernier.  A  composé 
des  chansons  et  des  chants  à  plusieurs  parties  dont 
elle  a  écrit  aussi  les  paroles.  Un  recueil  de  ses  œuvres 
a  été  publié  à  Londres,  en  1835. 

Kindscher  (Emilie-Marie-Louise1!.  —  Ecrivain  allemand. 
Née  à  Dessau,  28  mai  1830.  Auteur  de  nouvelles  mu- 
sicales et  d'essais  littéraires. 

Kinkel  (Johanna  Matthieux.  —  Compositeur  allemand. 
Née  à  Bonn,  8  juin  1810;  morte  à  Londres,  15  no- 
vembre 1858.  Epouse  du  poète  Gottfried  Kinkel, 
Excellente  pianiste,  élève  de  C.  Bôhmer,  à  Berlin  et 
femme  de  grande  érudition.  Parmi  ses  écrits  «  Letters 
on  Piano  playing  »  (Lettres  sur  l'art  de  jouer  au 
piano)  publiées  par  Cotta,  en  1852,  sont  très  intéres- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  93 

santés.  Ses  œuvres  musicales  consistent  en  «  Ollo 
der  Schutz,  »  opérette;  une  «  Bird  Cantata,  »  divers 
chants  et  morceaux  de  piano;  des  chants  à  plusieurs 
parties  pour  voix  mâles  parmi  lesquels  «  Knights 
Farewell  »  a  été  chanté  probablement  dans  le  monde 
entier. 

Kirkmann  (Mrs  Joseph).  —  Auteur  anglais.  A  publié 
«  A  practical  Analysis  of  the  Elementary  Principles  of 
Harmony,  »  Londres,  1845,  in-4°. 

Klenze  (Irène  von).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
de  plusieurs  chants,  publiés  par  Bote  et  Bock,  Berlin. 

Kletzinsky  (Adèle).  —  Compositeur  polonais.  A  publié 
divers  chants;  morceaux  de  piano  et  de  musique  con- 
certante (op.  34,  Barcarollc  pour  violon  et  piano,  etc.). 

Knopp  (Mrs  Joseph-F.).  —  Compositeur  américain. 
Chant  :  «  A  happy  joyous  life  ;  The  bird  carol  ;  Open 
the  gâtes,  etc.). 

Knowlton  (Fanny  Snow).  —  Compositeur  américain. 
Chant.  À  citer  :  a  (There,  little  girl  don't  cry;  Last 
night  I  heard  a  bird  singing,  etc.). 

Kohary  (Comtesse  Marie  de).  —  Compositeur  hongrois 
et  pianiste.  A  écrit  diverses  compositions  pour  le 
piano  dont  «  Cinq  sonates  »  méritent  une  mention 
spéciale. 

Komorowska  (Comtesse  Stéphanie).  —  Compositeur 
russe.  L'éditeur  J.  Reyher,  de  Milan,  a  publié  ses 
œuvres  suivantes  :  «  Pensée  fugitive  ;  »  «  Andante  ;  » 
plusieurs  sonates  pour  piano  et  des  chants. 

Kônneritz  (Minna  von).  —  Compositeur  allemand.  A 
écrit  un  nombre  considérable  de  morceaux  de  musi- 
que vocale  et  instrumentale  dont  le  nombre  dépasse 
cent.  Une  série  de  jolis  duos,  op.  96  et  97,  a  été  pu- 
bliée par  Kistncr,  à  Leipzig. 


94  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Kônig  (Marie).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Lobau 
(Saxe),  morte  jeune  à  Dresde.  Auteur  de  «  Ich  hab 
in  Traum  geweint,  »  mélodie  charmante  et  adaptée 
heureusement  aux  paroles.  Plus  de  cinquante  de  ses 
chants  et  morceaux  de  piano  ont  été  publiés. 

Korn  (Clara-D.).  —  Compositeur  américain  contempo- 
rain. Elève  de  Bruno  O.  Klein  et  de  C.-C.  Muller.  Ses 
œuvres  consistent  en  compositions  pour  piano,  chant, 
deux  suites  d'orchestre  (n°  1,  Ancient  Dances  ;  n°  2, 
Rural  Snapshots);  Suite  pour  violon,  op.  10,  etc. 

Kotzebue  (Molly  von).  —  Célèbre  cantatrice  allemande 
et  professeur  de  chant.  Née  à  Reval,  1830.  Auteur 
d'une  méthode  de  chant  «  Lehrbuch  der  Gesangs- 
kunst  »  publiée  par  Senff. 

Kraehmer  (Caroline).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Stokesh,  17  décembre  1794.  Etudia  d'abord  le  violon, 
puis  le  claironnet,  sur  lequel  elle  atteignit  une  vir- 
tuosité suffisante  pour  donner  des  concerts  avec  un 
grand  succès.  Elle  a  écrit  des  compositions  pour  clai- 
ronnet et  piano  qui  ont  été  publiées  par  Diabelli,  à 
Vienne. 

Kralike  (Mathilde  von).  —  Compositeur  allemand  con- 
temporain. Un  trio  en  fa  pour  violon,  violoncelle  et 
piano  a  été  publié  par  la  maison  Gutman,  de  Vienne. 

Krause  (Anna).  —  Compositeur  allemand.  Les  œuvres 
suivantes  pour  chant  ont  été  publiées  :  —  Op.  5, 
cinq  chants;  op.  6  et  7,  «  Gcsange  ;  »  op.  8,  «  Drci 
Lieder,  »  etc. 

Krinitz  (Mme  de).  —  Ecrivain  français.  A  publié,  en 
1867,  sous  le  nom  de  «  Camile  Selden  »  la  Musique 
en  Allemagne,  livre  qui  contient  des  lettres  originales 
et  une  biographie  de  Mendelssohn  ;  une  Nouvelle  mu- 
sicale «  Daniel  Vladv.  » 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  95 

Kruse  (Louise).  —  Auteur  d'une  excellente  «  Méthode 
abrégée  d'harmonie,  »  publiée  par  Otto  Junne. 

Kùchenmeister  (voir  Rudersdorf). 

Kurzbôck  (Madeleine  von).  —  Pianiste  amateur  de  ta- 
lent. Vivait  à  Vienne  pendant  la  dernière  partie  du 
xvme  siècle.  A  écrit  des  compositions  pour  piano  et 
pour  chant.  Haydn  lui  a  dédié  une  de  ses  sonates. 


A  L.  (Nom  d'écrivain  de  Mrs  Hudolph  Lehmann,  mère 
de  Liza  Lchmann-Bedford).  —  Auteur  de  divers 
chants  et  arrangements. 

Lacerda  (Bernarde  Ferreira  de).  —  Ecrivain  portugais 
de  langue  pure  et  de  grande  renommée.  Née  en  1595, 
à  Porto;  morte  en  1644.  Sa  réputation  était  si  grande 
que  le  roi  d'Espagne,  Philippe  II,  lui  demanda  de  se 
charger  de  l'éducation  de  ses  enfants.  Elle  déclina 
cet  honneur,  préférant  dévouer  tout  son  temps  à  ses 
études  et  h  ses  recherches.  La  Bibliothèque  Royale 
de  Madrid  renferme  en  manuscrits  plusieurs  de  ses 
compositions  musicales  et  de  ses  écrits  sur  la  mu- 
sique. 

Lago  (N.).  —  Compositeur  suédois  contemporain.  A 
publié  des  compositions  pour  piano  et  violon;  des 
chants,  etc.  Une  Cantate  pour  soli,  chœurs  et  piano 
a  obtenu  un  prix  à  Copenhague. 

La  Hye  (Louise-Geneviève).  —  Compositeur  français, 
pianiste  et  professeur  d'harmonie  au  Conservatoire 
de  Paris.  Née  à  Charenton,  8  mars  1810.  Petite-nièce 
de  Jean-Jacques  Rousseau.  Elle  entra  au  Conserva- 
toire de  Paris,  à  peine  âgée  de  onze  ans  et  obtint, 
en  1826,  le  second  prix  d'orgue  et  Tannée  suivante, 
le  premier  prix. 

Parmi  ses  compositions  les  plus  importantes  sont  : 
—  Une  scène  dramatique  ce  Le  Songe  de  la  Reli- 
gieuse; »  plusieurs  compositions  pour  orgue,  de  belle 

7 


98  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

facture,  et  pour  piano  avec  accompagnement  des 
cordes;  un  Duo  pour  cor  cl  piano,  divers  morceaux 
de  piano  et  chants.  Plusieurs  messes,  un  traité  d'har- 
monie, une  Méthode  de  piano  et  d'orgue  et  divers 
autres  travaux  restés  manuscrits.  Morte  17  novembre 
1838. 

La  Mara  (nom  d'écrivain  de  Marie  Lipsius).  —  Ecrivain 
allemand.  Née  à  Leipzig-,  30  décembre  1837.  Tient 
un  bon  rang,  parmi  les  critiques  d'art  allemands. 
«  Musikalische  Studicnkôpfe  »  3  volumes,  a  atteint 
sept  éditions.  Elle  a  aussi  publié  une  esquisse  bio- 
graphique de  Beethoven  et  sa  «  Musikalische  Gedan- 
ken-Polyphonic  »  a  été  traduite.  («  Thoughts  of  Great 
Musicians  —  Pensées  des  Grands  Maîtres.  ») 

Ses  autres  écrits  consistent  en  :  «  Das  Buhnenfest- 
spiel  in  Bayreuth  ;  »  «  Die  Frauen  im  Tonleben  der 
Gegenwart  ;  »  Klassiches  und  Romantisches  in  der 
Tonwelt.  » 

A  traduit  la  «  Vie  de  Chopin,  »  de  Liszt  et  a  écrit 
une  esquisse  biographique  de  Pauline  Viardot-Garcia. 

Lamson  (Géorgie).  —  Compositeur  américain  contem- 
porain. Chant  :  (Only  my  love;  TVilight  Town,  etc.). 

Lang  (Joséphine).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Mu- 
nich, 14  mars  1815;  morte  à  Tuebingen,  2  décembre 
1880.  Douée  d'un  tempérament  musical  remarquable 
et  d'une  grande  originalité.  Mendelssohn,  qui  fit  sa 
connaissance,  vers  1830  et  qui  lui  donna  chaque  jour, 
pendant  quelque  temps,  des  leçons  de  contrepoint  et 
d'art  musical,  fut  très  impressionné  par  sa  conversa- 
tion, le  charme  de  sa  personne  et  son  aptitude  pour 
la  musique.  On  trouve  la  preuve  de  cette  affection 
dans  une  de  ses  lettres  datée  du  6  octobre  1831  et 
dans  laquelle  il  l'appelle  «  die  kleinc  Lang.  » 

Dans  une  lettre  au  Professeur  Kôstlin,  15  décembre 
1841,  il  écrit  :  «  Elle  a  pour  le  chant  et  la  composi- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  99 

«  tion  une  aptitude  remarquable  et  telle  que  je  n'en 
«  ai  pas  rencontré  de  semblable.  » 

Ferdinand  Ililler  dans  son  «  Tonlebcn,  »  vol.  II, 
parle  en  termes  flatteurs  de  ses  compositions,  citant 
principalement  ses  œuvres  12,  14,  34,  36  et  38  et  les 
chants  suivants  «  Fruhlingsgedrange  ;  »  «  Abschied  ;  » 
«  Am  Morgen  ;  »  «  Scheideblick  ;  »  «  Friïhlingsah- 
nung;  »  «  Sângers  Lust;  »  «  An  die  Entfernte  » 
comme  étant  d'une  beauté  remarquable. 

Scbumann  parle  aussi  avec  éloge  du  chant  «  Traum- 
bild  j)  et  de  ses  autres  pièces  vocales  qu'il  trouve 
charmantes. 

Parmi  ses  compositions  pour  piano,  les  suivantes 
méritent  une  mention  spéciale  :  Op.  49,  Deux  Ma- 
zurkas; op.  50,  «  In  der  Dammerung  »  et  «  Grand 
Impromptu,  »  brillant  morceau  de  concert. 

Lang  (Marguerite  Ruthven).  —  Compositeur  américain. 
Fille  de  J.-B.  Lang,  excellent  musicien  de  Boston. 
Miss  Lang,  qui  est  élève  de  J.-C.-D.  Parker,  Paine 
et  Chadwick  pour  l'harmonie,  de  son  père  et  de 
Pli.  Scharwenka  pour  le  piano,  est  certainement 
un  des  compositeurs  femmes  les  plus  distingués  de 
l'Amérique  contemporaine. 

Ses  compositions  publiées  jusqu'à  ce  jour  font 
bien  augurer  de  l'avenir.  Ses  œuvres  les  plus  impor- 
tantes sont  :  Trois  ouvertures  de  concert,  dont  «  Wi- 
tichis  »  op.  10,  pour  orchestre,  a  été  souvent  exécuté 
par  les  orchestres  symphoniques  de  Th.  Thomas  et 
de  Boston.  Miss  Lang  a  écrit  de  la  musique  de 
chambre,  des  morceaux  de  piano,  des  chants  à  plu- 
sieurs parties  et  des  romances  (Irish  love  song  ; 
Ghosts;  Irish  mother's  lullaby;  Ojala;  Mcnie  ;  Àr- 
cadie,  etc.). 

Langhans  (voir  Japha). 

Lannoy  (Comtesse  E.  de).  —    Compositeur  belge.  Née 


100  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

29  juin  1764;  morte  a  Liège,  4  juin  1820.  Auteur  de 
ballades  et  romances;  une  grande  Sonate,  op.  9  et 
autres  compositions  instrumentales.  A  publié  plu- 
sieurs recueils  de  chants  populaires  autrichiens. 

La  Roche  (Rosa).  —  Compositeur  français  et  pianiste. 
Vivait  dans  la  dernière  partie  du  xvnr9  siècle.  A 
publié  diverses  compositions  (des  Sonates  et  un  Con- 
certo pour  piano  avec  accompagnement  d'orchestre, 
qui  ont  été  publiés  par  Benoist,  à  Paris). 

Laszlo  (Anna  von).  —  Compositeur  allemand.  Ses 
œuvres  suivantes  ont  été  publiées  :  —  Op.  1,  Fan- 
taisie pour  violoncelle  et  piano;  op.  13,  Cantilène 
pour  violon  et  piano;  op.  8,  Ave  Maria  pour  cor  fran- 
çais avec  accompagnement  obligé  de  deux  violons, 
alto  et  basse;  op.  9,  Ave  Maria,  pour  soprano,  solo  et 
chœur,  etc. 

Lawrence  (Emily-M.).  —  Pianiste  anglaise  et  compo- 
siteur. Née  à  Rugby,  1854.  Elève  de  Bennett,  Gar- 
cia et  Steggalls.  Ses  compositions  consistent  en  : 
Deux  cantates  pour  voix  de  femmes  («  Bonny  Kil- 
meny  »  et  «  the  Ten  Virgins  »)  ;  une  sonate  en  fa 
dièse  mineur  pour  violon  (exécutée  par  la  Société  des 
artistes  musiciens,  de  Londres,  juillet  1882)  ;  divers 
morceaux  de  piano;  antiennes;  duos  vocaux  et 
chants. 

Leavitt  (Joséphine).  —  Compositeur  allemand.  Mor- 
ceaux de  piano  et  chants. 

Lebeau  (Louise- Adolpha).  —  Compositeur  allemand. 
Née  à  Rastadt,  25  avril  1850.  Elève  de  Kalliwoda  et 
de  Clara  Schumann  pour  le  piano,  de  M.  E.  Sachs  et 
Rheinbergcr  pour  la  composition  et  l'harmonie,  de 
Mittcrmayer  pour  le  violon  et  d'Antoine  Hainzinger 
pour  le  chant. 

Lebeau   est   certainement    l'un    des    compositeurs 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  101 

femmes  ayant  le  plus  de  talent.  Ses  œuvres,  bien  que 
ne  dépassant  pas  op.  40,  sont  d'un  vrai  mérite  et 
d'une  grande  originalité.  Elles  embrassent  toutes  les 
formes  de  la  composition,  la  symphonie  et  l'opéra 
exceptés.  On  doit  les  placer  au  premier  rang  parmi 
les  œuvres  des  compositeurs  femmes  vivantes. 

Excellente  pianiste,  elle  a  souvent  exécuté  ses  com- 
positions en  public,  jouant  avec  un  grand  succès  à 
Vienne,  Berlin,  Cologne,  Leipzig  (Gewandhaus  Con- 
certs), Munich,  Francfort,  Stuttgard,  etc. 

Parmi  ses  œuvres,  les  plus  importantes  sont  des 
compositions  de  musique  de  chambre, dans  lesquelles 
elle  montre  sa  très  grande  originalité,  une  pureté  de 
pensée  et  une  fraîcheur  d'inspiration  dont  des  cri- 
tiques éminents  tels  que  Franz  Lachner,  Jean  Becker 
et  autres,  ont  fait  le  plus  grand  éloge  par  leurs 
articles. 

Son  beau  quatuor,  op.  28,  pour  piano,  violon,  alto 
et  violoncelle,  a  été  exécuté  avec  un  grand  succès, 
1er  décembre  1883,  Gewandhaus  Concert,  Leipzig. 
Le  célèbre  Quartet  Club  Florentin  (Jean  Becker)  a 
souvent  aussi  exécuté  cette  œuvre. 

Les  compositions  suivantes  sont  également  dignes 
de  mérite  :  «  Quatuor  à  cordes,  »  op.  34,  pour 
2  violons,  alto  et  violoncelle  et  son  «  Concertstùck,  » 
op.  24,  pour  violoncelle  et  piano,  avec  lequel  elle 
obtint  des  premiers  prix  à  un  concours,  à  Hambourg, 
1882,  où  elle  lutta  contre  plusieurs  célèbres  compo- 
siteurs allemands. 

Mention  spéciale  doit  être  faite  de  :  Un  beau  trio 
op.  15,  pour  piano,  violon  et  violoncelle;  une  belle 
Sonate  pour  violoncelle,  op.  17,  et  la  Sonate  pour 
violon,  op.  10,  œuvres  qui  dénotent  toutes  une  grande 
originalité  et  doivent  être  classées  parmi  les  meil- 
leures de  ce  genre. 

Ses  œuvres   d'orchestre  consistent  en  :  «  Concert 


102  -       LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Overture  »  op.  23,  pour  orchestre  complet  exécuté 
pour  la  première  fois  avec  succès  à  Baden-Baden, 
1882  et  «  Festival  overture;  »  un  Concerto  pour 
piano  et  orchestre,  op.  37,  souvent  exécuté  en  public, 
et  sa  «  Fantasie,  »  op.  25,  pour  piano  et  orchestre. 
L'Adagio  de  la  seconde  partie  de  la  «  Fantasie  »  con- 
tient une  très  belle  cantilène,  qui  offre,  par  divers 
passages  pleins  de  vivacité  et  de  brio,  une  excellente 
étude  de  concert  aux  artistes.  La  dernière  partie  ren- 
ferme un  «  Tempo  di  Tarentella  »  plein  de  vigueur 
et  de  mouvement. 

Parmi  ses  autres  œuvres  importantes,  qui  méritent 

une  mention  spéciale,  on  peut  citer  son  bel  oratorio 

«  Ruth  »  op.  27,  pour  soli,  chœur  et  orchestre  qui  a 

été  exécuté  avec  succès  dans  la  plupart  des  grandes 

villes  en  Allemagne,  Autriche  et  Hollande. 

La  cantate  «  Hadumoth,  »  dont  les  paroles  sont 
tirées  de  Scheffers  Ekkehard,  est  écrite  pour  cinq 
voix  seules,  double  chœur  et  grand  orchestre.  C'est 
une  œuvre  remarquable  qui  renferme  de  nombreux 
passages  lyriques  et  dramatiques  ;  les  solos  sont  bien 
écrits,  les  chœurs  bien  dessinés,  dont  un  magistral 
avec  variations  mérite  une  mention  spéciale. 

Parmi  ses  autres  œuvres,  les  plus  importantes  se 
composent  de  :  op.  3,  Thème  et  Variations  pour 
piano  ;  op.  8,  Sonate  pour  piano  ;  op.  16,  deux  Bal- 
lades en  forme  de  chœur  pour  voix  mi-parties  ;  op.  21, 
six  Fugues  pour  piano  (très  bonnes  études);  op.  22, 
«  Im  Sângersaal  »  (Air  de  Concert  pour  baryton  ou 
alto  avec  accompagnement  d'orchestre)  ;  op.  26,  trois 
Solos  pour  viole  et  piano  ;  op.  30,  Improvisata  pour 
la  main  gauche  (excellent  morceau  de  concert);  op. 
32,  Gavotte  pour  piano  (charmante)  ;  op.  35,  Romance 
pour  violon  et  piano. 

Plusieurs  de  ses  compositions  ont  été  choisies  au 
programme  à  l'Exposition  Universelle  de  Chicago. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  103 

Lebrun  (Francesca).  —  Chanteuse  allemande  et  com- 
positeur. Fille  de  Danzi,  célèbre  violoncelliste.  Née  à 
Mannheim,  1756.  Douée  d'une  voix  remarquable  par 
sa  pureté  et  son  étendue  qui  atteignait  sans  difficulté 
le  fa  naturel  supérieur. 

Mme  Lebrun,  outre  son  grand  talent  de  chanteuse, 
était  une  pianiste  accomplie  et  composait  fort  bien 
pour  cet  instrument.  Plusieurs  Sonates  avec  accom- 
pagnement de  violon;  des  Trios  pour  piano,  violon 
et  violoncelle  qui  offrent  une  harmonie  élégante  sont 
écrits  dans  un  excellent  style  musical  et  ont  été 
publiés  à  Ofîenbach,  1783. 

Lebrun  (Sophie),  —  Fille  de  la  précédente  et  plus 
connue  sous  le  nom  de  Mme  Dulcken.  Née  à  Londres. 
20  juin  1781.  Très  bonne  pianiste,  elle  fit  avec  succès 
des  tournées  de  concert  en  France,  en  Italie  et  en 
Allemagne.  A  composé  plusieurs  Sonates  et  autres 
morceaux  pour  piano. 

Lechantre  (Mlle).  —  Compositeur  français  et  pianiste. 
Vivait  dans  la  seconde  moitié  du  xvine  siècle,  à  Paris, 
où  elle  publia  deux  Concertos  pour  clavecin  ou  piano 
avec  accompagnement  de  deux  violons,  deux  haut- 
bois, alto  et  basse. 

Lehmann  (Liza  ou  Mrs  Herbert  Bedford).  —  Chanteuse 
anglaise  contemporaine  et  auteur  de  chants  popu- 
laires. Née  à  Londres.  Elève  de  Randeggcr  pour  le 
chant,  de  Ravnkilde  et  Hamish  Mac  Cunn  pour  la 
composition.  Ses  œuvres  consistent  en  plusieurs  Al- 
bums de  chants  allemands  et  anglais;  plusieurs  Sé- 
ries de  chants  («  In  a  Persian  Garden,  »  riche  en 
passages  d'exquise  beauté,  de  sentiment  et  de  vi- 
gueur) et  diverses  compositions  "pour  violon  et  piano. 
Parmi  ses  chants,  les  suivants  sont  les  plus  con- 
nus  :  Titanias  Cradle  Song;   Blind   Cupid  ;   Mirage; 


104  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Corne   dance  the   Romaika  ;   Irish   love   song;   Eudy- 
mion  ;  Scena  for  soprano. 

Lemcke  (Anna).  —  Compositeur  allemand.  Nëe  à 
Elbing,  4  octobre  1862.  Elève  de  Robert  Sehwalm  et 
des  Conservatoires  de  Berlin  et  de  Leipzig.  Ses 
compositions  consistent  en  morceaux  de  piano  ei 
chants  (Komra  mit;  Wie  man  nach  einen  Stem 
blickt,  etc.). 

Lemmel  (Hélène  Howarth).  —  Compositeur  américain 
contemporain.  Musique  vocale  (We  Two;  Two  Dan- 
delions;  Pansy  and  Dewdrop,  etc.). 

Leonardo  (Isabelle).  —  Compositeur  italien.  Née  en 
1641.  Etait  Mère  supérieure  d'un  couvent  d'Ursu- 
lines,  à  Novare.  A  écrit  une  grande  quantité  de  mu- 
sique d'église  dont  plusieurs  Motets  à  une,  deux  et 
trois  voix,  Vêpres  et  Messes  à  quatre  parties  avec 
accompagnement  de  cordes  ont  été  publiés. 

Lewing  (Adèle).  —  Compositeur  allemand  et  pianiste. 
Née  à  Hanovre,  réside  en  Amérique.  Elève  de  Les- 
ehetizky  et  de  Robert  Fuchs.  Auteur  de  chants 
(Springtime;  Love  song;  Failhfulness,  etc.)  et  di- 
verses compositions  pour  piano.  Son  air  «  Fair  Roh- 
traut  »  a  obtenu  un  premier  prix  au  concours  du 
«  Musical  Record,  »  1899. 

Liebmann  (Hélène,  née  Riese).  —  Compositeur  alle- 
mand et  pianiste.  Née  à  Berlin  vers  1796.  Auteur  de 
plusieurs  Sonates,  Variations  et  autres  œuvres  pour 
piano;  diverses  compositions  pour  violon  et  piano 
(deux  Sonates,  op.  9  et  14,  etc.)  ;  une  Sonate  pour 
violoncelle  et  piano;  plusieurs  quatuors  pour  piano, 
violoncelle,  violon  et  alto  dont  op.  13  en  la  bémol  est 
publié  dans  l'édition  Peters  ;  deux  Trios  pour  piano, 
violon  et  violoncelle,  op.  11  et  12,  publiés  tous  deux 
dans  l'édition  Peters  et  divers  chants. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  105 

Lilien  (Baronne  Antoinette  von).  —  Compositeur  ama- 
teur autrichien.  Vivait  à  Vienne  dans  la  dernière 
partie  du  siècle  dernier.  Plusieurs  de  ses  œuvres  ont 
été  publiées  à  Vienne,  1799  et  ont  été  accueillies 
avec  faveur. 

Lindsay  (M.  —  Mrs  J.  Wortkington  Bliss).  —  Compo- 
siteur anglais.  Née  à  Wimbledon.  Auteur  très  popu- 
laire de  chansons  du  genre  de  «  Claribel.  » 

Ses   chansons    «   The   Bridge    »   et    «    Home    they 
brouffht   lier   Warrior   dead   »    ont   eu    une    grande 


vogue. 


Linwood  (Mary).  —  Compositeur  anglais.  Née  à  Bir- 
mingham, 1755:  morte  à  Leicester,  2  mars  1845.  A 
composé  l'oratorio  «  David's  First  Victory.»  Londres, 
1840  et  les  opéras  restés  en  manuscrit  «  The  Kelle- 
rin  »  et  «  The  White  Wreath.  »  Plusieurs  romances 
parmi  lesquelles  «  Pretty  Fairy  »  (Gentille  fée)  ont 
été  très  populaires. 

Lipsius  (voir  La  Mara). 

Llanover  (Lady).  —  Patronesse  d'art  et  écrivain.  Née 
le  21  mars  1802  ;  morte,  17  janvier  1896.  Fit  revivre 
avec  éclat  l'ancien  Eisteddfod  et  obtint  un  prix  pour 
un  essai,  à  Cardiff,  1834.  En  collaboration  avec  Miss 
Jane  Williams,  elle  a  édité  et  publié  une  collection 
d'airs  gallois. 

Loder  (Kate  Fanny).  —  Pianiste  anglaise  et  composi- 
teur. Née  à  Batll;  22  août  1826.  Elève  de  H.  Field  et 
Mrs  L.  Audersen.  A  obtenu  une  bourse  royale  en 
1839.  Nommée  professeur  d'harmonie  à  l'Académie 
Royale  de  musicpic,  en  1844,  elle  joua  la  même  an- 
née à  un  concert  à  Her  Majesty  Théâtre,  l'Adagio  et 
le  Rondo  du  Concerto  en  sol  mineur  de  Mendelssohn, 
en  présence  de  Fauteur  et  à  sa  grande  satisfaction. 
En  1851,  elle  épousa  Sir  Henry  Thompson,  célèbre 


106  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

chirurgien  et  donna  son  dernier  concert  public  le 
6  mars  1854.  Ses  compositions  consistent  en  un  opéra, 
l'EUsir  d'Amore;  »  une  Ouverture  pour  orchestre; 
deux  Quatuors  pour  cordes;  un  Trio  pour  piano,  vio- 
lon et  violoncelle;  une  Sonate  pour  violon  et  piano: 
de  la  musique  d'orgue  et  plusieurs  petits  morceaux 
de  piano  et  de  chant. 

Louis  (Mme).  —  Compositeur  français  du  xvne  siècle. 
Son  mari  était  fonctionnaire  à  la  cour  de  Pologne. 
Est  l'auteur  de  l'opérette  «  Fleur  d'Epine  ;  »  de  six 
Sonates  pour  le  clavecin  seul  et  de  chants  dont  une 
collection  «  Recueil  d'Ariettes  choisies  »  fut  publiée 
à  Paris. 

Lôwe  (Auguste).  —  Chanteuse  allemande.  Née  à  Ber- 
lin, 1822.  Schumann,  dans  ses  écrits,  vante  la  beauté 
de  sa  voix.  Auteur  de  chants  allemands. 

Lowthian  (Caroline).  —  Auteur  anglais  contemporain. 
Musique  de  danse  populaire  (Myosotis  Wratz,  etc.)  et 
chants. 

Ludwig  (Rosa).  —  Compositeur  allemand.  Musique  de 
piano  et  éludes:  (op.  2,  «  Le  Trille  et  l'Octave,» 
étude  pour  piano;  op.  3,  Nocturne,  etc.). 

Lund  (Baronne  van  der).  —  Compositeur  hollandais. 
Parmi  ses  œuvres  ont  été  publiées  :  op.  2,  Auf  Flue- 
geln  des  Gesanges;  op.  3,  Sérénade  romantique;  op. 
4,  Allegretto  grazioso;  op.  5,  Arabesque;  op.  7,  Mo- 
ment de  tristesse,  etc. 


M 


Macfarren  Nathalie,  liée  Andreae).  Cantatrice  an- 
glaise et  professeur.  Epouse  de  Sir  George  Alexandre 
Macfarren,  éminent  musicien.  A  traduit  des  librettes 
d'opéra  et  d'autres  ouvrages.  A  publié  des  chants  à 
plusieurs  parties  dans  les  éditions  Novello,  etc. 

Ses  œuvres  personnelles  consistent  en  une  «  Mé- 
thode de  chant;  »  un  «  Cours  élémentaire  de  vocali- 
sation et  de  prononciation  de    la    langue    anglaise.  » 

Macfarren  Mrs  John).  —  Belle-sœur  de  Sir  John  Mac- 
farren. Née  à  Londres,  19  juin  1824.  Pianiste  de 
talent.  A  écrit  des  morceaux  de  piano  simples  et 
populaires  qu'elle  a  publiés  sous  le  nom  de  «  Jules 
Brissac.  »  Plusieurs  d'entre  eux  tels  que  «  Valse  de 
bravoure  »  et  «  Bonnie  Scotland  »  ont  eu  une  grande 
vogue.  Morte  à  Londres,  9  novembre  1895. 

Macironi  ( Clara- Angèle).  —  Compositeur  anglais.  Née 
à  Londres,  20  janvier  1821,  d'une  ancienne  famille 
noble  romaine.  Elève  de  Ciprian  Potter  et  C.  Lucas, 
à  l'Académie  Royale  de  Musique,  de  Londres.  Nom- 
mée professeur  de  cette  Académie  et  élue  membre 
associée  de  la  Société  Philharmonique,  de  Londres. 
Miss  Macironi  est  l'un  des  plus  connus  parmi  les 
compositeurs  anglais  femmes  et  le  mérite  de  ses  œu- 
vres la  classe  à  un  rang  élevé.  Sa  «  Suite  »  pour 
violon  et  piano  est  écrite  avec  art. "Elle  est  l'auteur 
d'autres  compositions  remarquables;  mais,  elle  est 
surtout  connue  du  grand  public  par  ses  chants  à  plu- 


108  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

sieurs  parties  (exécutés  par  300  voix  au  Crystal  Pa- 
lace, etc.)  et  par  ses  airs  favoris  de  Mmes  Sainton, 
Dolby,  Santly  et  autres  cantatrices. 

Macironi  a  inventé  et  mis  en  pratique  un  système 
original  d'enseignement  musical  pour  un  grand  nom- 
bre d'élèves  et  le  succès  de  sa  méthode  a  été  ap- 
prouvé par  des  autorités  telles  que  Sir  G. -A.  Macfar- 
ren,  Barnby  et  W.  Macfarren. 

Elle  a  publié  de  nombreux  chants  à  plusieurs 
parties  et  d'autres  simples  dont  on  peut  citer,  parmi 
les  premiers  :  Dreams;  Cavalry  song  ;  Footsteps  of 
Angels  ;  Good  morrow  to  my  Lady  bright  ;  Who  is 
Sylvia,  etc.;  parmi  les  seconds:  An  hour  with  thee  ; 
Daisy's  Song;  Dreams;  My  child;  Song  over  a  child  ; 
The  Recall;  Take  o  take. 

Mackenzie  (Miss  Grâce).  —  Compositeur  américain  con- 
temporain. Auteur  de  <(  The  Helmsman  »  et  autres 
chants. 

Mac  Kinlay  (Mrs).  —  Chansonnière  anglaise  (Flowers 
that  never  die  ;  Now  the  parting  hour  ;  Remember 
thee;  Parting,  etc.). 

Maeder  (Emily-P.).  —  Chansonnière  américaine  :  The 
Robin,  Sweetheart  sigh  no  more;  Soft  and  gently 
through  my  soûl,  etc. 

Maier  (Amanda).  —  Compositeur  suédois.  Elève  du 
Conservatoire  de  musique  de  Leipzig,  épouse  du 
compositeur  Julius  Rôntgen.  Est  l'auteur  de  plusieurs 
compositions  pour  le  violon  (Sonate  en  si  7nineur,etc). 
A  publié  une  série  de  Danses  suédoises  pour  violon 
et  piano,  op.  10,  sous  le  nom  d'Amanda  Rôntgen. 

Maistre  (Baronne  de).  —  Compositeur  français.  A  pu- 
blié des  chants  religieux  dont  le  plus  important  est 
un  beau  «  Stabat  Mater.  » 

Elle  a  écrit  trois  opéras  «  Ninive;  »  «  Cléopâtre  » 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  109 

et  «  Les  Roussalkas.  »  Ce  dernier  a  été  représenté 
avec  succès  au  Théâtre  de  la  Monnaie,  à  Bruxelles, 
14  mars  1870.  Morte  à  Cannes,  juin  1875. 
Malibran  (Maria-Félicité).  —  Chanteuse  française.  Née 
à  Paris,  1809,  fille  du  célèbre  ténor  Garcia  et  épouse 
du  violoniste  de  Bériot.  Ce  célèbre  soprano,  l'un  des 
plus  remarquables  que  Ton  ait  jamais  entendu,  est 
aussi  l'auteur  de  romances  et  chansonnettes  agréables 
dont  un  recueil  a  été  publié  par  Troupenas,  h  Paris, 
sous  le  titre  de  «  Dernières  pensées  musicales  de 
Maria-Félicité  Garcia  de  Bériot.  » 

Morte  à  Manchester,  23  septembre  1836.  Une  can- 
tate funèbre  «  In  morte  di  Maria  Malibran,  »  paroles 
de  Piazzi,  musique  adaptée  de  Donizetli,  Mercadante, 
Paccini  et  Vaccaï  a  été  exécutée  en  l'honneur  de  sa 
mémoire  à  la  Scala,  Milan,  17  mars  1837. 

Mampe-Babnigg  (Emma).  —  Chanteuse  allemande  et 
auteur  de  chant  (op.  1,  2,  3,  4,  Série  de  huit  chants; 
op.  6,  Trois  chants;  op.  7,  Trois  chants,  etc.). 

Mannkopf  (Adolphine).  —  Compositeur  allemand.  A 
publié  des  chants  et  quatuors  de  musique  religieuse 
pour  voix  mi-parties. 

Mantler  (Drusilla),  épouse  de  Ludwig  Mantler.  —  Com- 
positeur allemand  et  chanteuse.  Morte,  avril  1909. 

Marchesi  (Mathilde  de   Castrone,  née   Graumann).  — 

Célèbre  professeur  de  chant.  Née  à  Francfort-sur-le- 
Mein  (Allemagne)  26  mars  1826.  A  étudié  le  chant 
avec  Nicolai,  à  Vienne,  puis  en  1815,  avec  le  célèbre 
Garcia,  à  Paris. 

Miss  Graumann  était  une  chanteuse  soprano  remar- 
quable qui  parcourut  avec  succès  l'Allemagne,  la 
Hollande,  l'Angleterre,  la  France,  la  Belgique,  etc. 
En  1552,  elle  épousa  Salvatore  Marchesi,  chevalier  de 
Castrone,  Italien  de  noble  naissance,  réputé  comme 
chanteur  excellent  et  professeur. 


110  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Après  un  séjour  de  professorat  de  dix  années  à 
Vienne,  elle  résigna  ses  fonctions  au  Conservatoire, 
se  fixa  à  Paris,  où  elle  professa  et  fut  considérée 
comme  l'un  des  professeurs  de  chant  les  plus  distin- 
gués de  notre  époque. 

Mme  Marchesi  s'est  longtemps  livrée  à  la  compo- 
sition et  à  la  littérature  d'enseignement.  Sa  célèbre 
méthode  «  Ecole  de  chant,  »  parue  vers  1861,  est  une 
des  meilleures  méthodes  qui  ait  été  publiée.  Elle  est 
d'ailleurs  hautement  recommandée  par  Rossini.  Ou- 
tre cette  méthode,  elle  a  publié  une  série  d'excellents 
exercices  de  vocalise  et  de  solfège  :  op.  1,  Exercices 
élémentaires  progressifs;  op.  2,  Vingt-quatre  voca- 
lises; op.  3,  Vingt-quatre  vocalises  pour  soprano; 
op.  4,  Etudes  de  chant;  op.  5,  Vingt-quatre  vocalises 
élémentaires  ;  op.  6,  Vingt-quatre  vocalises  de  per- 
fectionnement ;  op.  7,  Douze  études  de  style;  op.  8, 
Etudes  d'agilité;  op.  9,  Etude  d'agilité;  op.  10,  Vingt- 
quatre  vocalises  élémentaires;  op.  11,  Douze  études 
de  style;  op.  12,  Dix-huit  vocalises  h  deux  parties; 
op.  13,  Douze  vocalises;  op.  14,  Etude  d'agilité; 
op.  15,  Vingt-quatre  vocalises;  op.  16,  Etude  d'agi- 
lité; op.  17  et  18,  Etudes  d'agilité;  op.  21,  l'Art  du 
chant,  méthode  en  quatre  parties;  op.  22,  Huit  voca- 
lises pour  troix  voix;  op.  2t),  Etude  d'agilité,  etc. 

Une  autobiographie  «  Erinnerungen  aus  meineur 
Leben  »  a  été  publiée  en  1877. 

Marckwald  (Grâce).  —  Compositeur  américain  contem- 
porain. Née  à  Brooklyn.  Auteur  de  plusieurs  compo- 
sitions pour  orchestre,  chants  et  morceaux  pour 
piano-forte. 

Maria-Antonia  (Grande  Duchesse  de  Saxe).  —  Fille  de 
l'empereur  Charles  VII.  Née  le  18  juin  1724;  morte 
à  Dresde  en  1782.  Excellente  et  habile  musicienne, 
elle   eut    pour    maîtres   le    célèbre    Porpora    pour    le 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  111 

chant  et  Hassc  pour  la  composition.  Auteur  des  opé- 
ras «  77  Trionfo  délia  fedella  »  et  «  Talestri  Regina 
délia  Amazoni  »  publiés  par  Breitkopf  et  Hartel. 

Elle  excella  également  dans  la  peinture  et  la  poésie. 
Son  Oratorio  «  La  Conversione  de  St  Agostino  »  a 
été  mis  en  musique  par  liasse. 

Maria-Charlotte-Amélie  (Duchesse  de  Saxe-Gotha).  — 
Née  le  11  septembre  1751.  A  publié  des  airs  de 
chant,  etc.,  et  une  symphonie  pour  orchestre  de  dix 
instruments. 

Maria-Pauiowna  (Grande  Duchesse  de  Weimar).  — 
F'ille  de  l'empereur  de  Russie,  Paul  Ier.  Née  le  16  fé- 
vrier 1786;  morte  le  23  juin  1859.  Musicienne  de 
grand  talent  dont  la  facilité  pour  lire  et  exécuter  les 
partitions  d'orchestre  à  première  vue  était,  dit-on, 
remarquable.  Elle  a  composé  de  la  musique  de  piano; 
plusieurs  de  ses  mélodies  ont  été  introduites  par 
Liszt  dans  une  de  ses  «  Consolations.  » 

Marie-Elisabeth  (Princesse  de  Saxe-Meiningen).  —  Au- 
teur de  «  Einzugsmarsch  »  pour  orchestre,  publiée 
par  Kahnt,  Leipzig;  «  Fackeltanz  »  pour  piano  à 
quatre  mains;  plusieurs  morceaux  de  piano;  un  joli 
«  Cradle  song  »  (Berceuse)  pour  violon  et  piano  et  une 
«  Romance  »  pour  clarinette  et  piano. 

Mariani  (Virginie).  —  Compositeur  italien  contempo- 
rain. A  écrit  des  morceaux  de  piano,  une  cantate 
«  Apothéose  de  Rossini  »  et  d'autres  chants. 

Marquet  (Laure).  —  Compositeur  belge.  A  composé 
pour  orchestre  :  «  Echo  des  bois,  »  etc. 

Marshall  (Mrs  Julian).  —  Née  à  Rome,  30  mars  1843. 
Musicienne  accomplie  et  écrivain  musical.  Elève  de 
l'Académie  Royale  de  musique,  à  Londres.  Ses  pro- 
fesseurs furent  Sterndale  Bennett,  Goss  et  sir  G. -A. 
Macfarren. 


112  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Parmi  ses  écrits  on  peut  mentionner  une  Biogra- 
phie de  Handel,  publiée  dans  :  «  Great  Musician  Sé- 
ries »  (Série  des  Grands  musiciens).  Elle  a  aussi  col- 
laboré utilement  au  Dictionnaire  de  Musique,  de 
Grove. 

Ses  compositions  consistent  en  morceaux  d'orches- 
tre, souvent  exécutés  en  public,  plusieurs  cantates  et 
une  opérette  «  Prince  Sprite  »  (Prince  Fantôme);  un 
Nocturne  pour  clarinette  et  orchestre  ;  divers  chants 
à  plusieurs  parties  et  chants  simples;  un  «  Solfeggi 
Primer  »  (Solfège  élémentaire)  (Novello);  Interval 
Exercises  for  singing  classes  (Novello),  etc. 

Dirige  les  concerts  donnés  par  l'orchestre  de  South 
Hanapsteda. 

Martines  OU  Martinez  (Marianne).  —  Compositeur  alle- 
mand. Chanteuse  et  pianiste.  Née  à  Vienne,  4  mai 
1744.  A  reçu  les  leçons  d'Haydn  sur  le  harpsichorde 
(clavecin)  et  de  Porpora  pour  le  chant  Burney  dans 
son  «  Présent  state  of  music  in  Germany  »  (Etat  pré- 
sent de  la  Musique  en  Allemagne)  fait  un  grand  éloge 
de  son  talent  vocal. 

A  peine  âgée  de  douze  ans,  elle  fit  ses  premiers 
essais  de  composition  musicale  qui  furent  accueillis 
avec  faveur.  Parmi  ses  compositions  d'âge  mûr  et  de 
plus  grande  importance,  sa  musique  d'église  mérite 
surtout  d'être  mentionnée.  Son  oratorio  «  Isacco,  » 
sur  un  poème  de  Métastase,  fut  exécuté  par  le  Ton- 
kùnstler  Gesellschaft,  à  Vienne,  1788. 

Outre  «  Isacco,  »  elle  a  composé  deux  autres  orato- 
rios; une  Grande  Messe;  un  Miserere  à  quatre  par- 
ties; plusieurs  psaumes  à  quatre  et  huit  voix  avec 
accompagnement  d'orchestre;  des  Motets  et  autre 
musique  d'église;  plusieurs  Ouvertures;  Sympho- 
nies, etc.,  pour  orchestre  et  cordes;  plusieurs  Concer- 
tos pour  piano;  diverses  Sonates  et  autres  composi- 
tions pour  le  piano.  Morte  le  12  décembre  1812. 


LES*  FEMMES    COMPOSITEURS  113 

Marx  (Berthe).  —  Compositeur  français.  Née  à  Paris, 
28  juillet  1859,  fille  d'un  violoncelliste.  A  peine  âgée 
de  neuf  ans,  elle  fut  admise  comme  élève  au  Conser- 
vatoire de  musique  de  Paris,  sans  l'examen  préalable 
ordinaire,  faveur  rarement  accordée  par  cette  institu- 
tion. 

Auber  s'intéressait  vivement  à  ses  études.  Elle 
obtint  les  prix  de  solfège  et  d'harmonie  et  la  mé- 
daille de  piano,  qu'elle  étudiait  avec  Mme  Retz.  Elle 
devint  l'élève  favorite  d'Henri  Herz  et  fit  sous  sa 
direction  de  tels  progrès,  qu'à  l'âge  de  quinze  ans, 
elle  obtint  le  premier  prix  de  la  classe  de  piano. 

Ses  études  terminées,  elle  donna  des  concerts  clans 
presque  toutes  les  grandes  villes  d'Europe.  Avec  la 
coopération  du  célèbre  violoniste  Sarasate,  elle  a 
donné  plus  de  quatre  cents  concerts.  En  1894,  elle 
épousa  le  compositeur  et  critique  Otto  Goldschnidt. 
Ses  compositions  consistent  en  morceaux  brillants 
de  salon. 

Marie,  reine  d'Ecosse.  —  Née  en  1545,  morte  en  1587. 
A  écrit  des  airs  de  chant  parmi  lesquels  «  Las!  en 
mon  doux  printemps  »,  et  «  Monsieur  le  Prévost  des 
Marchands,  »  eurent  grand  succès  en  leur  temps. 

Massart  (Louise-Aglaé  née  Masson).  —  Compositeur 
français  et  pianiste.  Née  à  Paris,  10  juin  1827,  morte 
en  cette  ville,  26  juillet  1887.  Elève  du  Conservatoire 
de  musique  de  Paris,  elle  eut  pour  professeurs 
Mme  Coche  (1838)  et  Adam  (1839).  En  1875,  elle  fut 
choisie  comme  professeur  au  Conservatoire  et  suc- 
céda à  Mme  Farrenc.  Parmi  les  élèves  de  Mme  Mas- 
sart, on  peut  citer  Mmes  Roger-Miclos  et  Clothilde 
Kloberg.  A  publié  des  morceaux  de  piano  et  divers 
arrangements  pour  violon  et  piano. 

Masson  (Elisabeth).    —  Chanteuse    contralto    et    com- 
positeur.   Née    en    Ecosse,    au    commencement    du 

8 


114  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

xixe  sièle.  Morte  à  Londres,  en  janvier  1865.  Ses 
œuvres  consistent  en  une  série  de  «  Original  Jacobite 
Songs,  »  Londres,  1839;  «  Songs  for  the  classical 
vocalist  »  (1845-1861)  en  vingt  quatre  parties; 
«  Twelve  songs,  »  sur  poésies  de  Byron  (1843),  etc. 
Une  série  d'exercices  vocaux,  Londres,  1855. 

Matthieux  (voir  Kinkel). 

Maude  (Constance).  —  Chansonnière.  (Down  hère  the 
Lilies  fade;  Olden  Days,  etc.) 

Maury  M  ad.  Renaud).  —  Compositeur  français  con- 
temporain. Epouse  de  M.  Maury,  sous-chef  de  la 
musique  de  la  Garde  Républicaine,  à  Paris,  qui  a 
visité  l'Amérique  en  1872. 

Elle  eut  pour  maîtres  Bazin  et  César  Franck.  Elle 
obtint  le  premier  prix  de  fugue  et  de  composition  au 
Conservatoire  de  musique,  à  Paris.  A  cette  époque, 
ce  fait  était  considéré  comme  un  empiétement  sur  le 
domaine  exclusivement  réservé,  semblait-il,  au  sexe 
fort. 

Ce  succès  n'était  pas  dû  au  hasard,  comme  on  se 
plut  à  le  dire  alors  et  Mme  Maury  a  su  réfuter  cette 
opinion  par  ses  productions  diverses  consistant  en 
compositions  instrumentales,  vocales  et  d'orchestre. 
Sa  «  Fantaisie  Symphonique  »  a  été  récompensée  par 
un  prix  de  la  Société  des  compositeurs,  de  Paris,  et 
ses  «  Scène  lyrique  »  et  «  Jeanne  d'Arc,  »  composi- 
tions pour  orchestre,  ont  été  souvent  entendues  en 
public. 

Mary  (Florence).  —  Pianiste  anglaise  contemporaine  et 
compositeur.  Elève  de  Brahms  et  de  Bargiel.  Un 
«  Benedictus  »  et  un  «  Hosanna  »  ont  été  exécutés  à 
Berlin,  1878.  Ses  compositions  comprennent  trois 
morceaux  pour  piano  ;  plusieurs  chœurs  et  des 
chants.  A  édité  une  Sélection  de  morceaux  de  piano 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  115 

d'après  les  œuvres  des  grands  maîtres  écrites  pour  le 
clavecin. 

Mayer  (Emilie).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Fried- 
land  (Mecklembourg),  14  mai  1812;  morte  à  Berlin, 
10  avril  1883.  Ecrivain  fécond  et  de  grand  talent. 

Ses  parents,  reconnaissant  en  elle  une  grande 
aptitude  pour  la  musique  firent  tout  ce  qui  était  en 
leur  pouvoir  pour  lui  assurer  une  excellente  éduca- 
tion musicale.  Elle  eut  pour  maîtres  Cari  Lôwc, 
compositeur  de  chant  distingué,  B.  A.  Marx,  célèbre 
harmoniste  et  plus  tard  Wieprecht  pour  l'orchestra- 
tion. 

Ses  progrès  furent  si  grands  et  ses  compositions 
étaient  d'un  tel  mérite  que  sur  le  conseil  de  ses  pro- 
fesseurs, un  concert  fut  donné  à  Berlin,  dont  le  pro- 
gramme était  composé  entièrement  avec  ses  œuvres  : 
Ouverture  de  concert  pour  grand  orchestre  ;  un  Qua- 
tuor pour  cordes';  le  CXVIII  Psaume  pour  chœur  et 
orchestre;  deux  'Symphonies  («  Militaire  »  et  «  Si 
mineur  »)  et  deux  solos  de  piano  exécutés  par  l'au- 
teur. Elle  obtint  un  grand  succès  à  ce  concert  et  reçut 
en  récompense  la  Médaille  d'or  des  Arts  de  la  reine 
Elisabeth  de  Prusse. 

Ses  œuvres  consistent  en  plusieurs  symphonies 
(dont  l'une  en  si  mineur  a  été  arrangée  pour  piano  à 
quatre  mains  par  A.  Jurke  et  a  été  publiée  par  Bote 
et  Bock,  a  Berlin)  ;  deux  quatuors  pour  cordes;  deux 
quatuors  pour  piano  (op.  14,  en  sol  mineur  publiés 
par  Simrock,  à  Berlin);  deux  quintettes;  dix  Trios 
pour  piano,  violon  et  violoncelle  (op.  12,  en  mi  mi- 
neur; op  13,  en  ré;  op.  15,  en  si  mineur  sont  publiés 
par  Challier,  à  Berlin)  ;  huit  sonates  pour  violon  et 
piano  (op.  17,  en  fa;  op.  18,  en  là  mineur;  op.  19,  en 
mi  mineur;  op.  21,  en  /a,  ont  été  publiés);  sept  So- 
nates pour  violoncelle  et  piano  ;  plusieurs  ouvertures; 


116  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

le  Psaume  CXVIII  précité  pour  chœur  et  orchestre  ; 
environ  quarante  chants  à  plusieurs  parties  ;  des 
morceaux  de  chant  et  de  piano.  Une  opérette  «  Die 
Fischerin.  » 

C'est,  certes,  un  bagage  de  valeur  pour  un  compo- 
siteur femme.  Ces  œuvres  n'ont  pas  été  toutes  pu- 
bliées et  quelques-unes  des  meilleures  sont  encore 
en  manuscrit.  Parmi  celles  qui  ont  été  éditées  et  non 
encore  énumérées,  on  peut  mentionner  :  Op.  46, 
Ouverture  de  Faust  pour  grand  orchestre;  op.  48, 
un  joli  Nocturne  pour  violon  et  piano;  op.  47,  Sonate 
pour  violoncelle  et  piano;  op.  17,  sonate  pour  violon  ; 
op.  13,  Trio  en  ré,  pour  violon,  violoncelle  et  piano  ; 
op.  21,  Sonate  pour  violon  et  piano;  op.  29  «  Alle- 
mande fantastique  »,  œuvre  de  grande  valeur  pour 
le  piano,  pleine  de  vigueur  et  de  feu.  Op.  30  et  32, 
Recueil  de  jolies  Valses. 
Mayhew  (Grâce).  —  Auteur  américain  contemporain. 
Chants  parmi  lesquels  on  peut  citer  :  Guide  me,  O 
Thou  Great  Jehovah;  My  little  Girl;  The  Shoogy- 
Shoo,  etc. 

Mazel  (Mlle  Hélène  Roberts).  —  Chansonnière  française. 
(Le  chant  du  marin  ;  les  Deux  Etoiles  ;  la  Rose  blan- 
che; les  Lunettes,  etc.) 

Melville  (Marguerite).  —  Compositeur  américain  con- 
temporain et  pianiste.  Elève  de  O.  B.  Boise.  Ses 
œuvres  consistent  en  :  Une  Sonate  en  sol  mineur 
pour  violon  et  piano;  de  la  musique  de  chambre 
(un  superbe  Quintette  pour  le  piano);  une  «  Romanza 
en  fa  »  pour  violon  et  piano  ;  plusieurs  chants  (Die 
Wasserrose  ;  Wehmuth  ;  Einkehr,  etc.)  et  d'autres 
compositions. 

Merrick  (Mrs  Marie  E.).  —  Musicienne  américaine  et 
écrivain.  Auteur  de  «  Nervous  Pianists  ;  »  «  How  to 
interest  children  so  that  they  will  practice,  etc. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  1  1  7 

Metzler  (Berthe).  —  Compositeur  américain.  Morceaux 
de  piano  forte  et  de  musique  vocale.  Ses  œuvres  dé- 
passent la  centaine. 

Meyer  (Elisabeth).  —  Compositeur  danois  contempo- 
rain. Musique  vocale  et  instrumentale.  Au  concours 
de  Copenhague,  1895,  elle  remporta  un  premier  prix 
avec  une  Cantate  pour  soli,  chœurs  et  piano. 

Mier  (Comtesse  Anna  von).  —  Auteur  de  chants,  etc., 
publiés  par  Kratochwill,  à  Vienne. 

Milanollo  (Thérésa).  —  Célèbre  violoniste.  Née  le 
28  août  1827.  Auteur  de  compositions  de  différents 
genres  dont  op.  1,  Grande  Fantaisie  pour  piano  est 
éditée  par  Spina,  à  Vienne;  op.  2,  Ave  Maria  pour 
chœur  d'hommes,  publié  par  Ricordi.  Parmi  ses  com- 
positions pour  violon  les  suivantes  peuvent  être  ci- 
tées :  Fantaisie  Elégiaque  ;  Variations  humoristiques; 
Extase;  Baptême,  etc. 

Miles   voir  Guest). 

Millar  (Marianne).  —  Pianiste  anglais  et  écrivain.  Née 
à  Manchester.  Elle  a  l'honneur  d'être  la  première  de 
son  sexe  qui  ait  obtenu  le  grade  de  «  Bachelière  en 
musique  »  (Music  Bachelor)  à  l'Université  Victoria, 
Manchester,  juin  1894.  Ses  compositions  consistent 
en  «  A  song  of  Praise  »  pour  soli,  chœur  et  petit  or- 
chestre, divers  chants,  etc.  A  écrit  les  librettos  de 
«  Crusader  «  (Le  Croisé)  du  Dr  Hiles  et  de  «  The 
Armada  »  de  G.-J.  Miller. 

Millard  (Mrs  Phillip.).  —  Compositeur  anglais.  Divers 
chants  parmi  lesquels  «  Alice  Gray  »  et  «  A  thou- 
sand  a  year  »  sont  encore  appréciés.  Morte  vers  1840. 

Mizangere  (Marquise  de  la).  —  Compositeur  amateur 
français  de  talent.  Née  en  1693.  Remarquable  clave- 
ciniste, elle  a  publié  des  compositions  pour  cet  in- 
strument. 


1  1  8  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Molinos-Lafitte  (Mlle  A.).  —  Compositeur  français.  Di- 
vers chants  de  sa  composition  publiés  par  Catelin, 
à  Paris. 

Molique  (Caroline).  —  Fille  du  compositeur  allemand 
Bernhard  Molique.  Auteur  de  chants  et  de  morceaux 
de  violon  (Suite;  Boléro,  etc.). 

Molitor  (Friederike).  —  Compositeur  allemand.  Ses 
œuvres  suivantes  ont  été  publiées  :  op.  3,  Etude  pour 
piano;  op.  2,  cinq  marches  pour  piano;  op.  18,  Drei 
klcine  Lieder;  op.  20,  Deux  chants  pour  soprano  avec 
accompagnement  de  violoncelle,  etc. 

Momy  Valériei.  —  Compositeur  allemand.  A  publié 
des  morceaux  de  piano  dont  op.  4,  «  Rondo  avec 
Introduction  en  fa  »  est  analysé  par  Schumann  dans 
«  Music  and  Musiciam  »  (Musique  et  Musiciens). 

Moncrieff  (Mrs  L.).  —  Chansonnière  anglaise  contem- 
poraine. Ses  œuvres  suivantes  sont  bien  connues  : 
Créole  Love  Song;  The  Parting  Kiss  ;  Grecn  leaf  and 
blossom  ;  Rippling  tide  ;  Old  church  door,  avec  ac- 
compagnement d'harmonium. 

Montgeroult  (Mme  Hélène  de  Nervode).  —  Composi- 
teur français.  Née  à  Versailles,  1767;  morte  à  Flo- 
rence, 26  mai  1836.  Excellente  pianiste.  Elève  de 
Hullmandel  et  Dussek.  Fut  professeur  de  piano  au 
Conservatoire  de  musique  de  Paris,  de  1796  à  1808. 
Parmi  ses  élèves  les  plus  remarquables  ou  peut  citer 
Pradher  et  Boely.  Ses  compositions  consistent  en 
Sonates  et  autres  compositions  pour  piano  et  de  la 
musique  vocale. 

Moody  (Marie).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Ses  œuvres  publiées  comprennent  plusieurs  ouver- 
tures (King  Lear;  Hamlet;  Othello,  etc.);  deux  ou- 
vertures de  Concert  (en  mi  mineur  et  ut  majeur); 
musique  pour  instruments  à  cordes  (Adagio  et  Aile- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  119 

gretto    en    ré;    Allegro    moderato    en    ré    mineur); 
Etudes  pour  piano;  musique  d'église,  etc. 

Morgan  (Lady,  née  Sydney  Owenson).—  Née  à  Dublin, 
vers  1783.  Très  connue  comme  écrivain  romancier, 
elle  a  aussi  publié  des  airs  de  chant  et  l'opérette 
«  The  first  Attempt,  »  Dublin,  1807.  Morte  à  Londres, 
14  avril  1859. 

Morison  (Christine  W.).  —  Compositeur  irlandais.  Née 
à  Dublin,  1840.  Eut  pour  maître  Glover  et  John 
Blockley.  A  composé  un  opéra  en  trois  actes  «  The 
Uhlans  »  représenté  à  Dublin,  1884,  Glasgow,  1885, 
etc.  Musique  de  chant  et  de  piano. 

Morsch  (Anna).  —  Ecrivain  allemand.  Née  à  Gransee, 
3  juillet  1841.  Coéditeur  du  Journal  pédagogique 
«  Der  Klavier-Lehrer,  »  du  professeur  Breslauer.  Au- 
teur de  c<  Der  italicnische  Kirchengesang  »  et  d'ar- 
ticles dans  les  journaux  musicaux,  etc. 

Moseley  (Caroline  Carr).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Chants  à  plusieurs  parties  pour  voix  de 
femmes;  diverses  romances  et  plusieurs  morceaux 
pour  violon,  violoncelle  et  instruments  de   fantaisie. 

Moulton  (Mrs  Chas.).  —  Compositeur  américain.  Mu- 
sique vocale.  Son  chant  «  Beware  »  eut  une  vogue 
remarquable  en  son  temps.  Parmi  ses  autres  œuvres 
on  peut  mentionner  :  The  Brook  ;  Confession  et 
Hilda. 

Mounsey  (Elisabeth).  —  Compositeur  anglais  et  orga- 
niste. Née  cà  Londres,  8  octobre  1810.  A  publié  de* 
compositions  pour  piano,  orgue,  guitare  et  chant. 
Sœur  de  Mrs  Mounsey-Bartholomew  avec  qui  elle  a  pu- 
blié en  collaboration  une  série  d'hymnes  d'église,  etc. 

Mûller  (Elise).  —  Auteur  allemand."  Chants  :  «  Wan- 
derlied;  Abschied  ;  Und  wissen's  die  Blumen,  etc., 
publiés  par  Breitkopf  et  Hartel. 


120  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Muellner-Gallenhofer  (Josepha).  —  Compositeur  alle- 
mand. Née  à  Vienne,  1770.  Harpiste  de  grand  talent. 
A  donné  de  nombreux  concerts  et  a  publié  diverses 
compositions  pour  la  harpe.  À  écrit  aussi  un  Quatuor* 
pour  cordes  et  Topera  «  Der  heimliche  Bund.  » 

Mundella  (Emma).  —  Compositeur  anglais.  Née  en 
1858;  morte  le  20  février  1896.  Heureusement  douée 
pour  les  arts,  elle  fut  élève  d'Ernst,  Pauer,  Sullivan, 
Dr  Bridge,  Dr  Stainer,  Prout  et  autres.  La  vaste 
érudition  que  cet  enseignement  représente,  —  piano, 
orgue,  harmonie,  composition,  contrepoint  et  chant 
—  fut  la  base  d'une  science  élevée  qu'elle  rendit 
si  fructueuse  dans  sa  carrière.  Elle  fut  une  des  pre- 
mières qui  obtint  le  diplôme  «  A.  R.  C.  M.  »  (Artium 
Royal  Collège  Master)  délivré  par  «  Royal  Collège  of 
Musique.  » 

Parmi  ses  œuvres  on  peut  citer  :  «  Day  School 
Hymn  Book;  »  l'oratorio  «  Victory  of  Song  »  pour 
voix  de  femmes  et  cordes;  des  chants  à  plusieurs 
parties;  morceaux  de  piano  et  musique  d'église. 

Munktell  (Hélène).  —  Compositeur  suédois.  Auteur  de 
chant  et  de  morceaux  de  piano.  A  écrit  un  opéra  en 
un  acte  «  In  Florence,  »  édité  par  Choudens,  de 
Paris. 

Murio-Celli  (Adeline).  —  Chanteuse  distinguée  et  pro- 
fesseur. Réside  à  New- York.  Auteur  de  divers  mor- 
ceaux de  piano  et  d'airs  de  bravoure  (bravoura 
songs)  :  Il  Sogno;  l'Eco;  Glide  on;  Mignonette  ;  The 
Bells  of  Love;  Ave  Maria,  etc. 

Mussini  (Adèle  Branca).  —  Compositeur  italien  contem- 
porain et  pianiste.  Descendante  du  célèbre  Sarti.  Ri- 
cordi  a  publié  plusieurs  compositions  pour  piano. 


N 


Naeser-Otto  (Martha).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Luckenwalde,  17  mars  1860.  Elève  de  son  père,  l'or- 
ganiste Julius  Naeser  et  de  la  «  Berlin  Hochschule.  » 
Ses  œuvres  consistent  en  chants  de  valeur;  diverses 
compositions  pour  piano  dont  op.  3,  une  excellente 
«  Etude  de  Sixtes  »  et  une  jolie  Barcarolle  variée 
méritent  une  mention. 

Nathusius  (Marie).  —  Compositeur  allemand  et  écri- 
vain. Née  à  Magdebourg,  10  mars  1817;  morte  le 
22  décembre  1857.  Auteur  de  nombreux  romans  qui 
ont  rendu  son  nom  populaire  en  Allemagne.  A  pu- 
blié aussi  plus  de  cent  chants,  la  plupart  de  carac- 
tère religieux. 

Needham  (Alice-Adélaïde).  —  Compositeur  irlandais. 
S"est  rendue  populaire  comme  auteur  de  chants  irlan- 
dais de  caractère  et  esprit  indépendants,  parmi  les- 
quels on  peut  citer  :  Irish  Lullaby  ;  Queen  of  Conne- 
mara;  Husheen,  etc. 

Neumann  (Elisabeth).  —  Née  de  parents  allemands,  à 
Capetown.  A  publié  des  compositions  pour  piano  à 
deux  et  quatre  mains. 

Neuville  (Mme  Alphonse  de).  —  Veuve  du  célèbre 
peintre  français.  A  écrit  une  Messe  de  réelle  valeur 
(Andante  religioso,  Pie  Jesu,  Requiem),  exécutée  à 
l'église  Saint-François-de-Sales,  à  Paris.  Parmi  ses 
autres  œuvres,  on  peut  citer  plusieurs  compositions 
pour  violon  (Ballade,  etc.);  arrangements  pour  divers 
instruments  et  de  la  musique  vocale. 


122  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Newcombe  (Georgeanne  Hubi).  —  Soprano  anglais  et 
compositeur.  Née  à  Londres,  18  décembre  1843. 
Elève  de  Dr.  Hiles.  Ses  compositions  sont  des  œu-, 
vres  de  chant  :  The  miner  and  lus  boy  (A  obtenu  un 
prix  de  musique  vocale);  Irish  Potheen,  etc.  Divers 
morceaux  de  piano. 

Newton  (Mrs  Alexandre). —  Chanteuse  anglaise  et  com- 
positeur. Née  à  Londres,  1821  ;  morte  le  22  décembre 
1881.  Auteur  de  chants  et  de  morceaux  de  piano. 
Forte  chanteuse  (bravura  singer)  d'un  talent  excep- 
tionnel. 

Niederstetter  (Emilie).  —  Compositeur  allemand.  Mu- 
sique de  piano  (Romance  ;  Air  sans  paroles;  Mazurka 
cle  concert,  etc.). 

Norton  (Mrs  Caroline-Elisabeth-Sarah).  —  Compositeur 
anglais  et  professeur  de  chant.  Née  à  Huddersfield, 
1808;  morte  à  Londres,  1877.  Cantatrice  distinguée, 
romancière,  poète  et  musicienne.  A  écrit  de  nom- 
breux chants  devenus  populaires  parmi  lesquels  on 
peut  citer  :  (Juanita  ;  Voice  of  music  ;  Blind  Girl  'r 
Murmur  of  the  Shell,  etc.). 

Novello  (Mary  Sabilla).  —  Compositeur  anglais  et 
chanteuse.  Sixième  fille  de  Vincent  Novello,  musi- 
cien bien  connu.  Auteur  d'une  admirable  «  School  for 
the  voicc;  »  de  «  Voice  and  Vocal  art  »  et  autres 
publications. 

Noyés  (Edith  Rovsena).  —  Compositeur  de  chant  et  de 
musique  de  piano  :  (Funeral  Mardi;  The  Hunter's 
Call,  etc.). 

Nunn  (Elisabeth-Annie).  —  Compositeur  anglais.  Née 
en  1861.  A  publié  une  Messe  en  ut  pour  soli,  chœur 
et  orchestre  (op.  4);  de  la  musique  religieuse;  des 
chants,  etc.  Cette  femme  de  talent  est  morte  à  peine 
âgée  de  trente-trois  ans,  à  Manchester,  le  7  janvier  1894. 


0 


Ockleston-Lippa  (Kate).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Elève  de  Louis  Maas  et  du  Conservatoire 
de  musique  de  Leipzig.  Auteur  de  musique  de  piano 
(Nocturne  en  ré;  Album  Leaves,  etc.),  de  chants, 
antiennes  et  autres  musiques  d'église. 

Okey  (Maggïe).  —  Pianiste  anglaise  contemporaine  et 
compositeur.  A  épousé,  en  1884,  le  pianiste  de  Pach- 
mann,  mais  divorça  quelques  années  plus  tard.  Au- 
teur d'une  Sonate  pour  violon  ;  une  Romance  pour 
violon;  plusieurs  compositions  pour  piano,  etc. 

Olagnier  (Marguerite).  —  Compositeur  français  con- 
temporain. Auteur  d'oeuvres  de  mérite  parmi  les- 
quelles on  peut  citer  l'opéra  «  Sais,  »  représenté 
pour  la  première  fois  au  Théâtre  de  la  Renaissance, 
à  Paris,  18  décembre  1881.  Cet  opéra  renferme  un 
grand  nombre  de  beautés  parmi  lesquelles  on  peut 
citer  :  une  Romance  ;  une  jolie  Berceuse  et  l'Arioso. 
Capoul  a  créé  le  rôle  de  «  Naghib.  »  Un  deuxième 
opéra  en  cinq  actes  a  pour  titre  «  Le  Persan.  » 

Olcott  (Grâce).  —  Chansonnière  américaine  (Life  is  but 
a  dream  ;  Swift  fly  the  hours,  etc.). 

Oldham  (G.  Emily).  —  Compositeur  anglais  contempo- 
rain. Parmi  ses  œuvres  de  chant  :  (His  ship  ;  Her 
voice,  Fair  is  the  dawn). 

Olga  (Grande  Duchesse  de  Russie).  " —  Auteur  de  plu- 
sieurs compositions.  Une  «  Parademarsch  »  pour 
orchestre  a  été  publiée  par  Schlesinger,  à  Bex^lin. 


124  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

O'Leary  (Mrs  A.).  —  Compositeur  anglais  contempo- 
rain. Elève  de  G. -A.  Macfarren.  Auteur  de  chant  : 
(I  am  the  Angel;  My  Song  is  Love;  My  Angel  Las- 
sie,  etc.). 

Oliver  (Mary).  —  Compositeur  anglais.  Musique  de 
piano  et  concertante  (op.  8,  Romance  pour  violon  et 
piano,  etc.). 

Olivier  (Charlotte).  —  Compositeur  allemand.  A  écrit 
de  nombreux  morceaux  de  piano  du  genre  facile.  Son 
œuvre  atteint  cent  trente-cinq  numéros. 

Orger  (Caroline).  —  Compositeur  anglais.  Née  à 
Londres,  1818;  morte  à  Tiverton,  11  mars  1892.  Ses 
œuvres  consistent  en  :  Concerto  pour  piano  (exécuté 
le  3  mai  1843);  un  Trio  pour  piano  (première  exécu- 
tion en  1844);  un  Quatuor  en  mi  bémol  pour  piano  et 
une  Sonate  pour  violoncelle  (première  exécution 
aux  Concerts  de  la  Society  of  British  Musicians,  1844, 
reprise  en  1846  et  1847)  ;  une  Sonate,  op.  6  ;  plusieurs 
Tarentelles  et  autres  compositions  pour  piano.  Plu- 
sieurs chants  et  une  brochure  «  A  few  words  on 
Piano  forte  playing  with  rules  for  fîngering  passages 
of  fréquent  occurrence.  »  Novello,  éditeur,  1855. 

Orth  (Mrs  L.-E.).  —  Epouse  et  élève  de  John  Orlh, 
musicien  américain.  Auteur  de  morceaux  de  piano 
agréables  et  pour  renseignement,  de  divers  chants 
pour  enfants  et  d'une  opérette  pour  enfants. 

Osgood  (Marion).  —  Compositeur  américain.  Chant  et 
musique  de  piano. 

Osterzee  (Cornélie  van).  —  Compositeur  hollandais 
contemporain.  Parmi  ses  œuvres  importantes  :  «  Deux 
scènes  pour  orchestre,  d'après  les  «  Idylls  of  the 
King,  »  de  Tennyson  »  —  N°  1,  «  Elaines  Dream  and 
Death  »  et  n°  2,  »  Geraint's  Bridai  Journey  »  qui  ont 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  125 

été  accueillies  avec  faveur  à  l'un  des   Concerts  de  la 
Philharmonique  de  Berlin,  1897. 

Ostlere  (May).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Danses  faciles;  Marches  et  Chants  (Dutch  Dolls;  On 
ly  once  more  ;  Hypathia  ;  Clytic,  etc.,. 

Otto  (Louise).  —  Romancière  allemande  de  talent.  A 
publié  «  Die  Mission  der  Kunst  mit  besonderer 
Ruecksicht  auf  die  Gegemvart  »  qui  présente  un 
grand  intérêt  pour  la  musique. 

Oury  (voir  Belleville-Oury). 

Owen  (Anita).  —  Compositeur  américain.  Morceaux  de 
piano  et  de  chant  :  (Sevilla  ;  Polka  fantastique  :  Only 
a  little  Band;  Neath  llie  Flag). 


Paige  (Mrs  J.-B.).  —  Ecrivain  américain.  Auteur  de 
«  New  Inductive  and  Eclectic  Method  for  the 
Piano  »  publié  à  Boston. 

Paige  (Kate).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de  :  «  Exer- 
cises on  General  Elementary  Music,  »  publiés  en 
deux  parties,  la  première  en  1880  et  la  seconde  en 
1881,  à  Londres.  A  publié  aussi  «  Daily  Exercises 
for  the  piano  »  (1883). 

Papot  (Marie-Anne).  —  Compositeur  français.  Née  en 
1854,  morte  à  Paris,  7  septembre  189G.  Professeur  de 
chant  au  Conservatoire  de  musique  de  Paris.  Auteur 
d'une  Série  d'exercices  estimés  :  «  Vingt-sept  leçons 
à  changement  de  clefs.  » 

Paradis  (Marie-Thérèse  von).  —  Compositeur  allemand. 
Née  à  Vienne,  15  mai  1759,  morte  en  cette  ville, 
1er  février  1824.  Femme  remarquable  et  musicienne 
de  talent.  Aveugle  depuis  l'âge  de  trois  ans,  elle 
montra  cependant  une  remarquable  aptitude  pour 
la  musique.  Ses  parents,  avec  l'assistance  bienfai- 
sante de  sa  marraine,  l'impératrice  Marie-Thérèse, 
qui  lui  fit  don  d'une  pension  viagère  annuelle  de 
200  florins,  s'efforcèrent  de  lui  donner  les  meilleurs 
maîtres.  Elle  étudia  ainsi  sous  la  direction  de  Koze- 
luch,  Salieri,  abbé  Vogler,  Righini,  etc.  Elle  fit  de  si 
rapides  progrès  et  devint  une  pianiste  si  habile, 
malgré  sa  pénible  infirmité  que,  sur  l'avis  de  ses  pro- 
fesseurs, elle  essaya  de   paraître   dans   un    concert. 


128  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Son  jeu  pur  et  agréable,  son  expression  d'intelligence 
accomplie  produisirent  un  vif  mouvement  de  sym- 
pathie. 

Sa  mémoire  était  prodigieuse.  Elle  pouvait,  dit-on, 
jouer  de  mémoire  soixante  Concertos  avec  correction 
et  un  goût  exquis.  Mozart  admirait  fort  son  talent  et 
il  écrivit  pour  elle  son  Concerto  en  si  bémol  (Kôchel 
Catalogue,  n°  456)  qu'il  lui  dédia. 

Paradis  a  fait  plusieurs  tournées  de  concerts.  Elle 
visita  Paris,  en  1784,  et  sur  l'invitation  de  la  reine 
Marie-Antoinette  y  demeura  six  mois,  jouant  fré- 
quemment devant  la  cour  et  aux  concerts  spirituels. 
De  Paris  elle  alla  à  Londres,  y  demeura  cinq  mois  et 
joua  devant  le  roi  et  la  reine  d'Angleterre  et  le 
prince  de  Galles,  et  dans  divers  concerts  donnés  par 
elle  ou  d'autres  artistes.  Après  avoir  visité  Bruxelles, 
les  cours  et  les  villes  principales  de  l'Allemagne,  rem- 
portant une  série  ininterrompue  de  succès  artistiques 
et  fructueux,  elle  retourna  à  Vienne.  Après  avoir 
donné  plusieurs  concerts  à  la  célèbre  Tonkiïnstler- 
Society,  elle  se  retira  de  la  vie  publique,  se  livra 
entièrement  à  la  composition  et  à  l'enseignement, 
pour  lequel  elle  faisait  usage  d'un  système  de  nota- 
tion inventé  pour  elle  par  Riedinger,  ami  intime  de 
sa  famille. 

Ses  compositions  qu'elle  dictait  note  à  note  sont  de 
grand  mérite  et  très  estimées  des  musiciens.  Plu- 
sieurs de  ses  œuvres  sont  considérées  comme  clas- 
siques. E.  Pauer  a  édité  et  publié  sa  Sonate  en  ré 
dans  sa  collection  des  «  Alte  Meister.  » 

Paradis  a  écrit  des  œuvres  dramatiques  dont  les 
suivantes  ont  été  représentées  en  public  avec  succès  : 
«  Rinaldo  und  Alcina,  »  opéra-féerie  représenté  à 
Prague;  un  mélodrame  «  Ariane  et  Bacchus  »  re- 
présenté pour  la  première  fois  à  Luxembourg,  en 
1791,   en   présence    de    l'empereur  Léopold   et  plus 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  129 

tard  joué  au  Théâtre  National  de  la  Cour,  à  Vienne; 
une  Opérette-pastorale  «  Der  Schulcandidat,  »  pre- 
mière représentation  au  Théâtre  Léopoldstadt,  1792. 
Ses  autres  compositions  consistent  en  :  un  Trio  pour 
piano;  diverses  Sonates  :  (quatre  sonates,  Amster- 
dam, 1778;  six  sonates,  Paris,  1791,  etc.);  des  Varia- 
tions et  autres  morceaux  pour  piano;  des  chants;  des 
cantates  et  autres  compositions  vocales. 

Parcello  (Marie).  —  Compositeur  américain.  Chants 
pour  voix  de  contralto  principalement  parmi  lesquels  : 
«  (You  charm  me;  M y  Garden;  Gaëlic  Lullaby;  Good 
Night,  etc.). 

Parent  (Charlotte-Françoise-Hortènse).    —   Née   de 

parents  français,  à  Londres,  22  mars  1837.  Excellente 
pianiste  et  professeur.  Elève  du  Conservatoire  de 
musique  de  Paris  et  de  Mme  Farrenc.  A  remporté  le 
premier  prix  d'harmonie,  1855;  le  second  prix  de 
piano,  185G  et  le  premier  prix  de  piano,  1857.  A  pu- 
blié plusieurs  œuvres  d'enseignement  pour  le  piano. 

Park  (Edna  Rosalinde).  —  Compositeur  américain  de 
grand  talent.  Née  à  Boston,  réside  à  New-York  City. 
Elève  de  Lambert.  Ses  œuvres  publiées  consistent 
en  airs  de  chant  estimés  :  (Young  rose;  Memory; 
Nightingale  and  Rose;  Thon  art  so  libre  a  flower; 
Tarry  with  me;  Love;  Sunset,  etc.).  Plusieurs  autres 
œuvres  de  mérite  sont  restées  en  manuscrits. 

Parke  (Maria-Hester,  Mrs  Beardmore  .  —  Compositeur 
anglais.  Née  à  Londres,  1775;  morte,  15  août  1822. 
Fille  du  célèbre  hautboïste  John  Parke.  Pianiste  dis- 
tinguée, chanteuse  et  auteur  de  plusieurs  Sonates 
pour  piano;  de  chants  simples  à  plusieurs  parties; 
de  deux  Sonates  op.  13,  pour  violon  et  piano.  Un 
concerto  pour  piano  (ou  hapsichorde)  a  été  publié 
en  1800. 

9 


130  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Parkyns  (Mrs  Béatrice,  née  Crawford).  —  Née  de  pa- 
rents anglais  à  Bombay.  Auteur  de  quelques  airs 
charmants  et  de  plusieurs  compositions  pour  violon. 

Patterson  Annie  Wilson).  —  Pianiste  et  organiste. 
Née  à  Lurgan,  Irlande,  27  octobre  1868,  de  famille 
française  protestante.  Elève  de  la  R.  I.  Àcademy  of 
Music,  de  Dublin.  Ses  œuvres  comprennent  :  «  Fi- 
nola  »  cantate  pour  soli,  chœur  et  orchestre,  «  Saint 
Johivs  Vision  »  pour  soli,  chœur  et  orchestre,  exé- 
cutée à  Dublin,  25  février  1893;  «  The  Raising  of 
Lazarus;  ~»  cantate  exécutée  à  Dublin,  10  avril  1891; 
Six  chants  originaux  gaéliques  (Ecosse  ,  etc.,  etc. 

Patti  (Adelina).  —  Célèbre  cantatrice.  Auteur  de  chant  : 
(Espoir  secret;  Sepme  arcana,  etc.). 

Paulowna  (voir  Maria  Paulowna). 

Pease  (Jessie  L.).  —  Chansonnière  américaine  (Spring^ 
night;  Winter  in  Spring,  etc.). 

Pelletan  i  Mlle  Fanny).  — Musicienne  amateur  française. 
Née  le  28  juillet1 1830;  morte  à  Passy,  2  août  1876. 
Mérite  une  mention  honorable  pour  sa  noble  et 
intelligente  entreprise,  la  conservation  et  la  réim- 
pression des  éditions  originales  françaises  des 
œuvres  de  Gluck,  à  quoi  elle  a  consacré  presque  toute 
sa  fortune.  Avec  la  collaboration  de  son  maître  Ber- 
lliold  Damcke  (mort  le  15  février  1875,  à  Paris),  elle 
a  édité  et  publié,  sur  nouvelle  gravure,  toutes  les 
partitions  d'opéra  de  Gluck.  Elle  a  légué  à  la  Biblio- 
thèque Nationale,  de  Paris,  le  manuscrit  d'  «  Alceste  » 
de  Gluck,  qu'elle  avait  acquis  pour  le  prix  de  dix 
mille  francs  et  le  manuscrit  original  de  1'  «  Enfance 
du  Christ,  »  d'Hector  Berlioz. 

Pellegrini-Celloni  (Anna-Maria).  —  Compositeur  italien. 
Chanteuse  et  professeur  de  chant.  Morte  le  13  juil- 
let 1835.  Auteur  d'une  excellente  méthode  de  chant. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  131 

publiée  par  Piace  et  Martorelli,  à  Rome,  en  1810.  Une 
seconde  édition  fut  publiée  en  1817  et  une  traduction 
allemande  a  été  publiée  par  Peters,  à  Leipzig-.  Est 
aussi  l'auteur  d'une  «  Metodo  brève  e  facile  »  publiée 
à  Rome,  en  1823. 

Perrière-Pilte  (Comtesse  Anaïs  de).  —  Compositeur 
amateur  français.  Morte  à  Paris,  décembre  1878.  Au- 
teur de  plusieurs  opéras  et  opérettes,  parmi  lesquels 
les  suivants  ont  été  représentés  en  public  :  —  «  Le 
Sorcier,  »  première  représentation  au  Théâtre  Lyrique, 
à  Paris,  13  juin  1866;  —  «  Jaloux  de  soi,  »  opérette 
en  un  acte,  à  l'Athénée,  à  Paris,  6  juin  1873;  —  «  Les 
Vacances  de  l'Amour,  »  opéra-comique  en  trois  actes, 
première  représentation,  6  août  1867.  Un  grand 
nombre  de  ses  œuvres  ont  été  publiées  sous  le  nom 
d'  «  Anaïs  Marcelli.  » 

Perronnet  (Mme  Amélie).  —  Fille  d'un  danseur  du 
Grand  Opéra  de  Paris.  A  écrit  avec  talent  plusieurs 
opérettes  à  succès  notamment  «  La  chanson  de  V Au- 
bépine. »  Un  grand  nombre  de  ses  chansonnettes  ont 
été  très  populaires. 

Pesadori(Mme  Antoinette  de).  —  Musicienne  française. 
A  publié  de  nombreux  morceaux  de  piano  :  (Intro- 
duction et  Rondo,  analysés  par  Schumann,  etc.)  et 
en  collaboration  avec  J.  Dotzauer  a  écrit  plusieurs 
compositions  pour  violoncelle  et  piano. 

Peschka-Leutner  (Minna).  —  Chanteuse  remarquable. 
Née  à  Vienne,  1834;  morte  en  cette  ville,  14  mars  1896. 
Elève  distinguée  de  Marcheri.  A  professé  au  Conser- 
vatoire de  musique  de  Vienne  pendant  plusieurs 
années.  A  publié  d'excellentes  «  Etudes  vocales  » 
(36  Interval  Studien  ;  Gehôr  und  TrefT  Uebungen)  ;  des 
morceaux  pour  Piano  forte  et  des  morceaux  de  chant. 
Plusieurs  de  ses  messes  et  autres  œuvres  de  musique 
religieuse  ont  été  souvent  exécutées  à  Vienne. 


132  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Pfeilschifter  (Julie  von).  —  Compositeur  allemand  et 
pianiste.  Née  à  Mannheim,  15  avril  1840.  Un  grand 
ballet  «  Vôglein's  Morgengruss  »  et  une  scène  dra- 
matique «  Agneta  »  ont  été  donnés  avec  succès  à 
Wiesbaden.  A  écrit  aussi  des  morceaux  de.  piano  et 
de  chant. 

Philp  (Elisabeth).  —  Compositeur  anglais.  Née  à  Fal- 
moiith,  en  1827.  Morte  à  Londres,  26  novembre  1885. 
Elève  de  Garcia  et  Marchesi  pour  le  chant  et  de 
F.  Ililler  pour  l'harmonie  et  la  composition.  Cette 
femme  de  talent  a  publié  un  grand  nombre  de  chants 
simples  et  à  plusieurs  parties  et  d'autres  œuvres,  qui 
ont  obtenu  un  grand  succès.  Son  remarquable  petit 
livre  «  How  to  sing  au  English  Ballad  »  (Comment  on 
doit  chanter  un  air  anglais),  donne  de  nombreux  con- 
seils utiles  sous  une  forme  ingénieuse  et  attrayante. 

Pidoux  (Madeleine).  —  Ecrivain  français.  Fille  d'un 
médecin  et  elle-même  médecin  réputé.  Auteur  d'un 
ouvrage  très  intéressant  sur  la  musique  «  Le  Drame 
lyrique  en  France,  depuis  Gluck  jusqu'à  nos  jours  » 
Paris,  1878,  publié  sous  le  nom  de  «  Jacques  Her- 
mann.  » 

Pierpont  (Marie  de).  —  Compositeur  français.  Morte  en 
mars  18%.  Organiste  de  talent  et  auteur  de  musique 
de  piano,  chants  et  compositions  pour  orgue.  Son 
œuvre  la  plus  importante  est  l'opéra  «  Triomphe  de 
Cœur.  » 

Pitt  (Emma).  —  Auteur  américain  et  musicienne.  A 
publié  divers  chants  :  —  In  his  name  ;  Buds  and 
Blossoms;  Our  Royal  Prince,  etc. 

Pittmann  (Alice  Locke).  —  Compositeur  américain.  Ses 
œuvres  suivantes  ont  été  publiées  :  —  Op.  25,  Melody 
en  si  bémol  pour  violon  et  piano;  et  en  musique  de 
chant  :  —  Confession;  The  Roe;  Spinning  Song; 
Bright  Smiles  the  sun,  etc. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  133 

Place  (Gertrude).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de  «  A 
Catcchism  of  Music  for  tlie  use  of  voun»  children.  » 
Cet  ouvrage  a  été  publié  à  Londres,  en  1856  et  a  eu 
une  deuxième  édition  en  1860. 

Pleyel  (Camille-Marie).  —  Compositeur  français.  Née  à 
Paris,  4  septembre  1811;  morte  près  de  Bruxelles, 
30  mars  1875.  Pianiste  très  remarquable.  Elève  de 
Ilcrz,  Moschelès,  etc.  Schumann,  analysant  son  jeu, 
fait  surtout  un  grand  éloge  de  son  toucher  exquis. 
A  publié  des  compositions  pour  piano. 

Plitt  (Agathe).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Thorn, 
1831.  Son  talent  précoce  attira  l'attention  de  la  reine 
de  Prusse  Elisabeth  qui  lui  fournit  des  subsides  pour 
son  éducation  musicale.  Excellente  pianiste.  Ses 
compositions  consistent  en  Psaumes,  Motets  et  autre 
musique  sacrée.  Plusieurs  cantates  ont  été  exécutées 
avec  succès  en  public. 

Polko  (Elise).  —  Ecrivain  allemand  et  compositeur. 
Sœur  du  célèbre  explorateur  africain  Edouard  Vogel. 
Née  à  Leipzig,  31  janvier  1834;  morte  en  juin  1899, 
à  Munster  (Westphalie).  Montra  dès  le  jeune  âge  une 
grande  disposition  pour  la  musique  et  sur  le  con- 
seil de  Mendelssohn  vint  à  Paris  pour  suivre  les 
leçons  de  Garcia.  Elle  n'aborda  jamais  la  scène,  mais 
elle  se  fit  une  réputation  comme  chanteuse  de  Lie- 
dcr.  Après  son  mariage,  elle  abandonna  les  concerts 
et  se  livra  entièrement  à  la  littérature  et  à  la  compo- 
sition musicale. 

Elle  a  publié  des  chants,  des  duos  vocaux  et  quel- 
ques morceaux  de  piano;  mais,  elle  est  surtout  con- 
nue par  ses  écrits  sur  la  musique,  parmi  lesquels  ses 
«  Musical  sketches  »  (Esquisses  musicales)  qui  ont 
été  très  répandus.  A  publié  aussi" d'intéressants  sou- 
venirs sur  Mendelsson  «  Réminiscences  of  Mendels- 
sohn.   »   Deux  de   ces  ouvrages  ont  été  traduits  en 


134  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

anglais.  Les  suivants  ont  paru  seulement  en  alle- 
mand :  —  «  Unsere  Musik  klassiker;  »  «  Nicole. 
Paganini  und  die  Geigenbauer;  »  «  Fanstina  Hasse;  » 
nouvelles  musicales  en  3  volumes  et  «  Die  Bettler 
oper.  » 
Pollet  (Marie-Nicole  Simonin).  — Harpiste  française.  Née 
à  Paris,  le  4  mai  1787.  Elève  de  Blattmann  et  Dalmi- 
vare.  Elle  donna  de  nombreux  concerts  avec  succès, 
parcourut  rAllemagne,  la  France,  la  Russie,  etc., 
et  publia  des  compositions  pour  la  harpe  parmi  les- 
quelles une  «  Méthode  de  harpe  »  mérite  une  men- 
tion spéciale. 

Porter  (Mrs  David).  —  Mère  de  l'amiral  David  Porter, 
de  la  marine  américaine  (Etats-Unis  du  Nord).  A 
composé  plusieurs  chants  parmi  lesquels  «  Thou  hast 
wounded  the  spirit  that  loved  thee  »  est  très  connu. 

Pouillau  (Mlle).  —  Compositeur  français  et  pianiste.  A 
publié  des  Sonates  et  autres  compositions  pour  le 
piano,  à  Paris. 

Powell  (Mrs  Watkins).  —  Compositeur  américain  con- 
temporain et  chansonnière  :  (Answer;  Cradle  song; 
Cupid  kisscd  me,  etc.). 

Pratten  (Mrs  Sidney).  —  Guitariste  anglaise  et  compo- 
siteur pour  cet  instrument.  Née  vers  1840.  A  publié 
plus  de  deux  cent  cinquante  compositions  et  plu- 
sieurs méthodes  pour  la  guitare.  Est  aussi  Fauteur 
d'une  méthode  pour  la  Gigliera,  instrument  de  bois 
et  paille. 

Prescott  (Oliveria-Louisa).  —  Compositeur  anglais  et 
écrivain.  Née  h  Londres,  3  septembre  1842.  Elève  re- 
marquable de  l'Académie  Royale  de  Musique  de  Lon- 
dres et  de  Lindsay  Sloper,  Macfarren,  etc.  Très  répu- 
tée comme  professeur  d'harmo'nie.  Son  Manuel  «  Mu- 
sical   Form    39   (Partie    I,    instrumentale    :    Partie    II, 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  135 

vocale)  a  été  publié  à  Londres  en  1882  (revu  et  aug- 
menté en  1894).  Cet  ouvrage  a  reçu  un  éloge  mérité 
des  professeurs  aussi  bien  que  des  critiques  à  cause 
de  la  clarté  du  style  et  de  la  façon  intelligente  de 
traiter  un  sujet  difficile. 

Cette  femme  de  talent  a  écrit  un  grand  nombre  de 
compositions  de  mérite,  qui  dénotent  une  grandi- 
science  musicale  et  consistent  en  :  Deux  Sympho- 
nies; plusieurs  Ouvertures;  diverses  œuvres  de 
moindre  importance  pour  orchestre,  ainsi  que  de  la 
musique  concertante  pour  instruments  à  cordes 
(Quatuors  en  la  et  en  ut  mineur)  et  un  Concerto  en 
la  pour  piano  avec  accompagnement  d'orchestre. 

Parmi  ses  compositions  vocales  les  plus  impor- 
tantes sont  :  Psaume  XIII,  pour  soprano  solo,  chœur 
et  orchestre;  Psaume  CXXVI  pour  voix  seules;  une 
Cantate  «  Lord  Ullin's  Daughter,  »  pour  chœur  et  or- 
chestre :  «  Hero  watching  for  Leander  »  pour  so- 
prano solo  et  orchestre.  Plusieurs  chants  simples  et 
à  plusieurs  parties  et  des  antiennes. 

Pruckner  (Caroline).  —  Chanteuse  allemande  et  pro- 
fesseur de  chant.  Xée  à  Vienne,  1832.  En  1872,  elle  a 
publié  son  excellente  méthode  ;  «  Théorie  und 
Praxis  der  Gesangskunst  »  qui  lui  valut  une  grande 
renommée  et  dès  la  seconde  édition,  le  grand-duc 
de  Mceklembourg-Schvverin  lui  décerna  la  médaille 
d'or  pour  l'Art  et  la  Science. 

Puget  (Louisa).  —  Compositeur  français.  Xée  à  Paris, 
vers  1810;  morte  à  Pau,  29  novembre  1889.  Jouit  en 
son  temps  d'une  immense  popularité  comme  auteur 
de  romances  et  de  chansons. 

Bien  que  sans  prétention,  ses  mélodies  étaient 
toujours  si  naïves  et  si  gracieuses,  s'adaptaient  si 
bien  aux  paroles,  celles-ci  étaient  elles-mêmes  si 
pleines   de    charme   naturel  que    le    succès    qui    les 


136  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

accompagnait  était  considérable.  On  doit  citer  les 
romances  :  «  A  la  grâce  de  Dieu;  »  «  Avec  Maria;  » 
«  Le  Soleil  de  ma  Bretagne  ;  »  «  Mon  pays,  »  qui  se 
sont  vendues  par  dizaines  de  mille  exemplaires  et 
ont  été  chantées  en  tous  pays. 

Elle  a  écrit  aussi  deux  opérettes  qui  ont  eu  du 
succès  :  «  Le  Mauvais  œil,  »  représenté  à  l'Opéra- 
Gomique,  1er  octobre  1836  et  «  La  Veilleuse  ou  les 
Nuits  de  Milady  »  dont  la  première  représentation 
eut  lieu  au  Gymnase,  27  septembre  1869  et  un  opéra 
en  plusieurs  actes  intitulé  :  «  Beaucoup  de  bruit  pour 
rien.  » 

Pupin  (Mme  A.  M.).  —  Ecrivain  américain  et  profes- 
seur. Auteur  d'un  «  Treatise  on  the  Scales  »  (Traité 
des  Gammes)  et  de  plusieurs  autres  ouvrages  d'en- 
seignement (How  to  practice,  etc.). 


Q 


Quinault  (Marie-Anne).  —  Chanteuse  française  et  com- 
positeur.  Vivait  au  dix-huitième  siècle.  A  composé 
des  motets  et  autre  musique  d'église,  exécutés  à 
Versailles,  ce  qui  lui  valut  d'être  décorée  par  le  roi 
de  France  de  l'ordre  de  Saint-Michel. 


R 


Radecki  ^Olg^a  von).  —  Compositeur  russe  contempo- 
rain. Auteur  de  chant  :  —  (Sea  hath  its  pearls; 
Night  lias  a  thousand  eyes,  etc.). 

Radnor  (Comtesse  de).  —  Compositeur  anglais  de  mu- 
sique religieuse  :  (Cantiques  pour  enfants.  Psaumes, 
Hymnes,  etc.)  et  plusieurs  romances. 

Ralph  (Kate).  —  Compositeur  anglais.  A  publié  di- 
verses compositions  pour  violon  et  piano. 

Ralston  (F.  Marion).  —  Ecrivain  américain.  Morceaux 
de  chant  et  de  piano  :  (Greeting;  Ich  liebe  dich  ; 
Etude,  etc.). 

Ramann  (Lina).  —  Ecrivain  allemand  et  compositeur. 
Née  à  Mainslockheim,  petit  village  de  la  Bavière, 
24  juin  1833.  Elle  montra  de  bonne  heure  une  grande 
disposition  pour  la  musique,  mais  elle  ne  reçut 
aucune  instruction  jusqu'à  l'âge  de  dix-sept  ans.  A 
cette  époque,  ses  parents  vinrent  habiter  Leipzig 
où  elle  put  profiter  heureusement  des  leçons  de 
piano  de  la  femme  du  Dr.  Brcndel,  critique  musical 
distingué  et  écrivain,  elle-même  élève  de  Field. 

En  1858,  Lina  Ramann  ouvrit  une  Ecole  pour  le 
perfectionnement  spécial  des  professeurs,  qui  eut  un 
grand  succès,  et  devint  bientôt  une  Institution  im- 
portante et  réputée. 

Comme  auteur  d'ouvrages  pédagogiques,  Ramann 
a  publié  des  livres  très  estimés   :  «   Grundriss  der 


140  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Technik  des  Klavierspiels  »  en  3  volumes;  «  Tech- 
nische  Studien  »  et  «  Erste  Elementarstufe  des  Kla- 
vierspiels, »  2  volumes,  qui  sont  suivis  dans  de  nom- 
breuses écoles  allemandes.  Elle  a  écrit  aussi  une  série 
de  quatre  Sonatines,  op.  9,  et  divers  autres  morceaux 
de  musique  d'enseignement. 

Comme  écrivain  musical,  elle  se  place  à  un  rang- 
élevé,  par  des  Essais  pleins  de  mérite  et  d'esprit  sur 
des  sujets  de  musique.  Parmi  ses  écrits,  les  suivants 
ont  droit  à  une  mention  spéciale  pour  leur  valeur  re- 
connue :  —  Life  of  Liszt  (Biographie  de  Listz),  2  vo- 
lumes, ouvrage  considérable  compilé  avec  grand  soin, 
exactitude  et  intelligence,  qui  a  servi  largement  à 
l'auteur  pour  ses  recherches  personnelles. 

Elle  a  aussi  publié  une  collection  très  intéressante 
de  lettres  de  Liszt  et  une  étude  sur  le  «  Christ  »  de 
Liszt  (Study  on  Liszt's  Christus).  Ses  ouvrages  sur 
Liszt  sont  considérés  comme  les  meilleurs  qui  aient 
été  publiés  jusqu'à  présent.  On  peut  citer  encore 
parmi  ses  autres  œuvres  importantes  :  —  «  (Die  Mu- 
sik  als  Gegenstand  der  Erziehung  (Leipzig,  1868); 
«  Allgemeine  Erzieh  und  Unterrichtslehre  der  Ju- 
gend  »  (Leipzig,  1869)  :  «  Bach  und  Handel  »  (1868). 

Deux  volumes  de  ses  essais  ont  été  publiés  en  col- 
lection :  —  «  Aus  der  Gegenwart  »  (Nuremberg, 
1868)  »  et  «  Die  Musik  als  Gegenstaud  des  Unter- 
richts  »  (Leipzig,  1866,  1867). 

Ramsay  (Lady).  —  Compositeur  amateur  anglais.  Au- 
teur de  chants  et  d'une  Cantate  «  The  blessed  Dama- 
zel  »  (La  Sainte  Vierge). 

Rapp  (L.  Marguerite).  —  Compositeur  alsacien.  Pia- 
niste. Chanteuse.  Auteur  d'une  Symphonie.  Demeure 
en  Normandie. 

Raud  (Joséphine).  —  Américaine.  Professeur  de  chant. 
Auteur  d'une  «  Méthode  de  chant.  » 


LICS    FEMMES    COMPOSITEURS  141 

Rawlinson  (Angèle).  —  Compositeur  anglais.  Auteur 
d'une  opérette  «  Coquette  »  éditée  par  Boosey  et  Cie. 

Raymond  (Emma  Marcy).  —  Compositeur  américain. 
Auteur  de  chant  :  (Bird  of  love  ;  O  Salutaris  ;  First 
love;  Ave  Maria,  etc.).  A  composé  aussi  de  la  mu- 
sique de  piano. 

Rees  (Clara  H).  —  Compositeur  américain  et  organiste. 
Auteur  de  chant  :  (Waiting  for  you,  etc.)  et  de  di- 
verses compositions  de  musique  instrumentale. 

Reichard  (Louise).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Ber- 
lin, 1780;  morte  à  Hambourg,  17  novembre  1826.  Son 
père  Johann  F.  Reichard  était  maître  de  chapelle  à  la 
cour  de  Frédéric  le  Grand  et  sa  mère  était  fille  de 
Franz  Benda,  célèbre  compositeur.  Auteur  de  chants 
à  une  et  de  chants  à  plusieurs  parties,  œuvres  de 
mérite  et  principalement  de  caractère  religieux. 

Reinagle  (voir  Orger). 

Renne  (Victor,  de  son  nom,  Irène  Baungros).  —  Epouse 
de  Philip  Haie.  Critique  musical  distingué,  de  Bos- 
ton. Née  à  Syracuse  (New  York).  Elève  du  Conserva- 
toire de  musique  de  Cincinnati  (où  elle  a  obtenu  en 
1881  la  médaille  d'or  Springer),  élève  d'Oscar  Raif 
et  Moszkowski.  Parmi  ses  œuvres  on  peut  citer  plu- 
sieurs compositions  pour  piano  et  divers  chants. 

Rennes  (Catherine  Van).  —  Née  à  Utrecht  (Hollande). 
2  août  1858.  A  publié  de  la  musique  de  chant  dont 
op.  4,  «  Jong  Holland  »  recueil  de  chants  pour  en- 
fants, édité  à  Utrecht;  op.  5,  «  Lente tever  »  recueil 
de  cinq  chants  à  deux  parties,  édités  à  Amsterdam; 
op.  15,  «  Lebenslust;  »  six  chants  à  deux  parties 
pour  enfants,  édités  à  Leipzig. 

Revial  (Marie-Pauline).  —  Compositeur  français  et  pro- 
fesseur de  chant  au  Conservatoire  de  musique  de 
Paris,  auteur  de    «  Douze  études  pour  le  chant  desti- 


142  LES    FEMMES    COMPOSITELRS 

nées  aux   voix    de    soprano.  »   Officier  de   la   Légion 
d'honneur.  Morte  à  Etretat,  13  octobre  1871. 

Richardson  (Jennie  V.).  —  Compositeur  américain  dont 
les  œuvres  consistent  principalement  en  musique  de 
piano. 

Richter  (Pauline).  —  Compositeur  allemand.  Auteur  de 
musique  de  chant  et  de  morceaux  de  piano,  publiés 
h  Leipzig. 

Ricotti  (Oncstina).  —  Compositeur  italien  et  pianiste. 
A  publié  des  morceaux  de  piano  et  de  chant.  Auteur 
de  divers  ouvrages  sur  la  musique. 

Riego  (Teresa  del).  —  Chansonnière  anglaise.  Œuvres 
principales  :  Slave  Song;  Love  is  a  Bird  My  gentle 
child;  Ave  Maria,  etc. 

Riese  (voir  Liebmann). 

Ring  (Claire).  —  Compositeur  américain.  Elève  de 
Hille.  Réside  à  Philadelphie.  Auteur  de  morceaux  de 
piano  :  (Album  Leaf,  Danse  Caprice,  etc.). 

Ringelsberg  (Mathilde).  —  Compositeur  bohémien. 
Danses  et  valses.  Etait  populaire  à  Prague,  dans  le 
milieu  du  xixe  siècle. 

Ritter  (Fanny  Raymond).  —  Ecrivain  américain.  Née  à 
Philadelphie,  en  1840;  épouse  de  F.  L.  Ritter,  musi- 
cien distingué.  Mrs  Ritter  est  un  auteur  et  traducteur 
de  talent  accompli.  Ses  écrits  et  traductions  consistent 
en  :  «  Schumann's  Essays  and  Criticisms;  »  «  Music 
and  Musicians;  »  «  Ehlerfs  Letters  on  Music  to  a 
Lady  ;  »  «  Some  Famous  Songs,  »  Esquisse  de  l'histoire 
de  l'Art,  etc.  Une  partie  de  ses  Essais  a  été  publiée  en 
recueil  sous  le  titre  «  Lyre,  Peu  and  Pencil  »  (Lyre, 
Plume  et  Crayon).  Auteur  de  chants,  duos  vocaux  et 
trios. 

Rive-King  (Mrs    Julia).    —    Pianiste  américaine   distin- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  143 

guée.  Née  à  Cincinnati,  31  octobre  1857.  Elève  de 
William  Mason,  S.  B.  Mills  et  Reineckc,  elle  termina 
ses  études  avec  Liszt,  à  Weimar.  Ses  débuts  publics 
eurent  lieu  sous  la  direction  de  Reineckc  à  l'un  des 
concerts  Euterpe,  à  Leipzig,  où  elle  joua  le  troi- 
sième Concerto  de  Beethoven  et  la  seconde  Rhapso- 
die, de  Liszt  et  obtint  un  vrai  succès. 

Comme  compositeur  elle  possède  un  grand  talent. 
Plusieurs  de  ses  compositions  pour  piano  ont  obtenu 
un  grand  nombre  d'éditions,  «  Bubbling  Spring;  » 
«  On  blooming  Meadows,;)  etc.  Elle  a  transcrit  en  un 
style  brillant  plusieurs  œuvres,  telles  que  la  Rhapsodie 
n°  2,  de  Liszt,  la  Sonate  en  la,  de  Scarlatti,  etc.  Parmi 
ses  compositions  originales,  on  peut  citer  :  —  Gems 
of  Scotland;  Polka  Caprice;  Polonaise  Héroïque,  etc. 

Robert-Mazel  (Hélène).  —  Compositeur  français  et  pia- 
niste de  talent.  Auteur  de  chants  gracieux  parmi 
lesquels  on  peut  citer  :  Un  Souvenir;  A  mon  père; 
la  Luciole,  etc.,  et  la  cantate  «  Le  Jugement  der- 
nier. » 

Sa  méthode  de  chant  «  Guide  musical  de  l'enfance,  » 
qui  contient  des  règles  élémentaires  et  des  exercices 
de  solfège  dans  tous  les  tons  majeurs  et  mineurs  à 
l'usage  des  enfants,  fut  très  recommandée  par 
Adolphe  Adam.  Son  «  Concert  des  Enfants,  »  série 
de  chants  à  une  et  deux  parties  pour  les  enfants,  a 
été  souvent  réimprimée  et  est  considérée  comme 
Lune  de  ses  meilleures  œuvres. 

Roberts  (Nellic  Wilkinson).  —  Auteur  américain.  Mu- 
sique de  chant  dont  :  Sing  littlc  birds;  Unawares; 
The  old  Path,  etc. 

Robinson  (Mrs  Joseph).  —  Compositeur  anglais.  Née  en 
1831;  morte  en  1879.  Auteur  d'une  cantate  religieuse 
«  God  is  Love;  »  musique  de  chant  et  autres  com- 
positions. 


144  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Rodwell  (Anne).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de  «  The 
Juvénile  Pianist,  »  Londres,  1838,  qui  a  eu  plusieurs 
éditions. 

Roeckel  (Jane  Jackson).  —  Epouse  de  Joseph  Roeckel, 
chansonnier.  Sous  le  nom  de  «  Jules  de  Sivrai,  »  elle 
a  public  des  compositions  brillantes  pour  le  piano  : 
(Tarentelle,  Danse  Russe,  Rêverie  Mazurka,  etc.)  et 
des  airs  de  chant (Drifting  on;  A  village  Story,  etc.). 
Mrs  Roeckel  a  inventé  le  «  Pamphonia  »  qui  est  une 
méthode  de  solfège. 

Roelofson  (Mrs  Emily  R.).  —Auteur  de  chant  :  Christmas 
Lullaby;  Sands  O'Dee;  Sea  Shells,  etc. 

Roentgen  (voir  Maier). 

Rogers  (Clara  Kathleen).  —  Excellent  professeur  et 
musicienne.  Née  à  Cheltenham  (Angleterre),  14  jan- 
vier 1844.  Petite  fille  de  Robert  Lindley,  chansonnier 
populaire.  Elève  de  Moschelès  et  de  Plaidy  pour  le 
piano,  de  Paperitz  et  Richter  pour  l'harmonie,  de 
Rietz  et  David  pour  la  direction  d'orchestre,  de  Goetz 
et  Mrs  Zimmermann,  h  Rerlin,  pour  le  chant.  Elle 
étudia  ensuite  le  chant  d'opéra  avec  San  Giovani. 

Sous  le  nom  d'artiste  de  Clara  Doria,elle  parut  avec 
succès  à  Gènes,  Naples,  Leghorn,  Florence,  Londres, 
New-York,  etc.  ;  elle  s'établit  en  dernier  lieu  à  Roston 
et  se  livra  entièrement  au  professorat  et  à  la  compo- 
sition. Ses  œuvres,  pour  la  plupart  publiées,  sont  les 
suivantes  :  —  Un  quatuor  pour  instruments  à  cordes; 
une  Sonate  pour  violoncelle  et  piano;  une  Sonate  en 
ré  mineur  pour  violon  et  piano;  un  Scherzo  en  la, 
op.  15,  pour  piano  et  de  la  musique  de  chant  :  (Clover 
Blossoms;  Confessions;  Years  at  the  Spring,  etc.); 
plusieurs  recueils  :  (Browning  songs;  Album  de  qua- 
torze chants,  etc.). 

Son  excellent  ouvrage  «  La  Philosophie  du  chant  » 
est  une  application  nouvelle  des   théories   évolution- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  145 

nistes  et  renseignement  pratique  du  chant  peut  y 
puiser  un  grand  nombre  de  conseils  utiles.  Le  livre 
est  divisé  en  trois  parties  :  —  Partie  I.  La  Philoso- 
phie du  chant;  Partie  II,  Mécanisme  et  Enseignement; 
Partie  III,  Application  et  Perfectionnement  du  chant. 

Ronalds  (Mrs  Belle).  —  Compositeur  américain.  Mu- 
sique vocale,  etc.). 

Roswitha  (de  son  nom,  Hélène  von  Rossow).  —  Reli- 
gieuse allemande  d'un  couvent  de  Bénédictines,  à 
Gandersheim.  Vivait  vers  980.  A  écrit  un  très  grand 
nombre  de  poésies  et  en  a  mis  quelques-unes  en  mu- 
sique :  (Martyrertod  einer  Heiligen,  etc.). 

Root  (Grâce  W.).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant.  (For  thee;  The  spell  of  the  Waltz;  Sunset,  etc.) 

Rothschild  (Baronne  W.  de).  —  Epouse  du  banquier 
bien  connu.  Auteur  de  grand  talent  pour  la  musique 
de  chant.  Sa  romance  «  Si  vous  n'avez  rien  à  me 
dire»  a  obtenu  un  remarquable  succès.  Parmi  ses 
autres  chants,  on  peut  citer  :  Wenn  du  ein  Herz; 
Glaube  mir  nicht;  Fels  und  Moos;  Bei  Dir,  etc. 

Rudersdof  (Erminie,néeMansfeldt).  —  Chanteuse  russe, 
compositeur  et  littérateur.  Née  à  Icvanowsky,  le 
12  décembre  1822;  morte  à  Boston,  26  février  1882, 
où  elle  résidait  et  professait  le  chant  avec  grand 
succès  et  renommée.  Parmi  ses  élèves,  on  peut  citer  : 
Emma  Thursby  et  Anna  Drasdil.  Auteur  de  chants 
dont  «  Maying  »  est  le  plus  connu.  Un  Essai  «  Einige 
Worte  ùber  das  Erlernen  des  Gesanges  »  a  été  publié 
par  Manke,  à  Iéna. 

Runcie  (Constance  Leroy).  —  Compositeur  américain. 
Musique  de  chant  :  (I  will  arise  ;  A  merry  Life  ;  The 
Dove  of  Peace;  There  is  a  Land).  Musique  d'église  et 
compositions  pour  orgue. 

Ruta  (Comtesse  Gilda).  —  Compositeur  italien.  Née  à 

10 


146  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Naples.  Pianiste  de  talent.  Elève  de  son  père  et  de 
Mercadante.  Ses  œuvres  consistent  en  un  opéra  «  The 
Fire  Worshippers;  »  un  Concerto  pour  piano;  de  la 
musique  instrumentale  et  de  chant. 

Ruttenstein  (Constance,  baronne  de).  —  Compositeur 
amateur  allemand.  Auteur  de  musique  de  chant  : 
(Ave  Maria;  Ich  denke  dein  ;  Letzter  Traun;  Lebe 
wohl,  etc.). 


Sabinin  (Martha  von).  —  Autour  allemand  contempo- 
rain. Musique  de  chant  et  morceaux  de  piano.  Op.  1, 
Huit  chants;  op.  2,  Six  chants;  op  3,  Six  chants; 
op.  4,  Ballade,  etc. 

Saffery  (Elise.  —  Mrs  Henry  Shelton).  —  Compositeur 
anglais.  Vivait  dans  la  première  partie  du  xixe  siècle. 
Auteur  de  :  —  «  Réminiscences  of  a  Minstrel,  »  dix 
chants  (1832);  «  Hours  of  melody,»  chants  (1836),  etc. 
Parmi  ses  productions,  les  plus  connues  sont  :  Bro- 
ken  vows;  I  love  thee  et  Sailor's  grave. 

Saint-Didier  (Comtesse  de).  —  Compositeur  amateur 
français.  Sa  cantate  «  Il  est  rendu  »  a  été  exécutée 
à  Paris,  30  septembre  1820. 

Sainte-Croix  (Mlle  de).  —  Compositeur  français.-  Elève 
de  Coninck.  Auteur  des  opérettes  :  «  Les  Rendez-vous 
galants,  »  1  acte,  première  représentation  à  l'Athénée, 
23  janvier  1873;  —  «  Madame  de  Rahucur,  »  1  acte, 
aux  Bouffes-Parisiens,  5  février  1874;  «  Pyfjmalion,» 
1  acte  au  Théâtre  Déjazet,  9  février  1875  et  «  Chanson 
du  Printemps,  »  1  acte,  représentée  pour  la  première 
fois  au  Théâtre  de  Versailles,  28  mars  1875. 

Saint-John  (Géorgie  Boyden).  —  Compositeur  améri- 
cain. Musique  de  chant  :  In  Dreamland;  Toujours 
Amour;  Bonny  Prince  Charlie;  Cupld  at  the  Bar,  etc. 
Morte  à  New-York,  1899,  victime  de  l'incendie  de 
l'hôtel  Windsor. 


148  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Sainton-Dolby  (Charlotte).  —  Célèbre  chanteuse  an- 
glaise. Née  à  Londres,  17  mai  1821  ;  morte  en  cette 
ville,  18  février  1885. 

Mendelssohn  lui  a  dédié  ses  Six  chants,  op.  57,  et 
a  écrit  spécialement  pour  elle  le  rôle  de  contralto 
d'Elijah. 

Comme  compositeur,  elle  a  montré  un  réel  talent. 
Ses  cantates  «  The  legend  of  Ste  Dorothea  »  et  «  The 
Story  of  the  Faithful  song  »  ont  obtenu  un  grand  suc- 
cès et  ont  été  souvent  exécutées  en  public.  Elle  est 
aussi  l'auteur  de  «  Florimel,  »  cantate  pour  voix  de 
femmes,  écrite  peu  de  temps  avant  sa  mort.  Parmi 
ses  autres  écrits  on  peut  citer  un  «  Tutor  for  english 
singers,  »  Cours  complet  pour  l'enseignement  pra- 
tique du  chant,  publié  à  Londres  en  plusieurs  édi- 
tions, et  un  grand  nombre  de  chants  (Marjories  Al- 
manac,  etc.). 

Sale  (Sophia).  —  Compositeur  anglais.  Morte  à  West- 
minster, le  3  mai  1869.  Excellente  organiste  et  auteur 
d'hymnes  mélodiques. 

Saligny  (Clara).  —  Compositeur  allemand.  A  publié  des 
compositions  pour  piano  dont  les  op.  8,  9  et  10  sont 
les  plus  connus. 

Salter  (Marie  Turner).  —  Chansonnière  américaine  : 
(A  Water  Lily  ;  Little  boy  good  sight;  Fair  White 
Flower,  etc.). 

Sanders  (Aima).  —  Pianiste  anglaise  contemporaine  de 
grand  mérite.  Auteur  de  compositions  pour  piano  qui 
dénotent  beaucoup  de  goût  et  de  science.  Ses  œuvres 
les  plus  importantes  sont  :  Trio  pour  piano  et  cordes; 
une  Sonate  pour  violon  et  un  Quatuor  pour  piano  et 
cordes  (1883). 

Santa  Coloma-Sourget  (Eugénie).  —  Compositeur  fran- 
çais distingué.  Née  à  Bordeaux,  8  février  1827.  Pianiste 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  149 

de  grand  talent.  Elève  de  Zimmermann  et  Bertini. 
Auteur  de  chants  agréables  (publiés  par  Meissonier, 
Escudier,  Gérard  et  autres  éditeurs  parisiens),  parmi 
lesquels  on  admire  «  Le  chant  du  crépuscule;  »  «  A 
une  jeune  fille;  »  «  Chant  madeleine;  »  «  Une 
Etoile  »  et  «  Cest  ton  nom,  »  qui  ont  obtenu  un 
succès  très  flatteur.  Un  opéra  en  un  acte  «  Y  Image,  » 
a  été  représenté  avec  faveur  à  Paris,  1864.  A  écrit 
aussi  un  Trio  pour  instruments  à  cordes,  édité  par 
Gérard,  à  Paris,  œuvre  originale  de  grand  mérite  qui 
a  été  analysée  avec  éloge  par  Halévy  et  d'autres  cri- 
tiques. 

Sargent  (Cora  Decker).  —  Auteur  américain.  Musique 
vocale  :  (A  Summer  girl;  Spanish,  etc.). 

Sawath  (Caroline).  —  Auteur  allemand.  Morceaux  de 
piano  du  genre  facile  et  agréable. 

Sawyer  (Hattie  P.).  —  Auteur  américain.  Chant  et  mu- 
sique religieuse  :  (Who'U  tell;  Willie  Darling;  Across 
the  dreary  sea,  etc.). 

Schaden  (Nanette  von).  —  Pianiste  amateur  allemande 
et  compositeur  de  la  seconde  partie  du  siècle  der- 
nier. A  écrit  deux  Concertos  pour  piano  et  des  So- 
nates, Rondos  et  autres  morceaux  de  piano.  Née  à 
Salzbourg;  morte  en  cette  ville  (Autriche). 

Schaeffer  (Thérèse).  —  Compositeur  allemand.  Ses 
œuvres  suivantes  ont  été  publiées  :  op.  1,  Lamenta- 
tions erotiques;  op.  5,  Mazurka;  op.  13,  Mazurka; 
op.  14,  Rondo  brillant;  op.  15,  Nocturne;  op.  16, 
Capriccio;  op.  17,  Scherzo;  op.  27,  Sérénade;  une 
série  de  quatorze  chants,  etc. 

«  Festival  Overture  »  en  ul,  op.  26,  pour  orches- 
tre complet  (en  manuscrit)  a  été  édité  seulement 
pour  deux  pianos  par  Paez,  à  Berlin. 

Schauroth  (Delphine  von).   —   Compositeur  allemand. 


150  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Née  à  Magdebourg,  1814.  Elève  de  Kalkbrenner. 
Brillante  pianiste  dont  le  jeu  était  très  admiré  par 
Schumann.  Mendelssohn  aussi  fut  séduit  par  son 
talent,  lorsqu'il  visita  Munich,  en  1830,  et  parle  d'elle 
dans  une  lettre  écrite  à  cette  époque.  Son  «  Venetian 
Gondellied  »  (Chant  sans  paroles,  n°  6),  œuvre  très 
connue  et  son  Concerto  en  sol  mineur  lui  sont  dé- 
diés. 

Ses  compositions  consistent  en  plusieurs  Sonates, 
dont  une  «  Sonate  brillante  »  en  ut  mineur  est  cri- 
tiquée avec  faveur  par  Schumann  dans  son  o  Ncue 
Zeitschrift  fur  Musik;  »  un  Capriccio  et  diverses 
autres  compositions  pour  piano. 

Schimon  (Anna,  née  Regan).  —  Chanteuse  soprano 
bohémienne  et  compositeur.  Née  près  Carlsbad, 
18  septembre  1841.  Elève  d'IIalévy.  Célèbre  chan- 
teuse de  concert  et  professeur  de  chant.  Auteur  de 
chants  et  autre  musique  vocale.  Deux  opéras  en  ma- 
nuscrit. 

Schirmacher  (Dora).  —  Compositeur  anglais  et  pia- 
niste. Née  à  Liverpool,  1er  septembre  1857.  Elève 
du  Conservatoire  de  musique  de  Leipzig  pendant 
trois  ans,  remporta  un  premier  prix  et  eut  l'honneur 
d*être  autorisée  à  jouer  à  l'un  des  «  Gewandhaus 
Concerts,  »  à  Leipzig.  S'est  produite  avec  un  grand 
succès  en  Angleterre  et  sur  le  continent.  Est  re- 
gardée comme  une  des  pianistes  femmes  les  pins 
distinguées  de  l'Angleterre. 

Schirmacher  est  l'auteur  de  chants  et  de  morceaux 
de  piano  parmi  lesquels  :  une  Sonate;  une  Suite; 
op.  4,  Romanze;  op.  5,  Tonbilder;  op.  6,  Valse  de 
Concert,  etc. 

Schlesinger-Stephani  (Marie).  —  Musicienne  alle- 
mande contemporaine  et  professeur  d'harmonie. 
Auteur   d'un    traité    théorique   «    Elementar  Théorie 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  151 

der  Musik  »  pour  faciliter  l'étude  privée,  ouvrage 
qui  a  obtenu  une  médaille  d'argent  à  l'Exposition 
Universelle  d'Anvers,  1885. 

Schlick  (Elise,  comtesse  de).  —  Auteur  de  chants  alle- 
mands, publiés  par  Cranz  :  (Geisternacht  ;  Gutc 
Naclit;  Lieder  der  Nàcht,  etc.). 

Schmezer  (Elise).  —  Compositeur  allemand  contem- 
porain. Ses  œuvres  suivantes  ont  été  publiées  :  op. 
4,  5,  6,  7,  Douze  chants;  op.  10,  Quatre  chants;  op. 
19,  Deux  chants;  op.  20,  Deux  chants  et  un  opéra 
«  Otto  der  Schuctz.  » 

Schnorr  von  Carolsfeld  (Malvina).  —  Epouse  du  célèbre 
chanteur.  Auteur  de  chants  agréables  parmi  lesquels  : 
«  Ich  hôrt  ein  Bachlein  rauschen  »  mérite  une  men- 
tion spéciale. 

Schoff  (Amélie).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Dresde,  28  septembre  1823  ;  morte  en  cette  ville, 
18  septembre  1879.  Auteur  de  chants  :  («  Maien- 
glôckchen  ;  »  «  Auf  der  Wartburgh  »  ;  «  Das  ewige 
Lied,  »  etc.). 

Schreinger  (F.-M.V.  —  Compositeur  allemand  et  pia- 
niste. Née  à  Dantzig,  Prusse,  1812;  morte  en  1873. 
Ses  œuvres  pour  chant  et  morceaux  de  piano  ont 
été  publiées  à  Leipzig  et  Berlin. 

Schroeter  (Corona-Elisabeth).  —  Célèbre  chanteuse 
allemande.  Née  à  Guben,  14  janvier  1751;  morte  à 
Ilmenau,  23  août  1802.  Chansonnière  de  grand  mérite. 
Ses  œuvres  qui  sont  des  adaptations  mélodiques  aux 
poèmes  de  Herder,  Matthison,  Klopstock,  etc.,  ont 
été  publiées  en  deux  volumes,  à  Leipzig. 

Schubert  (Georgine).  —  Chanteuse  allemande  de  talent. 
Née  à  Dresde,  28  octobre  1810;  morte  à  Potsdam, 
26  décembre  1878.  Excellent  soprano  dramatique. 
Petite  fdlc  de  George  Schneider,  célèbre  compositeur 


152  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

(Oratorio  «  Birth   of  Christ,  »  etc.).  Auteur  de  chants 
estimés. 

Schumann  (Clara-Joséphine).  —  Compositeur  allemand 
et  pianiste.  Née  à  Leipzig,  13  septembre  1819; 
morte  à  Francfort-sur-le-Mein,  20  mai  1896.  Fille  de 
Friedrich  Wieck,  éminent  professeur.  Clara  com- 
mença son  éducation  musicale  dès  l'enfance  sous  la 
direction  de  son  père.  Elle  fit  de  si  rapides  progrès, 
que  le  20  octobre  1828,  ayant  atteint  sa  neuvième 
année,  elle  fut  capable  de  faire  ses  débuts  en  publie 
à  un  concert  donné  dans  sa  ville  natale.  Elle  joua, 
avec  la  pianiste  Emilie  Reinhold,  les  variations  à 
quatre  mains  de  Kalkbrenner  sur  «  Moïse.  » 

Le  8  novembre  1830,  à  l'âge  de  onze  ans,  elle 
donna  son  premier  concert  public  au  Gewandhaus, 
où  son  jeu  obtint  un  grand  succès.  Parmi  les  mor- 
ceaux qu'elle  joua  était  un  Air  varié  de  sa  compo- 
sition. 

Le  12  septembre  1840  (veille  de  l'anniversaire  de  sa 
naissance),  elle  épousa,  après  une  cour  romanesque, 
Robert  Schumann  qui  avait  été  un  très  intime  ami 
de  la  famille  Wieck  pendant  quelques  années. 

Cette  union  fut  très  heureuse;  les  époux  vécurent 
l'un  pour  l'autre.  Elle  considéra  comme  son  privilège 
le  plus  élevé  de  donner  au  public  une  interprétation 
parfaite  des  œuvres  de  son  mari.  Comme  exécutante 
de  la  musique  de  Schumann,  elle  fut  absolument 
sans  rival  et  consacra  toute  sa  vie  à  ce  travail.  En 
fait,  beaucoup  de  compositions  de  Schumann,  telles 
que  les  Concerts  de  piano,  le  Quintette,  le  Quatuor, 
les  Trios,  etc.,  lui  furent  redevables  du  premier  succès. 

L'influence  de  la  nature  géniale,  romantique  et 
poétique  de  son  mari  éveilla  en  elle  une  conception 
de  Fart  inconnue  jusque-là  à  tout  pianiste. 

Ses  auditions  en  Hollande,  en  Autriche,  en  Angle- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  153 

terre  et  en  Allemagne  furent  accueillies  avec  un 
grand  enthousiasme.  L'admiration  pour  ses  qualités 
artistiques  fut  aussi  rendue  à  son  ardente  affection 
et  justifiée  par  son  dévoûment  touchant  envers  son 
mari  pendant  les  dernières  années  de  sa  vie.  Comme 
artiste,  Clara  Schumann  réunit  pour  la  musique  tous 
les  talents,  acquis  et  naturels,  tels  que  l'on  ne  ren- 
contre pas  souvent  dans  la  carrière  de  l'art.  Elle  eut 
des  qualités  puissantes  d'esprit,  mais  elle  eut  aussi 
de  grandes  qualités  de  cœur  et  toutes  deux  se  tinrent 
en  si  parfait  équilibre  dans  son  jeu  artistique  qu'elles 
permirent  avec  juste  raison  à  la  critique  d'affirmer 
qu'elle  était  le  plus  grand  pianiste  femme  que  le 
monde  ait  connu. 

Elle  a  tiré  du  clavier,  par  son  toucher  plein  de 
langueur,  éteignant  la  percussion,  un  rare  effet  de 
qualité  exquise  que  peu  d'artistes  surent  jamais 
atteindre. 

Mme  Schumann  était  de  moyenne  taille,  assez  forte, 
de  visage  pâle,  avec  un  nez  aquilin  et  des  yeux  bleus 
d'expression  profonde.  La  simplicité  de  ses  manières, 
la  pureté  de  sa  vie  privée  la  faisaient  aimer  de  ceux 
qui  la  connaissaient. 

Franklin  Taylor,  analysant  les  compositions  de 
Clara  Schumann,  s'exprime  ainsi  : 

«  Bien  que  peu  nombreuses,  les  compositions  de 
«  Mme  Schumann  témoignent  d'une  vigoureuse  in- 
«  spiration  qui  distingue  son  œuvre  en  général.  Ses 
«  premiers  essais,  qui  sont  des  petits  morceaux  de 
«  piano  écrits  pour  la  plupart  en  forme  de  danses, 
«  sont  exempts  de  tout  reproche  de  trivialité.  Ils  ont 
«  un  rvthme  agréable  et  surtout  une  fraîcheur  de  mo- 
«  dulation  qui,  pour  certains,  est  originale  jusqu'à 
«  l'étrangeté.  » 

Parmi  ses  compositions,  les  plus  importantes  et 
les  plus  récentes,  sont  :  un  Trio  en  sol  mineur  pour 


154  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

piano,  violon  et  violoncelle,  op.  17,  œuvre  musicale 
très  intéressante  ;  trois  charmantes  Gadenzas  aux 
Concertos  de  Beethoven,  op.  37  et  58,  et  une  série  de 
trois  Préludes  et  Fugues,  op.  16,  qui  méritent  d'être 
cités  non  seulement  pour  leur  excellente  facture, 
mais  aussi  comme  étude  de  giande  utilité  pour  l'éga- 
lité du  jeu.  Un  Concerto  pour  piano,  op.  7,  dédié  à 
Spohr,  dont  quelques  passages  (sauf  la  modulation) 
rappellent  un  de  ceux  de  Hummel,  doit  aussi  être 
cité.  Mais  c'est  une  composition  de  peu  d'étendue  et 
mal  distribuée,  la  première  partie  étant  réduite  à  un 
solo  qui  finit  sur  la  dominante  et  conduit  de  suite  à 
l'Andante. 

Dans  ses  dernières  œuvres,  comme  on  pouvait  na- 
turellement s'y  attendre,  beaucoup  de  pièces  portent 
la  trace  de  l'influence  de  la  musique  de  Schumann, 
dans  l'harmonie  et  le  rythme.  Mais  cette  influence, 
que  l'on  remarque  d'abord  dans  les  «  Soirées  Musi- 
cales »  op.  5  et  6,  est  cependant  moins  sensible  dans 
les  compositions  pour  le  piano  que  dans  les  chants, 
dont  beaucoup  sont  d'une  réelle  beauté.  Schumann  lui- 
même  s'est  servi  des  thèmes  de  Clara  dans  plusieurs 
cas,  notamment  dans  son  Impromptu,  op.  5  (sur  le 
thème  de  ses  Variations,  op.  3,  qui  sont  dédiées  à  son 
mari),  dans  l'Andantino  de  sa  Sonate  en  fa  mineur, 
op.  14  et  (en  devise)  dans  le  a  Davidsbundler  »  op.  6. 

Ses  compositions  sont  encore  énumérées  par  la 
liste  suivante  :  op.  1,  quatre  Polonaises  ;  op.  2,  Ca- 
prices en  forme  de  Valses;  op.  3,  Romance  variée; 
op.  4,  Valses  romantiques;  op.  5,  Six  Soirées  Musi- 
cales, Dix  pièces  caractéristiques;  op.  7,  Concerto 
n°  1,  en  la  mineur;  op.  8,  Variations  de  concert,  en 
ut,  sur  la  Cavatine  de  «  Il  Pirata  ;  »  op.  9,  Souvenir 
de  Vienne,  Impromptu  en  mi  bémol;  op.  10,  Scherzo 
en  ré  mineur;  op.  11,  Trois  Romances;  op.  12,  Trois 
chants  :  n°  1,  Er  ist  gekommen  ;  n°  2,  Liebst  du  ;  n°  3, 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  155 

Warum  willst  du  fragen;  op.  13,  Six  chants;  op.  14, 
Scherzo,  n°  2,  en  ut  mineur;  op.  15,  Quatre  pièces 
fugitives;  op.  16,  Trois  Préludes  et  Fugues;  op.  17^ 
Trio  en  sol  mineur  pour  piano,  violon  et  violoncelle; 
op.  20,  Variations  sur  un  thème  de  Robert  Schumann  ; 
op.  21,  Trois  Romances  pour  piano  (ut,  fa  et  sol  îni- 
neur);  op.  22,  Trois  Romances  pour  violon  et  piano; 
op.  23,  Six  chants  d'après  «  Joconde.  » 

Œuvres  sans  numéros  :  1,  Liebeszauber,  chant 
pour  voix  et  piano  ;  2,  Andante  et  Allegro  pour  piano; 
3,  Cadences  aux  Concertos  de  Beethoven  en  ut  mineur 
et  sol. 

Clara  Schumann  a  publié  par  Breitkopf  et  Hartel, 
une  édition  complète  des  compositions  pour  piano  de 
Robert  Schumann;  vingt  Sonates  choisies  de  D.  Scar- 
latti;  un  Quintette  à  quatre  mains,  op.  44,  arrangé, 
de  Robert  Schumann.  Elle  a  publié  aussi  «  Premières 
lettres  »  (Early  Letters),  de  Schumann. 

La  Mara  a  publié  une  esquisse  biographique  de 
Clara  Schumann  dans  sa  revue  «  Musikalische  Stu- 
dien  kôpfe.  » 

Schuyler  (Georgina).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant  :  Across  the  -vvorld  I  speak  to  thee;  The  Apo- 
logy;  Go  lovely  Rose;  In  a  Gondola,  etc. 

Schwertzell  (Wilhelmine  von).  —  Compositeur  alle- 
mand. Musique  de  chant  à  une  voix  et  chants  à  plu- 
sieurs parties,  pour  deux  et  trois  voix. 

Scott  (Clara  H,).  —  Compositeur  américain.  Auteur  de 
musique  religieuse,  chants  à  plusieurs  parties  pour 
voix  de  femmes. 

Scott  (Lady  John  Douglas,  née  Alice-Anne  Spottis- 
woode). —  Epousa,  en  1836,  Lord  John  Douglas  Scott, 
l'un  des  fils  du  duc  de  Buccleuch.  Auteur  de  chants 
connus   tels  que  :  Annie  Laurie;  Douglas  tender  and 


156  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

true  ;   Farewell   to  thee,  Charlie  ;    Lammermoor.  Une 
partie  de  ses  œuvres  a  été  publiée  à  Londres. 

Seiler  (Emma).  —  Professeur  de  chant  et  écrivain  alle- 
mand. Réside  depuis  longtemps  à  Philadelphie. 
Auteur  d'un  excellent  traité  sur  «  La  voix  dans  le 
chant  »  (Philadelphie,  1869)  qui  renferme  un  grand 
nombre  de  conseils  utiles. 

Seipt  (Sophie).  —  Compositeur  allemand.  Ses  compo- 
sitions pour  violoncelle  et  piano  ont  été  publiées  à 
Cologne  :  (Drei  Romanzen,  Fantasie,  etc.). 

Seneke  (Thérèse). —  Compositeur  italien.  Née  vers  1848; 
morte  à  Rome,  novembre  1875.  Auteur  de  chants  et 
morceaux  de  piano.  A  écrit  un  opéra  «  Le  Due  Ami- 
che,  »  représenté  au  Théâtre  Argentina,  à  Rome. 

Servier  (Mme  H.).  —  Compositeur  français  et  pianiste. 
A  publié  les  ouvrages  suivants  :  «  Méthode  élémen- 
taire de  chant,  »  en  deux  parties  (Schonenberger, 
Paris");  op.  11.  Exercices  pour  le  trille,  etc. 

Shattuck  (Lillian).  —  Musicienne  américaine.  Auteur 
de  «  The  very  first  Lessons  for  Violin.  etc.  » 

Sheppard  (Elisabeth-Sara).  —  Romancière  et  écrivain 
anglais.  Née  à  Blackheath,  1830;  morte  à  Brixton, 
Londres,  13  mars  1862.  Auteur  de  «  Charles  Auches- 
ter  »  (1853);  «  Rumor  »  (1858),  romans  musicaux, 
dans  le  premier  desquels  Mendelssohn  est  représenté 
comme  Séraphaël. 

Sherrington  (Hélène  Lemmens).  —  Célèbre  soprano 
anglais.  Née  à  Preston,  4  octobre  1834.  Auteur  de 
chants  agréables.  Sa  sœur,  Grâce  Sherrington,  née  à 
Preston,  1842,  est  aussi  un  compositeur  de  musique 
vocale  de  talent  et  un  professeur  de  chant  réputé. 

Sick  (Anna).  —  Compositeur  allemand  et  pianiste.  A 
publié  des  compositions  pour  piano  et  pour  le  chant. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  157 

Simmons  (Kate).  —  Compositeur  américain  de  danses 
agréables  et  populaires  (Racquet  galop,  etc.). 

Simons-Candeille  (voir  Candeille). 

Sirmen  ou  Syrmen  (Maddalena  Lombardini  de).  —  Vio- 
loniste italienne  distinguée.  Née  à  Venise  en  1735. 
Elève  du  Conservatoire  «  dei  Medicanti,  »  à  Venise. 
Etudia  sous  la  direction  du  célèbre  violoniste  Tartini, 
à  Padoue,  et  fit  de  si  merveilleux  progrès  dans  son 
art,  qu'elle  fut  considérée  pendant  un  temps  comme 
digne  d'égaler  Nardini,  aussi  fameux  violoniste. 

Aux  «  Concerts  spirituels,  »  à  Paris,  plusieurs  de 
ses  compositions  ont  été  exécutées  avec  succès  et 
très  admirées. 

Parmi  ses  diverses  compositions,  les  suivantes  ont 
été  publiées  :  Six  trios  pour  deux  violons  et  violon- 
celle (Amsterdam);  trois  Concertos  pour  violon,  op.  2 
(Amsterdam);  trois  Concertos  pour  violon,  op.  3 
(Amsterdam).  Un  autre  Concerto  est  mentionné  par 
J.-A.  Hiller  comme  publié  à  Venise. 

Sivrai  (Jules  de)  (voir  Rœckel). 

Skelton  (Mrs  Nellie  Bangs).  —  Pianiste  américaine  et 
compositeur.  Née  le  15  août  1859,  à  Lacon  (Illinois). 
Elève  de  Mme  de  Roode  Rice.  Auteur  de  morceaux 
de  piano  :  (Gavotte,  etc.)  et  de  cbant. 

Skinner  (Mrs  Fanny  Lovering).  —  Professeur  de  chant, 
chanteuse  américaine,  élève  de  Mme  Rudersdorf  et 
compositeur  de  chant  :  Gypsy;  Spring;  Rapture; 
Rose,  etc. 

Skinner  (Florence-Marian).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Un  opéra  «  Suocera  »  a  été  représenté  à 
Naples,  15  avril  1877  et  un  second  opéra  «  Maria, 
Regina  di  Scozia  »  à  San  Remo,  Turin  et  Londres,  en 
1883. 

Smart  (Harriet-Anne).  —  Sœur  du  compositeur  anglais 


158  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Henry  Smart.  Auteur  d'hymnes  et  autre  musique  vo- 
cale. Née  à  Londres,  20  octobre  1817;  morte  en  cette 
ville,  30  juin  1883. 

Smith  (Alice  Mary).  —  Compositeur  anglais.  Née  à 
Londres,  19  mai  1839;  morte  en  cette  ville,  4  dé- 
cembre 1884.  Elève  distinguée  de  Sterndale  Bennett 
et  de  Sir  G. -A.  Macfarrcn.  Elue  membre  de  la  Société 
Philharmonique  de  Londres,  1867. 

Ses  œuvres  nombreuses,  toutes  de  réel  mérite,  de 
style  clair  et  exempt  d'excentricité,  consistent  en  : 

Deux  Symphonies,  l'une  en  ut  mineur,  exécutée  à 
Londres,  1863,  et  l'autre  en  sol,  achevée  en  1866. 

Quatre  ouvertures  intitulées  :  «  Endymion  (ache- 
vée en  1864,  et  récrite  pour  le  Crystal  Palace,  1871), 
—  «  Lalla-Rouckh  »  (1865),  —  «  Masque  de  Pan- 
dore »  (1878)  —  et  «  Jason,  ou  les  Argonautes  et  les 
Sirènes  »  (1878). 

Un  Quatuor  pour  piano  et  instruments  à  cordes  en 
si  bémol  (terminé  en  1861),  un  autre  Quatuor  en  ré 
(1864).,  deux  autres  Quatuors  en  mi  et  sol  mineur. 

De  ses  trois  Quatuors  pour  cordes,  l'un  en  ré  a  été 
•écrit  en  1862,  l'autre  en  1870.  Le  troisième  est  en  sol. 

Un  Concerto  pour  clarinette  et  orchestre  a  été 
joué  avec  succès  au  Festival  de  Norwich,  1872.  Une 
«  Introduction  et  Allegro  »  pour  piano  et  orchestre 
■a  été  exécuté  pour  la  première  fois  par  l'auteur, 
en  1865. 

En  1879,  elle  mit  la  dernière  main  à  «  Deux  Inter- 
mezzi  »  faisant  partie  du  «  Masque  de  Pandore,  » 
l'ouverture  de  cette  œuvre  ayant  été  écrite  l'année 
précédente.  Les  cantates  suivantes  pour  soli,  chœurs 
et  orchestre  ont  été  publiées  :  «  Rûdesheim  »  exé- 
cutée pour  la  première  fois  à  Cambridge,  1865;  «  Ode 
^iu  North-East  Wind  »  (Vent  Nord-Est),  première 
exécution  par  l'Association   chorale   Ilackney,  1880; 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  15!> 

Ode  «  The  Passions»  (paroles  de  Collins),  écrite  pour 
le  Festival  Ilereford,  1882;  «  Song  of  the  Little 
Baltung  »  (paroles  de  Kingsley),  exécutée  par  l'Asso- 
ciation d'amateurs  Lombard,  1882;  «  TheRed  King,  » 
paroles  de  Kingsley. 

Outre  ses  œuvres  d'importance,  elle  a  publié  de 
nombreux  chants  à  plusieurs  parties,  duos  et  solos 
qui  montrent  tous  sa  facilité  mélodique.  Son  char- 
mant duo  :  «  Oh!  that  we  two  were  maying  »  est 
probablement  connu  du  monde  entier. 

Smith  (Eléonore).  —  Auteur  américain.  Chant  :  «.  The 
Quest;  She  Kissedwith  lier  eyes;  Cradle  Song-;  Where 
go  the  boats:  The  Swing,  etc. 

Smith  (Mrs  Gerrit).  —  Cantatrice  américaine.  Auteur 
de  musique  de  piano  et  de  chant  :  (Woodland  War- 
blings,  etc.). 

Smith  (Gertrude).  —  Compositeur  américain.  Née  à 
New- York,  fille  du  Dr  Norman  Smith,  excellent  mu- 
sicien dilettante.  Ses  compositions  révèlent  un  talent 
remarquable  et  sont  très  estimées  par  les  critiques 
compétents.  Parmi  ses  meilleurs  chants  :  —  An  die 
grosse  Glocke;  Vàchterruf;  Rose  im  Thaï,  etc. 

Smith  (Fanny  Morris).  —  Auteur  américain  et  musi- 
cienne. Née  à  Brockport  (New- York).  Auteur  de  «  A 
Noble  Art,  »  traité  de  la  fabrication  du  piano,  et  de 
«  The  Music  of  the  Modem  World  »  (La  musique 
contemporaine). 

Smith  (Hannah).  —  Ecrivain  américain  et  musicienne. 
Auteur  de  «  Music,  How  it  came  to  be  »  (Histoire  de 
la  musique),  traité  de  l'Acoustique  dans  les  temps 
anciens,  au  moyen  âge,  en  Belgique  et  en  Italie, 
Topera,  l'oratorio,  etc.  (publié  par  Scribner).  A 
publié  une  série  de  morceaux  de  piano  intéressants 
pour    l'enseignement     et    des    études    intitulées    : 


160  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

«  Exercices  progressifs  de  lecture  à  vue  au  piano,  » 
en  douze  parties. 

Smith  (Laure).  —  Compositeur  anglais.  Auteur  de  : 
«  Music  of  the  Waters  »,  recueil  de  Chants  du  marin 
ou  Chants  de  travail  sur  mer  de  toutes  les  nations 
maritimes.  Londres,  1888. 

Smith  (May  Florence).  —  Ecrivain  américain  et  musi- 
cienne. Auteur  de  «  A  Key  to  perfect  Reading  or 
Transposition  Studies  at  a  Glance.  »  Chants  et  mu- 
sique d'église. 

Smith  (Nettie  Pierson).  —  Auteur  américain.  Chant  : 
We  meet  no  more;  Neath  the  Lillies  sleeping,  etc. 

Smith  (Rosalie  Balmer).  —  Musicienne  américaine. 
Auteur  de  plusieurs  compositions  pour  le  violon  : 
(Romanza,  etc.). 

Smyth  (Ethel  M.).  —  Compositeur  anglais  contem- 
porain. Elève  distinguée  de  Herzogenberg.  Sa  ce  Messe 
en  ré  »  est  de  réelle  valeur  et  mérite  l'attention  des 
sociétés  chorales.  Cette  œuvre  tout  entière  de  style 
moderne  procède  de  l'école  de  Gounod  pour  l'émotion 
expressive,  bien  qu'à  aucun  degré  elle  ne  soit  une 
imitation  de  ce  maître.  La  noblesse  soutenue  et  la 
force  de  l'inspiration  la  rendent  au  moins  égale  à 
toute  composition  moderne  de  ce  genre. 

Miss  Smyth  s'est  abstenue  de  livrer  son  nom 
entier  à  la  publicité  et  c'est  seulement  par  les  ini- 
tiales E.  M.  qu'elle  a  signé  la  première  page  de  sa 
Messe.  L'opéra  «  Der  Wald,  »  dont  elle  a  écrit  aussi 
le  livret,  a  été  représenté  à  Rerlin  et  à  Londres 
(18  juillet  1902).  La  critique  a  jugé  très  favorable- 
ment cette  œuvre,  qui  a  obtenu  un  succès  très  pro- 
noncé. 

Les  autres  œuvres  importantes  de  Miss  Smyth 
sont    :    un   Quintette    pour    instruments    à    cordes, 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  161 

exécuté  à  Leipzig,  1884;  une  Sonate  en  la  mineur, 
op.  7,  pour  violon  et  piano;  une  Sérénade  en  ré  pour 
orchestre  et  l'ouverture  «  Antoine  et  Gléopâtre.  » 
Elles  ont  été  toutes  exécutées  au  Crystal  Palace, 
1890. 

Elle  a  aussi  écrit  des  chants    et  d'autres  compo- 
sitions. 

Sneed  (Miss  Anna,  Mrs  Cairn).  —  Compositeur  amé- 
ricain. Auteur  de  plusieurs  mélodies  :  (Break, 
breack  o  sea,  etc.). 

Sourget  (voir  Santa-Coloma-Sourget). 

Sparman  (Hélène).  —  Musicienne  américaine  et  écri- 
vain. Auteur  de  «  An  Attempt  at  an  Analysis  of 
Music,  »  remarquable  traité  de  philosophie  et  «  Les- 
sons  in  Audition,  »  excellent  ouvrage. 

Spence  (Mrs  Sarah).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de 
«  An  Instruction  to  the  Science  of  Harmony,  » 
Londres  1810. 

Spencer  (Fanny  Morris).   —   Compositeur  américain.  - 
Née    à    Newburgh    (New- York).    Auteur    de  chant  : 
(Awake  ray  love  ;  When  I   know  ;  Homeward  ;  Well- 
a-I)ay,etc).  Cantiques  d'églises  et  une  série  de  trente- 
deux  hymnes  en  musique. 

Sperleder  (Charlotte).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Cassel,  8  novembre  1836.  Auteur  d'une  «  Grande 
Sonate  »  pour  piano;  Etude  pour  la  main  gauche  : 
Ballade;  Valse  brillante,  etc.,  et  Concerto  pour 
violon  et  piano. 

Stair  (Patty).  —  Compositeur  américain.  Réside  à 
Cleveland.  Auteur  de  chants,  musique  de  piano,  etc. 

Stebbins  (Geneviève).  —  Ecrivain  américain.  Auteur  de 
«  Dynamic  Breathing.  » 

Stecher  (Marianne).  —  Compositeur   allemand  et    or- 

11 


162  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

ganiste.  Auteur  de  diverses  compositions  dont  on 
peut  citer  les  suivantes  pour  orgue  :  op.  7,  Huit 
Fugues;  op.  13,  Six  Fugues;  Quatre-ving-huit  Fugues 
pour  orgue;  une  Grande  Sonate  en  si  pour  piano  à 
quatre  mains. 

Steiner  (Emma  M.).  —  Compositeur  américain.  Née  à 
Baltimore.  Sa  réputation  de  musicienne  de  talent  est 
plus  que  locale.  Auteur  des  opérettes  «  The  Alchy- 
tnist  »  et  «  Fleurette;  »  de  plusieurs  arrangements 
pour  orchestre  et  de  divers  chants. 

Stewart  (Annie  M.).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant  :  (Summer's  crowning  day,  etc.). 

Stewart  (Mme).  —  A  écrit  un  opéra  «  La  Suocera  »  re- 
présenté au  Théâtre  Nuovo,  »  Naples,  avril  1877, 
qui  n'a  obtenu  qu'un  succès  limité. 

Stewart  (Mrs  Colonel).  —  Ecrivain  anglais.  Auteur  de 
«  Critical  Remarks  on  the  Art  of  Singing  »  (Critique 
de  Fart  du  chant),  publié  à  Londres,  1836. 

Stewart  (F. -M.).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant  et  morceaux  de  piano. 

Stirling  (Elisabeth).  —  Organiste  anglaise  et  compo- 
siteur de  talent.  Née  à  Greenwich,  26  février  1819; 
morte  à  Londres,  25  mars  1895.  Elève  de  Edward 
Holmes  et  de  Sir  G.  A.  Macfarren.  Elle  est  consi- 
dérée comme  Fun  des  meilleurs  organistes  anglais, 
surtout  à  cause  de  sa  virtuosité  sur  la  pédale.  En 
1850,  son  chant  à  plusieurs  parties  «  Ail  among  the 
barley,  »  pour  premier  soprano,  second  soprano  et 
basse,  remporta  Fun  des  prix  offerts  par  Novello 
et  Cie. 

En  1856,  elle  présenta  une  composition  musicale 
(Psaume  CXXX  pour  cinq  voix  et  orchestre)  à  l'Uni- 
versité  d'Oxford,  afin  d'obtenir  le  grade  de  Bachelor 
of  music  (Bachelière   en    musique),    pour    le    Comté 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  163 

d'Oxford.  Malgré  la  valeur  reconnue  de  son  œuvre  et 
l'éloge  qui  en  fut  fait,  aucun  grade  ne  put  lui  être 
conféré,  à  cause  du  silence  du  règlement  en  ce  qui 
concerne  les  femmes. 

Miss  Stirling  a  publié  :  Deux  grandes  improvisa- 
tions; six  fugues  pour  pédale;  huit  mouvements  lents; 
d'autres  œuvres  pour  orgue  et  divers  arrangements 
des  œuvres  de  Hâendel,  Bach  et  Mozart. 

Ses  chants  à  plusieurs  parties,  très  populaires, 
sont  au  nombre  de  plus  de  cinqnante;  autres  chants, 
duos  et  morceaux  de  piano. 

Stocker  (Mrs  Stella  Prince).  —  Auteur  américain. 
Chants  :  (A  Sea  song;  While  thou  wert  by,  etc.). 

Stollewerk  (Nina  von).  —  Compositeur  autrichien.  Au- 
teur d'œuvres  de  valeur  parmi  lesquelles  on  peut 
citer  deux  Symphonies.  Musique  de  piano,  chants  et 
plusieurs  chœurs  pour  hommes. 

Strozzi  (Barbara).  —  Compositeur  italien.  Née  à  Venise 
au  milieu  du  xvne  siècle.  Ses  compositions  suivantes 
ont  été  publiées  :  «  II  primo  Libro  de  Madrigal i  a  2, 
3  et  5  voci  »  (Venise,  1644);  «  Cantate  ariette  et 
duetti  »  (Venise,  1653);  «  Ariette  a  voce  sola  »  (Venise, 
1658)  et  «  Cantate  a  voce  sola  »  (Venise,  1660). 

Un  opéra  «  Diporti  d'Eulerpe  »  fut  représenté  avec 
succès  à  Venise,  1659. 

Ricordi  a  réédité  deux  de  ses  chants  («  Amor  e  ban- 
dito  »  et  «  Amor  dormiglione  »  dans  la  collection  des 
chants  italiens  anciens  «  Eleganti  Canzoni  ed  Aria 
Italiane  del  secolo  xvn.  » 

Stubenberg  (Comtesse  Anna  Zichy).  —  Compositeur 
hongrois.  À  publié  de  nombreux  morceaux  de  piano 
et  de  chant.  Son  œuvre  dépasse  90  numéros. 

Sutro  (Mrs  Théodore,  née  Florence  ClintonV  —  Com- 
positeur américain  et  pianiste.    Elève  du  Dr  William 


164  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Mason  et  de  Dudley  Buck.  Auteur  de  morceaux  de 
piano  et  de  chant  :  (My  first  Love,  etc.)  et  d'une  «  Fu- 
gue à  quatre  voix.  » 

Swepstone  (Edith).  —  Compositeur  anglais  contempo- 
rain. Auteur  de  petites  Cantates  («  Idylles  of  the 
Moon  »  (Idylle  à  la  Lune);  «  Ice  King  »  (Le  Roi  de 
glace),  etc.  ;  plusieurs  compositions  pour  violoncelle 
et  piano  (Fantastic  ;  Plaintive,  etc.);  de  la  musique 
de  violon  (Cavatiua,  etc.);  morceaux  de  piano  et 
divers  chants. 

Plusieurs  fragments  d'une  Symphonie  inachevée 
ont  été  exécutés  à  Levton,  10  mars  1887.  Une  ouver- 
ture  pour  orchestre  «  Les  Ténèbres  »  a  été  exécutée 
à  Queen's  Hall,  9  février  1897. 

Ses  compositions  pour  musique  de  chambre  con- 
sistent en  un  Quintette  en  fa  mineur  pour  piano  et 
cordes  et  un  Quatuor  en  sol  mineur  pour  cordes. 

Swift  (Mrs  Gertrude  H.).  —  Chansonnière  américaine. 
A  publié  :  A  Fancy;  Hark,  hark  the  lark;  Sérénade^ 
Art  thou  same,  etc. 

Synge  (Mary  Helena).  —  Compositeur  irlandais  et  pia- 
niste. Née  à  Parsomtown  (Irlande).  Elève  du  Con- 
servatoire de  musique  de  Bruxelles.  Ses  œuvres 
consistent  en  trios  vocaux  :  («  Spring,  »  etc.);  divers 
chants  (Time  and  Eternity  ;  Fate,  etc.)  et  des  mor- 
ceaux de  piano. 

Sztaray  (Comtesse  Margot).  —  Compositeur  polonais 
{Ave Maria  pour  quatre  voix  de  femmes  et  orgue,  etc.). 

Szarvady  (voir  Clausz). 

Szymanowska  (Marie,  née  Wolowska).  —  Pianiste  po- 
lonaise et  compositeur.  Née  en  1790;  morte  à  Saint- 
Pétersbourg,  en  1831.  Elève  de  John  Field.  Etait 
considérée  comme  l'une  des  meilleures  pianistes  de 
son    temps.    On    l'avait    surnommée   la   «    Féminine 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  165 

Field  »  (Field  femme).  Elle  joua  avec  un  grand  suc- 
cès à  Leipzig-,  Berlin,  Vienne,  Saint-Pétersbourg, 
Hambourg,  etc. 

Ses  compositions  sont  de  facture  brillante,  la  plu- 
part pour  le  piano  :  (Cinq  Fantaisies;  divers  Noc- 
turnes; plusieurs  Variations,  etc.). 

Une  série  de  douze  Etudes  de  Concert  est  très  fa- 
vorablement appréciée  par  Schumann  qui  les  estime 
«  de  valeur  réelle  et  instructive,  surtout  pour  les  pas- 
«  sages  figurés,  les  développements  et  le  rythme.  » 

Elle  a  aussi  publié  quatre  Valses  pour  piano  à  trois 
mains  (Sennewald;  Warsaw),  bizarre  combinaison 
rarement  employée. 


Taite  (Annie).  —  Compositeur  anglais  de  talent  et  pia- 
niste. Elève  de  Sir  G. -A.  Macfarren.  Parmi  ses 
œuvres,  on  peut  citer  :  un  Trio  pour  piano  et  cordes; 
une  Sonate  en  fa  pour  piano;  divers  chants  et  mor- 
ceaux de  piano.  Morte  jeune  à  Eastbourne,  24  février 
1886. 

Tardieu  de  Maleville  (Charlotte).  —  Compositeur  fran- 
çais contemporain  et  pianiste  distinguée.  Auteur  de 
compositions  agréables  pour  le  piano. 

Taylor  (Mrs  A. -H.).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant  :  (Oft  when  my  soûl;  Rock  of  Ages:  There  is 
a  land,  etc.). 

Taylor  (Mrs  Tom,  née  Laura  Barker).  —  Compositeur 
anglais  de  talent.  Auteur  de  la  cantate  «  Enone,  » 
d'une  Sonate  pour  violon  et  piano  et  d'agréables  chan- 
sons à  refrains,  romances,  etc. 

A  réuni  et  harmonisé  une  collection  de  «  Ballades 
et  Chants  de  Bretagne.  »  Londres,  1865  et  a  écrit  la 
musique  accessoire  de  «  As  you  like  it,  »  1880. 

Temple  (Hope).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Ses  œuvres  ont  atteint  une  grande  popularité  :  («  An 
old  Garden;  »  «  My  Lady's  Bowcr  »  et  «  In  svyect 
September  »)  et  ont  eu  un  grand  nombre  d'éditions. 
Ses  autres  chants  aussi  très  connus  sont  :  Auf  Wie- 
dersehn;  Tis  ail  that  I  can  say  ;  Memories;  Fond 
heart  farewell,  etc.  On  doit  aussi  mentionner  une 
opérette  :  «  The  Wooden  spoon  »  (La  Cuiller  de  bois). 


168  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Tennyson  (Lady).  —  Epouse  du  poète  Tennyson. 
Musicienne  accomplie,  elle  mit  en  musique  plusieurs 
poèmes  de  son  mari,  notamment  les  vers  patrio- 
tiques :  «  Hands  ail  around.  »  Morte  à  Aldworth, 
Angleterre,  10  août  1896. 

Thegerstrom  (Hilda).  —  Compositeur  de  morceaux  de 
piano  agréables  et  de  chant,  publiés  en  Allemagne 
et  en  Suède. 

Thionville  (Mme  A.).  —  Ecrivain  français  contempo- 
rain. Auteur  d'un  «  Questionnaire  sur  la  Musique,  » 
publié  par  Choudens,  Paris,  1875. 

Thomas  (Adélaïde-Louise).  —  Pianiste  anglaise  et  com- 
positeur. Née  à  Clapham,  Londres.  En  1893,  elle  su- 
bit avec  succès  l'examen  pour  le  grade  de  Bachelière 
en  musique,  à  l'Université  d'Oxford,  mais  elle  ne  put 
obtenir  l'autorisation  d'admission.  Auteur  de  «  A 
Royal  Road  to  Piano  forte  Playing  »  et  compositeur 
de  musique  d'église. 

Thompson  (Alexandra).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Fille  de  l'archevêque  d'York,  Rév.  W. 
Thompson  (1819-1890).  Son  œuvre  la  plus  impor- 
tante «  The  Battle  of  the  Baltic,  »  pour  chœur  et 
orchestre,  a  été  exécutée  au  Festival  Hovington,  oc- 
tobre 1890.  A  écrit  aussi  l'élégie  du  Berger  «  Holiday 
in  Arcadie;   »   des  madrigaux,  etc. 

Thurber  (Nettie  C).  —  Compositeur  américain.  Auteur 
de  chants  mélodiques,  etc. 

Thys  (Pauline  Lebault).  —  Compositeur  dramatique 
français.  Née  à  Paris  1836.  Fille  d'Alphonse  Thys, 
musicien  distingué.  Ses  œuvres  dramatiques  consis- 
tent en  une  opérette  en  un  acte  «  La  Pomme  de  Tur- 
quie »  représentée  aux  Bouffes-Parisiens,  1857;  — 
deux  opérettes  «  Quand  Dieu  est  dans  le  ménage  »  et 
«  La  Perruque  du  Bailli  »    écrites    en    1860;  —    un 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  169 

opéra-comique  en  deux  actes  «  Le  Pays  de  Cocagne  » 
représenté  au  Théâtre  Lyrique,  24  mai  1862,  avec 
un  grand  succès  et  un  grand  nombre  de  fois  ;  —  un 
opéra  en  trois  actes  «  Le  Cabaret  du  Pot-Cassé  » 
donné  à  FAlcazar  de  Bruxelles,  19  octobre  1868. 

Un  opéra-comique  en  trois  actes  «  Le  Fruit  Vert  » 
n'a  pas  été   représenté.   Mais,  un  autre   opéra  «  Le 
Mariage   de    Tabarin  »  a  été  donné   avec  un  grand 
succès  au  Grand  Théâtre  de  Reims,  5  décembre  1885, 
au  Théâtre  Royal  de  Florence  et  dans  d'autres  villes. 
Elle  est  aussi  Fauteur  d'un  «  drame  lyrique  »  inti- 
tulé «  Judith  »  dont  des  fragments  ont  été  souvent 
exécutés   en   public.  A  publié  un   grand  nombre   de 
chants. 
Tonel  (Léonie).  —  Compositeur  français.  Auteur  d'un 
grand  nombre  de  morceaux  de  piano  du  genre  facile, 
qui  eurent  plusieurs  éditions  en  leur  temps  :  (Perles 
et  Diamauts,  etc.). 
Torry  (Jane  Sloman).  —  Compositeur  américain.   Mor- 
ceaux  de  piano  et  de  chant  :  (Titania  ;  Barbara   Frit- 
chie;  Margery  Daw  ;  Queen  of  the  Night,  etc.). 
Townsend  (Mrs).  —  Auteur  de  «  Floral  Music  Book  for 

Young  Learners  »  publié  à  Londres,  1862.    . 
Townsend  (Mansfield,  née  Marie  Townsend  Allen).  — 
Auteur  de  l'opéra  «  Hawaii  »  (en  manuscrit)  ;  de  mor- 
ceaux de  chant;  duos  et  quatuors  :  (Summer  Days, 
Hammock  Song,  etc.). 
Train  (Adelaine).  —  Compositeur  américain.   Musique 
de    chant  :    Snowflakes  ;    The    Rose  ;    Persian    Séré- 
nade, etc. 
Travenet  (Mme  B.  de).  —  Poète  français  et  composi- 
teur. Deux  collections  de  «  Romances  et  Chansons, 
avec  accompagnement  de  pianoforte  ou  harpe  »  ont 
été  publiées  à  Paris,  1797. 


170  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Tretbar  (Hélène).  —  Auteur  américain.  Née  à  Buffalo 
(New-York).  A  traduit  avec  talent  des  œuvres  musi- 
cales, et  écrit  plusieurs  chants,  etc.  (From  youth's 
happy  day,  etc.). 

Troup  (Emily- Joséphine).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Ses  compositions  consistent  en  musique 
de  violon  et  piano,  Trios  pour  voix  de  femme,  chants 
et  divers  morceaux  de  piano. 

Tschetschulin  (Agnès).  —  Compositeur  de  chant,  mu- 
sique de  violon  (Alla  Zingaresca;  Berceuse,  etc.). 

Tschierschky  (Wilhelmine  von).  —  Compositeur  alle- 
mand. Musique  de  chant. 

Tschitscherin  (Théodosia  de).  —  Compositeur  russe. 
Un  «  Grand  Festival  Mardi  »  à  grand  orchestre  (pu- 
blié à  Leipzig)  a  été  exécuté  pour  le  vingt-cinquième 
anniversaire  du  couronnement  du  Czar  de  Russie, 
Alexandre  II. 

Tubbs  (Mrs  F.  Cecilia).  —  Ecrivain  anglais.  Traducteur 
de  «  General  History  of  Music  »  du  Dr  Joseph  Schlu- 
ter,  Londres,  1865,. 

Tunison  (Louise).  —  Auteur  contemporain.  Musique 
vocale  :  Dying'  Rose;  Song  of  a  Heart:  Good  Night  : 
Next  Summer,  etc. 

Tussenbroeck  (Hendrika  van  .  —  Compositeur  hollan- 
dais. Née  à  Utrecht,  2  décembre  1854.  A  publié  de 
la  musique  de  chant;  duos  et  romances  parmi  les- 
quels une  Série  de  chants  pour  enfants  «  Meidoorn  » 
mérite  une  mention  spéciale. 

Tyrell  (Agnès).  —  Compositeur  allemand.  Née  à  Brunn 
(Autriche),  1848.  Excellente  pianiste.  Elève  de  Pa- 
cher,  de  Vienne,  pour  le  piano,  et  de  Kitzler,  pour  la 
théorie. 

Ses   œuvres   consistent    en    une    Symphonie;  trois 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  171 

Ouvertures  et  plusieurs  autres  petites  compositions 
pour  orchestre.  Diverses  compositions  pour  piano, 
parmi  lesquelles  :  «  Douze  grandes  Etudes  de  Con- 
cert, »  op.  48,  sont  d'un  réel  mérite. 


u 


Uccelli  (Mme  Caroline).  —  Compositeur  italien.  Née  à 
Florence  vers  1810;  morte  en  cette  ville,  1855.  Musi- 
cienne de  talent.  A  fait  représenter  un  opéra  : 
«  Saiil,  »  au  Théâtre  Pergola,  Florence,  1830.  Le 
succès  du  premier  opéra  l'engagea  à  en  écrire  un 
deuxième  :  «  Emma  cli  Besburgo,  »  qui  fut  achevé 
en  1832  et  représenté  à  Milan  et  à  Naples.  D'un  troi- 
sième opéra  :  «  Eufemio  di  Messina,  »  l'ouverture 
seule  a  été  exécutée  en  public. 


V 


Vaille  (A.-C).  —  Auteur  du  traité  «  Vocal  Science,  » 
publié  par  O.  Ditson  et  C°. 

Valentine  (Ann).  —  Musicienne  anglaise  du  xvme  siècle. 
A  composé  «  Dix  Sonates  pour  clavecin  et  violon,  » 
op.  1  (1798). 

Van  Buren  (Alicia).  —  Compositeur  américain  contem- 
porain. Breitkopf  et  Hartei  ont  publié  :  un  Quatuor 
pour  cordes  et  des  morceaux  de  chant  :  Afar  ;  Cons- 
tancy;  June  Song,  etc. 

Vanderpoel  (Kate).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant  :  (Cradle  Song;  Please  smile;  Where  love 
is,  etc.). 

Vannah  (Kate).  —  Poète  américain  et  compositeur.  Née 
à  Gardiner  (Maine).  Elève  de  È.  Perabo.  Auteur  de 
chants  agréables  (principalement  pour  voix  élevée), 
dont  les  plus  connus  sont  :  Good-bye  sweet  day; 
When  love  is  old;  Cradle  Song;  Singing  in  God's 
Acre;  Parting,  etc.  Musique  de  piano  et  musique  re- 
ligieuse. 

Veltheim  (Charlotte).  —  Cantatrice  allemande  et  pia- 
niste. Née  à  Breslau,  30  mars  1803;  morte,  27  avril 
1873.  Excellente  chanteuse.  Auteur  d'agréables  mélo- 
dies et  variations  pour  le  piano. 

Venth  (Mrs  Lydia  Kunz).  —  Compositeur  américain 
contemporain  et  pianiste.  A  publié  des  compositions 


176  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

pour   le   piano  :   (Mazurka;  Brooklet;  Sonatina;  Mo- 
ments Musicale,  etc.).  Réside  à  Brooklyn. 

Verger  (Virginie  Morel  du).  —  Compositeur  français. 
Née  à  Metz,  1799;  morte  au  château  du  Verger,  1870. 
Pianiste  de  talent.  Auteur  d'une  Sonate  pour  piano  : 
trois  Duettini  pour  violon  et  piano;  huit  Etudes  mé- 
lodiques, etc. 

Vespermann  (Marie).  —  Compositeur  allemand.  Auteur 
de  compositions  pour  le  piano,  publiées  en  Alle- 
magne. 

Vezzana  (Lucrezia  Orsina).  —  Religieuse  du  couvent  de 
Santa  Christina,  à  Bologne,  au  xvne  siècle.  Un  recueil 
de  ses  compositions  intitulé  :  «  Componimenti  musi- 
cali  di  motctti  concertanti  a  una  e  piu  voci,  »  a  été 
publié  par  Gardano,  à  Venise,  1623. 

Viardot-Garcia  (Pauline-Michelle-Ferdinande).  —  Cé- 
lèbre chanteuse  dramatique.  Née  à  Paris,  18  juillet 
1821.  Etait  la  plus  jeune  sœur  de  la  célèbre  Malibran 
et  fille  du  célèbre  chanteur  et  professeur  Manuel 
Garcia.  Elle  reçut  de  ce  dernier  une  excellente  édu- 
cation vocale,  étudia  le  piano  avec  Meysenberg  et 
Liszt,  la  composition  avec  Reicha. 

A  publié  avec  succès  des  chants  et  des  arran- 
gements ingénieux  pour  la  voix,  tirés  des  Mazurkas, 
des  Valses  de  Chopin,  etc.  Schumann  a  parlé  avec 
éloge  de  sa  mélodie  «  Die  Kapelle.  » 

Auteur  de  plusieurs  opérettes  parmi  lesquelles 
«  Der  lelzte  Magier,  »  —  «  VOgre  »  et  «  Trop  de 
femme  »  ont  été  jouées  fréquemment  à  Weimar  et  à 
Baden-Baden. 

Ses  compositions  pour  le  piano  consistent  en  : 
«  Album  de  Douze  Romances,  »  «  Album  Russe  de 
Douze  Mélodies,  »  «  une  Polonaise  à  quatre  mains,  » 
etc.  Une  série  de  Six  morceaux  pour  violon  et 
piano  »  a  été  publiée  par  Gérard,  à  Paris. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  177 

Des  études  vocales  :  «  Une  heure  d'étude,  »  recom- 
mandées par  les  professeurs  de  chant. 

Après  s'être  retirée  de  la  scène,  elle  se  livra  entiè- 
rement à  l'enseignement.  Parmi  ses  élèves,  on  cite  : 
Artot,  Maria  Brandt,  Orgeni,  Antoinette  Sterling  et 
d'autres  chanteuses  distinguées. 

Schumann  lui  a  dédié  ses  «  Liederkreis  »  op.  42, 
série  de  chants. 

Sa  fille  Louise  a  hérité  du  talent  de  sa  mère  (voir 
Héritte-Viardot). 
Vigny  (Louise  von).  —  Compositeur  allemand.  Ses 
œuvres  suivantes  ont  été  publiées  :  Op.  2,  Psaume 
XXVII  pour  soprano  et  piano;  Trois  chants  pour 
alto  et  piano;  Quatre  chants  pour  basse,  etc. 

Villard  (Nina  de).  —  Auteur  contemporain.  Musique  de 
piano  :  (Valse  brillante,  Nocturne,  etc.). 

Vining  (Hélène  Sherwood).— Musicienne  américaine  et 
écrivain.  Née  a  Brooklyn  (New-York).  Auteur  d'une 
«  Méthode  élémentaire  de  piano  »  et  d'autres  œuvres 
du  genre  didactique. 

Vizzani  (Orsina).  —  Compositeur  de  madrigaux  italien. 
Née  à  Bologne,  1593.  C'est  à  son  talent  pour  ce 
genre  de  musique  de  même  qu'à  ses  compositions 
personnelles  que  l'introduction  du  madrigal  est 
surtout  due. 

Vorwerk  (Henriette).  —  Compositeur  hongrois.  Née  à 
Erkelenz,  13  août  1843.  Elève  du  professeur  Sieber, 
de  Berlin.  A  publié  des  morceaux  de  piano  et  de 
chant,  qui  sont  appréciés  avec  faveur  par  la  critique. 

Vrabely  (Stéphanie  Wurmbrand)  (voir  Wurmbrand). 


12 


w 


Wainwright  (Harriet).  —  Compositeur  anglais.  Vécut  de 
1780  à  1840.  A  publié  une  «  Collection  de  chants, 
duos,  trios  et  chœurs,  »  Londres,  1810;  «  Comala  » 
poème  dramatique,  d'après  Ossian  (publié  en  1803) 
et  divers  morceaux  de  chant.  Son  livre  «  Cri  tic  al 
remarks  on  the  art  of  Singing  »  a  été  publié  ;i 
Londres,  1836. 

Wakefield  (Augusta-Mary).  —  Compositeur  anglais. 
Née  à  Kendal,  19  août  1853.  Excellente  chanteuse 
contralto.  A  écrit  des  airs  populaires,  des  chants  tels 
que  «  Tes,  Sir!  »   et  «  Xo,  Sir!,  »  et  divers  chœurs. 

Waldburg-Wurzach  (Julie  von). —  Compositeur  amateur 
allemand.  Née  à  Vienne,  27  avril  1841.  A  publié  plus 
de  soixante  compositions  consistant  en  airs  de 
chants,  divers  morceaux  de  piano,  etc. 

Walker  (Bettina).  —  Ecrivain  anglais  et  pianiste.  Elève 
de  Henselt.  Auteur  de  «  My  Musical  Expérience.  >• 
Londres,  1890.  Morte  à  Fulham,  4  février  1893. 

Walker  (Gertrude).  —  Ecrivain  américain,  auteur  et 
compilateur.  A  publié  une  collection  de  «  Songs  and 
Games  for  Liltle  ones  »  (Chants  et  Exercices  pour 
les  petits  enfants). 

Walker  (Ida).  —  Auteur  américain.  Musique  de  chant 
(My  soûl  is  dark;  Give  me  thy  heart,  etc.);  des  mor- 
ceaux de  piano  et  diverses  compositions. 


180  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Wallace  (Lady  Maxwell).  —  Ecrivain  écossais.  Née  à 
Edinbourg,  vers  1815,  morte  en  1878. 

A  traduit  divers  ouvrages  intéressant  la  musique 
parmi  lesquels  on  peut  citer  :  Lettres  de  Mendelssohn 
sur  l'Italie.  »  (Londres  1862),  2  volumes;  «  Lettres 
de  Félix  Mendelssohn,  1833-1847,  (1863);  Lettres  de 
Mozart,  1769-1791,  »  (1865);  Lettres  de  Beethoven, 
1790-1826,  »  (1866);  «  Lettres  de  Musiciens  célèbres, 
(1867);  «  Souvenirs  de  Félix  Mendelssohn  Bar- 
Iholdv,  »  par  Elise  Polko  (1869)  et  «  Vie  de  Mozart,  » 
de  Nohl. 

Walter  (Ida).  —  Compositeur  anglais.  A  écrit  un  opéra 
en  quatre  actes  «  Florian,  »  représenté  au  Novelly 
Théâtre,  Londres,  1886.  Auteur  de  divers  chants  : 
(Sea  hath  its  pearls;  O  let  the  solid  ground,  etc.). 

Ward  (Kate  Lucy).  —  Compositeur  anglais.  Née  à  Wilts, 
1833.  Elève  de  l'Académie  Royale  de  musique  de 
Londres,  où  elle  était  encore,  lorsque  Mendelssohn 
lui  fit  un  grand  éloge  et  l'encouragea  dans  ses  études. 
Comme  compositeur,  elle  a  produit  principalement 
de  la  musique  de  chant.  Ses  œuvres  sont  de  tournure 
réservée,  gracieuses  et  d'un  excellent  style  musical. 
Les  plus  connues  sont  :  —  Ah!  my  heart  is  weary; 
Mother,  the  winds  are  at  play  ;  The  Tempest;  True 
Hearts. 

Warchouf  (Mme  S.  de).  —  Ecrivain  français  et  auteur 
d'un  traité  pédagogique  «  Velocifere  grammatical  ou 
la  Langue  française  et  l'Orthographe  apprises  en  chan- 
tant, »  publié  à  Paris,  1806. 

Wartel  (Thérèse).  —  Pianiste  française  et  écrivain. 
Née  à  Paris,  2  juillet  1814;  morte  en  cette  ville, 
6  novembre  1865.  Pianiste  de  grand  talent  et  la  pre- 
mière femme  qui  ait  été  admise  comme  soliste  à  la 
<f  Société  des  Concerts  du  Conservatoire,  »  de  Paris. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  181 

A  publié   des   morceaux   de    piano,  des  études  el 
autres  œuvres  instructives. 

Webster  (Clarinda-Augusta).  —  Pianiste  anglaise,  écri- 
vain. Auteur  de  «  Groundwork  of  Music  »  2  volumes; 
«  Child's  Primer  of  the  Theory  of  Music  »  et  «  Handel  : 
An  outhine  of  his  life.  » 

Weldon  (Georgina).  —  Compositeur  anglais,  chanteuse 
et  chef  de  chœur.  Née  à  Clapham,  24  mai  1837.  Elle 
eut  avec  Gounod  une  liaison  publique  et  romanesque 
qui  se  changea  plus  tard  en  inimitié  ardente.  Auteur 
de  musique  de  chant  et  de  plusieurs  livres  :  «  Musical 
Reform,  »  Londres,  1872;  «  Hints  for  Pronunciation 
in  Singing,  »  Londres,  1872.  A  publié  une  «  Auto- 
biographie de  Charles  Gounod.  » 

Wensley  (Françoise  Foster).  —  Compositeur  anglais, 
pianiste.  Elève  de  Kalkbrenner.  Auteur  d'une  série 
de  «  Four  songs  »  (Quatre  mélodies),  1823  ;  Variations 
sur  «  God  Save  the  Queen,  »  etc. 

Westrop  (Kate).  —  Organiste  anglaise  de  talent.  Auteur 
de  «  Four  short  voluntaries  for  organ  (1885);  »  de 
chants  et  autres  œuvres. 

Wette  (Mrs  Adelheid).  —  Sœur  de  Humperdink,  Fau- 
teur de  «  Hansel  et  Grëtel,  »  etc.  Est,  comme  son 
frère,  une  musicienne  de  talent.  Une  féerie  en  deux 
actes  «  Der  Froschkônig  »  (Le  Roi  des  Grenouilles 
dont  elle  a  écrit  le  livret  a  été  accueillie  avec  beau- 
coup de  succès  à  Cologne  et  à  Aix-la-Chapelle. 

White  (Emma  G.).  —  Auteur  américain.  Musique  de 
chant  et  de  piano. 

White  (Maude-Valérie).  —  Née  de  parents  anglais,  à 
Dieppe,  23  juin  1855.  Elève  de  Rockstro  et  sir 
G. -A.  Macfarren,  à  l'Académie  Royale  de  musique  de 
Londres,  où  elle  obtint  le  prix-bourse  Mendelssohn, 
1879.  Compléta  ses  études  à  Vienne,  1883.  Ses  œu- 


182  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

vres  de  chant  la  rangent  parmi  les  premiers  compo- 
siteurs anglais.  Elles  sont  très  mélodiques,  de  pur 
style  et  bien  adaptées  à  la  voix.  Grove  estime  que 
ses  meilleures  inspirations  sont  celles  écrites  sur  les 
paroles  de  Herrick  et  Shelley.  Il  analyse  ainsi  qu'il 
suit  sa  mélodie  «  My  soûl  is  an  enchantée!  boat  » 
du  «  Prometheus'  Unbound,  »  de  Shelley  :  «Whité  a 
«  saisi  toute  la  pensée  poétique  des  beaux  vers  de 
s.  Shelley  et  a  prouvé  qu'elle  était  l'admirable  inter- 
«  prête  d'un  poète  exquis.  Il  n'est  pas  exagéré  de 
«  dire  que  son  chant  est  une  des  plus  belles  ex- 
«  pressions  de  l'école  anglaise.  » 

La  liste  des  œuvres  vocales  de  miss  White  est 
assez  longue.  Son  respect  de  l'importance  des  paroles 
qui  accompagnent  le  chant  est  digne  d'éloge,  de  même 
que  la  mise  en  valeur  du  poème  qu'elle  traduit  en 
musique  et  le  soin  qu'elle  apporte  à  conserver  la  me- 
sure et  l'expression  poétique. 

La  liste  suivante  comprend  ses  mélodies  les  plus 
connues  :  To  Mary;  Absent  yet  présent;  The  devout 
lover;  Ye  cupids;  When  passion's  trance;  To  Blos- 
soms;  To  Daffodils;  A  Widow  Bird;  To  Music; 
Ophelia's  Song;  Ave  Maria,  etc. 

Parmi  les  chants  de  miss  While  en  allemand  et  en 
français  on  peut  énumérer  spécialement  :  «  Wenn 
ich  in  deine  Augen  seh  »  et  «  Im  wunderschônen 
Monat  Mai,  »  de  Heine,  et  «  Chantez,  chantez,  jeune 
Inspirée,  »  «  Heureux  qui  peut  aimer,  »  de  Victor 
Hugo,  et  une  composition  mélodique  pour  soprano 
et  orchestre  sur  un  poème  de  Schiller  :  «  Ich  habe 
gelebt  und  geliebt.  » 

Un  Recueil  de  ses  mélodies  a  été  publié  en  Album. 
Outre  sa  musique  vocale,  elle  a  écrit  une  Messe 
(exécutée  à  Londres,  1881);  des  chants  à  plusieurs 
parties;  une  série  de  Chants  pour  enfants;  de  la  mu- 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  ,      183 

sique  de  piano  et  des  compositions  diverses  pour  vio- 
loncelle et  piano,  et  violon  et  piano. 

Wichern  (Caroline).  —  Compositeur  allemand.  Chants 
à  plusieurs  parties  pour  voix  de  femmes  (op.  42)  et 
divers  chants  à  une  voix  (op.  41,  43,  etc.). 

Wickerhauser  (Natalie).  —  Compositeur  allemand.  A 
publié  les  œuvres  suivantes  :  op.  8,  Morceaux  carac- 
téristiques ;  op.  11,  Traumbilder,  quatre  morceaux  de 
piano;  op.  6,  Six  Chants  sans  paroles;  op.  7,  Deux 
Chants  pour  voix  haute,  etc. 

Wieck  (Marie).  —  Sœur  de  Clara  Schumann.  Elève 
comme  elle  de  son  père  Friederich  Wieck.  Née  à 
Leipsick,  17  janvier  1835.  Excellente  pianiste  et  pro- 
fesseur, elle  parut  avec  succès  dans  de  nombreux 
concerts  en  Allemagne,  en  Suède,  en  Angleterre,  etc. 
Ses  œuvres  consistent  en  :  Trois  Etudes  de  concert 
pour  la  main  gauche;  «  Abendbilder  »  pour  voix  et 
piano;  un  «  Ave  Maria  »  et  plusieurs  autres  compo- 
sitions vocales. 

Wiggins  (Kate-C).  —  Auteur  de  «  Kindergarten 
Chimes  »  et  autres  collections  musicales  pour  la 
jeunesse. 

Williams  (Marie-Jane  .  —  Ecrivain  gallois.  Née  à  Gla- 
morgan,  9  octobre  1793;  morte,  10  novembre  1873.  A 
recueilli  et  publié  :  «  Ancient  National  airs  of  Gwent 
and  Morgamvg,  »  collection  de  mélodies  originales 
du  Pays  de  Galles,  non  publiées  jusque-là.  Llando- 
very,  1844.  Cet  ouvrage  a  reçu  un  prix  à  l'un  des 
Eisteddfods. 

Wills  (Harrick  Burdett).  —  Chansonnière  contempo- 
raine. A  publié  notamment  :  A  Night  Song;  A  Norse 
Lullaby;  My  Lady's  Eyes. 

Wilson  (Mrs  Cornwall  Baron).  —  Poète  et  compositeur 
anglais.  Morte  à  Londres,  12  janvier  1846.  Auteur  de  : 


184  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

«  Songs  of  the  Ship;  »  «  Water  music,  collection 
d'airs  nationaux,  »  etc.  En  1837,  elle  a  obtenu  le  prix 
décerné  par  le  Club  des  Mélodistes  et  plusieurs  mé- 
dailles à  des  Festivals  de  Bardes,  dans  le  pays  de 
Galles. 

Winkel  (Thérèse-Emilie-Henriette  de  la).  —  Harpiste 
virtuose  allemande.  Née  à  Weissenfels,  20  décembre 
1784.  Auteur  de  plusieurs  écrits  sur  la  fabrication  de 
la  harpe.  A  publié  :  trois  Sonates  pour  harpe  et  vio- 
lon, éditeur  Arnold,  à  Dresde. 

Wiseneder  (Caroline).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Brunswick,  20  août  1807;  Morte  en  cette  ville,  25 
août  1868.  Professeur  de  très  grande  réputation;  fon- 
dateur (1860)  de  la  célèbre  «  Wiseneder  Music  School 
for  the  Blind,  »  à  Brunswick  (Ecole  de  musique 
pour  les  aveugles).  Elle  a  apporté  à  cette  institution 
un  tel  degré  de  perfectionnement  que,  sur  son  mo- 
dèle, de  nombreuses  écoles  du  même  genre  ont  été 
créées  en  Allemagne.  Sa  ville  natale  a  honoré  sa 
mémoire  en  plaçant  son  buste  en  marbre  dans  le 
vestibule  de  la  Bibliothèque  Communale. 

A  publié  des  œuvres  instructives  faisant  suite  au 
Kindergarten,  et  d'autres  pour  les  élèves  plus  avan- 
cés. Ses  compositions  posthumes  consistent  en  deux 
opéras  :  a  La  Dame  de  Paris  »  et  «  Das  Juhelfest 
der  die  drei  Gefangenen;  »  plusieurs  mélodrames  et 
des  morceaux  de  chant.  Son  invention  de  musique 
mobile  pour  les  aveugles  a  obtenu  un  grand  succès. 

Wood  (Mrs  George).  —  Auteur  américain.  Chant  :  «  Go 
lovely  Rose;  Hope  on;  The  promised  Kiss;  The 
S word  and  the  crimson  bow,  »  etc. 

Wood  (Mary  Knight).  —  Compositeur  américain  de 
talent.  Elève  de  Arthur  Foote  et  B.-J.  Lang.  Ses  œu- 
vres consistent  en  :  Un  Trio  pour  piano,  violon  et 
violoncelle;    des    airs    de    chant    parmi    lesquels    on 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  185 

peut  citer  :  Ashes  of  Roses;  When;  Heartsease;  Do- 
delinette;  Autumn;  A  wild  Rose;  A  Valentine;  Clover 
Blossoms  ;  At  Dawn  (avec  violoncelle  obligé)  ;  Queen 
Whims,  etc.  Ses  productions  possèdent  une  délica- 
tesse de  sentiment  et  une  pureté  mélodique  qui  les 
recommandent  au  musicien. 

Wood  (Mary-Louise).  —  Organiste  anglaise  contempo- 
raine et  écrivain.  Auteur  de  «  Liturgy  of  the  church 
from  the  musical  point  of  view  »  (La  Liturgie  de 
l'Eglise  au  point  de  vue  musical). 

Woodhull  (Mary-G.).  —  Auteur  américain.  Chant  : 
(Love  is  ever,  etc.). 

Wookstock  (Mattie).  —  Auteur  américain.  Chant. 

Woolf  (Sophie-Julia).  —  Pianiste  anglaise  et  composi- 
teur. Née  à  Londres,  1831  ;  morte  à  West  Hampstead, 
27  septembre  1893.  Elève  remarquable  de  Cyprien 
Potter.  Auteur  d'un  opéra  «  Carina,  »  représenté  à 
TOpéra-Comique,  Londres,  27  septembre  1888  et  de 
mélodies  et  morceaux  de  piano. 

Worgan  (Marie).  —  Compositeur  anglais.  A  publié  des 
chants,  vers  1750-1760. 

Worth  (Adélaïde).  —  Auteur  américain.  Chant  :  (True 
Hearts;  Land  that  is  kissed,  etc.). 

Wright  (Ellen).  —  Compositeur  anglais  contemporain. 
Musique  de  chant.  Elève  de  Henry  Gadsby  et 
F.-W.  Davenport.  Parmi  ses  œuvres  on  peut  men- 
tionner :  «  Dawn  of  life  »  avec  accompagnement  d'or- 
chestre; Queen  of  my  days;  Had  I  but  known;  Love's 
entrealy;  She  walks  in  beauty;  une  série  de  Six 
Chants  (poèmes  de  Burns,  Prior,  etc.);  Violettes  (chant 
populaire),  etc.  Plusieurs  de  ses  mélodies  ont  été 
chantées  en  public,  par  Santly. 

Wuiet  (Caroline).  —  Compositeur  français  et  roman- 
cière. Née  à  Rambouillet,  1766;  morte  à  Paris,  1835. 


186  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

Fille  d'un  organiste.  Etait  considérée  h  l'âge  de  cinq 
ans  comme  un  prodige  musical.  La  reine  Marie-An- 
toinette porta  un  vif  intérêt  à  son  éducation  musicale 
et  lui  procura  les  leçons  de  Grétry,  sous  la  direction 
de  qui  elle  fit  de  rapides  progrès. 

Ses  romances  «  Comme  elle  était  jolie  »  et  «  Moi, 
j'aime  la  danse  »  furent  très  populaires  en  leur 
temps.  Une  opérette,  «  V Heureuse  Erreur,  »  a  été  re- 
présentée avec  succès  au  Théâtre  Beaujolais,  1786. 

Outre  ces  compositions,  elle  a  publié  de  la  musi- 
que instrumentale  de  réelle  valeur  :  Trois  Sonates 
pour  clavecin  avec  Violon  et  Basse,  Paris,  1785,  etc. 

L'Académie  française  l'a  élue  membre  honoraire. 

Wurm  (Marie).  —  Compositeur  anglais  et  excellente 
pianiste.  Née  à  Southampton,  10  mai  1860.  A  obtenu 
trois  fois  de  suite  le  «  Mendelssohn  Stipend,  »  à 
Londres,  fondé  par  Jenny  Lind.  Elle  eut  pour  maîtres 
Dr  Stark  et  Pruckner,  à  Stuttgard,  puis  Clara  Schu- 
mann,  Rafî,  Taylor,  Arthur  Sullivan,  Dr  Stanford  et 
Dr  Bridge,  et,  en  1886,  à  Leipzig,  Dr  Reinecke. 

Ses  compositions  sont  de  grand  mérite  et  consis- 
tent en  :  Concerto  en  si  mineur  pour  piano,  très 
estimé  par  des  critiques  éminents  comme  œuvre  de 
facture  magistrale,  pleine  d'originalité,  de  charme 
mélodique  et  de  vigueur;  un  quatuor  en  si  bémol 
pour  cordes,  op.  40  (Londres,  1894);  une  Sonate, 
op.  17,  pour  violon  et  piano;  une  Sonate  pour  violon- 
celle et  piano;  Ouverture  de  concert  pour  grand  or- 
chestre ;  «  Lullaby  »  op.  7,  pour  orchestre  à  cordes; 
Estera  Gavotte,  pour  orchestre;  Trois  morceaux  pour 
deux  pianos  (Prélude,  Fugue  et  Ballade);  Gavotte  et 
Pastorale,  pour  deux  pianos  à  quatre  mains;  «  Tanz- 
vveisen  »  pour  piano  à  quatre  mains;  op.  8,  Madri- 
gaux à  cinq  voix;  divers  morceaux  de  piano;  des 
chants  à  plusieurs  parties  et  autres. 


LES    FEMMES    COMPOSITEURS  187 

Wurmbrand  (Comtesse  Stéphanie  Vrabely ).  —  Compo- 
siteur allemand.  A  publié  les  œuvres  suivantes  : 
«  Concertstùck,  dans  le  style  hongrois,  »  pour  deux 
pianos;  Sonate,  op.  24,  pour  violon  et  piano;  Concert. 
Paraphrase,  op.  41;  Tanzscenen,  op.  31;  Deux  ce  No- 
velettes,  »  op.  33;  Phantasiestûcke,  op.  25;  Charac- 
ter-stùcke,  etc.  A  écrit  aussi  la  musique  accessoire 
de  «  Die  schoene  Melusine.  » 


Y 


Younçj  (Mrs  Corinne).  —  Auteur  américain.  Chant. 

Young  (Elise  MazzucatO).  —  Compositeur  américain. 
Musique  de  chant  et  morceaux  de  piano  :  (Staccato 
Etude,  etc). 

Young  (Harrick  Maitland).  —  Compositeur  anglais  con- 
temporain. Auteur  de  plusieurs  opérettes  :  «  An  Ar- 
tist's  Proof,  »  représentée  à  Brighton,  4  février  1882; 
—  «  Queen  of  Rearts,  »  représentée  à  Dartford, 
6  février  1888;  —  «  The  Holy  Branch  »  (inachevé)  et 
«•  When  one  cloor  shuls.  »  A  publié  du  chant  et  de  la 
musique  instrumentale. 


Zamoyska  (Comtesse  Gizycka).  —  Compositeur  polonais. 
Musique  de  piano  :  (Sarabande;  Gavotte;  Roccoco, 
etc.)  et  divers  chants  (Der  Sanger;  Marie,  etc.). 

Zapater  (Rosaria).  —  Cantatrice  espagnole,  pianiste  et 
femme  poète.  Née  vers  1840.  Auteur  du  livret  de 
l'opéra  d'Aguirre  :  «  Gli  amanti  di  Teruele  »  que  Ton 
considère  comme  l'un  des  meilleurs  livrets  écrits 
jusqu'à  ce  jour.  Brandus,  de  Paris,  a  publié  son  excel- 
lente «  Méthode  de  chant,  »  très  utile  livre  d'études 
pour  le  piano  et  divers  chants. 

Zaubitzer  (Ida).  —  Musicienne  allemande  et  zithérisle. 
A  publié  des  compositions  pour  son  instrument. 

Zeissler  (Mrs  Bloomfield).  —  Pianiste  américaine  dis- 
tinguée. Auteur  de  brillants  morceaux  de  piano. 

Zentner  (Gary).  —  Compositeur  italien.  Ses  œuvres  sui- 
vantes ont  été  publiées  :  Fantaisie  en  ut;  op.  5,  Fan- 
taisie sur  Sémiramide;  op.  6,  Divertissement;  op.  7, 
Elégie  harmonique  ;  op.  9,  Fantaisie  brillante;  op.  14, 
Récréation  ou  Passe-temps;  op.  15,  Variations,  etc. 

Zimmermann  (Agnès).  —  Compositeur  allemand  et 
pianiste. Née  à  Cologne  (Prusse  rhénane),  5  juillet  1847. 
Réside  à  Londres.  Elle  est  considérée  comme  l'une 
des  meilleures  pianistes  de  notre  temps  et  a  eu  pour 
maîtres  Cipriani,  Potter  et  Paueivpour  le  piano  et 
Dr  Steggall  et  George  Macfarren,  pour  la  composition. 
A  obtenu  deux  fois  le  King's  Scholarship  (1860  et 


192  LES    FEMMES    COMPOSITEURS 

1862),  cl  remporté  la  médaille  d'argent  deux  années 
de  suite. 

Ses  compositions,  écrites  dans  le  style  et  la  forme 
classiques,  comprennent  :  Trois  Sonates  pour  violon 
et  piano,  op.  16,  21  et  23;  une  Sonate  op.  19,  pour 
violon,  violoncelle  et  piano;  une  Sonate  pour  violon- 
celle, op.  17;  une  Sonate  op.  22,  pour  piano  ;  divers 
morceaux  de  piano  :  (Mazurka,  op.  11  ;  Presto  et  Ta- 
rentelle, op.  15;  Barcarolle,  op.  8;  Boléro,  op.  9; 
Canon  ;  Sarabande  et  Gigue  ;  Caprice  ;  Bourrée, 
Scherzo,  etc.).  Ses  compositions  vocales  consistent 
en  chants  à   plusieurs  parties,  duos  et  autres  chants. 

Zimmermann  a  publié  une  excellente  édition  des 
Sonates  de  Beethoven  et  de  Mozart  et  des  compo- 
sitions de  Schumann. 

Zittelmann  (Hélène).  —  Compositeur  allemand.  Mu- 
sique de  chant  et  mélodies  pour  piano. 

Zumsteeg  (Emilie).  —  Compositeur  allemand.  Née  à 
Stuttgart,  9  décembre  1796  ;  morte  en  cette  ville, 
1er  août  1857.  Fille  du  compositeur  bien  connu 
R.  Zumsteeg.  Sa  demeure  était  le  rendez-vous  d'ar- 
tistes tels  que  C.  M.  von  Weber,  Neukomm,  Zoellner, 
Kreutzer,  Hummel,  Lindpaintner,  etc. 

Ses  «  premières  auditions  »  avaient  la  réputation 
d'être  très  brillantes.  Parmi  ses  œuvres,  ses  chants 
ont  rencontré  une  grande  faveur  due  à  la  qualité  de 
la  mélodie. 

Son  œuvre  principale  est  une  ouverture  pour  une 
pièce  de  théâtre  qui  a  pour  titre  «  Die  Geister  Insel.  » 


FIN 
DES    FEMMES    COMPOSITEURS. 


780.3  Eb3f 


3  5002  00028  7644 

Ebel,  Otto. 

Les  femmes  compositeurs  de  musique.  Dict 


MUSIC 


ML    105    .  E171 


Ebel,     Otto. 


Les    femmes    compositeurs    de 
musique 


#♦*♦*♦*♦*♦#♦*♦*♦*♦#♦*♦■ 

DOES  NOT  CIRCULATE 
*♦*♦*♦*♦*♦*♦*♦*♦*♦#♦*♦■